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           TURCS ET  HINDOUS DE PARIS

                                                          

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     Pour la première fois, j’effectue une balade à Paris, grâce à la Société Littéraire de la Poste dont je fais partie depuis peu ; au programme aujourd’hui, une balade dans le 10è arrondissement de Paris, pour découvrir les communautés turque et hindoue de Paris. Le rendez-vous est fixé au métro « Château d’eau ». Nous ne sommes guère nombreux pour parcourir ce quartier cosmopolite ; à la sortie du métro, tout un groupe de noirs vocifère et s’anime, ce sont des « rabatteurs » travaillant pour le compte des salons de coiffure « afro » du quartier…Ils abordent toutes les filles qui sortent du métro, leur proposent la carte de visite d’un salon de coiffure dont ils vantent les mérites… Finalement, nous ne sommes que trois « touristes »… Du métro Château d’Eau, nous remontons le Boulevard de Strasbourg sur une vingtaine de mètres, pour nous engager dans la rue du Désir, aujourd’hui coupée en deux par le boulevard de Strasbourg percé par Haussmann. La rue du désir est l’exemple d’une rue devenue industrielle à la suite de l’implantation de la gare de l’Est… Se sont alors construits nombre d’entrepôts et d’industries, puisque désormais les matériaux lourds étaient acheminés jusque là par le train. Se construisirent aussi des immeubles populaires, contrastant avec les hôtels particuliers ou les bâtisses antérieures, plus prestigieuses… Mais c’est dans la rue de la Fidélité que nous découvrons la communauté turque. Au numéro 5, un double portail s’ouvre sur une cour pavée ; au fond, un immeuble, dans lequel nous découvrons une salle de prière des Kurdes. Un Imam, barbu et vêtu de noir, mais souriant, nous invite à nous déchausser… Nous entrons : la salle de prière est une vaste pièce presque carrée d’environ 8 mètres de côté. Les murs sont blancs et nus. Au sol, une grande moquette recouvre toute la pièce ; des bandes rectilignes de couleur beige partagent la moquette en des sortes de couloirs de 70 cm de largeur, permettant aux musulmans de former des files alignées pour la prière. A l’avant de la salle, sur la gauche et surélevée de deux marches blanches, une petite estrade marque la place de l’imam. Le long d’un des murs,  sur un long banc de bois, sont posés des livres de prière…A l’arrière de la salle, une porte permet de communiquer avec un local plus petit : c’est la salle de prière des femmes, qui ne peuvent pas être avec  les hommes ; par ailleurs, pendant la prière, les femmes ne peuvent pas non plus voir l’imam, mais seulement l’entendre par la porte séparant la salle des hommes de celle des femmes…<o:p></o:p>

    Après la visite, l’imam nous invite à nous rechausser, et nous conduit dans un local qui fait face à la salle de prière : on y découvre un bar musulman… Un comptoir d’acajou, des tables rectangulaires en formica beige et des chaises de bistro composent tout le mobilier. Les murs sont nus…Des musulmans sont là, attablés et silencieux, buvant le thé. On fait comme eux, le thé nous est servi avec gentillesse, et les Kurdes refusent tout paiement ! Ils parlent très peu et très mal le français, et après quelques questions du genre « do you speak english ? » pour commencer…puis « sprechen sie deutsch ?»… qu’un « Ja ! » franc et massif nous permet  enfin d’échanger quelques mots en allemand… Car les Turcs, à la différence des maghrébins, ne parlent pas le français, ils n’y tiennent d’ailleurs pas particulièrement, car ils n’envisagent généralement pas de s’intégrer en France. Ils y sont venus chassés pour des raisons politiques, et même quand ils viennent pour des raisons purement économiques, leur rêve est de retourner chez eux le moment venu…<o:p></o:p>

