• La main blessée, roman de Patrick Grainville, 2006

    Quel abominable bouquin ! Il fait partie de ceux que j'ai envie de bazarder dès la page 30, mais que je me force à lire jusqu'au bout, héroïquement, parce que l'on ne peut juger un roman sur ses premières pages. Et donc, l'ayant lu du début à la fin, je peux dire qu'il est nul de bout en bout. Nul par son histoire, celle d'un écrivain qu'une soudaine crampe de la main empêche d'écrire : très gênant pour celui qui en est victime, mais ça ne forme pas la trame d'une histoire palpitante. Pour meubler, l'auteur nous raconte alors d'une manière décousue, les aventures sexuelles de cet écrivain tourmenté, et qui va de femme en femme, plus ou moins en même temps, entre sa femme Anny, son amante Nur, laquelle finira par coucher avec  sa copine Balkis, tandis que l'écrivain à travers la consultation de divers thérapeutes, tente de trouver les causes de cette main bloquée. Son obsession ne va pas qu'aux femmes, mais également au chevaux, et plus particulièrement à une jument nommée Melody Centauresse...  J'ai lu que cette histoire sentait le vécu. J'ai surtout trouvé qu'elle sentait le cul. Pas le cul parfumé d'une divine princesse, mais le cul transpirant d'une cavalière en sueur, sans compter les relents délicieux de la vulve de jument !   Mais voici quelques extraits qui valent mieux qu'un long discours : "Le cul de mon amante se superposait, dans la danse,  au fessier foisonnant de la Centauresse (la jument !)".... " La respirer encore, par tous les orifices, naseaux, vulve, anus.".... Et certains critiques osent parler d'érotisme !  moi ça me dégoûte !.... En outre, Patrick Grainville écrit souvent dans un style  pédant, genre culturel chiant, en voici un exemple : "C'est là que sa beauté intérieure me tue. Opaque et claire. On ne peut rien saisir. Elle n'a plus de passé, d'histoire. Sorte de Persée qui aurait trucidé Méduse sans se souiller"...  Comprenne qui pourra ces allusions snobinardes à la Mythologie, réservées aux fins lettrés de troisième année de Lettre classiques à la Sorbonne !...... Maupassant , dans son style d'une lumineuse clarté, ne se fût jamais permis des phrases de ce genre, lui qui voulait que ses livres fussent vendus dans les gares !... Et puis enfin, un roman, c'est fait pour rêver, s'émouvoir, pas pour se plonger dans les pets de jument et les sécrétions vaginales d'une amante ! Quelles banalité triviale dans ces détails anatomo-physiologiques !....  Je n'insiste pas : je déteste ce bouquin, dans lequel on ne trouve qu'un interminable nombrilisme assaisonné à la cyprine et aux effluves sexuels des juments, qui me ferait désespérer de Patrick Grainville si je ne savais qu'il avait écrit d'autres livres, que pourtant je n'ai pas lus. Il faut convenir que "La main blessée" n'incite guère à lire un autre titre de l'auteur : s'ils sont tous du même tonneau !!!.... J'ai eu envie de mettre ce bouquin directement à la poubelle, mais bon, comme je suis conscient que tous les goûts sont dans la nature, et que d'autres que moi apprécieront sans doute ces senteurs de cul de jument, je vais déposer le bouquin dans une boîte à livres comme on en trouve dans certaines villes. Après avoir fait mon désespoir, il fera peut-être le bonheur d'un autre lecteur !  


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