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    Qu’un seul tienne, les autres suivront – film de Léa Fehner – 2009 –

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    Voici un film qui appartient, comme tant d’autre, à la filière sociale pleurnicharde à la mode : verser des torrents de larmes sur la misère humaine, en particulier lorsque cette misère se  trouve dans le milieu carcéral et autour… Plantons le décor : au centre, la prison des Baumettes à Marseille, et plus précisément le parloir. Et dans le parloir, évidemment, des prisonniers qui reçoivent des visites… Bien entendu, entre les prisonniers et les visiteurs, y a des embrouilles, des merdes comme vous en avez vous-même dans votre vie de tous les jours, en dehors de la prison…. Oui mais…la vie de tous les jours, la réalisatrice s’en fout comme vous n’imaginez même pas !  Les ennuis et les problèmes des braves gens, ce n’est pas son affaire ! Sa commisération sélective va uniquement aux gens les plus dignes d’intérêt dans notre société cinglée en perte de repères : les taulards et leurs états d’âme, ainsi que les problèmes de leurs proches, évidemment ! C’est beaucoup plus intéressant que les problèmes deceux qui n’emmerdent personne !… Moyennant quoi, ce film est une sorte de puzzle hétéroclite, qui suit le parcours de plusieurs personnages sans rapport les uns avec les autres,  avec des emmerdes sans lien non plus, le seul dénominateur commun étant que tous se retrouvent au parloir des Baumettes…  Et ça blablate, et ça gueule, et ça se révolte, et ça se pelote, ça complote… les gardiens étant filmés comme de gros machos vaguement fachos(ça va de soi !), pour les besoins de la cause pleurnicharde du film ! Ce n’est pas un film, c’est juste un épanchement tendancieux, partisan, sans courage ! La veulerie cinématographique dans toute sa splendeur démagogique,  et une hypocrisie sans nom : il ne suffit pas d’être pauvre pour être honnête, ni d’être en taule pour devenir un modèle d’humanisme ! Qu’on se le dise !...


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    Amélia – film de Mira Nair – 2010 –

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    Amélia fait partie de ces films trop rares, qui nous permettent de découvrir un personnage injustement méconnu. Car ce film retrace la vie d’une femme, Amélia Earhart, une aviatrice américaine, née en 1897, et qui n’a eu qu’un seul tort : être une femme ! Cette « tare » de féminité est suffisante pour être très vite oubliée ! Et pourtant ! … Amélia Earhart fut une très grande aviatrice. Elle est la première femme à avoir traversé l’Atlantique  seule aux commandes de son avion, en 1932, soit peu après l’exploit de Lindbergh en 1927… Or, on nous balance Lindbergh à tout propos, je l’ai même trouvé un jour à l’état de fève dorée dans une galette des rois !… Mais pas un mot, jamais, sur Amélia Earhart ! Ce film n’est pas un documentaire, ni une apologie, juste une belle aventure aéronautique,  et le beau parcours d’une femme courageuse et volontaire tout en restant féminine... Son courage va cependant la perdre : en  1937, elle relève ce qui est alors un véritable défi : faire le tour du monde en avion. Elle embarque avec son navigateur Fred Noonan, mais le 2 juillet 1937, l’avion  disparaît dans le Pacifique, après avoir été aperçu pour la dernière fois au-dessus de la Nouvelle-Guinée… L’avion ni ses passagers n’ont jamais été retrouvés… Comme souvent, des légendes sont nées après cette disparition : on a dit que ce tour du monde d’Amélia était en réalité une mission d’observation à caractère d’espionnage commanditée par les Américains, et que les japonais auraient de ce fait abattu l’avion. On a dit aussi qu’Amélia et son navigateur avaient été capturés par les Nippons, bref chacun s’est laissé emporter par son imagination, car l’homme est comme la nature, il a horreur du vide : quand il ne sait pas…il invente des trucs ! c’est même comme ça qu’on a inventé des religions et des dieux !.. Amélia, un excellent film, à voir absolument, pour rendre hommage à la mémoire d’une grande aviatrice oubliée.


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    Amélia – film de Mira Nair – 2010 –

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    Amélia fait partie de ces films trop rares, qui nous permettent de découvrir un personnage injustement méconnu. Car ce film retrace la vie d’une femme, Amélia Earhart, une aviatrice américaine, née en 1897, et qui n’a eu qu’un seul tort : être une femme ! Cette « tare » de féminité est suffisante pour être très vite oubliée ! Et pourtant ! … Amélia Earhart fut une très grande aviatrice. Elle est la première femme à avoir traversé l’Atlantique  seule aux commandes de son avion, en 1932, soit peu après l’exploit de Lindbergh en 1927… Or, on nous balance Lindbergh à tout propos, je l’ai même trouvé un jour à l’état de fève dorée dans une galette des rois !… Mais pas un mot, jamais, sur Amélia Earhart ! Ce film n’est pas un documentaire, ni une apologie, juste une belle aventure aéronautique,  et le beau parcours d’une femme courageuse et volontaire tout en restant féminine... Son courage va cependant la perdre : en  1937, elle relève ce qui est alors un véritable défi : faire le tour du monde en avion. Elle embarque avec son navigateur Fred Noonan, mais le 2 juillet 1937, l’avion  disparaît dans le Pacifique, après avoir été aperçu pour la dernière fois au-dessus de la Nouvelle-Guinée… L’avion ni ses passagers n’ont jamais été retrouvés… Comme souvent, des légendes sont nées après cette disparition : on a dit que ce tour du monde d’Amélia était en réalité une mission d’observation à caractère d’espionnage commanditée par les Américains, et que les japonais auraient de ce fait abattu l’avion. On a dit aussi qu’Amélia et son navigateur avaient été capturés par les Nippons, bref chacun s’est laissé emporter par son imagination, car l’homme est comme la nature, il a horreur du vide : quand il ne sait pas…il invente des trucs ! c’est même comme ça qu’on a inventé des religions et des dieux !.. Amélia, un excellent film, à voir absolument, pour rendre hommage à la mémoire d’une grande aviatrice oubliée.


