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    The American, film d’Anton Corbijn - 2011 –

    Acteurs : George ClooneyThekla ReutenBruce Altman

     

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    Habituellement, un thriller est un film où l’action et le suspense occupant la première place. Tel n’est pas le cas ici, car le rythme est assez lent. On s’ennuie ferme...

    Jack est un tueur à gages habile et expérimenté. Toujours en alerte, il n’a aucune attache. Quand une mission tourne mal et lui coûte la vie de la femme qu’il aime, il se fait la promesse que son prochain contrat sera le dernier. Le voici donc prêt pour un dernier « coup ».Cette ultime mission le conduit dans un pittoresque village italien niché dans de hautes collines. Mais pour Jack, chaque lieu peut se révéler un piège et chaque personne une menace. Toutefois, il prend goût aux confidences échangées autour d’un armagnac avec le prêtre du village, et se laisse entraîner dans une liaison avec une belle Italienne. Mais en baissant la garde, Jack prend peut-être des risques. 
    Une menace semble se rapprocher, et la mystérieuse femme qui l’a engagé n’est peut-être pas ce qu’elle prétend. Alors que Jack, de plus en plus méfiant, envisage de vivre, aimer et mourir en Italie, la tension monte jusqu’à la confrontation ultime, dans le dédale des ruelles escarpées du village. Un film touffu et largement emmerdant, qui ne vaut pas tripette. Le petit village italien qui sent les pâtes et les herbes à pizzas méridionales, on connait... L’histoire de cul avec une Lolobrigida locale au poil couleur corbeau est d’une banalité rare... On peut éviter cette américanerie désolante sans qu’il en résulte le moindre dommage pour la culture générale !


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    Le Capitaine Fracasse – film de Pierre Gaspard-Huit – 1961 –

    Acteurs :Jean MaraisGeneviève GradRiccardo Garrone, Philippe Noiret, Louis de Funès, Jean Rochefort

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    Ça ne fait pas de mal de se plonger de temps à autre dans l’univers  de ce que certains appellent parfois les « vieux films »... On y retrouve  de belles histoires, filmées selon des techniques différentes de celles d’aujourd’hui, et en même temps on y retrouve des artistes à leurs débuts : ainsi il est amusant de voir ici Jean Rochefort, Louis de Funès et Philippe Noiret alors qu’ils étaient encore loin de leur célébrité ultérieure... Et puis il y a aussi Geneviève Grad, bien oubliée de nos jours bien qu’elle vive encore, retirée depuis longtemps du cinéma... Le Capitaine Fracasse, tiré du roman de Théophile Gautier, est une histoire de cape et d’épée, qui se situe dans la France du 17è siècle. La baron de Sigognac, noble mais pauvre, vit dans son vieux manoir délabré des Landes, quand il héberge pour une nuit une troupe de comédiens égarés... Las de son existence misérable, Sigognac (Jean Marais) décide d’accompagner la troupe, et même, après le décès d’un comédien, de le remplacer, en prenant le nom de Capitaine Fracasse. Bien entendu, dans toute histoire, il faut du piment, même s’il n’est pas d’Espelette, et donc Sigognac tombe amoureux de la belle Isabelle, une comédienne de la troupe ! N’imaginez pas une bad girl allumeuse et baiseuse...pas du tout ! On est en 1961, et Isabelle est jouée par Geneviève Grad : une jeune fille chaste et belle, innocente et sensible... du cinéma, quoi !...  Quant à Sigognac il incarne un amoureux chevaleresque, loin de la fougue sexuelle du releveur de compteurs ou du représentant en encyclopédie... Alors, pour pimenter encore davantage l’histoire, voici qu’arrive le vilain duc de Vallombreuse. Il tombe amoureux lui aussi d’Isabelle, mais n’a pas la délicatesse de Sigognac : il veut se faire la belle au plus vite, à la hussarde ! Mais vous pensez bien que Sigognac va sortir alors son épée (en attendant plus si affinités), pour défendre l’honneur de la belle Isabelle, laquelle repousse avec véhémence toutes les avances de Villombreuse. Et heureusement, car on apprendra, coup de théâtre, que Vallombreuse est en réalité le frère d’Isabelle ! Aïe ! On n’est pas passé loin de l’inceste à l’insu de son plein gré !... Mais oui, c’est invraisemblable et fou, délirant et hyperbolique... mais on trouve ici la fougue étincelante des aventures folles qui faisaient rêver nos parents et arrière-grands-parents, au coin du feu, à une époque où la lecture était le plus beau des voyages... Vous l’avez deviné sans doute : à la fin, tout va rentrer dans l’ordre : le très laid Villombreuse sera châtié, et un beau mariage pourra enfin unir Isabelle et Sigognac, qui pourront donc avoir des enfants et profiter des allocs en attendant leur suppression prochaine par Hollande, ce qui entre nous n’est pas une si mauvaise idée, d’une part parce qu’on est trop nombreux, et d’autre part parce que lorsqu’on fait des mouflets, on doit en être heureux et les assumer, sans demander aux autres de payer pour ça... Mais là, je m’éloigne du cinéma ! Alors stop ! Et bon film !


