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    Malicroix – roman d’Henri Bosco – 1948 –

    9782070363971fs

    Voici un roman étrange où se mêlent dans des liens étroits et mystérieux l’amour de la terre et l’amour des ancêtres, le tout dans une ambiance qui est proche du fantastique ou du rêve. Nous sommes aux confins du Rhône et de la Camargue. Sur une île entourée par le fleuve vivait, solitaire, le vieux Cornélius de Malicroix. A sa mort, il laisse un testament en faveur d’un lointain neveu, Martial, un Mégremut qui n’a qu’une parenté lointaine avec les Malicroix. Convoqué par un étrange notaire, Martial visite le domaine dont il va devenir l’héritier. Mais pour entrer en possession des terres et des troupeaux, Martial devra d’abord exécuter les clauses bien étranges du testament de feu Cornélius… Ce n’est qu’à ce prix qu’il deviendra légataire du domaine… Il n’y a pas de doute : le récit est très bien écrit et les paysages y sont décrits avec une poésie évocatrice certaine et une grande sensibilité, mais les descriptions sont souvent un peu longues, et surtout trop répétitives. Dix pages pour décrire la forêt c’est bien, encore dix autres pages un peu plus loin, ça commence à faire redite… Et quand ça recommence pour la troisième fois, et pour la même forêt, là y en a vraiment marre, on saute carrément les lignes inutiles, car tout lire serait une perte de temps… Mais bon, si on aime la redondance, le remplissage et le délayage, pourquoi pas !… Malicroix mérite cependant d’être lu, car ce roman date d’une époque où l’orthographe et la syntaxe avaient encore de l’importance pour les écrivains et pour la musique des mots… Par contre, cet amour viscéral de la terre et des ancêtres appartiennent à des temps révolus ! Aujourd’hui, on fait des HLM et des maisons Phénix, ça dure même pas le temps d’une vie. La maison, la vieille demeure qui traverse les siècles, aux pièces mal distribuées, qui pue le moisi et qui est pleine de courants d’air et du souvenir de la grand-mère en vieille robe noire… ça tend à disparaître ! L’habitation devient un truc fonctionnel, pas solide mais pratique à vivre, un objet de consommation, ça tient juste jusqu’au divorce, après, zou, on change de conjoint et on achète une nouvelle bicoque tout aussi provisoire ! Alors les atermoiements de Mathias dans Malicroix à propos de l’âme de la terre et du fantôme du tonton mort,, ça sent aussi un peu le moisi !


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    Malicroix – roman d’Henri Bosco – 1948 –

    9782070363971fs

    Voici un roman étrange où se mêlent dans des liens étroits et mystérieux l’amour de la terre et l’amour des ancêtres, le tout dans une ambiance qui est proche du fantastique ou du rêve. Nous sommes aux confins du Rhône et de la Camargue. Sur une île entourée par le fleuve vivait, solitaire, le vieux Cornélius de Malicroix. A sa mort, il laisse un testament en faveur d’un lointain neveu, Martial, un Mégremut qui n’a qu’une parenté lointaine avec les Malicroix. Convoqué par un étrange notaire, Martial visite le domaine dont il va devenir l’héritier. Mais pour entrer en possession des terres et des troupeaux, Martial devra d’abord exécuter les clauses bien étranges du testament de feu Cornélius… Ce n’est qu’à ce prix qu’il deviendra légataire du domaine… Il n’y a pas de doute : le récit est très bien écrit et les paysages y sont décrits avec une poésie évocatrice certaine et une grande sensibilité, mais les descriptions sont souvent un peu longues, et surtout trop répétitives. Dix pages pour décrire la forêt c’est bien, encore dix autres pages un peu plus loin, ça commence à faire redite… Et quand ça recommence pour la troisième fois, et pour la même forêt, là y en a vraiment marre, on saute carrément les lignes inutiles, car tout lire serait une perte de temps… Mais bon, si on aime la redondance, le remplissage et le délayage, pourquoi pas !… Malicroix mérite cependant d’être lu, car ce roman date d’une époque où l’orthographe et la syntaxe avaient encore de l’importance pour les écrivains et pour la musique des mots… Par contre, cet amour viscéral de la terre et des ancêtres appartiennent à des temps révolus ! Aujourd’hui, on fait des HLM et des maisons Phénix, ça dure même pas le temps d’une vie. La maison, la vieille demeure qui traverse les siècles, aux pièces mal distribuées, qui pue le moisi et qui est pleine de courants d’air et du souvenir de la grand-mère en vieille robe noire… ça tend à disparaître ! L’habitation devient un truc fonctionnel, pas solide mais pratique à vivre, un objet de consommation, ça tient juste jusqu’au divorce, après, zou, on change de conjoint et on achète une nouvelle bicoque tout aussi provisoire ! Alors les atermoiements de Mathias dans Malicroix à propos de l’âme de la terre et du fantôme du tonton mort,, ça sent aussi un peu le moisi !