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    Simon Werner a disparu – film de Fabrice Gobert – 2010 –

    simon werner

    Simon Werner  est à l’image ce que le puzzle est au tableau. Pour voir la scène dans son ensemble, il faut d’abord recoller les morceaux. Le film se veut un thriller. Un soir, en revenant d’une soirée bien arrosée chez des potes, deux lycéens, un garçon et une fille, s’arrêtent au bord d’un bois. En y pénétrant pour un petit pipi, la fille découvre un corps… Telle est la scène du début… Et puis le film repart en arrière : 15 jours plus tôt nous sommes au lycée, un élève manque à l’appel : Simon Werner. A peine a-t-on le tems de s’interroger, voici que disparaît à son tour une élève de la même classe, Laetitia, sans lien particulier avec Simon Werner. Une troisième élève manquera bientôt à l’appel… Le film est constitué ainsi de différents morceaux, chacun centré sur un personnage, avec même un titre à chaque séquence : Jérémie… Laetitia… Simon… Chaque fois, on revoit des scènes identiques, mais avec des détails différents, puisque les scènes ont été vécues par des personnages différents qui n’ont pas fait tous les mêmes choses…On est ainsi amené à déchiffrer l’histoire par bribes, plutôt qu’à la voir. La démarche est intéressante à défaut d’être vraiment nouvelle. Le résultat n’est pas convaincant, car le traitement de l’histoire est quelque peu bâclé. A la fin, tout se termine sans grande cohérence, de manière abrupte, et en laissant surtout dans l’ombre des points essentiels : qui a tué ? et pourquoi ? Cette histoire laisse donc un goût d’inachevé, et c’est dommage. D’autant que l’histoire racontée est vive et pétillante, à l’image de ces lycéens plein d’exubérance, de fraîcheur et de vie, dont le cinéaste nous montre bien les enthousiasmes, les rêves et les mirages… On pourrait presque dire que ce film s’intéresse davantage à l’univers de l’adolescence qu’aux lois du thriller…  Toutefois, les prises de vue parviennent à créer un climat souvent trouble et angoissant, c’est plutôt réussi sur ce plan. En conclusion : un film plaisant à voir, mais inégal, et qui oscille constamment entre le mystère, le thriller, le documentaire, la romance sentimentale et les émois adolescents… A force de tout mélanger, on croit tourner un film et on sert une ratatouille.


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    Simon Werner a disparu – film de Fabrice Gobert – 2010 –

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    Simon Werner  est à l’image ce que le puzzle est au tableau. Pour voir la scène dans son ensemble, il faut d’abord recoller les morceaux. Le film se veut un thriller. Un soir, en revenant d’une soirée bien arrosée chez des potes, deux lycéens, un garçon et une fille, s’arrêtent au bord d’un bois. En y pénétrant pour un petit pipi, la fille découvre un corps… Telle est la scène du début… Et puis le film repart en arrière : 15 jours plus tôt nous sommes au lycée, un élève manque à l’appel : Simon Werner. A peine a-t-on le temps de s’interroger, voici que disparaît à son tour une élève de la même classe, Laetitia, sans lien particulier avec Simon Werner. Une troisième élève manquera bientôt à l’appel… Le film est constitué ainsi de différents morceaux, chacun centré sur un personnage, avec même un titre à chaque séquence : Jérémie… Laetitia… Simon… Chaque fois, on revoit des scènes identiques, mais avec des détails différents, puisque les scènes ont été vécues par des personnages différents qui n’ont pas fait tous les mêmes choses…On est ainsi amené à déchiffrer l’histoire par bribes, plutôt qu’à la voir. La démarche est intéressante à défaut d’être vraiment nouvelle. Le résultat n’est pas convaincant, car le traitement de l’histoire est quelque peu bâclé. A la fin, tout se termine sans grande cohérence, de manière abrupte, et en laissant surtout dans l’ombre des points essentiels : qui a tué ? et pourquoi ? Cette histoire laisse donc un goût d’inachevé, et c’est dommage. D’autant que l’histoire racontée est vive et pétillante, à l’image de ces lycéens plein d’exubérance, de fraîcheur et de vie, dont le cinéaste nous montre bien les enthousiasmes, les rêves et les mirages… On pourrait presque dire que ce film s’intéresse davantage à l’univers de l’adolescence qu’aux lois du thriller…  Toutefois, les prises de vue parviennent à créer un climat souvent trouble et angoissant, c’est plutôt réussi sur ce plan. En conclusion : un film plaisant à voir, mais inégal, et qui oscille constamment entre le mystère, le thriller, le documentaire, la romance sentimentale et les émois adolescents… A force de tout mélanger, on croit tourner un film et on sert une ratatouille.


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