• Les Saveurs du Palais – film de Christian Vincent – 2012

    Acteurs : Catherine FrotJean d'OrmessonHippolyte Girardot

     Les-Saveurs-du-palaisHortense Laborie (Catherine Frot) est une cuisinière appréciée et reconnue, experte d’une cuisine familiale et traditionnelle, confectionnée avec amour à partir d’ingrédients simples et de haute qualité. Un jour, l’incroyable se produit : elle est contactée par un agent de l’Elysée : le Président de la République souhaite lui confier la direction de la cuisine privée de l’Elysée, celle qui est chargée des repas personnels et familiaux du président. Hortense accepte cette lourde mission. Mais très vite, elle se heurte au machisme du personnel de la cuisine centrale chargé des repas officiels. En outre, dans ce petit monde culinaire au cœur des ors de la République, se développent des appétits féroces, non pour la bouffe mais pour le pouvoir et la carrière… Vous me direz, c’est comme partout, comme dans n’importe quelle entreprise, il y a les feignasses, les arrivistes, les aigris, les jaloux, les lèche-bottes… L’Elysée se révèle donc ici comme un univers impitoyable, mais c’est pareil là où vous bossez, vous n’avez qu’à ouvrir les yeux !... Hortense est très appréciée du président (fort bien interprété par… Jean d’Ormesson !)… Mais Hortense résistera-t-elle à ces innombrables complots qui s’ourdissent dans les sous-sols du Palais de l’Elysée ?... Un très bon moment de cinéma, de superbes décors puisque c’est le palais de L’Elysée lui-même, une superbe interprétation, comme toujours de Catherine Frot, et le jeu inattendu mais très crédible de Jean d’Ormesson ! Un film original, jamais vulgaire ni racoleur, à déguster avec gourmandise…


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  • Inglorious basterds ; film de Quentin Tarantino – 2009 – 

    Acteurs : Brad PittMélanie LaurentChristoph Waltz

     
    Hot-Toys-Col-Hans-Landa-Inglorious-Basterds-013_1282734918Excellent film à tous points de vue. Nous sommes en France pendant la deuxième guerre mondiale, en 1940. Dans un petit village, un paysan reçoit la soudaine visite du colonel nazi Hans Landa (Christoph Waltz). Rapidement, l’officier allemand, surnommé le chasseur de juifs, trouve une famille juive cachée dans le sous-sol de la maison. Il ordonne à ses hommes d’abattre toute la famille. Les mitraillettes crépitent et sèment la mort. Une jeune fille, Shosanna, parvient à s’enfuir… Elle se retrouve à Paris, où elle exploite une salle de cinéma… Par ailleurs, et pendant ce temps, quelque part en Europe, un officier américain et juif, Aldo Raine, constitue un commando de soldats juifs « Les Bâtards » avec une mission : semer la terreur chez les Allemands en massacrant et en scalpant tout soldat nazi… Bientôt, le groupe des Batards (Basterds dans le titre), et Soshanna vont se rencontrer, avec un objectif commun : éliminer tous les hauts dignitaires du 3è Reich… Tout va se jouer dans la salle de cinéma, où il est prévu d’organiser un attentat… Ce film à cadre historique est pourtant une œuvre de fiction, car le cinéaste ne cherche nullement à reconstituer l’Histoire et sa vérité. Il utilise l’histoire pour dénoncer la violence humaine, d’une manière terriblement habile et prenante. Tout y est : aventure, cruauté,  imprévu, suspense, vengeance, toute la palette des sentiments humains également… Un très bon moment de cinéma. C’est ce film qui a révélé Christoph Waltz, acteur allemand inconnu en France, et qui a tourné surtout des séries TV en Allemagne. Ici dans Inglorious Basterds 
    il incarne à la perfection un officier nazi intelligent et cultivé, à la fois sadique et raffiné. Superbe interprétation. Si vous avez aimé le tout récent Django Unchained, vous aimerez aussi Inglorious Basterds du même réalisateur…

     

     


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    Carnage – film de Polanski - 2011

