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    Dark Shadows – film de Tim Burton – 2012 –

    Acteurs : Johnny Depp, Michelle Pfeiffer, Helena Bonham Carter

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    Pour ceux qui aiment le genre, voici une histoire de vampire, une de plus. A croire que Johnny Depp est abonné aux rôles bizarres et au genre fantastique, avec du sang partout, des têtes coupées, des hurlements d’épouvante... Au début du film, on voit la famille Collins quitter Liverpool, avec leur jeune fils, Barnabas. Destination l’Amérique, pour faire fortune. On est alors en 1752. Vingt ans plus tard, Barnabas a le monde à ses pieds, ou du moins la ville de Collinsport, dans le Maine, fondée par ses parents. Mais Barnabas, dragueur impénitent, aussi cavaleur qu’un directeur de FMI en rut, abuse de la jeune Angélique : mauvaise pioche pour lui, Angélique est une sorcière qui le condamne à devenir un vampire et à être enterré vivant… Le temps passe… Nous sommes en 1972, et Barnabas est libéré de sa tombe par erreur ! Et il est bien vivant malgré son long séjour sous la dalle de granit ! Du coup, voici un vampire en liberté, et qui trouve que le monde a bien changé depuis 1752 ! Il n’a pas tort ! Et il a toujours, comme tout vampire, de longues canines qui ont soif d’hémoglobine… Il va en résulter tout plein d’aventures sans grand intérêt, sauf si on aime ça… On devrait frissonner de peur, mais non, c’est raté : on rigole un peu ou on baille, selon les moments. On s’emmerde plutôt… Pas terrible…


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    Blanche-Neige et le chasseur – film de Rupert Sanders – 2012 -

    Acteurs : Kristen Stewart, Chris Hemsworth, Charlize Theron

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    Il vous reste sans doute des souvenirs lointains de votre enfance, quand votre père, votre mère, votre grand-mère ou votre marraine vous lisait Blanche-Neige, le soir avant d’aller au lit. Vous vous rappelez donc cette salope de Reine qui interroge son miroir : « Qui c’est, la meuf la plus canon au monde ? » Et le miroir qui répond : « En tout cas c’est pas toi, eh bouffonne ! Non mais t’as vu ta tronche !... La plus canon des meufs c’est Blanche-Neige, un vrai top-model, genre Carla Bruni et Claudia Schiffer réunies mais avec 15 ans de moins toutes les deux ! » L’autre évidemment, elle est furax ! Pas la moindre solidarité féminine… La haine ! Une seule idée : éliminer la plus belle ! Elle envoie un chasseur, avec mission de tuer Blanche-Neige et de lui rapporter son cœur… Le chasseur s’élance, mais bluffé par la beauté de Blanche-Neige, il lui demande de s’enfuir dans la forêt… Et il tue une biche dont il rapporte le cœur à la Reine méchante, style la vieille elle y verra que du feu… Sauf que la vieille baderne questionne à nouveau le miroir qui lui dit :«C’est encore râpé pour ta tronche, c’est toujours Blanche-Neige la plus belle, casse-toi pauv’conne !)… Là, la reine se déchaîne grave, elle fait faire un test ADN, et là, pas de doute : le cœur, c’est celui d’une biche ! Alors la reine se déguise, retrouve Blanche-Neige et lui fait manger une pomme truffée de cannabis, de crack et d’un peu de cocaïne, un petit mélange acheté dans la boutique de Lance Armstrong, un grand droguiste de renommée mondiale… Et paf, Blanche-neige tombe dans le coaltard, overdose ! Entre temps, Blanche-Neige avait rencontré les fameux sept nains (attention, il faut dire désormais personnes normales à taille réduite, sinon on est classé facho-raciste)… Et tout le monde pleure la mort de Blanche-Neige !... Mais c’est un conte de fées !... Et donc tout va s’arranger. Blanche-Neige se réveille quand le prince charmant profite de son sommeil pour lui rouler un palot en loucedé… Bref, presque un viol, puisque Blanche-Neige n’était pas consentante étant donné qu’elle dormait !… Mais le prince charmant, qui voulait se tirer vite fait après,  ne parvient pas à s’échapper. Pris sur le fait, il est arrêté et mis en examen pour attouchements sur mineure pendant son sommeil. Mais finalement, les juges le condamnent au mariage. Traîné à la mairie et à l’église, il épousera Blanche-Neige, ils seront heureux et feront plein d’enfants, qui eux le seront moins parce qu’on est déjà sept milliards sur la terre, dont dix pour cent meurent de faim et trente pour cent sont au chômage !...Sans compter la crise économique, la CSG et la TVA qui vont augmenter, et je vous parle même pas du prix des carburants, ça me pompe ! Mais bon, revenons au film…. Blanche-Neige et le chasseur, c’est comme je viens de vous raconter, version moderne : donc Blanche-neige n’est pas la pure jeune fille innocente façon Cendrillon, mais une jeune délurée qui pratique le judo et les arts martiaux et fait des effets de torse avec son 90C qui booste le nombre des entrées au ciné ! Par conséquent, le conte de Grimm quitte le registre enfantin pour se muer en un film d’action, plein de coups et de violences guerrières. C’est comme ça dans notre monde moderne : la violence est partout. En tout cas, au cinéma, ça plaît. Un film qu’on peut voir. Mais si on ne le voit pas, c’est pas un drame !...