    En passant dans la Cour des Petites Ecuries, nous sommes entrés dans un café turc : regards curieux et vaguement inquiets des clients… Attablés, ils jouent à d’interminables partie d’un jeu qui ressemble vaguement à un scrabble qui comporterait des numéros placés sur un chevalet, et qu’on ne joue qu’après avoir lancé deux dés… Je renonce à percer le secret de cette activité à la fois turque, ludique et aléatoire !…<o:p></o:p>

    Dans cette même cour, un curieux restaurant, le « Tribal Café » propose un couscous gratuit le vendredi ! La légende locale veut que le patron du lieu, victime d’un grave accident dont il a réchappé, entendrait ainsi remercier Allah de l’avoir épargné…<o:p></o:p>

    La suite de notre balade nous conduit rue de Paradis ; au numéro 18, c’est la Galerie Paradis, siège la Société Boulenger ; c’était une faïencerie célèbre au siècle dernier, dont les usines se trouvaient à Choisy-le-Roi. La sté Boulenger a notamment produit tous les carrelages blancs ayant servi à recouvrir les murs des stations et des couloirs du métro. Le siège de la rue de Paradis est décoré de fresques carrelées polychromes.<o:p></o:p>

    Rue des Petites Ecuries, au numéro 43, on peut voir l’Hôtel Botrel-Quintin, hôtel particulier édifié au 18è siècle par cet officier des Gardes-Françaises.<o:p></o:p>

    Rue du Faubourg-Saint-Denis, il reste un immeuble ayant appartenu aux Lazaristes, et qui leur servait d’immeuble de rapport ; y logeaient souvent des prêtres de passage à Paris pour quelque temps. Cet immeuble fut construit sur l’emplacement d’une ancienne léproserie du Moyen-Age.<o:p></o:p>

    Rue des Petites Ecurie, au numéro 18, nous entrons dans une boutique hindoue : «  Darma Sangh »…Beaucoup de statuettes, de l’encens…Là encore, on se déchausse pour aller au sous-sol, où se trouve un temple hindou : tapis au sol, trois autels dédiés à des divinités hindoues, et de l’encens qui brûle dans des coupelles… Le commerçant est apparemment un prosélyte de la religion de l’Inde et nous fait l’article sur les activités de son Centre d’Astrologie et de spiritualité hindoues…<o:p></o:p>

    En sortant, nous terminons la balade par l’un des hauts lieux de la communauté hindoue à Paris : le passage Brady ; comme la rue du Désir, le passage Brady a été coupé en deux par la percée du Boulevard de Strasbourg ; d’aspect très exotique, décoré de statues, d’éléphants, de boiseries dorées, il rassemble de nombreux commerces indiens, et c’est là que nous déjeunons en terrasse, dans un restaurant indien  réputé, fier d’afficher en vitrine des articles de presse élogieux.<o:p></o:p>

    La nourriture indienne est particulièrement parfumée, et le menu n’était pas trop cher : 65 francs…<o:p></o:p>

    Ainsi s’est achevé ma première balade culturelle (et gastronomique) dans un Paris méconnu et pittoresque.<o:p></o:p>


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  • UNE BALADE A CLICHY<o:p></o:p>

    Le  jeudi 10 février 2005<o:p></o:p>

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    (et repas au restaurant du lycée hôtelier René Auffray)<o:p></o:p>

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    Départ de la balade au métro Mairie de Clichy. Un peu d’histoire tout d’abord. Les premières traces d’habitat sur le territoire de Clichy remontent à la période gallo-romaine : vase funéraire conservé au musée de Clichy.<o:p></o:p>

    En 626, Clotaire y marie son fils Dagobert avec Gomatrude : on suppose donc qu’il existait alors une chapelle, mais on n’en a jamais trouvé les vestiges.<o:p></o:p>

    En 781, Charlemagne y signe une charte, le territoire s’appelle alors Clippiaco.<o:p></o:p>

