• "Tricheuse" est un bon mélo des familles, une comédie à deux balles,  idiote à souhait, le rêve des soirées télé sur TF1 : vautré dans le canapé, l'oeil mi-clos, avec un seul objectif : surtout, surtout ne pas penser !... Bingo ! Avec Tricheuse, c'est gagné ! Voici l'histoire : elle nous montre les aventures et mésaventures de deux avocates, jeunes évidemment ! Les avocates jeunes, vous remarquerez,  ça intéresse davantage le bon peuple que des ouvrières usées, même si ces ouvrières usées vivent la même chose que les avocates jeunes ! Vous voyez, même devant un film con, on peut penser et réfléchir !... Donc, Clémence (Hélène de Fougerolles) est une jeune avocate, dont la meilleure copine est aussi avocate : "asinus asinum fricat" (Non, je ne traduirai pas, consultez les pages roses du dico, ou allez voir sur internet : les choses se gravent mieux quand on les cherche soi-même !)  Et donc je reprends :  Clémence, la jeune avocate, a un amant, un nommé Cédric : les emmerdements commencent : elle, elle veut baiser, lui, il veut l'épouser ! On a droit alors à un poncif : le gros cadeau à la belle ! Cédric offre à sa dulcinée un piano ! Je note à ce propos deux choses : lui qui aurait rechigné à donner vingt euros à une association humanitaire n'hésite pas à débourser plusieurs millions d'euros pour un cul convoité !... La deuxième chose, c'est qu'il lui offre  un piano... à queue ! Pour qu'elle comprenne bien ce qu'il attend,  sans doute !...  Mais elle, Clémence, elle ne veut pas de lui ; et pour s'en débarrasser, elle demande à l'accordeur de piano venu régler l'instrument, de se faire passer pour son mari ! Invraisemblable, idiot ! En outre, pour ajouter du piment, l'accordeur de piano est un Algérien : le piment devient de l'harissa ! L'Arabe s'installe dans l'appartement de l'avocate, et fait venir d'Aubervilliers ses deux filles... Gags !... Le propriétaire de l'immeuble, qui n'aime pas les célibataires est heureux de voir Clémence "mariée" ! et du coup, il trouve pour la jeune avocate un client : Lavoisier, un député (évidemment véreux!) impliqué dans un trafic de thon avarié ! On imagine les gags imbéciles qu'on peut tirer de toute cette purée nullarde ! Encore plus incroyable : la mère de Clémence, qui n'avait jamais revu sa fille depuis plus de quinze ans.. revient ! Gag !...  Et ça continue comme ça, les conneries s'enfilent comme des perles sans valeur sur ce collier de nouilles du cinéma français ! Je vous livre le bouquet final ! la jeune avocate épouse l'Algérien ! Et la mère de Clémence épouse le propriétaire de l'immeuble ! Ouf ! on est rassuré dans les chaumières : un dernier pet puissamment étouffé dans le canapé, on éteint la télé et on va se coucher , on a passé une bonne soirée, on ne s'est pas pris la tête !