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    Habemus papam – film de Nanni Moretti – 2011 –

    habemus

    La presse a été unanime : quel chef-d’œuvre ! Quelle sensibilité dans la description des aléas du pouvoir, et bla-bla-bla… et bla-bla-bla ! Ah, ces critiques ! En plus, dès que ça traite de la religion, les gens deviennent tous cinglés, et on assiste à des crispations frénétiques : les « pour » et les « contre » s’affrontent, aussi cons les uns que les autres, foi contre credo, adieu l’intelligence !... Bref,  j’ai détesté ce film, qui m’a emmerdé pendant quasiment deux heures (saluez ma patience !)… Habemus papam veut nous raconter une bien curieuse élection, celle d’un pape (Michel Piccoli) qui est fait pour être pape comme moi pour moi pour incarner Apollon ou un footeux international… Alors, une fois que la fumée blanche a annoncé le nouveau pape, ce dernier s’effondre en braillant «  J’y arrive pas ! »… Et il ne se présente pas au balcon ! On s’en doute, la foule des Crédules est fort désappointée. Les mains se crispent sur les chapelets, les prières montent, l’angoisse étreint les fidèles. Et l’absence du pape, ça les préoccupe bien davantage que de savoir si leur voisin mange à sa faim, soit dit en passant… Et tout le film, près de deux heures, va nous montrer les atermoiements de la curie romaine, pour tenter de cacher au monde cette terrible impuissance papale, et tâcher de trouver une solution. En secret bien entendu, car il n’y a jamais de transparence du côté des religions et des sectes. Pour ma part, j’ai trouvé ce film complètement idiot à force d’invraisemblance. A commencer par cette élection qui porte au pouvoir celui qui en est le moins capable ! On ne peut pas imaginer que des centaines de prélats se trompent de la sorte tous ensemble ! Dans la réalité, les sous-papes (hi ! hi ! hi !) savent très bien quels sont ceux d’entre eux qui ont les qualités requises pour être élus papes, c’est évident ! Habemus papam est un film qui montre en outre l’inexistence de dieu. Car s’il existait et s’il était infiniment bon, il ne laisserait pas un abruti ou un malade devenir Saint-Père ! Certes, les plus cultivés d’entre vous pourraient me faire observer qu’en France, en 1920, on a bien élu comme Président de la République, un détraqué nommé Paul Deschanel !... Oui, mais Deschanel ne représentait pas dieu ! Mais bon, ça ne rend pas le film plus crédible. Il ne se passe rien, absolument rien pendant le film : juste un pape paumé, et l’interminable errance de sa confusion mentale, douloureuse et pitoyable… Je n’ai pas en moi le culte des idoles, et donc cette histoire de pape ne m’intéresse pas davantage que si on me racontait l’histoire d’un ajusteur-outilleur chez Citroen, qui serait nommé contremaître et qui s’écroulerait en disant : « J’y arrive pas ! »… En conséquence, je vous préviens en toute charité chrétienne et désintéressée : En regardant habemus papam, en vérité je vous le dis, vous allez vous emmerder grave pendant deux heures ! Ite, missa est !....