    En 1193, Clippiaco devient Clichiacum.  A la fin du 12è siècle, la paroisse de Clichy est beaucoup plus vaste que la commune d’aujourd’hui, puisqu’elle s’étend jusqu’aux portes du Louvre ( porte Saint-Honoré), englobant Montceaux, Courcelles, les Ternes, Levallois, le Roule et la Ville-l’Evêque.<o:p></o:p>

    Au début du 13è siècle cette plaine constitue une réserve pour les chasses royales, d’où le nom de Clichy-la-Garenne. La paroisse de Clichy s’étend jusqu’aux portes du Louvre, englobant Montceaux, Courcelles, Les Ternes et Levallois<o:p></o:p>

    De 1612 à 1625, Saint-Vincent de Paul est curé de Clichy.<o:p></o:p>

    En 1755, Clichy compte 669 habitants, avec les premiers blanchisseurs.<o:p></o:p>

    A la Révolution, le mur des fermiers généraux réduit le territoire et la première municipalité de Clichy voit le jour.<o:p></o:p>

    Sous le Consulat, le banquier Récamier loue le château de Clichy : sa femme y tient salon et reçoit Mme de Staël et le frère du futur empereur, Lucien. C’est à partir de la Monarchie de Juillet (1830) que se développe l’industrie à Clichy. Ce sera la ville des blanchisseuses et du savon. La population s’accroît pendant tout le 19è siècle, malgré les amputations successives de Clichy : annexion à Paris du quartier des Batignolles en 1860, création de la commune de Levallois en 1866. Clichy se réduit encore un peu en 1930 quand Paris s’empare de la zone des fortifications et du cimetière des Batignolles.<o:p></o:p>

    Commençons notre balade en suivant le rue Martre, dans le même sens que les voitures. Sur la droite, le jardin Dagobert, en souvenir du mariage de Dagobert à Clichy en 626 ; puis sur la droite nous apercevons un portail monumental de pierre, noirci ; c’est le seul vestige qui subsiste du château de Crozat qui s’élevait ici. C’était une magnifique propriété du 18è siècle, qui était la résidence d’été de Crozat (1655-1738), dit Crozat le Riche, secrétaire de Louis XIV. Très riche, comme le suggère son surnom, Crozat, pendant 40 ans, va faire de cette propriété une merveille d’architecture et de luxe. A sa mort en  1738, son fils, Joseph-Antoine, en hérite. Grand collectionneur d’œuvres d’art, il va décorer la demeure  de plus de deux cents tableaux d’artistes fameux : Poussin, Watteau, Véronèse… Beaucoup de ces œuvres sont aujourd’hui au musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg. Le château de Crozat a été plus tard morcelé suite à de nombreuses difficultés de succession.<o:p></o:p>

    Tournons maintenant à gauche dans la rue du Landy. On aperçoit une bâtisse et une vaste porte cochère au fronton orné d’un luth et de carquois : c’est ici le « Pavillon Vendôme », une folie. La propriété fut vendue en 1697 à Françoise Moreau, une célèbre chanteuse de l’académie royale de musique. Philippe de Vendôme, arrière petit-fils d’Henri IV, en tombe éperdument amoureux, et c’est lui qui finance l’acquisition puis les travaux d’embellissement de cette propriété, qui allait autrefois jusqu’à la Seine, à environ 500 mètres de là, et où il résidait avec sa belle six mois de l’année…<o:p></o:p>

    Plus loin, à gauche, nous trouvons l’église Saint-Médard, qui fut l’église du village de Clichy, et fut construite à la place d’un édifice mérovingien, puis fut restaurée entre 1623 et 1630 par Saint-Vincent de Paul, qui fut curé de Clichy de 1612 à 1626, mais n’y résida qu’un an, en 1612. C’est là qu’est enterré en 1696 le frère de Boileau, qui habitait aux Ternes.<o:p></o:p>