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  • "Jeanne et le garçon formidable" est sorti en 1998. Les rôles principaux sont interprétés par Mathieu Demy (Olivier) et Virginie Ledoyen (Jeanne). Film original dans sa forme puisqu'il est tourné sous la forme d'une comédie musicale, ce qui apporte un peu de fantaisie dans ce film dont le thème est bien noir. L'histoire est simple : Jeanne  (Virginie Ledoyen) est réceptionniste et télé-opératrice dans une agence de voyages. Et comme le veut la mode médiatique de notre époque, elle est "libérée", c'est-à-dire qu'elle couche avec tout mâle qui lui convient, pour une heure, pour une nuit ; elle se fait même sauter dans un wagon de métro, histoire de rentabiliser le prix de sa carte orange. Et puis un jour, adieu la fille libérée ! Elle tombe sur un "garçon formidable" ! Il s'appelle Olivier !  et hop, dans le pieu ! On ne saurait lui donner tort : la vie est courte... et celui-là, Olivier, c'est le bon ! Elle en est sûre,  le grand amour !... Seulement on ne peut pas faire un film avec ça ! que resterait-il à montrer, sinon le mariage, la belle-doche, les allocs, les chiards qui naissent et les vacances à La Baule... Alors se produit le coup de théâtre : Olivier est séropositif ! Une histoire de drogue, de piqûre...  Mais il en faut plus pour décourager Jeanne ! Surtout que le film est évidemment moralisateur et veut montrer aux foules que les séropositifs sont des gens comme les autres, mieux que les autres même !... Les tourteraux s'aiment donc avec ardeur. Mais voilà que le sida se déclare, Olivier est hospitalisé ; Jeanne vient lui rendre visite. Mais Olivier, voyant son état s'aggraver, quitte l'hôpital et va se réfugier chez ses parents, sans prévenir Jeanne : il ne souhaite pas la revoir... Mais Jeanne n'accepte pas cette situation. Elle va tout faire pour retrouver Olivier, sans y parvenir cependant. Un jour pourtant, dans le métro, elle reconnaît un copain d'Olivier. C'est par lui qu'elle apprend sa mort, survenue la veille. Et le film s'achève sur la vision du beau cimetière du Père-Lachaise... Jeanne n'a pas le temps d'arriver jusqu'au crematorium et rate cet ultime rendez-vous : elle se casse un talon et tombe sur les pavés des allées : "Et merde!..." soupire-t-elle simplement en chutant. C'est sur cette réplique grandiose (n'est pas Corneille qui veut!)  que se termine l'histoire... Le film est bien tourné, malgré ses aspects lourdement moralisateurs et pédagogiques : le sida n'empêche pas d'aimer... et seul le grand amour vaut la peine !... On le déconseillera cependant aux déprimés, aux pessimistes et à ceux qui veulent seulement rigoler au cinéma ! "Jeanne et le garçon formidable" pourrait avoir un sous-titre : "Plus moche la Vie !"... Bon courage, préparez vos mouchoirs !...


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  • Commencçons par rappeler que l'auteur, Gabriel Garcia Marquez, a reçu en 1982 le Prix Nobel de Littérature. Cela ne rend que plus décevante encore la lecture de La Mala Hora. Le roman nous raconte une histoire qui se voudrait "porteuse de sens" ! Eh oui, un prix Nobel ne peut pas être récompensé parce qu'il écrit bien ou passionne ses lecteurs ! Que nenni ! Il faut surtout de nos jours que son oeuvre porte des "messages", de préférence politiques, mais à condition qu'ils aillent dans le bon sens, qui n'a souvent rien à voir avec le bon-sens, mais ceci est une autre histoire. Donc ce livre nous décrit, pesamment, la vie d'un village de Colombie. Le nouveau maire y a rétabli l'ordre, et les habitants vivent en paix. Mais la paix, chez les hommes est toujours précaire : voici que des affiches anonymes apparaissent, placardées sur les portes des maisons, ici ou là ; elles ne disent rien d'original : seulement qu'untel couche avec untel... que les enfants de Machin sont en réalité ceux de Truc, bref, toutes ces basses réalités de la pâte humaine, que tout le monde connaît et colporte en cachette, sauf qu'on les appelles des ragots dès lors que l'information devient publique ! Bien évidemment, le maire, le curé, le médecin, tous vont tenter d'identifier le ou les corbeaux. Et tout aussi évidemment et fatalement, ce village va retourner à son enfer d'avant la paix, avec la police, la répression, les emprisonnements ! Je vous l'avais dit -mais vous le saviez déjà- la paix est toujours précaire ! C'est pour nous rappeler ce truisme bien-pensant, que Garcia Marquez nous ennuie avec ce récit touffu, pesant, lourd, à prétention moralisante, qui fourmille de détails inutiles, de personnages sans épaisseur. Si vous ne connaissez pas la Colombie, ce n'est pas dans ce roman que vous en connaîtrez la moindre bribe : pas un mot sur ce pays, qu'il a cité là comme il aurait dit l'Inde ou les Canaries... Bref, 218 pages de philosophie de Café du Commerce, une lecture ennuyeuse au possible, dans un style râpeux, où les phrases s'entortillent dans un salmigondis indigeste. Mais on a tout de même un moment de grand bonheur avec ce roman : c'est lorsqu'on voit le mot FIN !...


