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                                                 AU FUTUROSCOPE<o:p></o:p>

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                                        Vendredi 6 et samedi 7 juillet 2001<o:p></o:p>

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    Avant/ Après…C’est ce qu’on peut lire sur nombre de publicités pour montrer l’efficacité d’un produit…J’ai envie de faire la même chose à propos du Futuroscope, pour mesurer sur moi-même l’effet produit par ce site à la fois poitevin et incontournable…Avant d’y être allé, j’ai rédigé ce qui suit, pour exprimer mon opinion sincère, c’est la première partie intitulée « avant »…La deuxième partie, intitulée : « après » sera, évidemment, rédigé après la visite…<o:p></o:p>

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    Première partie : Avant <o:p></o:p>

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    Je l’avoue sans détour, je n’éprouve, a priori, aucun enthousiasme particulier à l’égard du Futuroscope de Poitiers. J’ai beau passer au large chaque fois que nous descendons à Biarritz par le train ou en voiture, ses bâtiments de verre, de béton et d’acier, et sa grande sphère, visible à des kilomètres alentour, n’exerce sur moi aucune fascination. J’ai cru comprendre que le site est dédié à l’image sous toutes ses formes, et même si je sais que nous vivons désormais la civilisation de l’image, je me dis que ce temple de la virtualité ne saurait rivaliser avec la beauté du monde qui nous entoure…Quand bien même on me montrerait les plus belles roses sur écran géant, celles de mon jardin m’offrent davantage, dans leur réalité modeste… Car moi, simple Terrien bien sédentaire, moi qui ne suis blasé en rien, moi qui n’ai pas parcouru en tous sens les longitudes du monde, moi qui suis ébloui par la lumière d’un coquelicot le long d’une voie ferrée, par la lisière ondoyante et blonde d’un champ de blé, moi qui me surprends à rêver devant une abeille qui butine une fleur, moi qui suis fasciné par la profondeur étoilée d’un ciel d’été quand l’herbe bruisse du chant des grillons, j’ai bien du mal à quitter cette beauté omniprésente et gratuite qui nous entoure, pour me ruer vers ce temple de l’image virtuelle ! D’autant plus que le prix d’entrée, lui, est loin d’être virtuel !…Oui, que devient au Futuroscope le parfum des roses, le souffle odorant des champs de lavande, l’ombre sucrée qu’on respire à l’ombre des tilleuls dans les derniers jours de juin ?…A toutes ces questions je n’ai pas de réponse, et c’est pour cela qu’il faut tout de même que je n’en reste pas à mon opinion « avant »…Je sais aussi que tout ce qui est nouveau semble suspect, ou inutile ; et qu’on a tendance à se réfugier du côté du « bon vieux temps » où tout était mieux, bien sûr…Alors, si j’y allais, finalement, au Futuroscope ? A vrai dire, ce n’est pas moi qui ai fait le premier pas, mais Cricri. C’est elle qui a acheté les billets en cachette,  pour me faire ce beau cadeau, à l’occasion de mon départ en retraite ! Et c’est ainsi que, le vendredi 6 juillet, après une petite semaine à Biarritz, nous prenons le TGV pour Poitiers…En route pour le Futuroscope !  <o:p></o:p>

    Deuxième partie : « Après » <o:p></o:p>

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    Maintenant, le train roule vers Paris, à travers l’immense blondeur des céréales, plaine monotone d’où n’émerge, de loin en loin, que le relief dérisoire et paisible d’un clocher pointu…C’est le moment d’écrire ce second chapitre intitulé « Après », puisque ça y est, j’ai visité enfin le Futuroscope de Poitiers ! Une visite qui fut d’ailleurs très arrosée par d’abondantes et interminables averses, accompagnées souvent par de fortes rafales de vent ! <o:p></o:p>

    Globalement, je dirai que mon opinion n’est pas très différente de celle que j’avais avant, mais avec tout de même quelques nuances…Pendant les deux jours de notre séjour, nous avons eu le temps de voir toutes les attractions, tous les spectacles, en sorte que, pour en faire une rapide synthèse, je dirai qu’il y a au Futuroscope deux types d’attractions :<o:p></o:p>

    -         Les films<o:p></o:p>

    -         Les simulations<o:p></o:p>

    Les films sont essentiellement des documentaires à vocation pédagogique et un tantinet moralisatrice : la conquête de l’Everest et la nécessité de se dépasser dans un courage sans faille !, la vie sous-marine de nos amis les poissons…et la mer qu’il faut protéger, la grande migration des papillons américains, dans l’émerveillement de la Nature, avec aussi des phoques sur la banquise…Tout ça est plat, mièvre, chiant comme une soirée thématique d’Arte, d’ailleurs Cricri s’est endormie pendant une séance sur le monde merveilleux des océans !<o:p></o:p>

    Cette première série de spectacles est nulle, et on se demande avec amertume pourquoi on a payé si cher pour voir de telles conneries…<o:p></o:p>