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    Habemus papam – film de Nanni Moretti – 2011 –

    habemus

    La presse a été unanime : quel chef-d’œuvre ! Quelle sensibilité dans la description des aléas du pouvoir, et bla-bla-bla… et bla-bla-bla ! Ah, ces critiques ! En plus, dès que ça traite de la religion, les gens deviennent tous cinglés, et on assiste à des crispations frénétiques : les « pour » et les « contre » s’affrontent, aussi cons les uns que les autres, foi contre credo, adieu l’intelligence !... Bref,  j’ai détesté ce film, qui m’a emmerdé pendant quasiment deux heures (saluez ma patience !)… Habemus papam veut nous raconter une bien curieuse élection, celle d’un pape (Michel Piccoli) qui est fait pour être pape comme moi pour moi pour incarner Apollon ou un footeux international… Alors, une fois que la fumée blanche a annoncé le nouveau pape, ce dernier s’effondre en braillant «  J’y arrive pas ! »… Et il ne se présente pas au balcon ! On s’en doute, la foule des Crédules est fort désappointée. Les mains se crispent sur les chapelets, les prières montent, l’angoisse étreint les fidèles. Et l’absence du pape, ça les préoccupe bien davantage que de savoir si leur voisin mange à sa faim, soit dit en passant… Et tout le film, près de deux heures, va nous montrer les atermoiements de la curie romaine, pour tenter de cacher au monde cette terrible impuissance papale, et tâcher de trouver une solution. En secret bien entendu, car il n’y a jamais de transparence du côté des religions et des sectes. Pour ma part, j’ai trouvé ce film complètement idiot à force d’invraisemblance. A commencer par cette élection qui porte au pouvoir celui qui en est le moins capable ! On ne peut pas imaginer que des centaines de prélats se trompent de la sorte tous ensemble ! Dans la réalité, les sous-papes (hi ! hi ! hi !) savent très bien quels sont ceux d’entre eux qui ont les qualités requises pour être élus papes, c’est évident ! Habemus papam est un film qui montre en outre l’inexistence de dieu. Car s’il existait et s’il était infiniment bon, il ne laisserait pas un abruti ou un malade devenir Saint-Père ! Certes, les plus cultivés d’entre vous pourraient me faire observer qu’en France, en 1920, on a bien élu comme Président de la République, un détraqué nommé Paul Deschanel !... Oui, mais Deschanel ne représentait pas dieu ! Mais bon, ça ne rend pas le film plus crédible. Il ne se passe rien, absolument rien pendant le film : juste un pape paumé, et l’interminable errance de sa confusion mentale, douloureuse et pitoyable… Je n’ai pas en moi le culte des idoles, et donc cette histoire de pape ne m’intéresse pas davantage que si on me racontait l’histoire d’un ajusteur-outilleur chez Citroen, qui serait nommé contremaître et qui s’écroulerait en disant : « J’y arrive pas ! »… En conséquence, je vous préviens en toute charité chrétienne et désintéressée : En regardant habemus papam, en vérité je vous le dis, vous allez vous emmerder grave pendant deux heures ! Ite, missa est !....


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    Robin des bois – film de Ridley Scott – 2010 –

    robinrobin

    Ridley Scott est sans doute un grand cinéaste. Pourtant son Robin des Bois n’est pas un grand film. En fait, le titre est trompeur. Car on s’attend à vivre les aventures de Robin des Bois dans la fameuse forêt de Sherwood, alors que le cinéaste nous raconte tout ce qui s’est passé avant, c’est-à-dire ce qui s’est déroulé entre le moment où Richard Cœur de Lion meurt au retour de la 3ème Croisade, et le moment où Robin est condamné à la clandestinité et devient enfin Robin des Bois. Alors certes, il y a de beaux paysages et un essai de fresque historique, mais le film est composé de morceaux juxtaposés, une sorte de puzzle compliqué qui nous trimballe d’un lieu à un autre, d’une année à une autre, dans un imbroglio permanent où les combats entre Français et Anglais alternent avec des trahisons, des réconciliations, des retournements à n’en plus finir, formant un salmigondis pas piqué des hannetons… Et toujours, omniprésent, le fracas des épées, le sifflement des flèches, dans tous les sens, et on ne sait plus qui est qui, on donne dans les grandes batailles de carton-pâte façon Puy-du-Fou… Tout cela est touffu, confus, décousu… Et le film est tellement éclaté que le spectateur, lui, ne s’éclate pas. On a ici, une fois de plus, quelque chose qui semble très à la mode de nos jours : un film-ratatouille. On ne regarde pas une histoire, on voit des spots collés bout à bout, et chacun doit se démerder pour reconstituer le tout. Chiant. Très chiant, dommage pour Robin des Bois !


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