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    De rouille et d’os, film de Jacques Audiard – 2012 –

    Acteurs : Marion CotillardMatthias SchoenaertsArmand Verdure

    Ce film est un résumé de la démagogie cinématographie ambiante.  Jacques Audiard, avec un total manque d’originalité mais un sens aigu de l’opportunisme, donne ici dans le mélo social, dont il respecte les règles non écrites qui font le succès du genre. D’abord, on choisit des héros qui n’en sont pas : ici, un pauvre type au front bas et au quotient intellectuel limité, qui a, évidemment, quitté son ex et qui se trimballe avec un môme de 5 ans qu’il est incapable d’élever... Même pas de domicile fixe, il est hébergé chez sa sœur, qui n’a rien d’une intellectuelle non plus, c’est sûrement de famille ! Pour faire bonne mesure le mec se prénomme Ali et son môme Sam, ce qui fait peuple à souhait et sonne sans doute mieux de nos jours que Bernard et Alain ! Ça, c’est des héros ! Ça fume, ça boit, ça se bagarre et ça n’ouvre jamais un livre pour se cultiver ! De vrais héros comme le populo les aime !... Pour héroïne, on a choisi ici l’incontournable Marion Cotillard dont le nom à sonorité un peu vulgaire (comme tous les noms en -ard ), colle bien à l’œuvre... Et pour ajouter une touche supplémentaire de démagogie sociale, le réalisateur a placé un thème très tendance aujourd’hui : le handicap physique ! Et donc notre Cotillard devient une super-héroïne à partir du moment où elle se retrouve avec deux jambes en moins suite à un accident provoqués par des orques qu’elle dresse ! Comme on l’imagine sans peine dans ce genre de films, le mec au front bas, paumé et un peu con sur les bords, assez violent par ailleurs, se révèle le meilleur homme du monde, entourant la handicapée de toutes les sollicitudes de la délicatesse, allant même jusqu’à la baiser pour la dépanner bien sûr ! Et la fin sombre dans la moralisation la plus pitoyable et la plus facile : l’amour illumine tout ! Une vraie ratatouille pleurnicharde ! La baise est remplacée par l’Amour avec un grand A. Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes ! Ce film leçon de morale autour du handicap compassionnel, nous donne la recette du bonheur idéal : un mec inculte et une femme amputée, avec déjà un môme sur les bras ! De quoi consoler bien des banlieusards qui se plaignent de leur sort !...Youpi ! Elle est pas belle, la vie ?... Vous l’avez compris, je vais au cinéma pour rêver, par pour sombrer dans le misérabilisme idéologique...