    Heureusement, il y a le reste : les simulations. Là, on a enfin quelques émotions, après celle, violente, qu’on éprouve en payant son billet ! On se retrouve attaché à un siège qui est agité de mouvements plus ou moins violents, plus ou moins brutaux accompagnant les images projetées…Ainsi, on a vraiment l’illusion d’être dans un Grand Huit, ou sur un circuit automobile ! C’est fascinant comme sensation, mais hélas, c’est très court, chaque simulation ne durant que quatre ou cinq minutes…<o:p></o:p>

    Je résume mon opinion « après » : La partie « images » ne tient pas ses promesses, elle est fade ; mais les simulations sont vraiment bien faites, pour un prix cependant trop élevé selon moi…<o:p></o:p>

    Mais voici le détail de nos deux journées :<o:p></o:p>

    Arrivée à Poitiers vers midi. On prend un car qui nous conduit au Futuroscope ; c’est assez loin. On descend au Palais des Congrès….fatale erreur, car on est très loin du site…Et avec nos valises à bout de bras, c’est crevant, et démoralisant ; en outre, ici, rien n’est fait pour les piétons, la bagnole est reine ! On a également du mal à trouver notre hôtel, le bien nommé « hôtel du Futuroscope »…Mais on y arrive ! On mange, copieusement au restaurant du lac, dans le parc du Futuroscope…Le soleil est de la partie , on voudrait manger dehors...mais quelques gouttes de pluie en décident autrement…<o:p></o:p>

    Et puis, on attaque les attractions : on les a toutes faites, selon le dépliant ci-joint.<o:p></o:p>

    Nos préférées : n° 7 : Astratour (les montagnes russes… on se cramponne !)<o:p></o:p>

    n° 8 : un voyage plein de secousses dans la Vienne, à la suite d’un jeune fiancé qui a raté la gare de Poitiers et qui risque de manquer son mariage !<o:p></o:p>

    n° 12 : Superstition, simulation de train fantôme<o:p></o:p>

    n° 18 : Images studio : un beau musée des trucages au cinéma, un peu sommaire et superficiel…<o:p></o:p>

    n° 3 : le lac aux images : spectacle sur le lac ; on l’a vu samedi, à 22 heures, trempés, blottis sous notre parapluie trop petit !... Ca se laisse regarder, mais c’est un peu benêt !<o:p></o:p>

    n° 14 : Pavillon du Futuroscope : intéressant jeu de dégustation, avec une machine génératrice d’odeurs…<o:p></o:p>

    Les moins intéressantes : <o:p></o:p>

    n° 4 : Couleurs Brésil , bof, le carnaval de Rio…<o:p></o:p>

    n° 19 : Océan oasis : si passionnant que Cricri s’est endormie devant les fonds sous marins !<o:p></o:p>

    n° 20 : T-Rex : des tyrannosaures qui puent le carton-pâte !<o:p></o:p>

    n° 9 : le Tapis magique : on s’emmerde avec ces papillons qui copulent par millions !<o:p></o:p>

    n° 6 : Cyberworld : une sorte de Laracroft siliconée vit des aventures à la con dans un ordinateur : pour jeunes cons analphabètes en terminale…<o:p></o:p>

    Samedi soir, c’était le déluge quand on est sorti d’une attraction pour rejoindre notre restaurant… On s’est égarés sous la pluie, on a fini par arriver à plus de 21 h au restaurant, trempés jusque dans les chaussettes ! Mais on a bien dîné, avec un kir pour commencer et un café pour finir, pour encadrer un menu copieux et soigné… Après le repas, on est allés voir le spectacle sur le lac, des images de synthèse… mouais !…<o:p></o:p>

    L’hôtel du Futuroscope n’a qu’une étoile, mais il est moderne, propre, silencieux… Impeccable…<o:p></o:p>

    Conclusion : Je ne regrette pas d’être venu, surtout parce que ma femme m’a fait ce cadeau avec tout son cœur… et ça, ça vaut vraiment le détour !<o:p></o:p>

