• Jeanne et le garçon formidable - d'Olivier Ducastel -

    "Jeanne et le garçon formidable" est sorti en 1998. Les rôles principaux sont interprétés par Mathieu Demy (Olivier) et Virginie Ledoyen (Jeanne). Film original dans sa forme puisqu'il est tourné sous la forme d'une comédie musicale, ce qui apporte un peu de fantaisie dans ce film dont le thème est bien noir. L'histoire est simple : Jeanne  (Virginie Ledoyen) est réceptionniste et télé-opératrice dans une agence de voyages. Et comme le veut la mode médiatique de notre époque, elle est "libérée", c'est-à-dire qu'elle couche avec tout mâle qui lui convient, pour une heure, pour une nuit ; elle se fait même sauter dans un wagon de métro, histoire de rentabiliser le prix de sa carte orange. Et puis un jour, adieu la fille libérée ! Elle tombe sur un "garçon formidable" ! Il s'appelle Olivier !  et hop, dans le pieu ! On ne saurait lui donner tort : la vie est courte... et celui-là, Olivier, c'est le bon ! Elle en est sûre,  le grand amour !... Seulement on ne peut pas faire un film avec ça ! que resterait-il à montrer, sinon le mariage, la belle-doche, les allocs, les chiards qui naissent et les vacances à La Baule... Alors se produit le coup de théâtre : Olivier est séropositif ! Une histoire de drogue, de piqûre...  Mais il en faut plus pour décourager Jeanne ! Surtout que le film est évidemment moralisateur et veut montrer aux foules que les séropositifs sont des gens comme les autres, mieux que les autres même !... Les tourteraux s'aiment donc avec ardeur. Mais voilà que le sida se déclare, Olivier est hospitalisé ; Jeanne vient lui rendre visite. Mais Olivier, voyant son état s'aggraver, quitte l'hôpital et va se réfugier chez ses parents, sans prévenir Jeanne : il ne souhaite pas la revoir... Mais Jeanne n'accepte pas cette situation. Elle va tout faire pour retrouver Olivier, sans y parvenir cependant. Un jour pourtant, dans le métro, elle reconnaît un copain d'Olivier. C'est par lui qu'elle apprend sa mort, survenue la veille. Et le film s'achève sur la vision du beau cimetière du Père-Lachaise... Jeanne n'a pas le temps d'arriver jusqu'au crematorium et rate cet ultime rendez-vous : elle se casse un talon et tombe sur les pavés des allées : "Et merde!..." soupire-t-elle simplement en chutant. C'est sur cette réplique grandiose (n'est pas Corneille qui veut!)  que se termine l'histoire... Le film est bien tourné, malgré ses aspects lourdement moralisateurs et pédagogiques : le sida n'empêche pas d'aimer... et seul le grand amour vaut la peine !... On le déconseillera cependant aux déprimés, aux pessimistes et à ceux qui veulent seulement rigoler au cinéma ! "Jeanne et le garçon formidable" pourrait avoir un sous-titre : "Plus moche la Vie !"... Bon courage, préparez vos mouchoirs !...


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