• J'ignore par quel hasard malencontreux ce bouquin est arrivé dans ma liste de lecture, et le regrette, car si je le savais, je jemettrais volontiers une baffe à celui qui m'a offert cette littérature de merde ! Mais bon, je suis allé courageusement dans les bas-fonds de l'écriture... Je l'ai lu !  330 pages  de récit où se mêlent l'invraisemblable, la stupidité des situations, les rebondissements couillons, et un amour baveux et sirupeux qui dégouline en battements de coeur et en soubresauts de jalousie haineuse... Tous les poncifs sont là : Une toute jeune femme, Alex,  qui a perdu ses parents dans un accident de voiture... une naissance cachée, une enfant abandonnée à la DASS.. Alex découvre que cette fille abandonnée est en réalité sa soeur et se nomme Dory  ! Bingo ! Et que, ah merde, elle est en prison !  Et par pour rien ! Pour le meurtre sa demi-soeur Lauren. ! Mais Dory est-elle coupable ? Je vous laisse imaginer la ratatouille de l'enquête, où l'on découvrira une lesbienne.. puis deux forcément, ça va ensemble sinon ça sert à rien d'être lesbienne...  La fin est aussi conne que l'histoire : Alex se marie, les coeurs palpitent, youpiiii  ! Alors ? Elle est pas belle la vie ?... De ce pas, je vais balancer ce livre idiot dans une boîte à bouquins. 


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  • Roman policier ou docu-fiction ? On est entre les deux avec ce polar spécial... Ecrit par un vrai policier, commandant de police au SRPJ de Toulouse, il nous livre un récit qui nous entraîne dans les entrailles d'un commissariat, avec l'histoire d'un flic nommé Six, placé en garde à vue pour avoir été impliqué dans l'exécution d'un baron de la drogue... Il aurait aussi dérobé de la drogue pour son usage personnel. Le voici confronté aux "boeuf-carottes", la police de la police... Mais Six  a un ami sûr, un collègue nommé Renato, un colosse venu de Nouvelle-Calédonie... Policier anti-conformiste, il va se livrer à une contre-enquête personnelle au mépris complet du respect de la hiérarchie... Son seul but : éviter la condamnation de Six, victime en réalité de la vengeance d'une crapule... Renato va essuyer bien des difficultés et traverser des épisodes dramatiques, dont certains concernent sa propre vie privée...  Un polar qui a le mérite  de nous faire sentir une réalité policière souvent dramatique et douloureuse, qui dépasse parfois la fiction, hélas...  A lire...


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  • Ce roman m'a fait penser à ce qu'on appelait autrefois  la bibliothèque bleue au 19è siècle : des récits familiaux, cruels et gnan-gnan à la fois, avec des familles de riches où l'on commet le pire au nom de la respectabilité, tout en méprisant la valetaille : une "littérature" apportée dans les village par les colporteurs... Avec un récit où l'on trouve également des pauvres, des orphelins, des miséreux qui mangent les miettes laissées par les riches gentlemen !... L'histoire se passe près de Londres en 1860. Une jeune fille, Lizzie, est envoyée dans une contrée perdu près de Southampton, pour devenir la dame de compagnie d'une toute jeune femme de 18 ans, Lucy, inconsolable depuis la mort de son bébé.. oui mais voilà : elle nie la mort de son bébé, et prétend qu'on lui a volé son enfant.   Comme si ce n'était pas déjà assez abracadabrantesque, voici qu'arrive aussi dans cette lande perdue un médecin aliéniste, chargé d'évaluer la folie prétendue de la jeune mère.... En plus, le mari de cette toute jeune Lucy  est en Chine, où l'a expédié Mr Roche, un riche homme d'affaires et oncle de Lucy, pour mettre fin à une mésalliance intolérable pour cette famille pétée de thune ! Bref, un embrouillamini délétère à chaque page, à faire pleurer Margot. D'autant qu'on découvre un cadavre dans la campagne, et que l'inspecteur de Scotland Yard chargé de l'enquête est.. le presque fiancé de Lizzie.. oui, la meuf envoyée comme dame de compagnie  Quelle ratatouille ! Avec bien sûr une happy end : faut pas désespérer Margot dans son HLM !... Si vous aimez la ratatouille, n'hésitez pas, ce roman est fait pour vous !... 


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  • Marcel Schneider, qui fut professeur agrégé de Lettres à Rouen, puis au lycée Charlemagne à Paris de 1942 à 1960, se consacra ensuite entièrement  la littérature. La Fin du Carnaval est un recueil de nouvelles... Toutes ont pour toile de fond Venise, sa magnificence, son luxe insolent et sa soif de plaisirs... L'écriture de Marcel Schneider, un brin pédante et riche d'une immense culture, nous entraîne pourtant dans des aventures, dont certaines  m'ont semblé plus attachantes que d'autres. Ma préférence va à deux  nouvelles de ce recueil : "Donatella", histoire tragique et romantique, où l'auteur imagine une sorte d'amour impossible entre le compositeur Antonio Vivaldi et une de ses jeunes élèves, Donatella... Autre nouvelle, étonnante  : "Le Spectre d'une rose", où l'on suit un Casanova tentant de donner vie à une poupée grandeur nature !... Le livre comprend dix nouvelles.  C'est précieux, documenté, mais bon, j'avoue que le monde de Venise ne m'est pas familier  et que son luxe poussiéreux, frelaté et sulfureux ne me parle guère, d'autant que j'ai horreur des masques et du carnaval ainsi que des verreries tarabiscotées de Venise !


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  • Ce "polar victorien" se déroule à Londres, dans les années 1886, sous le règne de l'austère et puritaine reine Victoria... Le sujet est d'abord policier : des ouvriers d'entretien découvrent dans un égout le corps sans vie, et nu, d'un tout jeune homme, âgé de 16 ans environ. L'enquête démarre, dans des conditions difficiles. Pitt, un inspecteur tenace, est très vite aux prises avec de grandes difficultés ; il apparaît en effet que le cadavre est celui d'Arthur un "fils de famille" comme on disait à l'époque. Et dans ces "grandes familles", on tient à sa réputation davantage qu'à la vérité... En sorte que bientôt, grâce à des témoignages bidons orchestrés par ces aristocrates, dans leurs salons cossus et luxueux, on accuse un coupable : Maurice Jérôme, le précepteur du jeune Arthur. Accusé d'abus sexuels sur Arthur, il est arrêté, inculpé, et bientôt condamné à être "pendu jusqu'à ce que mort s'ensuive"... Jeté en prison, il attend son exécution... Mais là, on en est à la page 200, alors que le bouquin en compte 382 !... Il va donc se passer des choses, vous vous en doutez. Pitt, le policier tenace, et son épouse Charlotte, ne se satisfont pas de la "justice" rendue... Mais peut-on modifier les choses quand le tribunal a rendu son verdict ??? Quoi qu'il en soit, ce roman a le mérite de dénoncer à travers cette  enquête la terrible prostitution enfantine de cette époque, l'hypocrisie de l'honorabilité morale des élites, lesquelles pourtant font une grande consommation de jeunes garçons contraints par la pauvreté à se prostituer.  En est-il autrement de nos jours, même si la pauvreté n'est plus la misère ?


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