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  • DANS LES CATACOMBES

    Samedi 29 décembre 2001

    1, place Denfert-Rochereau

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    Il pleut, c’est un temps idéal pour plonger dans les entrailles de la terre !  Les entrailles ? Pas vraiment… Mais on descend tout de même 180 marches pour atteindre le « Royaume des morts » où reposent entre autres les restes éparpillés de Robespierre, Danton, Villon, Rabelais, Madame Elisabeth, et la mère de Mozart…  ! Les catacombes sont un ossuaire qui occupe une toute petite partie des galeries des anciennes carrières de Paris… Car, depuis la nuit des temps, on a exploité le sous-sol parisien pour en extraire tantôt du gypse (la pierre à plâtre), tantôt du calcaire pour en faire de la pierre de taille ; le Paris du dessus s’est construit avec les matériaux du dessous… A l’époque gallo-romaine, dans les premiers siècles après Jésus-Christ, l’exploitation se faisait dans des carrières à ciel ouvert ; puis, dès le Moyen-Age, dans des tunnels souterrains. Cette exploitation dura pendant des siècles, essentiellement articulée autour des « trois monts » : Montmartre (plâtre), Montparnasse et Montrouge (calcaire). En sorte que, au bout de plusieurs siècles, personne ne savait plus exactement où se trouvaient les tunnels, les excavations, les galeries… Or, le 17 décembre 1774, plusieurs maisons s’effondrèrent rue d’Enfer, à la hauteur du boulevard Saint-Michel, et les autorités, prenant conscience du danger, décidèrent alors d’entreprendre un recensement de l’ensemble des galeries souterraines. En 1777, le Conseil du roi créa l’Inspection Générale des Carrières, et diligenta des architectes pour étudier les travaux de consolidation ; un relevé des lieux dut établi, une carte dressée, et on recensa plus de 250 kilomètres de galeries pour une superficie totale de 860 hectares ; des travaux de consolidation furent entrepris, tant sous les ouvrages publics que sous les immeubles privés. Il n’est pas question alors d’entreposer des ossements dans les anciennes carrières… La décision de créer les catacombes viendra un peu plus tard… Les cimetières étaient très nombreux dans Paris ; il y en avait en effet auprès de chaque église, de chaque couvent, de chaque hôpital. Un des plus grands, le cimetière des Innocents, était saturé ; on y avait édifié des charniers pour entreposer les ossements excédentaires, mais des plaintes s’élevaient de la part de riverains : dans certaines caves, les bougies s’éteignaient ; des éboulements mettaient à jour des corps…En 1784, le sous-sol d’un commerçant se trouva envahi par des corps en décomposition et des ossements suite à un nouvel éboulis ; cette fois, on décida de transporter les corps dans des carrières aménagées ; le transfert commença en 1786, par charrois nocturnes, à la lumière des torches… Les convois étaient escortés de moines priant et chantant, puis on jetait les restes sans ménagement dans les anciennes carrières. Ce transport dura quinze mois ; puis on vida d’autres cimetières, comme celui du Landy, de Saint-Eustache, etc… Les transferts se poursuivirent encore longtemps, d’autant que les travaux d’Haussmann, vers 1860, obligèrent à vider d’autres cimetières qui se trouvaient sur le tracé des voies projetées par Haussmann (exemple : le cimetière Saint-Laurent sur l’emplacement du boulevard Magenta… Au total, c’est plus de six millions de corps qui furent ainsi regroupés. Le rangement des ossements fut organisé, sous Napoléon 1er, par l’Inspecteur Général des Carrières Héricart de Thury. Les ossements furent rangés sous forme d’empilement des gros os, notamment les fémurs, agrémentés de crânes disposés pour former des guirlandes ou des croix. Les autres parties des squelettes sont jetées en vrac derrière ces alignements. Des sentences édifiantes sont apposées le long des galeries, et traitant de la vie, de la mort, et de la fragilité de l’existence… Dans les catacombes, les ossements des individus ont été dispersés ; les crânes ensemble, les tibias ensemble, en sort qu’il n’existe pas de squelette entier que l’on puisse identifier, à l’exception de celui de l’infortuné Philibert Aspair, portier au Val-de-Grâce, qui descendit dans les carrières le 3 novembre 1793 et s’y perdit, mourut de faim, et ne fut retrouvé que onze ans plus tard, par hasard, en 1804. On trouve aussi dans les catacombes des ossements qui regroupent les victimes de certains drames ; ainsi, un tas d’ossements rassemble les victimes des massacres ayant eu lieu lors de la prise des Tuileries en août 1792. Plus loin, un autre tas est constitué des victimes de la répression du 28 avril 1789… Ce drame s’était produit dans les circonstances suivantes : Le pouvoir avait envisagé la suppression des octrois, lesquels percevaient des droits sur les marchandises entrant dans Paris ; à cette occasion, le patron de la manufacture de papiers peints Réveillon prononça un discours dans lequel il affirma que cette réduction des droits permettrait de réduire les salaires !… Les ouvriers se mirent en grève et déclenchèrent une manifestation ; des nobles qui passaient, entravés dans leur déplacement, firent appeler la garde nationale, qui ouvrit le feu, tuant plusieurs centaines de manifestants, rue de Montreuil… Il y eut davantage de morts ce jour-là dans Paris que le jour de la prise de la bastille, le 14 juillet 1789 !…  <o:p></o:p>

    Dans les catacombes, on parcourt près de 800 mètres sous terre, au milieu des ossements. A environ 20 à 25 mètres sous terre, on longe les rues de Hallé, l’avenue René-Coty, la rue Dareau et la rue d’Alembert… On voit aussi les vestiges des carrières de calcaire, dont les voûtes sont soutenues par des piliers tournés (piliers en calcaire qu’on laissait au milieu de l’exploitation en les contournant, pour soutenir la voûte et en empêcher l’effondrement) ou piliers à bras, c’est à dire piliers dont les éléments ont été montés à bras d’homme. La balade se termine au bout d’une longue galerie maçonnée, et on sort, après avoir gravi une bonne soixantaine de marches, rue Hallé ; on a parcouru environ 1800 mètres de galeries souterraines.   <o:p></o:p>


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                    BALADE LITTERAIRE<o:p></o:p>