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    Le Grand Meaulnes – film de Jean-Daniel Verhaeghe – 2006 –

    Acteurs : Jean-Baptiste Maunier, Nicolas Duvauchelle, Clémence Poésy.

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    On ne présente plus le Grand Meaulnes, seul roman écrit par Alain-Fournier, et qui est une transposition littéraire de la rencontre de l'auteur, le 1er juin 1905, avec une jeune fille aperçue dans Paris : Yvonne de Quiévrecourt… Flash, comme on dit de nos jours ! Mais rencontre sans lendemain : ils ne sont pas du même monde, et la belle histoire sentimentale s’achève sans avoir commencé, ou plus exactement, s’achève après avoir seulement effleuré  les cœurs des partenaires sans se concrétiser dans les corps… De cet amour-flash, inachevé et sublimé, Alain-Fournier va faire un roman qu’il mettra huit ans à écrire… Ce sera Le Grand Meaulnes, mélange de souvenirs, romance mêlée d’autobiographie, et où se glisse une part de fantastique et de rêve, à l’image de l’amour entrevu, auquel correspond dans le livre l’étrange errance de Meaulnes dans une forêt brumeuse inconnue, dans un domaine mystérieux où doit être célébré un mariage qui finalement n’aura pas lieu… Il ne faut pas chercher de clefs ni se perdre en vaines analyses avec Le Grand Meaulnes, il faut se laisser porter par une ambiance, un rêve, la pureté d’un amour qui périt et s’exalte en même temps dans son éclosion… C’est très bien rendu dans le livre, mais au cinéma, ça dépend des versions. Pour ma part, je trouve cette mouture du Grand Meaulnes assez ratée. Le climat de mystère est assez mal rendu et le réalisateur s’est cru obligé d’ajouter des éléments qui ne sont pas dans le livre, ce qui est une insulte à l’œuvre d’Alain-Fournier et une trahison bêtasse, sans aucune nécessité que d’assouvir un caprice personnel de  réalisateur qui impose ses choix douteux aux autres… Ainsi, on voit, à la fin du film, Le Grand Meaulnes abattu pendant la guerre de 1914, alors que le roman a été publié en 1913 ! Tout ça parce qu’Alain-Fournier a été tué, effectivement, dans les premiers jours de la guerre, le 22 septembre 1914, âgé de 27 ans seulement. Mais venons-en au commencement, au début de l’histoire : un soir d’automne, en 1910, Monsieur et Madame Seurel, qui dirigent la petite école d’un village en Sologne, accueillent un nouveau pensionnaire accompagné par sa mère, Augustin Meaulnes. L’ascendant naturel de ce grand adolescent lui vaut d'être bientôt d’être surnommé par tous "le Grand Meaulnes". Ce nouveau pensionnaire est logé dans l’école et partage la même chambre que François, le fils de monsieur Seurel. François est subjugué par le Grands Meaulnes, et une amitié complice les unit. Un jour, le Grand Meaulnes part en carriole jusqu’au village voisin chercher des parents à la gare. Mais la carriole revient à vide. Le Grand Meaulnes a disparu… Deux jours plus tard il est de retour… Il raconte à François l’étrange aventure qui lui est arrivée… De ce beau roman, le réalisateur Jean-Daniel Verghaeghe a fait un film propret et convenu, bien fade. Dommage de faire d’une œuvre si grande un film si petit. Rien d’autre à en dire… Ah si, un dernier mot : lisez le Grand Meaulnes ! Ou relisez-le, c’est le moment, c’est un roman au goût d’automne…