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    A l’ouest rien de nouveau – film de 1930 –<o:p></o:p>

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    Pourquoi se ruer toujours sur le dernier film sorti ? Faut pas céder toujours aux sirènes de la pub !... La preuve avec A L’ouest rien de nouveau. Vieux film, mais très bon film... Nous sommes au début de la Première Guerre mondiale, en Allemagne, et un professeur de lycée harangue ses élèves ; il les objurgue de défendre leur patrie, tant et si bien que les jeunes, enthousiastes et inconscients comme tous les jeunes sans expérience, s’enrôlent dans l’armée, pour faire plaisir à leur professeur. Ils n’ont aucune idée des horreurs de la guerre, et n’ont retenu que les jolis mots qui claquent comme des drapeaux : liberté... patrie... gloire... victoire... combat contre la barbarie... Il n’en a pas fallu davantage pour les exalter dans la fougue irréfléchie de leur jeunesse... Mais bien vite, Paul Bäumer le héros du film et ses copains de lycée allemands se rendent compte qu'il n'y a pas que des bons côtés à la guerre. Les balles claquent, les obus explosent, les corps sont éventrés, pulvérisés, déchiquetés. Partout c’est une infâme boucherie, tant du côté français que du côté allemand... Les médecins manquent et les blessés, s'ajoutant aux morts, finissent par mourir. Lorsque Paul Baumer revient en Allemagne pour une permission, il va trouver son prof, et, en plein milieu de la classe, raconte aux élèves présents ce qu’est vraiment la guerre, au-delà des belles exhortations du professeur ! Quel pavé dans la mare militariste des va-t-en-guerre ! A noter que ce film a été interdit de projection par l’Allemagne nazie à sa sortie, car il dénonce la guerre et ses horreurs ! La vérité gêne toujours les pouvoirs, en Allemagne comme ailleurs.<o:p></o:p>


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    La Fée, film de Fiona Gordon, Dominique Abel et Bruno Rémy

    – 2011 –

    Acteurs : Dominique Abel : Dom, Fiona Gordon : Fiona (La Fée), Bruno Romy : Le serveur aveugle, Philippe Martz : le client britannique.

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    Ce film raconte une drôle d’histoire, je vous la fais courte : Dom, gardien de nuit dans un hôtel, mec un peu dadais , accueille Fiona, une étrange cliente, pas très belle, plutôt insignifiante, comme tous ces gens un peu falots, un peu cassés comme il y en a tant (Toute le monde ne peut pas être Apollon ou  Keira Knightley !)...  Or Fiona prétend qu’elle est une fée et demande à Dom de formuler trois vœux : il n’en formule que deux : avoir un scooter et de l’essence à vie ! S’ensuivent des scènes burlesques et absurdes, qui se veulent créatives et drôles...  Dom va tomber amoureux de Fiona, évidemment, mais là elle se retrouve vite enceinte, et du coup le créatif a sombré dans la baisouillette avec fécondation : bref on retombe dans la banalité et la trivialité de toute rencontre de deux êtres de sexes opposés : il faut que le tenon pénètre la mortaise, c’est la loi de la nature, sans la moindre originalité !... Il est vrai que ce film  se veut par ailleurs loufoque, décalé, drôle, inventif hors des sentiers battus... Il est certes un peu tout ça, et évoque à certains moments Jacques Tati ou Buster Keaton... Mais on en reste au niveau d’un brouillon ! L’idée était là, mais pas le talent ! Et du coup, le film est chiant, laborieux, pesant, maladroit,  haché et inégal, poussif... Il fait penser à l’émission tv « On ne demande qu’à en rire » dans laquelle on voit parfois des candidats qui ont sans doute fait un gros boulot, et qui débitent pitoyablement leur sketch loupé, devant un public silencieux et glacé : Tout sonne faux, l’humour n’est qu’une suite de vannes, et l’esprit est remplacé par la simple déconnade. On souffre pour le candidat ! Même chose ici, on s’emmerde ferme, en espérant rire, et en désespérant d’y parvenir ! Il faut dire que ce navet a eu trois réalisateurs ! Vous avez bien lu, ils s’y sont mis à trois pour nous faire cette tambouille. Et le résultat ne m’étonne pas : un film, un roman, ça doit être l’œuvre d’un auteur et un seul ! L’écriture littéraire ou cinématographique est un art individuel, solitaire et sans partage, pas un sport d’équipe. La multiplication des auteurs ne multiplie jamais le talent, mais le divise et l’amenuise.  Et on en a ici une parfaite illustration avec ce film bien petit, bien menu, bien raté.


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