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    D’octobre 2000 à juin 2001, j’ai participé à un atelier d’écriture…Pour clore cette activité, une balade littéraire  a été organisée le samedi 9 juin, avec comme seule information un lieu de rendez-vous : Le Jardin des Plantes, entrée principale, face au mammouth de bronze, à 10 heures…A l’heure dite, j’y étais…et je suis même arrivé le premier …Nous nous sommes finalement retrouvés une vingtaine de « disciples », accompagnés de trois animatrices…<o:p></o:p>

    Premier exercice : les animatrices nous donnent une longue liste d’expressions toutes faites, du genre : » Tel père tel fils, une colère noire, se regarder en chiens de faïence, avaler des couleuvres, filer un mauvais coton, changer son fusil d’épaule » etc… Consigne : Imaginer ce que pense le mammouth de bronze, et l’écrire, en intégrant dans le texte un maximum de ces expressions… Au bout de dix minutes, à tour de rôle, chacun lit aux autres ce qu’il a écrit ! C’est un bon exercice rien que pour la voix, car il n’est pas facile de se faire entendre au milieu des bruits de la ville : voitures, klaxons, pompiers, ambulances…<o:p></o:p>

    Voici mon texte, c’est le mammouth qui parle :<o:p></o:p>

    « Frères humains du Jardin des Plantes, je vous accueille aujourd’hui à la fortune du pot. On ne va pas se regarder en chiens de faïence, allez, approchez, je ne vous casserai pas de sucre sur le dos, et je ne jetterai pas de l’huile sur le feu de vos querelles. Moi, le mammouth, j’étais au bout du rouleau depuis longtemps, et j’avais mangé mon pain blanc, croyant reprendre du poil de la bête… J’avais les yeux plus gros que le ventre, et je me suis retrouvé Gros Jean comme devant. Trempé comme une soupe, je filais un mauvais coton et je n’étais vraiment pas dans mon assiette ; bref, j’étais au pied du mur… Les hommes, cruels avec moi, me faisaient avaler des couleuvres, et j’en avais vraiment assez de prendre des vessies pour des lanternes… Comment tirer mon épingle du jeu ? Peut-être en faisant l’âne pour avoir du son ? Peut-être en mettant carrément les points sur les i ? Oui, je voulais pouvoir à nouveau dormir sur mes deux oreilles, oui je voulais vivre comme un coq en pâte… Alors, je changeai mon fusil d’épaule et décidai de prendre le taureau par les cornes : désormais, je mettrais de l’eau dans mon vin !… oui, je sais, il y a du pain sur la planche !… »<o:p></o:p>

    Deuxième exercice : On emprunte le bus, ligne 89, jusqu’à la Grande Bibliothèque François Mitterrand. La consigne est la suivante : pendant le trajet du bus, fermer les yeux 6 fois pendant plusieurs secondes ; à chaque fois qu’on les rouvre, inscrire sur un papier le mot qui nous passe par la tête… Arrivés à la Grande Bibliothèque, on escalade l’escalier imposant, et on prend place sur l’immense esplanade revêtue de bois… il fait un grand soleil…Les participants échangent leurs papiers. Chacun, à partir des mots que lui a fournis son voisin, doit écrire un texte…Moi, j’ai hérité des mots suivants : Liberté, Tours, Gratte-Ciel, Moquette, Béton, Amour,  Gris, Colle…<o:p></o:p>

    Je les utilise en écrivant le texte suivant :<o:p></o:p>

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    Au pays de Lincoln et de la LIBERTE<o:p></o:p>

    Je découvre New-York, et au milieu des TOURS<o:p></o:p>

    J’erre parmi les rues, soudain comme écrasé<o:p></o:p>

    Par tous ces GRATTE-CIELS, ce BETON sans AMOUR<o:p></o:p>

    Le bitume des rues est une noire MOQUETTE<o:p></o:p>

    Où je COLLE mes pas dans l’ineffable quête<o:p></o:p>

    Du ciel bleu de mes rêves dans l’azur infini…<o:p></o:p>

    Mais je suis à Paris et le ciel est tout GRIS.<o:p></o:p>

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    Là encore, chacun lit son chef d’œuvre !<o:p></o:p>

    Troisième exercice :  Chacun écrit sur un papier un vers connu ; on échange les papiers, et chacun doit ajouter un vers supplémentaire de sa composition… Il en résulte, après plusieurs échanges, un long poème que les animatrices recueillent pour en faire une synthèse.<o:p></o:p>

    Quatrième exercice : On va à pied jusqu’au Parc de Bercy, que je ne connaissais pas encore… On s’allonge sur la pelouse, pour une relaxation, les yeux fermés, pendant cinq minutes, sans parler ni bouger… Consigne : Après les cinq minutes de relaxation, écrire ce à quoi on a pensé, en privilégiant le toucher, l’odorat, l’ouïe… Là encore, après 10 minutes de rédaction, chacun lit son texte aux autres. Voici le mien :<o:p></o:p>

