• Les Anges appellent le Saint, roman de Leslie Charteris, 1953

    Simon Templar, alias le Saint, nous entraîne dans une nouvelle aventure échevelée, et surtout embuée par la fumée des clopes et les vapeurs du whisky !... L’intrigue est simple : Simon Templar se repose aux Etats-Unis, avec sa copine Patricia. Ils ont pris quelques jours de vacances et entendent bien en profiter. Mais c’est compter sans le hasard, qui les met en présence d’un chien gravement blessé, pire même : torturé volontairement. Par qui ? Pourquoi ? Le Sait remet immédiatement son auréole et son enquête commence. Elle le conduira à faire d’inquiétantes rencontres, mais aussi à croiser la route d’un homme apparemment au-dessus de tout soupçon, puisqu’il est à la tête d’un établissement charitable qui se charge de l’éducation des enfants en difficulté. Mais quel mystère se cache derrière cette vénérable entreprise ? Une crapulerie humaine, sans doute, mais laquelle ? On peut compter sur Simon Templar pour mettre un terme aux pires agissements des crapules, avant de reprendre, enfin, son séjour de vacances auprès de Pat !... Un bon petit polar à l’ancienne, à lire sans modération, et sans risque d’accident vasculaire cérébral, car Leslie Charteris n’est pas Proust ! A vrai dire c’est plutôt un roman d’aventure qu’un roman policier avec intrigue et suspense. Mais c’est agréable à lire, et c’est déjà beaucoup, comparé aux torchons publiés par nombre d’auteurs d’aujourd’hui…

     

     


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  • Sueur froide pour M. Suzuki, roman de Jean-Pierre Conty, 1964

    On ne va pas se mentir, on ne s’envole pas ici dans les cimes littéraires !our autant on est tout de même au-dessus du niveau De TF1 et de France-Loisirs. Publié dans la fameuse collection « Fleuve noir », « Sueur froide pour M. Suzuki » est un roman d’espionnage tout ce qu’il y a de plus conventionnel : beaucoup d’aventure, un nombre très élevé de rafales de mitraillette, avec des balles intelligentes, très sélectives, qui abattent les méchants et épargnent les gentils, parmi lesquels, en tout premier, le fameux M. Suzuki, grand héros de l’histoire ! C’est en outre plein d’exotisme, on voyage en Chine, à Hong-Kong, et c’est même instructif, car des notes de bas de page viennent apporter des compléments culturels, géographiques, socio-politiques, historiques, religieux… On trouve également dans ce roman une phrase terrible qui n’a rien d’anodin et que je vous livre : « "Les Muslins, secte noire d'Amérique groupant 200 000 partisans fanatiques et se réclamant du soutien des 500 millions de musulmans répartis dans le monde entier… Le chef de la secte prêche la violence et reçoit ses instructions directement d'Allah.Il annonce la libération définitive de l'Afrique pour 1970 et auparavant, des luttes sanglantes dans tous les Etats". Etrange résonance avec de récentes tragédies, en France ou ailleurs ! Une phrase écrite pourtant en 1964, et prémonitoire… Comme quoi, le roman d’espionnage ne manque pas, parfois, de sérieux et de clairvoyance…meux M. Suzuki, grand héros de l’histoire ! C’est en outre plein d’exotisme, on voyage en Chine, à Hong-Kong, et c’est même instructif, car des notes de bas de page viennent apporter des compléments culturels, géographiques, socio-politiques, historiques, religieux… On trouve également dans ce roman une phrase terrible qui n’a rien d’anodin et que je vous livre : « "Les Muslins, secte noire d'Amérique groupant 200 000 partisans fanatiques et se réclamant du soutien des 500 millions de musulmans répartis dans le monde entier… Le chef de la secte prêche la violence et reçoit ses instructions directement d'Allah.Il annonce la libération définitive de l'Afrique pour 1970 et auparavant, des luttes sanglantes dans tous les Etats". Etrange résonance avec de récentes tragédies, en France ou ailleurs ! Une phrase écrite pourtant en 1964, et prémonitoire… Comme quoi, le roman d’espionnage ne manque pas, parfois, de sérieux et de clairvoyance…


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  • Quand souffle le vent du nord, roman de Daniel Glattauer, 2006

     