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  • Faubourg 36 est un film récent, sorti en 2008. Y jouent  : Gérard Jugnot, Kad Mérad, Clovis Cornillac, et Nora Arnzeder dans le rôle de Douce, la fi-fille bien gentille, bien mignonne, bien propre sur elle, et qui va être aimée bien sûr ! L'histoire n'est pas très neuve : Nous sommes en 1936, à l'époque du Front populaire : les salariés ont alors des rêves fous d'émancipation... Ici, deux chômeurs, licenciés du music-hall où ils travaillaient dans le nord populaire de Paris, décident d'occuper l'établissement pour empêcher qu'il soit vendu à un homme d'affaires. Ils décident de monter un "spectacle à succès". Bien entendu, ils connaîtront mille difficultés : les manoeuvres de l'homme d'affaires, des problèmes financiers, des dissensions internes. Il se greffe sur cette histoire une histoire d'amour, qui ne sera pas toujours rose : car deux hommes sont amoureux de Douce, et deux hommes amoureux d'une même femme, ça se termine rarement bien : le Front Populaire n'est pas allé jusqu'au partage sexuel : pas de solidarité ouvrière dans ce domaine, c'est "chacun pour soi" : l'idéologie partageuse a ses limites ! Et puis, pas facile de monter une affaire rentable en l'articulant autour de l'amitié, de la solidarité et du partage. Il y faut d'autres qualités. On est en pleine utopie, et ça finira comme toutes les utopies : par un désastre, un écroulement du beau projet !  Rien de bien nouveau sous le soleil ! Et ce film rappelle étrangement un film de 1936 : "La Belle équipe", qui racontait une histoire très semblable : cinq chômeurs parisiens ont gagné à la Loterie Nationale ; ils décident, avec leur gain, d'acheter un vieux lavoir et de le transformer en une guinguette ! Là aussi, la belle amitié du début va se déliter peu à peu, et bientôt, il ne restera que deux "amis" qui ne vont pas le rester longtemps, vu qu'ils sont amoureux de la même fille ! Et le film finit dans le drame, bien que le réalisateur, Julien Duvivier, ait tourné également une autre fin, optimiste celle-là ! Mais pas de "happy end" pour Faubourg 36 : notre époque est bien désabusée, elle n'imagine même plus une fin heureuse pour de telles entreprises. Bon film sans plus, qui vaut surtout par le jeu des acteurs : Gérard Jugnot  est décidément crédible quand il sort des rôles de rigolard. Kad Mérad est égal à lui-même : bon.


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  • Si vous avez survécu à La Boum, je veux dire si vous êtes assez âgé(e) pour avoir vu la Boum, et suffisamment en bonne santé pour être encore vivant(e) et vous en souvenir.. alors le film LOL  vous rappellera des choses : et d'abord vous y retrouverez  l'inusable Sophie Marceau, à qui les années ont apporté quelques rides discrètes, sans lui donner l'air plus intelligent pour autant : sa bouche boudeuse de La Boum, est devenue la bouche ouverte et ahurie de LOL, dans le rôle de la mère de famille dépassée par sa fille ado qu'elle se met à dos !... LOl, dans le langage internet, ça veut dire "Laugh On Line" ( je ris en ligne !), mais c'est aussi le surnom de Lola, la jeune ado héroïne du film. La jeune Lola ne rêve pas de boum, non ! On est en 2009 et elle est donc "libérée" : elle a un "petit copain" qui, pour l'emmerder à la rentrée, prétend qu'en vacances il s'est tapé une super meuf canon ! Naturellement, bien que "libérée", Lola le prend mal, autant que si elle était née en 1900, "époque antédiluvienne où l'on n'était pas libérés justement ! Du coup, pour se venger, elle prétend à son tour avoir couché avec un mec. Toutes ces histoires arrivent aux oreilles des parents, et donc de Sophie Marceau, la mère ! Elle aussi, est très "libérée", ce qui ne l'empêche pas  de recoucher avec son ex dont elle se montre bien incapable de se libérer !  Du coup, la mère et la fille vont s'accrocher ! Rien de nouveau sous le soleil : un film cul-cul la praline, pire que La Boum, c'est dire ! Par contre, un des mérites du film est de souligner une constante : les jeunes sont frais, pétillants, dynamiques et pleins de rêves : les parents chiants, coercitifs, emmerdants, enfermés dans leurs incohérences ! La mère, dans ce film, se livre à tous ses caprices sexuels, mais interdit à sa fille d'avoir même un cul ! Alors s'en servir, pas question !... C'est ça, une époque "libérée" ! Assez pitoyable ! Mais bon, si vous vous ennuyez un soir, et si vous êtes sujet à la méningite dès que vous réfléchissez, n'hésitez pas : regardez LOL ! aucun risque !


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