    « Sur son calepin, le 14 juillet 1789, Louis XVI avait écrit ce mot laconique :  « Rien »…Rien… Je pourrais reprendre à mon compte cette royale annotation, tandis que je m’éveille d’une courte relaxation, les yeux fermés, allongé sur la pelouse du Parc de Bercy… Rien ! Il ne s’est rien passé pendant ces quelques minutes… Je cherchais le silence, et je ne l’ai pas trouvé ; la ville fait un bruit de fond permanent et lancinant, incessant… Mes mains n’ont effleuré que du gazon, une herbe rase et sans gloire : en vain j’y ai cherché la douceur des herbes d’autrefois… Rien ! Et même dans l’air il n’y avait rien, pas le moindre parfum d’eucalyptus, ni la senteur du chèvrefeuille, rien !… Mais ça ne fait rien, une seule pensée me pénètre et m’obsède : j’ai faim !, Et ça… ce n’est pas rien ! »  <o:p></o:p>

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    HOTEL DU NORD<o:p></o:p>

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    Vendredi 16 novembre 2001 <o:p></o:p>

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    Il a gelé un peu ce matin : -1°C. Au programme du jour : l’hôpital Saint-Louis, le canal Saint-Martin, et le déjeuner, au célèbre « Hôtel du Nord » …<o:p></o:p>

    Les anciens des écoles d’Ivry sont nombreux : 21 aujourd’hui, malgré un froid rendu plus piquant à cause du vent. Nous commençons par une petite balade dans l’hôpital Saint-Louis, celui d’origine, et qui n’est plus utilisé aujourd’hui, sauf pour quelques services administratifs, et qui sera transformé bientôt en un musée de la médecine.  Cet hôpital a été construit en 1607, en dehors de Paris à l’époque. Il a été édifié pour regrouper les « pestiférés », c’est-à-dire tous les contagieux, loin de la ville… Les immenses salles communes étaient situées au premier étage, le rez-de-chaussée étant réservé à des pièces de service telles que des celliers, des entrepôts divers… Pour limiter les risques de contamination, l’hôpital est entouré d’une double enceinte isolant complètement les bâtiments de l’extérieur ; par ailleurs, un bâtiment prolongé d’un couloir en étage forme une sorte de sas permettant l’approvisionnement de l’hôpital en nourriture en évitant tout contact entre les gens de l’extérieur et les malades, entassés à trois ou quatre par lit, pratique courante à l’époque !… C’est l’hôpital Laënnec, construit en 1637, qui, le premier, accorde un lit par malade !… Saint-Louis est construit selon l’architecture de l’époque, proche de celle des châteaux ; la cour des malades évoque, en plus austère, la Place des Vosges… Par ailleurs, l’hôpital Saint-Louis est un véritable « hôpital-prison » dont il est impossible de sortir : des archers y veillent ! Et pendant les épidémies, le personnel soignant est également assigné à résidence dans l’hôpital, sans pouvoir en sortir, pendant des périodes pouvant aller jusqu’à deux ans !… La chapelle de l’hôpital était en fait une chapelle paroissiale, dont le chœur était dans l’hôpital, pris dans le mur d’enceinte, le reste à l’extérieur, l’accès étant réservé aux habitants du quartier. Les malades n’avaient en aucun cas accès à la chapelle. Cette chapelle fait l’objet, en ce moment même, d’importants travaux de restauration. L’hôpital Saint-Louis était prolongé par un cimetière, sur l’emplacement duquel on a édifié le nouvel hôpital St-Louis en service aujourd’hui. Nous quittons l’hôpital par la rue de la Grange aux Belles, en haut de laquelle, au numéro 53, se trouvait le gibet de Montfaucon…<o:p></o:p>

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    L’Hôtel du Nord : Il est situé au 102 quai de Jemmapes, au bord du canal Saint-Martin, et doit sa célébrité au fait qu’il a servi de modèle pour le décor du film « Hôtel du Nord » tourné en 1938 par Marcel Carné... Mais revenons un peu en arrière… En 1912, l’Hôtel du Nord est ce qu’on appelle alors un « garni », c’est à dire un hôtel où résident des occupants pour de longues durées… Il comprend 33 chambres de…       6 m2 ! L’affaire est rachetée en 1920, par Emile Dabit et sa famille. Le quartier est alors fréquenté par un mélange étonnant de populations très diverses : des mariniers (on est à côté du canal St-Martin), de nombreux commerçants, artisans et ouvriers, et pas mal de prostituées !… Le fils des hôteliers, Eugène Dabit, observe cette faune qui hante le quartier, tous ces gens l’inspirent, et il décide d’écrire une chronique, qui s’apparente à une série de nouvelles ; il y est aidé par ses amis, dont Roger Martin du Gard et André Gide… Il intitule sa chronique « Hôtel du Nord », et la publie à compte d’auteur, à ses frais donc, car aucun éditeur n’en veut ! Pourtant ce sera d’emblée un très grand succès populaire ! Ce succès attire l’attention de Marcel Carné, intéressé par les milieux populaires, et qui réalisera le film, sur des dialogues d’Henri  Jeanson… Le succès du film sera immense, non seulement en France mais à l’étranger… Au lendemain de la guerre, l’hôtel est vendu par les Dabit à la famille Dangue, puis dans les années 60 à un repreneur, qui laisse l’établissement se dégrader au point qu’il a failli être vendu dans les années 80 à un promoteur pour être rasé et remplacé par un ensemble immobilier… Une association de riverains s’est alors constituée pour sauver l’hôtel du nord, ce qui a conduit au classement de la façade comme monument historique. Depuis, un restaurant occupe les lieux, et maintient l’esprit de l’époque ; chaque samedi soir, chanteurs et chanteuses interprètent les chansons des années 30 à 40…<o:p></o:p>

