• Comme disent souvent les génériques des films d'aujourd'hui "ce récit est tiré d'une histoire vraie". Marc Lambron ne nous offre pas ici un roman, il nous parle de la mort de son frère Philippe, décédé à 34 ans du Sida, en  1995.  A vrai dire, il s'agit ici d'un livre étonnant. Il ne nous apprend rien sur le Sida, il ne raconte pas la mort  de Philippe... Au fond, on n'apprend pas grand-chose en lisant ce livre ! Mais on s'y enrichit de la réflexion de l'auteur sur la vie, la mort, la fratrie, la condition humaine, sa fragilité, ses ambiguïtés. Certes, j'ai commencé ce livre avec un a priori négatif, car je déteste ces étalages de souffrances, ou pire, de tripes à longueur de pages... Or, miracle de l'écriture mais aussi de la sensibilité de Marc Lambron,, ses confidences ne sont jamais  des étalages, on ne sombre pas dans l'exhibition, tout est dans la pudeur et la retenue, dans la profondeur de la pensée... Alchimie de la souffrance et de la littérature, il reste ce livre qu'on lit sans ennui, mais au contraire avec un grand intérêt, sans curiosité morbide, mais comme un moment d'humanité partagée...  Et comme on n'est pas ici dans un polar, je peux vous livrer la fin, ces paroles ultimes que l'auteur adresse à son frère décédé : "Je reste sur la terre. Et toi tu marches dans le soleil". 


    votre commentaire
  • Un excellent téléfilm que j'ai revu avec un plaisir extrême. Le film est tiré du roman de Michel Peyramaure: l4orange de Noel... L'histoire se passe en 1913, dans un petit village en Dordogne ! Cécile, une toute jeune institutrice, est nommée dans l'école communale. Elle y est très mal accueillie. Outre les locaux très pauvres où on l'héberge, elle fait face à la terrible hostilité de a population paysanne et à la haine du curé, lequel est l'ennemi juré  de l'école laïque... Complots et ragots vont se déchaîner, d'autant qu'un jour, elle est surprise en compagnie d'un journaliste anarchiste, venu lui rendre visite et qu'elle aime... Les images sont magnifiques et le dépaysement total : on se trouve plongé dans le décor rural le plus champêtre, et on assiste à cette esxtraordinaire existence campagnarde au tout début du 20è siècle... Malgré toutes les embûches, le courage de l'institutrice va venir à bout de toutes les résistances, surtout lorsqu'elle parvient à conduire une jeune écolière attardée à obtenir son certificat d'études... Parmi les villageois, l'un deux, Pierre, agriculteur,  tombe amoureux d'elle... Mais il l'aime en secret, sachant qu'elle est promise à un journaliste de Paris.... Au terme de quelques péripéties, l'institutrice quitte le journaliste, et finalement trouve l'amour... Une belle fin ? Non, car le lendemain de leur premier baiser, la guerre de 1914 est déclarée et Pierre est mobilisé... Le film s'arrête sur cette douloureuse séparation, lourde de menaces...  Très beau film, superbes images, du cinéma comme on aime à le voir, qui porte le témoignage d'une époque paysanne révolue, mais qui illustre cette devise latine : Omnia vincit amor !


    votre commentaire
  • L'auteur, Catherine Locandro, ne fait guère parler d'elle.. On sait juste qu'elle est née à Nice  en 1973, et qu'elle vivrait à Bruxelles. Pour le reste, circulez, rien rien à voir ni à savoir ! Dommage ! Moi j'aime pas les écrivains anonymes...Je viens de terminer la lecture de  son premier roman "Clara la nuit", publié en 2004.... Je n'ai pas crié  OUF ! à la dernière page, mais BOF !...Je vous raconte : une jeune femme a des problèmes avec son père veuf (normal pour une fille !)... Elle se tire  et monte à Paris... là, on sombre dans la banalité littéraire : elle se fait pute en free lance : pas de mec pour la diriger : elle monte son entreprise individuelle : une micro-entreprise pour donner de l'amour et du plaisir à des hommes, que la société appellent des "clients" parce que les putes font payer ! Etrange ! Car dans le foyer conjugal ou pacsé on ne traite pas l'homme de client, et pourtant ça lui coûte infiniment plus cher ! Mais passons, revenons au bouquin... Attention, c'est un roman de femme. Et donc la pute du livre va vite classer les clients en deux catégories : les classiques et les tordus. Car bien entendu, mêmes les jeunes écrivaines  ne se libèrent pas facilement de deux millénaires d'éducation judéo-chrétienne : Le type "classique, c'est celui qui baise à la papa, sagement allongé dans la position du missionnaire, comme s'il était préoccupé de faire un mouflet !... Tous les autres, qui recherchent le plaisir dans d'autres postures, ou sans pénétrations, ou qui veulent un peu d'originalité, ce sont évidemment des "tordus" !....  Mais au-delà de ce poncif  de la prostitution, l'héroïne du roman va rencontrer un peintre ! Pas en bâtiment : ça la foutrait mal, un prolo du pinceau dans un roman ! Non, elle rencontre un peintre, un artiste, qui peint des tableaux en vraie toile avec de la vraie peinture dessus !.... A partir de là, le roman va glisser vers le sirupeux à la sauce psy : Clara va s'attacher à cet artiste, mais en même temps, ce peintre fait écho en elle, et elle va se trouver des points communs avec lui...  Bingo ! On n'est un peu dans les dilemmes pour courrier du coeur dans Elle... Et Clara, qui n'avait pas revu son père depuis plusieurs années, décide de retourner le voir !  Il y a des comptes à régler !... Voilà, c'est çà, ce n'est que ça, je ne vous raconte pas la fin... Lisez ce livre tout de même, car il faut être indulgent avec un premier roman...  Et il se lit facilement et vite....Mais il faudrait le trouver dans une édition de poche, car l'édition originale chez Gallimard, c'est trop cher !... Je vais essayer de lire autre chose de Catherine Locandro, pour ne pas rester sur l'impression de cette pochade qui balbutie un peu.... Péché de jeunesse que je pardonne !


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique