• Quel abominable bouquin ! Il fait partie de ceux que j'ai envie de bazarder dès la page 30, mais que je me force à lire jusqu'au bout, héroïquement, parce que l'on ne peut juger un roman sur ses premières pages. Et donc, l'ayant lu du début à la fin, je peux dire qu'il est nul de bout en bout. Nul par son histoire, celle d'un écrivain qu'une soudaine crampe de la main empêche d'écrire : très gênant pour celui qui en est victime, mais ça ne forme pas la trame d'une histoire palpitante. Pour meubler, l'auteur nous raconte alors d'une manière décousue, les aventures sexuelles de cet écrivain tourmenté, et qui va de femme en femme, plus ou moins en même temps, entre sa femme Anny, son amante Nur, laquelle finira par coucher avec  sa copine Balkis, tandis que l'écrivain à travers la consultation de divers thérapeutes, tente de trouver les causes de cette main bloquée. Son obsession ne va pas qu'aux femmes, mais également au chevaux, et plus particulièrement à une jument nommée Melody Centauresse...  J'ai lu que cette histoire sentait le vécu. J'ai surtout trouvé qu'elle sentait le cul. Pas le cul parfumé d'une divine princesse, mais le cul transpirant d'une cavalière en sueur, sans compter les relents délicieux de la vulve de jument !   Mais voici quelques extraits qui valent mieux qu'un long discours : "Le cul de mon amante se superposait, dans la danse,  au fessier foisonnant de la Centauresse (la jument !)".... " La respirer encore, par tous les orifices, naseaux, vulve, anus.".... Et certains critiques osent parler d'érotisme !  moi ça me dégoûte !.... En outre, Patrick Grainville écrit souvent dans un style  pédant, genre culturel chiant, en voici un exemple : "C'est là que sa beauté intérieure me tue. Opaque et claire. On ne peut rien saisir. Elle n'a plus de passé, d'histoire. Sorte de Persée qui aurait trucidé Méduse sans se souiller"...  Comprenne qui pourra ces allusions snobinardes à la Mythologie, réservées aux fins lettrés de troisième année de Lettre classiques à la Sorbonne !...... Maupassant , dans son style d'une lumineuse clarté, ne se fût jamais permis des phrases de ce genre, lui qui voulait que ses livres fussent vendus dans les gares !... Et puis enfin, un roman, c'est fait pour rêver, s'émouvoir, pas pour se plonger dans les pets de jument et les sécrétions vaginales d'une amante ! Quelles banalité triviale dans ces détails anatomo-physiologiques !....  Je n'insiste pas : je déteste ce bouquin, dans lequel on ne trouve qu'un interminable nombrilisme assaisonné à la cyprine et aux effluves sexuels des juments, qui me ferait désespérer de Patrick Grainville si je ne savais qu'il avait écrit d'autres livres, que pourtant je n'ai pas lus. Il faut convenir que "La main blessée" n'incite guère à lire un autre titre de l'auteur : s'ils sont tous du même tonneau !!!.... J'ai eu envie de mettre ce bouquin directement à la poubelle, mais bon, comme je suis conscient que tous les goûts sont dans la nature, et que d'autres que moi apprécieront sans doute ces senteurs de cul de jument, je vais déposer le bouquin dans une boîte à livres comme on en trouve dans certaines villes. Après avoir fait mon désespoir, il fera peut-être le bonheur d'un autre lecteur !  


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  • On ne peut pas dire grand-chose de péremptoire à propos de ce roman, car il n'offre pas prise aux débats ou aux polémiques ; chacun le ressentira en fonction de sa sensibilité et de ses attentes. Pour moi, ce n'est pas vraiment un roman, car il ne m'emporte nulle part. Ce livre est la chronique de deux existences : une femme, Nora, qui vit dans les Landes, proche de la nature, avec ses deux chevaux qu'elle adore, au point que c'est à peine s'il y a de la place pour Daniel, un dentiste rencontré dans e choc des vagues, et dont on se demande bien ce qu'il vient faire dans cette histoire, qui d'ailleurs n'en est pas une... Tout commence ici par la mort de Buveur d'Air, le vieux cheval... On a donc droit à l'évocation de la vie de l'auteur auprès de ce cheval, et à d'interminables lamentations sur sa mort.. Et puis le livre embraye sur la vie quotidienne, au jour le jour : il y a la jument, qui elle n'est pas morte, il y a les trois chiens, et puis il y a un voisin au destin tristement banal et sans éclat : Gabriel, surnommé Gaby, un coiffeur.. donc homosexuel (évidemment !)... donc aussi terriblement attaché à sa mère (évidemment !) Les poncifs ont la vie dure !...... Le livre traverse ces vies diverses, ces existences croisées, dans un fatras pointilliste d'innombrables anecdotes minuscules dont l'accumulation au fil des pages n'apporte au roman aucune unité, aucune progression, et pas le moindre suspense. C'est seulement le temps qui passe, les gens qui vieillissent, tous... On sent que tout ce qui est raconté touche profondément le coeur de l'auteur, sans parvenir à émouvoir celui du lecteur, du moins pour ce qui me concerne. Je suis constamment resté extérieur, comme un témoin de ce livre, sans jamais l'investir de ma pensée, sans jamais en ressentir la moindre émotion. Il n'y a que la titre qui soit réussi : Crépuscule taille unique, c'est au départ  une paire de bas dans une grande surface, modèle Crépuscule, taille unique. Au sens figuré, cette expression caractérise bien sûr la vieillesse, crépuscule de la vie, et taille unique, pour rappeler que ce crépuscule touche tout le monde, indistinctement et de la même manière... C'est tout, rien d'autre à ajouter. Livre pénible, triste, confus et fade pour moi... Et pour vous ?.... 