    Quoi qu’il en soit, nous sommes très bien accueillis par le propriétaire actuel, qui fut un des assistants de Marcel Carné.<o:p></o:p>

    Et, pour la somme de 150 F, voici ce que fut le  menu :<o:p></o:p>

         En apéritif : un Lillet blanc<o:p></o:p>

    -        salade chaude de gésiers<o:p></o:p>

    -        pavé de saumon à l’aneth/riz<o:p></o:p>

    -        tarte aux pommes<o:p></o:p>

    -        café<o:p></o:p>

    -        boisson : beaujolais nouveau<o:p></o:p>

    Après ça, il ne restait plus qu’à digérer ! C’est ce que nous avons fait en nous baladant le long du canal Saint-Martin… Après le canal de l’Ourcq, percé sous Napoléon, de 1802 à 1806, le canal Saint-Martin est créé en 1822-1823 ; il a été ouvert aux mariniers en 1825. Long de 4,5 km, il permet, par 9 écluses, de franchir une dénivellation de 25 mètres. Sa largeur est de 27 mètres dans sa partie à l’air libre, et de 16 à 24 m dans sa partie souterraine. Le canal Saint-Martin constituait une frontière entre la ville et les faubourgs. Il a été fréquenté par les mariniers à partir de 1825 ; il leur permettait de raccourcir leur trajet de 12 kilomètres par rapport à la Seine ; mais les berges étaient interdites aux chevaux ; de ce fait les péniches étaient tirées par des hommes ; souvent, c’étaient des clochards qui s’embauchaient pour s’atteler aux péniches, le temps d’un halage… Et , curieux renversement de situation, on pouvait voir, sur la berge, des hommes halant une péniche chargé de… chevaux !… En 1927, un système de halage électrique avait été envisagé par Bienvenüe ; mais finalement, c’est un remorqueur diesel, le « Richard Lenoir » qui assura le trafic jusqu’en 1960. Les écluses, autrefois manuelles, ont été électrifiées en 1970. L’une d’elles, celle de l’Arsenal, est dotée aujourd’hui d’une surveillance informatique sur écran ! Le progrès va partout ! A noter enfin que le canal Saint-Martin, pendant la guerre de 14/18, servait au transport des blessés, venant de la Marne,et dirigés vers l’hôpital militaire Villemin, rue des Récollets.<o:p></o:p>

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  • HÔTEL DE BOURRIENNE<o:p></o:p>

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    21 mai 2007, 58 rue d’Hauteville, 75010 PARIS<o:p></o:p>

    Visites sur RDV : 01 47 70 51 14<o:p></o:p>

    6 euros/pers, 5 euros à partir de 15 personnes.<o:p></o:p>

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    (Visite par SLV   EDF, il faisait beau, j’y suis allé à scooter))<o:p></o:p>

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    L’Hôtel de Bourrienne représente l’un des très rares ensembles                               fin18è siècle - Directoire - Empire conservés à Paris.<o:p></o:p>

    Il est situé au n° 58 rue d’Hauteville, dans le 10è arrondissement de Paris. Sa façade n’est plus visible de la rue, car un immeuble de rapport a été construit devant au 19è siècle. Il faut donc passer sous le porche de cet immeuble, pour atteindre la cour de l’Hôtel Bourrienne.  Le bâtiment présente une façade sobre, sans luxe tapageur. Il a été construit entre 1787 et 1790 par l’architecte Célestin-Joseph Happe. Son premier propriétaire fut Madame de Dompierre. A l’époque, fin du 18è siècle, le quartier était en zone péri-urbaine, et l’on y construisait pour être au calme… Auparavant, il y avait là des terrains de maraîchage possédés par la communauté religieuse : « Les Filles-Dieu », dépendant de Fontevrault. Monsieur d’Hauteville acheta ces terrains, les lotit, et en vendit une parcelle à Madame de Dompierre, laquelle fit construire l’hôtel à partir de 1787..<o:p></o:p>

    En 179O, il devient la propriété de Lormier-Lagrave, riche planteur à Saint-Domingue, plus ou moins ruiné par l’abolition de l’esclavage en 1794. En 1795, après sa mort tragique, c’est sa fille, Madame Fortunée Hamelin, qui en devient propriétaire. Elle est alors une « Merveilleuse », qui, avec les « Incroyables » prennent le contre-pied de la Révolution et traduisent le désir d’un retour de la monarchie.<o:p></o:p>