    Médard, saint très populaire à qui on attribue des pouvoirs sur le temps, a vécu de  457 à 545, il était évêque de Noyon et de Tournai. Ses reliques étant passées à Clichy, on donna le nom de Saint-Médard à l’église de Clichy. Dans l’église Saint-Médard, des vitraux sont consacrés à divers épisodes de la vie de Saint-Vincent de Paul. Les fonts baptismaux en marbre datent de 1612. On trouve aussi dans cette église la chaire de Saint-Vincent-de-Paul et un crucifix lui ayant appartenu.<o:p></o:p>

    Juste à côté de cette église devenue trop petite, on a construit une nouvelle église, l’église Saint-Vincent de Paul, entre 1900 et 1905, après avoir amputé de son abside l’église Saint-Médard. Mais les travaux sont inachevés, et ne reprendront qu’en 1955, avec la construction d’une abside et de locaux paroissiaux. Dans le jardin du presbytère, il reste le moignon d’un arbre planté par Saint-Vincent de Paul.<o:p></o:p>

    Prenons ensuite la rue Pasteur, pour aller déjeuner  au restaurant d’application du lycée hôtelier René Auffray.<o:p></o:p>

    Là, nous déjeunons d’un excellent repas préparé  et servi par les élèves : pour la somme de 10 euros, on a un repas complet, avec une entrée (duo de lotte et de saumon crus), un plat ris de veau en sauce avec fond d’artichaut, asperges, carottes et petits navets,  une assiette de fromages, un dessert (tarte aux pommes), kir en apéritif, vin blanc et vin rouge (Côtes de Duras).<o:p></o:p>

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    Reprise de la balade ; reprenons la rue Pasteur puis la rue de l’Ancienne Comédie qui nous conduit au marché. Par le boulevard Jean-Jaurès, nous arrivons devant la mairie (1878, œuvre de l’architecte Depoix). Un vaste escalier d’honneur avec sa rampe en fer forgé conduit à la salle des mariages. L’escalier est décoré de deux  grandes fresques, oeuvres de Hoffbauer (1839-1922), représentant chacune une vue de Clichy, l’une au 17è siècle, l’autre au 19è siècle. Dans les angles de l’escalier, deux grands vases de céramique aux motifs agricoles, offerts à la ville en 1940 par le sculpteur et céramiste Emile Grittel (1870-1953).<o:p></o:p>

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    Continuons sur le boulevard Jean-Jaurès, jusqu’à la Place des Martyrs de l’Occupation allemande. Au centre, un kiosque à musique à colonnes de fonte édifié en 1883. C’est alors une place des Fêtes, qui sera transformée en square à la fin du 19è siècle, avec plantation d’arbres. On trouve dans ce square deux grands vases de bronze offerts par le Conseil général, provenant de Bagatelle où le philanthrope Richard Wallace ( 1818-1890) les avait fait installer.<o:p></o:p>

    Le long de l’allée Gambetta longeant le square, on trouve le Théâtre Ruteboeuf. C’est l’ancienne salle des fêtes réalisée vers 1920. C’est en 1970 que l’on nomme cet édifice théâtre Ruteboeuf.  La statue de ce poète médiéval (mort vers 1285, soit environ 150 ans avant la naissance de François Villon en 1431, trône dans le hall du théâtre.<o:p></o:p>

    Au bout de l’allée Gambetta, à gauche, traversons le parc Roger Salengro, avec son pigeonnier 1900. En le traversant, on voit, au-delà, sur le boulevard du général Leclerc, les Entrepôts du Printemps. Ils ont été construits entre 1908 et 1920, ils ont servi  tour à tour  d’entrepôt, d’atelier de confection et de bureaux. En fait, la partie de droite, de métal et de briques, est due à l’ingénieur François Hennebique, inventeur du ciment armé et au céramiste Alexandre Bigot. La partie de gauche, construite en 1923 est due aux architectes Demoisson et Wybo. (Wybo est connu pour avoir construit le palace George V).<o:p></o:p>