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    La robe du soir – film de Myriam Aziza – 2010 –

     

    Acteurs : Lio, Alba Gaïa Bellugi, Sophie Mounicot, Léo Legrand,  Bernard Blancan, Lucie Bourdeu.


    alba gaia bellugiJuliette (Alba Gaïa Bellugi) est une petite jeune fille de 12 ans, réservée, un peu timide. Très bonne élève en classe, elle adore sa professeur de français, Madame Solenska (Lio). Cette prof est un peu caricaturale, souvent provocante, avec des robes moulantes et décolletées, comme je n’en ai jamais vu (hélas !) chez mes profs à moi du temps où j’étais élève du lycée Charlemagne !... Madame Solenska aime séduire son jeune auditoire : un brin exhibitionniste (un gros brin, encore que Lio soit plutôt maigrelette du poitrail !), elle séduit ses élèves par des arguments qui n’ont rien de bien littéraire. Mais Juliette est jalouse du look insolent de cette prof, qu’elle envie.  Elle est persuadée d’être la chouchoute de la prof . Or un jour, en se rendant chez Madame Solenska, elle voit sortir Antoine, un élève de sa classe particulièrement beau. Du coup, la petite Juliette se persuade que la prof et son élève entretiennent une relation amoureuse… Vrai ? Faux ? Juliette réagit violemment, allant jusqu’à accuser la prof devant le proviseur !... Un film bien tourné, mais au scénario un peu mince… Une classique histoire d’adolescente amoureuse de son prof, avec tout ce qui va avec : conflit avec les parents, refus de bosser en classe, accusations venimeuses et sans preuves, larmes, incidents avec les copains de classe, et j’en passe !... Mais les acteurs sont bons. Lio joue bien son rôle de prof allumeuse, et m’a étonné. La jeune Gaïa Bellugi (l’élève amoureuse) est excellente. Une future grande actrice ? Laissons la grandir un peu et suivons-la… Elle a déjà tourné dans Intouchables et dans Je m’appelle  Elisabeth. Et en novembre 2012, on la verra dans Thérèse Desqueyroux, où elle interprètera Thérèse à 15 ans.


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    Un monstre à Paris – dessin animé  d’Eric Bergeron – 2011 -

    Acteurs : Vanessa Paradis, Mathieu Chédid, Gad Elmaleh…

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    Nous sommes à Paris, en 1910, l’année de la crue historique et spectaculaire de la Seine. Emile, un projectionniste de cinéma, n’ose pas dire à sa collègue Maud qu’il est amoureux d’elle. Emile a un ami, Raoul, chauffeur livreur à bord d’une camionnette improbable surnommée Catherine. Il a aussi une amie d’enfance, Lucille (Vanessa Paradis), chanteuse à succès dans un cabaret, harcelée par le préfet Maynott qui veut l’épouser… Un soir, lors d’une livraison dans les serres du jardin des Plantes, Emile et Raoul en profitent pour fouiner dans un laboratoire scientifique, mais une fausse manœuvre déclenche une explosion, et Emile est persuadé d’avoir fabriqué un monstre… Et voici que surgit,  quelques jours plus tard un monstre, inattendu et mystérieux, qui sème  la panique : peur sur la ville ! Paris est terrorisé. Traqué sans relâche par le redoutable préfet Maynott, il demeure introuvable.... Maynott, homme riche et puissant, mais politicard dévoré par l'orgueil et l'ambition, mène l’enquête… Un soir, la chanteuse Lucille, ouvrant la porte, se trouve nez à nez avec le monstre… Elle le recueille, elle l’appelle Francoeur, du nom de la rue où elle l’a trouvé, le déguise pour le protéger… et le monstre se révèle un merveilleux chanteur !... Mais le préfet poursuit son enquête, poussé non par la recherche de la vérité mais par les calculs politiques les plus démagogiques et les plus sordides… Terrible confrontation. Du monstre ou du préfet, lequel est le plus monstrueux ? Et bien sûr, en arrière-plan, il y a toutes les histoires d’amour entre les divers protagonistes…  Tout cela est traité de manière légère et endiablée dans un dessin animé de belle facture, véritable bain de fraîcheur, loin des américaneries sirupeuses du monde de Disney. Et puis, il y a la voix de Vanessa Paradis… rien que pour ça, j’y cours !


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