    Acteurs : Jodie FosterKate WinsletChristoph Waltz

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    Ne vous méprenez pas sur le titre. Carnage n’est pas un film dans lequel le sang gicle sur les murs et le plafond à chaque plan. En fait, on croirait voir une pièce de théâtre. Et c’est bien normal puisque Polanski a tourné son film à partir  de la pièce Le Dieu du carnage, de  Yasmina Reza. L’histoire est la suivante : dans un jardin public, deux enfants d’une dizaine d’années se bagarrent. L’un deux blesse son  camarade à l’aide d’un bâton et lui casse deux dents. Les parents de la "victime" demandent à s'expliquer avec les parents du "coupable". Les deux couples se rencontrent au domicile des parents de la victime. Au début, l’entretien, courtois, se déroule autour d’une tasse de café. Chaque couple fait bloc pour défendre son mouflet, évidemment… Mais très vite, de terribles fissures apparaissent. L’hypocrisie commune s’efface peu à peu, et les couples se déchirent de plus en plus violemment. Puis un nouveau clivage se produit : une solidarité masculine se fait jour entre les deux hommes au détriment des deux épouses… La tension monte inexorablement, et les échanges tournent au carnage verbal ! Jusqu’où ira l’escalade ? Et les enfants, dans tout ça ?... Sur ce plan on notera que c’est comme dans la vraie vie : les adultes s’en foutent, occupés seulement de leurs querelles sordides… Un film absolument extraordinaire, tourné dans le décor unique d’un appartement. A noter le jeu excellent de Christoph Waltz, un acteur allemand longtemps inconnu chez nous, et qui a explosé en France en 2009, à l’âge de 53 ans, dans le film Inglorious Basterds dont je parlerai très bientôt… Attention : Carnage est réservé à des spectateurs capables de regarder autre chose que des effets spéciaux, des Porsche et des bagarres sauvages style TF1 pour la France profonde. Il faut être capable de goûter un jeu subtil d’acteurs. Carnage, un film de Polanski, un excellent film, un film intelligent, à voir et à méditer.


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    Django Unchained,  film excellent deQuentin Tarentino - 2013

    Acteurs : Jamie FoxxChristoph WaltzLeonardo Di Caprio

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    Si vous n’avez pas encore vu ce film, il n’est pas trop tard : courez vite au cinéma, en faisant gaffe à ne pas vous péter le col du fémur sur les trottoirs enneigés ; on ne sait jamais, on se retrouve parfois à la morgue pour moins que ça !... Django Unchained est dans les salles en ce moment.  Profitez-en, il ne faut pas le louper. Car cet excellent film réunit toutes les qualités… Il est long, deux heures et quarante-cinq minutes, mais il m’a paru infiniment plus court que nombre de films franco-français, nombrilistes et chiants. Ici, c’est la rencontre de quatre genres cinématographiques : le western, le film historique, le film d’aventures et la romance sentimentale. Et, cerise sur le gâteau, les dialogues sont bourrés d’un humour à peu près constant, fait d’ironie et de dérision, voire d’autodérision…  Du grand art ! Voici l’histoire : Nous sommes quelque part, dans un Etat du sud des Etats-Unis, en 1854, un peu avant la guerre de Sécession. Le Dr King Schulz, ancien chirurgien-dentiste allemand et  ambulant, est devenu chasseur de primes : pour faire simple et court, il pourchasse les criminels dont la tête a été mise à prix, les tue, et rapporte aux autorités la tête et la queue de l’animal, pour toucher la prime promise pour la capture mort ou vif, du salopard hors-la-loi…  Au cours d’un déplacement, le docteur Schulz achète Django, un esclave nègre qui peut l’aider à traquer les frères Brittle, les crapules qu’il recherche. Schulz promet à Django de lui rendre sa liberté lorsqu’il aura capturé les Brittle, morts ou vifs. Voici donc Schulz et Django qui partent de plantation en plantation, pour tenter de retrouver les affreuses crevures à abattre. Mais Django n’est pas seulement motivé par sa liberté, il a aussi un autre but : retrouver Broomhilda, son épouse, esclave comme lui, et dont il a été séparé du fait du commerce des esclaves. C’est ainsi que les deux hommes arrivent dans la somptueuse plantation du puissant Calvin Candie (Léonardo di Caprio), avec l’intention de libérer Broomhilda. Hélas, ils éveillent les soupçons d’un serviteur noir, Stephen, plus salaud encore qu’un Blanc… un peu comme les bons Français en 40 quand ils étaient dans la milice, plus crapules et salopards que les Allemands… Tout le film se résume finalement à ça : il faut tuer tous les affreux (et il y en a beaucoup, car l’Homme est noir, même quand il est blanc !) !) et il faut récupérer un amour, évidemment unique, c’est bien connu, malgré plus de 50% de divorces… Pour mener à bien cette double mission, les armes vont parler (souvent) et le sang va couler (tout aussi souvent)  à grands flots bouillonnants et éclaboussants ! Les hémorragies sont si violentes et si fréquente qu’on en rit, car l’hémoglobine, par son excès, fait partie ici de l’humour du film. Pas une seconde on ne s’ennuie, on suit les aventures des héros dans ce monde étrange de la vie dans le sud de l’Amérique, au temps, pas si lointain, de l’esclavage et de son épouvantable cruauté, qui est ici montrée sans voyeurisme, sans complaisance ni pathos. Grand film d’aventures, d’histoire et de vengeance justicière, il ne manque rien, absolument rien à cet excellent film, pas même la traditionnelle romance sentimentale qui s’y trouve également. Je vous le répète : foncez au ciné !