    En 1801, après la débâcle du couple Hamelin,  l’Hôtel fut vendu à Louis de Bourrienne, ami intime de Napoléon, après avoir été son condisciple à l’école militaire de Brienne. Bonaparte et Bourrienne s’y étaient rapprochés, car tous deux subissaient les quolibets de leurs camarades, Bonaparte pour son accent corse, et Bourrienne du fait de sa timidité…  L’école de Brienne avait été créée afin de former à l’art militaire les gens de la petite noblesse, qui, dans le système de l’époque ne pouvaient avoir accès aux plus hautes fonctions militaires, réservées alors aux nobles ayant plusieurs quartiers de noblesse.  Bourienne, d’abord secrétaire de légation à Stuttgart en Allemagne, avait épousé une demoiselle Conradi, fille d’un avocat de Leipzig. Quoi qu’il en soit, de retour à Paris, Bourrienne devint fournisseur des armées de Napoléon, ce qui l’enrichit considérablement ; il paya l’Hôtel  cent mille livres. Toutefois, en 1802, Bourrienne, compromis dans une faillite frauduleuse, fut congédié de son emploi de secrétaire de l’empereur et envoyé à Hambourg. Neurasthénique, Bourrienne se retirera en province et vendra l’Hôtel en 1824. Il y eut ensuite de nombreux propriétaires, jusqu’à ce que Charles Tuleu achète la propriété le 21 janvier 1886. Il fait construire au fond de la propriété un atelier, dans lequel il installe la fonderie de caractères d’imprimerie dont il a hérité de son parrain Alexandre de Berny, lui-même fils de Madame de Berny, grande égérie de Balzac ! La même année il épouse Jane Peignot, fille de Gustave Peignot, lui-même  fondeur en caractères d’imprimerie. Dans les années 1920, les deux sociétés fusionnent, et la société Deberny-Peignot est réputée dans les milieux de la typographie. Les Tuleu font réaménager les combles de lhôtel dans le style  Art Nouveau, et font classer l’hôtel « monument historique » en 1921.<o:p></o:p>

    En 1943, les Tuleu décédés, leurs neveux, monsieur et madame Jean Peignot,  prennent la maison en charge, et en assurent depuis la pérennité.<o:p></o:p>

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    VISITE DE L’HÔTEL BOURRIENNE<o:p></o:p>

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    Remarque : Si la construction de l’hôtel est le fait de Madame de Dompierre, la décoration a été commandée par Madame Hamelin puis par monsieur de Bourienne, et attribuée à Lecomte, Bellanger et Prudhon.<o:p></o:p>

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    L’entrée est de modeste dimension, environ 12 mètres carrés, et s’ouvre sur un large corridor ; à gauche, un escalier conduit au premier étage, habité de nos jours par les petits neveux et nièces de Charles Tuleu de Berny, propriétaire de la demeure au 19è siècle, et dont on voit un portrait de famille dans le salon d’hiver.<o:p></o:p>

    Au fond du couloir se trouve le jardin d’hiver, aux baies vitrées donnant sur le jardin.<o:p></o:p>

    A droite du corridor, on trouve plusieurs pièces de réception :<o:p></o:p>

    - Le petit salon et salle à manger

    Superbe parquet en mosaïque, de la période Empire, en chêne, palissandre et citronnier (le citronnier n’est pas notre arbre à citrons, mais un bois exotique oriental appelé citronnier par les ébénistes…)<o:p></o:p>

    La décoration murale relève du goût de l’Antique qu’on avait alors : fresques en bas-reliefs évoquant les récentes découvertes de Pompéi, colonnes avec des chapiteaux babyloniens. Mais la décoration s’inspire aussi de la mode anglaise de l’époque : murs vert tendre avec bas reliefs imitant le Wedgewood anglais…<o:p></o:p>

    Au plafond, une peinture représente une treille et des raisins.<o:p></o:p>

    On peut admirer un lustre d’époque fin 18è siècle évoquant la chasse, avec les supports des bougies en forme de cors de chasse…<o:p></o:p>

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    - Bureau :<o:p></o:p>

    Beau parquet « point de Versailles » en chêne, datant de la construction, soit 1785. Au plafond, il y avait une toile marouflée. Elle a été vendue et se trouve actuellement aux Etats-Unis.<o:p></o:p>

    Beau portrait de l’épouse de M. de Barny : une femme belle, aux yeux clairs et dont le portrait est d’une très étonnante modernité…<o:p></o:p>

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     - Grand Salon : C’est la salon des grandes réceptions. Décor parfaitement symétrique, avec de grands miroirs faisant face aux portes fenêtres donnant sur le jardin. Les miroirs étaient un signe de richesse, car très coûteux. Murs vert tendre, jaunes, rouge sombre, ornés de personnages antiques. On s’y réunit beaucoup, et notamment les sociétés monarchistes, réclamant le retour de la monarchie et le rétablissement de l’esclavage. C’est l’époque des Incroyables et des Merveilleuses, et aussi celle des Muscadins, appelés ainsi parce qu’ils se parfumaient, monarchistes convaincus. Bourrienne  va beaucoup militer en ce sens, en particulier après avoir « retourné sa veste », trahissant Napoléon au profit de Louis XVIII. Madame Hamelin, fille d’un planteur de Saint-Domingue, est amie de Joséphine de Beauharnais, et milite pour le rétablissement de l’esclavage. C’est dans ce salon qu’a été tourné au cinéma la rencontre entre Bonaparte et Joséphine, dans le film où Christian Clavier joue le rôle de Napoléon.<o:p></o:p>