    Voici un livre à lire absolument, ne serait-ce que pour sa forme. Original, plongé au cœur de notre époque, ce roman est entièrement écrit sous la forme  de messages électroniques (les e-mails) que s’échangent deux personnages héros de l’histoire… Voici la  trame : Une femme, Emma, résilie en ligne un abonnement. Mais, par suite d’une erreur dans l’adresse mail, le message arrive chez Léo, un particulier nullement concerné. Il répond donc à l’émettrice du message, qui elle-même lui renvoie un mail, auquel Léo répond encore… Ainsi, commence un échange de correspondance entre deux êtres qui ne se connaissent pas, ne se sont jamais vus, et ne l’envisagent nullement. D’ailleurs, Emma est mariée. Mais dans le dialogue elle se fait appeler Emmi ! Et peu à peu, s’installe entre Emmi et Léo une véritable addiction virtuelle. Accros l’un et l’autre (l’un à l’autre ?), leur correspondance opère une étonnante métamorphose, et le ton passe de la sympathie mutuelle à la complicité virtuelle, avant que, inexorablement la magie des mots ne les fasse glisser l’un et l’autre vers une véritable dépendance affective… Moderne, contemporain, de plain-pied avec notre monde informatisé, ce roman montre la naissance du sentiment amoureux… Comment cela va-t-il finir ?  Vous voulez le savoir ? Eh bien allez chez votre libraire et versez-lui les 6,95 euros que coûte ce roman publié en Livre de Poche.


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  • La Nouvelle Espérance, roman d’Anna de Noailles, 1910

     

    Ce roman d’Anna de Noailles est tout en allusions. C’est l’histoire d’une jeune fille, aristocratique du début du 20è siècle. Elle s’appelle Marie de Fontenay et elle a 20 ans et est célibataire. Elle accompagne souvent sa belle-sœur, Sabine, mariée. Toutes les deux promènent leur existence dans Paris, elles admirent ensemble les teintes de l’automne entre la Muette t Passy (elles ne fréquentent évidemment pas les quartiers ouvriers de l’est parisien… Elles bavardent : - Que vas-tu faire aujourd’hui ? demande Marie à Sabine… Rien ! répond Marie, je vais me reposer… lire… je sortirai peut-être un peu, et puis à cinq heures tu viens prendre le thé chez moi… Henri sera là, et Jérôme et Pierre viendront aussi… Et ça y est ! l’esprit de Marie s’emballe et rêve : Jérôme… Pierre… des hommes ! Bref, ce récit est une sorte de jeu de l’amour et de l’ennui de deux femmes oisives, bridées par leur condition féminine dans un monde corseté de principes rigides à travers une éducation stricte. Dans ces condition, l’amour bouillonne et fermente à l’intérieur des êtres, dans une longue suite de tristesses vagues de mal-être, d’ennui, de mal-être… Mais jamais les élancements du désir n’affleurent ici,  et les moiteurs pré-orgasmiques du périnée ne sont jamais évoquées (ô horreur !) : Anna de Noailles, n’est ni Virginie Despentes ni Christine Angot !... Bref on a dans ce livre une sorte de confidence amoureuse feutrée, qui va de nostalgies en frustrations, dans ce monde oublié qu’est le début du 20è siècle. J’ai lu ce livre avec curiosité, car ces images de femmes semblent totalement hors d’âge, dans notre siècle où s’ébattent des meufs sous clopes et pilule contraceptive dès 15 ans… Autres temps autres mœurs. Il y a aussi dans ce livre une atmosphère vaguement triste et douloureuse, pesante même, qui me fait penser un peu à Paul Morand et à d’autres, tous ces gens friqués trimballant une oisiveté aisée dont ils ne savent pas quoi faire, sauf à rêver à d’irréalisables histoire de cul/d’amour (rayez la mention inutile)… 


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  • Un Amour ottoman, roman de Jean-Luc Hennig, 2012

     

    Jean-Luc Hennig, à l’âge de 13 ans, a été amoureux d’un garçon. Et puis il y en eut d’autres.  (un clou chasse l’autre, c’est bien connu, tous les menuisiers et charpentiers vous le confirmeront). Jamais une meuf dans ce récit, toujours des mecs.  Mais avec chaque fois le même problème (je résume la pensée de l’auteur) : quand on baise, ce n’est plus de l’amour, et donc il est impossible d’aimer, au sens où l’entendent les contemporains de base. Alors à chaque fois, ça rate (j’allais dire ça capote !!!) : quand l’auteur veut de l’amour, on lui propose du sexe !  A partir de ce constat, le livre n’est qu’un long radotage, où l’auteur nous étale, nous distille, nous répète, nous serine, nous rabâche ses problèmes. On n’avance pas, on piétine, on fait du sur-place… Je ne sais pas vous, mais moi ce genre de confessions intimes et nombrilistes m’emmerde prodigieusement… C’est comme ça du début à la page 113. Puis, de la page 114, on a droit aux lettres reçues par l’auteur de son ami A… Là c’est encore plus emmerdant à lire ! Ces documents strictement personnels sont d’une banalité affligeante, et ne véhiculent que des sentiments éternels, un peu exaltés, une peu excessifs, avec des phrases grandiloquentes comme en écrivent et en envoient tous les amoureux du monde, pour dire des choses toujours les mêmes,  dictées par nos hormones! Bref, ce livre ne m’a apporté qu’un ennui profond, pire qu’un opéra italien non-sous-titré sur Arte, c’est tout dire !


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