    Terminons par la rue d’Alsace : au numéro 36 se trouvait le cabinet médical du docteur Destouches, plus connu sous son nom d’écrivain : Louis-Ferdinand Céline (1894-1961), qui fut ensuite médecin dans le dispensaire de la rue Fanny, un peu plus loin. Dans « Voyage au bout de la nuit », il parle de sa vie à Clichy, dont il change le nom : «  Alors j’ai été m’accrocher en banlieue, mon genre, à La Garenne-Rancy… Ayant posé ma plaque à ma porte, j’attendis… »<o:p></o:p>

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    A voir aussi à Clichy :<o:p></o:p>

    -         L’hôpital Beaujon<o:p></o:p>

    -         La maison du peuple, 39 bd du général Leclerc, pur produit du front Populaire de 1936<o:p></o:p>

    -         La cité Jouffroy-Renault, rue des Cailloux : cité de 76 pavillons construite entre 1865 et 1875 par la veuve Thénard, pour être loués, puis vendus aux ouvriers « méritants ».<o:p></o:p>

    -         Le musée centre culturel du Landy, 80 bd Général Leclerc<o:p></o:p>

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  • LE CHANTIER DE GUEDELON<o:p></o:p>

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    (Avec le Centre Culturel de Vitry)<o:p></o:p>

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    Samedi 12 mai 2007<o:p></o:p>

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    Départ du car à la mairie de Vitry, 7h15, le temps est plutôt gris, il fait 15 degrés… Voyage sans problème, arrivée à Guédelon à 10 heures. Dans l’Yonne, à 10 km de Saint-Fargeau.<o:p></o:p>

    Le chantier médiéval de Guédelon a débuté en 1997. L’idée a germé dans l’esprit de Michel Guyot,  propriétaire du château de Saint-Fargeau depuis 1979. L’idée ?... Construire un château-fort, en utilisant uniquement les matériaux se trouvant sur place, et en employant uniquement les techniques en vigueur au 13è siècle. Quarante cinq ouvriers, habillés  de tenues médiévales, édifient le château, avec l’aide et le concours de tous les corps de métiers traditionnels : carriers, taillandiers, cordier, vannier, forgeron, charpentier, palefrenier, menuisier…<o:p></o:p>

    La visite du chantier est guidée, occasion de rappeler l’histoire  médiévale. En fait, pour se défendre des ennemis, les hommes construisaient au 9è siècle des édifices protégés ; un des plus anciens est la « motte » : une tour en bois est édifiée au centre d’un terrain entouré de pieux ; elle est suffisante contre des ennemis peu armés. Mais face à des projectiles lancés par des catapultes, elle  résiste mal. On en vient rapidement à construire des tours de pierre, plus solides. Elles sont d’abord isolées, mais en cas de siège, elles ne permettent pas aux assiégés de tenir longtemps, faute de ressources suffisantes à l’intérieur. C’est pourquoi l’idée naît de construire des châteaux-forts : plusieurs tours, des murs d’enceinte, et un espace intérieur important permettant stockage et cultures. Les premières tours sont carrées, mais elles présentent deux inconvénients :<o:p></o:p>

    -         les angles de tir sont limités aux quatre côtés de la tour, laissant dans les coins des angles morts.<o:p></o:p>

    -         Les projectiles qui atteignent les angles délabrent la tour. <o:p></o:p>

    Les tours carrées sont donc bientôt abandonnées au profit de tours rondes. Celles-ci ne présentent aucun angle mort. Par ailleurs les projectiles ricochent plus facilement sur la surface courbe des murs.<o:p></o:p>

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    Le 13è siècle devient ainsi l’âge d’or des châteaux-forts. Le seigneur du lieu fait construire son château selon un « permis de construire » délivré par le roi. Ce permis définit d’ailleurs un certain nombre de points que le château doit respecter quant à son architecture et à la disposition des différents éléments. Cette réglementation visait à normaliser les constructions, avec plusieurs objectifs :<o:p></o:p>

    - Faciliter la construction, grâce à certaines constantes de construction<o:p></o:p>