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    Chambre  à coucher de madame Hamelin :<o:p></o:p>

    C’est une chambre d’apparat située au rez-de-chaussée. La décoration est faite d’oiseaux, de fleurs, à la façon de Louis XVI. Il est vrai que madame Hamelin venait de Saint-Domingue ; cela a pu influencer ce choix d’une décoration exotique. Au 18è siècle, la chambre n’est pas une pièce que l’on cache. Au contraire. Et le lit est le meuble dans lequel on investit le plus. Il est en effet un symbole à plusieurs titres : d’abord, à une époque où le chauffage est peu usité, le lit est l’endroit où on a chaud. Et c’est également l’endroit où l’on se retire pour se soigner en se reposant. Avoir chaud, bien se soigner, sont des signes de luxe, et on tient à le montrer… A l’époque du Directoire, puis de l’Empire, on assiste d’ailleurs à une sorte de libération des femmes : on utilise moins de cosmétiques sur le visage, on se montre plus souvent sans perruque, avec des cheveux libres, et coiffés selon des modèles antiques : coiffure à la Titus par exemple… De même, on supprime le corset (qui reviendra cependant plus tard), et on porte des robes à taille très haute. Enfin apparaissent le châle qu’on pose sur les épaules, les cothurnes, chaussures à haute semelle pleine, et on se met à porter de petits sacs à mains, les réticules..<o:p></o:p>

    Toute une époque !....<o:p></o:p>

    A l’arrière de l’Hôtel Bourrienne, il y a un jardin ; mais il n’en subsiste de nos jours qu’une petite partie, le reste ayant été amputé pour construire plusieurs bâtiments, dont une école…<o:p></o:p>

    L’Hôtel Bourrienne est un exemple rare de demeure du 18è siècle comportant encore de nombreux éléments décoratifs de cette époque.<o:p></o:p>

    Les visites se font sur RDV.<o:p></o:p>

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    COMPLEMENT : Le quartier de la Nouvelle-France :<o:p></o:p>

    La Nouvelle-France, nom donné au 18è siècle au Canada français, était le nom d’une caserne parisienne d’où partaient les soldats pour « La Jolie Province ».  Ce nom de Nouvelle France, désigna, par extension, le quartier alentour. Ce terrain, marécageux à l’origine, fut assaini. Il se couvrit de belles demeures à la fin du 18è siècle et au début du 19è siècle. Beaucoup d’entre elles furent détruites ou saccagées quand s’installèrent boutiques et ateliers ; disparurent alors en particulier trois maisons construites par Ledoux. Pourtant, derrière des immeubles de rapport, se cachent encore quelques beaux hôtels :<o:p></o:p>

    -         L’Hôtel Titon, 58 rue du Fbg Poissonnière, fut construit vers 1780 pour un conseiller au Parlement de Paris, Jean-Baptiste Titon. Les anciens jardins de l’hôtel Titon forment aujourd’hui la Cité Paradis au fond de laquelle se trouve la façade est de l’hôtel.<o:p></o:p>

    -         L’Hôtel Cheret, 30 rue du Fbg Poissonnière, construit vers 1780 pour François-Nicolas Lenormant de Flaghac, trésorier des ordres du Roi, fut aussi habité par le maréchal Ney, qui termina sa vie tragiquement, fusillé avenue de l’Observatoire à Paris. Le  porche sur la rue s’ouvre sur une grande cour. Le long de celle-ci se trouvent les anciens communs, ainsi que, au fond, un corps de logis dont la façade est agrémentée de quatre colonnes ioniques et d’ornements Louis XVI.<o:p></o:p>

    -         L’Hôtel Bony, 32 rue de Trévise, que l’architecte Bony construisit pour lui-même en 1826, a conservé sa décoration intérieure Restauration.<o:p></o:p>

    -         L’Hôtel de Botterel-Quintin, 44 rue des Petites Ecuries, fut construit à partir de 1782 par Perrard de Montreuil pour le comte de Botterel-Quintin ; la façade modeste cache une très belle décoration intérieure de style Directoire, dans le même goût que ce que l’on peut voir dans la chambre à coucher et la salle à manger de l’Hôtel Bourienne.<o:p></o:p>

    -         L’Hôtel Marmont, 51 rue de Paradis, construit en 1780, fut acheté par le banquier Perregaux et habité par son gendre le Maréchal Marmont qui y signa en 1814 la capitulation des troupes françaises. L’hôtel est complètement défiguré extérieurement mais quelques salons ont conservé des vestiges de leur décoration Empire.<o:p></o:p>

    -         Et enfin, toujours au fond des cours, des vestiges de la même époque, plus ou moins bien conservés :<o:p></o:p>

    -         54 rue d’Hauteville, un petit pavillon<o:p></o:p>

    -         60 Faubourg Poissonnière : un petit hôtel Louis XVI<o:p></o:p>

    -         56 Faubourg Poissonnière : un noble hôtel défiguré par des surélévations.<o:p></o:p>

    -         52 et 50 Faubg Poissonnière, deux bâtiments qui devaient servir d’auberges<o:p></o:p>

    -         6 bis rue Laumain, un pavillon élevé vers 1840…<o:p></o:p>


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