• L'été finit sous les tilleuls, par Kleber Haedens, 1966

    Étonnamment, L'Eté finit sous les tilleuls a reçu le Prix Interallié. C'est étonnant car ce roman est bien pauvre. Sous son titre à la nostalgie bucolique, se déroule la chronique banale et sans saveur d'une vie provinciale en Charente. Florence, une femme un peu fantasque, se marie en mettant le grappin sur un instituteur. Ce n'est pas le grand amour, elle s'ennuie... C'est une sorte de madame Bovary contemporaine, sauf que Flaubert avait un talent que n'a pas Haedens. Alors, tout au long des mornes pages, nous assistons aux petits histoires de cul, pelotages et baisouillettes diverses entre un tas de protagonistes, tous plus ou moins bourgeois, conformistes bien honnêtes  et bien-pensants, mais sourdement travaillés par les hypocrites frustrations et les  lancinantes pulsions de leurs génitoires ... Florence a un rêve : égaler Rastignac et conquérir Paris ! Hélas pour elle, si Kleber Haedens n'est pas Flaubert, il n'est pas Balzac non plus, et Florence aura beau varier les coucheries en cachette, soulevant sa robe au coin d'une forêt ou dans une vieille maison cossue, elle ne trouvera ni l'orgasme ni  la gloire parisienne...  L'histoire se traîne donc de page en page, chronique fadasse que l'on suit en baillant. Heureusement, il n'y a que 159 pages, on est donc vite débarrassé de cette littérature pesante et sans éclat. L'été finit sous les tilleuls, et le roman aussi, sans suspense, au terme d'une lecture qui est un paisible emmerdement  soporifique.  Je recommande ce roman aux insomniaques : endormissement rapide garanti


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