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    Anna Karénine – film de Joe Wright – 2012 -

    Acteurs : Keira KnightleyJude LawAaron Taylor-Johnson

     

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    Voici une nouvelle version cinéma, une de plus, du célèbre roman de Léon Tolstoï « Anna Karénine ».  Il eût été vraiment dommage de ne pas la réaliser, puisque c’est Keira Knightley qui joue le rôle principal, celui justement d’Anna Karénine. C’est dire à quel point ce film est éclairé, transcendé, sublimé, magnifié et embelli par le minois adorablement mutin de Keira Knightley, et son regard qui pétille d’intelligence et de vivacité, sans même parler des robes de princesse qui lui vont à ravir : rien que ça, c’est un enchantement, en dépit de l’avis de certains pisse-vinaigre qui ont critiqué Keira, lui préférant sans doute des formes plus vulgaires avec de gros nibards…  Le film, tiré du roman de Tolstoï, nous raconte finalement une histoire de cul, qu’on peut aussi appeler une histoire d’amour, de toute façon c’est la même chose : la preuve, Anna Karénine aura un môme de son amant, ce qui montre clairement par où l’amour est passé, la peste soit de l’hypocrisie et de la langue de bois !…  L’histoire en bref : Anna Karénine, dans la Russie de 1880, est mariée à un ministre. Riche et belle, elle s’ennuie à Saint-Pétersbourg (traduction en français contemporain : elle est mal baisée…), lorsque, au cours d’un voyage à Moscou, elle croise sur le quai de la gare le regard de Vronski, un brillant officier évidemment (pas un bidasse de base, quelle horreur !)… Flash !... Et réciproque en plus ! Coup de foudre donc, lequel se transformera rapidement et inéluctablement en coup de foutre (à une lettre près c’est fatal !), comme ça arrive tout le temps, même entre un releveur de compteur ou un livreur de pizzas à domicile et sa cliente !... ou son client, y a pas de raison d’être homophobe de nos jours !...  Bien entendu, pour  éviter de se lasser de l’histoire amoureuse d’Anna Karénine, on a droit à une autre histoire d’amour-de cul- (rayer la mention inutile), celle de Levine, qui se voit rabroué par la belle pour laquelle il se consume, la dénommée Kitty, laquelle, vous l’avez deviné, se pâme à la seule vue de Vronski, celui là même qui s’explose avec Anna Karénine ! Quelle ratatouille ! Mais elle ne manque pas de piment, même si Moscou est loin d’Espelette. Le film dure deux heures, mais avec le petit minois de Keira Knightley sur l’écran, les minutes défilent si vite,  légères et envoûtantes ! Cent vingt minutes de pur bonheur !... En outre, la mise en scène révèle une surprise : le cinéaste a tourné en utilisant souvent un décor de vieux théâtre, qui donne à l’histoire une atmosphère intimiste et surannée, déconcertante au début, mais qui révèle toute son originalité, dans l’alternance avec d’autres scènes tournées dans des décors naturels : une approche étonnante, originale et intéressante… Toute l’aristocratie russe est scandalisée par la liaison d’Anna Karénine, mais Anna, dans sa quête éperdue du bonheur, fera face à la réprobation sociale, jusqu’au bout, jusqu’au drame final… Une fin qui m’a gâché le plaisir… Car faire mourir Keira Knightley, même pour de faux, ça devrait pas être permis !  Comme disent mes jeunes voisins de la Cité Balzac esc C Bâtiment 8 : Trop top, la meuf !...


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