    - Renforcer le pouvoir royal, par la nécessaire obéissance aux directives royales.<o:p></o:p>

    - Faciliter le séjour des soldats : quand ils passaient d’un château à un autre, ils n’étaient pas dépaysés<o:p></o:p>

    - Enfin, la normalisation permettait de mieux venir à bout d’un duc qui se fût éventuellement rebellé : on connaissait l’agencement de son château !<o:p></o:p>

    Par ailleurs, la construction de nombreux châteaux-forts permit une longue période de paix, par l’effet dissuasif. Chaque seigneur savait que son château-fort était imprenable, mais savait en même temps qu’il eût été déraisonnable d’attaquer le seigneur voisin, dont le château était tout aussi imprenable !...<o:p></o:p>

    On visite le chantier : le guide nous montre les meurtrières des tours : on y tirait des flèches avec des arbalètes, mortelles à 200 mètres ; devant le château, et tout autour, il y avait un espace découvert de 200 mètres, justement, appelé « le carreau » dans lequel on était susceptible de recevoir une flèche… D’où l’expression, « se tenir à carreau », en dehors donc de la zone dangereuse…<o:p></o:p>

    Le donjon comporte à sa base une partie basse élargie : l’escarpe ; en face, le coteau des douves se nomme la contrescarpe…<o:p></o:p>

    A midi : déjeuner à la « Taverne de Guédelon » sous une halle ouverte, dans l’enceinte du chantier ; menu « médiéval » : apéritif : hypocras (vin au miel et aux épices), une soupe aux légumes, puis une potée de légumes aux trois viandes  saucisse, poulet, jambonneau, et une crème  la cardamome en dessert, vin rouge et rosé…<o:p></o:p>

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    Après-midi : Visite du château de Saint-Fargeau ; c’est un ancien château médiéval, édifié en 995 par Héribert, frère naturel de Hugues Capet, pour en faire un rendez-vous de chasse et un lieu de retraite. Le château est recouvert au 15è siècle de murailles de protection en briques de 4,50 mètres d’épaisseur !...  Entre le 10è et le 15è siècle, le château de Saint-Fargeau fut la propriété de la famille de Toucy, puis de Jacques Cœur. Le château actuel est construit par Antoine de Chabannes, en 1453. Après la Fronde, en 1652, Louis XIV y exila sa cousine germaine, la Grande Mademoiselle, Anne Marie-Louise d’Orléans. Le château est acheté en 1713 par la famille Le Peletier. Le Peletier, membre de la Convention, vota la mort du roi. Il fut assassiné, la veille  de l’exécution de Louis XVI, le 20 janvier 1793.<o:p></o:p>

    Jean d’Ormesson passe une partie de son enfance au château de Saint-Fargeau, il en fait le récit dans « Au plaisir de Dieu ».<o:p></o:p>

    Depuis 1979, le château de Saint-Fargeau est la propriété de Michel Guyot.<o:p></o:p>

     Visite bâclée par la guide… Mais il fait très beau, on se balade dans le jardin, au fond duquel le propriétaire a stocké quelques vieilles locomotives, avant de les restaurer ultérieurement…<o:p></o:p>

    On avait déjà visité ce château en…. 1982 ou 1983, avec notre fille Paki… qui faisait la tête en boudant devant une armure !...<o:p></o:p>

    Tout près, il y a Saint-Sauveur en Puisaye, où est née Colette en 1873… Visite non prévue dans notre balade, dommage !....<o:p></o:p>

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    17h15 : le car quitte Saint-Fargeau, et nous sommes de retour à Vitry à 19h15<o:p></o:p>


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  • HARCOURT et BEC-HELLOUIN<o:p></o:p>

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    Balade du 16 juin 2007 – Centre culturel de Vitry – (95 euros, déjeuner compris)<o:p></o:p>

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    7h45 : nous partons de Vitry ; le temps est annoncé comme mauvais, pour ne pas dire pourri ! Mais il faut faire contre mauvaise fortune bon cœur ! Il ne pleut pas dans le car, même si la climatisation est un peu froide ! On prend la direction d’Evreux<o:p></o:p>