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  • Ce court roman de Pierre Lemaître n'a rien de très folichon. Le talent de l'auteur n'est pas en cause ici. Simplement c'est un récit que son éditeur lui a demandé d'écrire. C'est donc une oeuvre de commande, écrite sous contrainte, et ça sent le devoir imposé... L'histoire est celle d'un jeune homme qui fait exploser un obus de la guerre de 14-18, occasionnant plusieurs blessés légers et des dégâts matériels. Mais il n'y a pas de morts. Le poseur de bombe vient de lui-même se livrer à la police. Il avoue spontanément et précise les choses : cette explosion n'est qu'un avertissement. Cinq autres bombes ont été posées ailleurs, et exploseront bientôt.  A moins qu'on ne lui verse une rançon et qu'on lui permette d'embarquer pour l'Australie, auquel cas, il dira où se trouvent les bombes... Evidemment, une enquête frénétique démarre.... Mais bon, ce n'est pas passionnant, c'est du vite fait..... Heureusement, le roman est court : 140 pages.. On a à peine le temps de commencer à s'emmerder, que c'est déjà fini ! Ouf ! Heureusement, il y a d'autres bouquins de Pierre Lemaître, qui sont excellents. Il ne faut surtout pas juger Pierre Lemaître sur cette oeuvrette mineure. 


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  • Si je parle ici de ce livre, c'est juste par altruisme, pour vous éviter de faire la connerie de l'acheter ! La critique pourrait tenir en un seul mot : nul !.... Mais, comme l'a écrit Edmond Rostand dans Cyrano de Bergerac : "C'est un peu court, jeune homme !"... Je vais donc développer un peu : Dès la première page, on a un mort, un tué ; il gît dans l'herbe, couché sur le dos, du sang  au niveau de la poitrine... Page 90, il est encore là, dans la même position, car les morts, c'est bien connu, ne bougent guère !.. Mais il y a du monde autour : le shérif venu enquêter, et puis plein de Nègres, dont chacun s'accuse du meurtre, le tué étant un Blanc... Toute l'histoire tient là : chaque nègre tient un fusil, chaque nègre dit qu'il a tué. S'ensuivent d'interminables dialogues en forme de bla-bla, où chacun exprime la rancoeur qu'il avait, et les souffrances infligés par le Blanc pendant de longues années.. . Cela aurait pu être un polar autour de la ségrégation et du racisme... Mais c'est raté ; le style est lourd, maladroit, mal écrit (ou mal traduit ?)... Aucun suspense ne nous pousse vers la page suivante... En face, on voit s'organiser une coalition de Blancs, pour l'inévitable vengeance, dans ce terrible engrenage raciste qui n'a pas de fin, car les haines se cultivent et s'entretiennent... Et ce roman plein de verbiage va ainsi de chapitre en chapitre, pour nous infliger des tonnes de jérémiades laborieuses qui se perdent dans une foule de détails inutiles... Seul personnage intéressant : le shérif, assis entre deux chaises : il est Blanc, mais il tente de faire prévaloir la raison, ce qui le fait accuser par les Blancs de "défendre les Nègres ".... Bien entendu, il y aura une fusillade à la fin, dans la plus grande confusion. Trois morts, puis un procès qui se termine en eau de boudin....  Un roman raté, de bout en bout. A éviter absolument.


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  • Étonnamment, L'Eté finit sous les tilleuls a reçu le Prix Interallié. C'est étonnant car ce roman est bien pauvre. Sous son titre à la nostalgie bucolique, se déroule la chronique banale et sans saveur d'une vie provinciale en Charente. Florence, une femme un peu fantasque, se marie en mettant le grappin sur un instituteur. Ce n'est pas le grand amour, elle s'ennuie... C'est une sorte de madame Bovary contemporaine, sauf que Flaubert avait un talent que n'a pas Haedens. Alors, tout au long des mornes pages, nous assistons aux petits histoires de cul, pelotages et baisouillettes diverses entre un tas de protagonistes, tous plus ou moins bourgeois, conformistes bien honnêtes  et bien-pensants, mais sourdement travaillés par les hypocrites frustrations et les  lancinantes pulsions de leurs génitoires ... Florence a un rêve : égaler Rastignac et conquérir Paris ! Hélas pour elle, si Kleber Haedens n'est pas Flaubert, il n'est pas Balzac non plus, et Florence aura beau varier les coucheries en cachette, soulevant sa robe au coin d'une forêt ou dans une vieille maison cossue, elle ne trouvera ni l'orgasme ni  la gloire parisienne...  L'histoire se traîne donc de page en page, chronique fadasse que l'on suit en baillant. Heureusement, il n'y a que 159 pages, on est donc vite débarrassé de cette littérature pesante et sans éclat. L'été finit sous les tilleuls, et le roman aussi, sans suspense, au terme d'une lecture qui est un paisible emmerdement  soporifique.  Je recommande ce roman aux insomniaques : endormissement rapide garanti


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