    10 h : on arrive au Domaine d’Harcourt<o:p></o:p>

    Il y a là un château du Moyen-Âge. Il était particulièrement bien protégé : l’accès se faisait par la traversée de deux ponts franchissant des fossés remplis d’eau. Les pierres aux angles des murs étaient en pierre tendre et non en pierre très dure. Ce choix était délibéré. En effet, à l’époque les attaquants lançaient contre les murs des boulets de pierre au moyen de catapultes. Or un boulet frappant un mur trop dur transmet intégralement le choc, d’où des dégâts importants dans la structure des murs. Au contraire, la pierre tendre amortit les chocs ! Z étaient pas bêtes, les ingénieurs ! De même, les bords des meurtrières sont également en pierre tendre. Toutefois les meurtrières ont ici été transformées au fil du temps pour tenir compte de l’armement : meurtrières très minces au début, juste pour laisser passer les flèches des archers. Puis élargies plus tard pour les arbalètes, transformées encore au moment de l’apparition des premiers canons au début de la Guerre de cent ans…<o:p></o:p>

    Autour du château se trouve un remarquable arboretum, comportant une superbe collection d’arbres commencée en 1802. On a vu des écureuils courir dans le gazon et le long des troncs. A l’entrée du domaine, un grand cèdre du Liban, planté en 1810, et qui va fêter en 2010 son bicentenaire. Les cèdres vivent beaucoup plus vieux, mais celui-ci est déjà très vieilli, car il a dû s’adapter à un climat qui ‘était pas le sien. La guide nous a présenté les nombreuses essences présentes : un  immense platane de plus de cent ans, de nombreux conifères, dont certains très curieux, en particulier un conifère… sans pomme, mais avec des sortes de fruits, et sans résine. On a vu aussi le gimko, ou « arbre aux quarante écus » : c’est un arbre très archaïque, de l’époque des fougères à l’ère secondaire. Il y a des arbres mâles et des arbres femelles, ces derniers produisant des fruits nauséabonds (odeur de vomi !). Par contre, les arbres mâles sont de plus en plus employés dans les villes : en effet ils présentent la particularité intéressante de perdre toutes leurs feuilles en même temps en un ou deux jours, ce qui facilite évidemment le nettoiement !<o:p></o:p>

    On a vu aussi, exceptionnel en Normandie, un chêne-liège…<o:p></o:p>

    Puis on a visité l’intérieur du château, qui ‘est guère aménagé, mais permet de voir des parquets du 17è siècle…<o:p></o:p>

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    A midi, on a déjeuné au « Restaurant de l’Abbaye », à Bec-Hellouin : grande tablée d’un restaurant normand rustique, avec au menu :<o:p></o:p>

    - Bouchée à la reine<o:p></o:p>

    - Pavé de saumon à l’oseille/ riz<o:p></o:p>

    - Fromage sur salade<o:p></o:p>

    - Croquant à la mousse d’abricot<o:p></o:p>

    - Café<o:p></o:p>

    Après ce bon repas, on a visité l’Abbaye de Bec-Hellouin, tout près du restaurant. Visite guidée sous la conduite d’un moine bénédictin vêtu de blanc. L’abbaye a été fondée en 1034. Il y avait au 14è siècle une grande église abbatiale, plus grande alors que Notre-Dame de Paris, mais qui s’est écroulée partiellement, avant d’être démolie sous Napoléon.  Il en reste toutefois quelques vestiges. On visite aussi la salle capitulaire, qui jusqu’en 1939 abritait des chevaux au rez de chaussée et des soldats à l’étage, dans des bâtiments du 18è siècle.<o:p></o:p>

    Aujourd’hui, la communauté compte seulement quinze moines. Les bâtiments appartiennent à l’Etat, et la communauté religieuse, pour préserver la fameuse séparation de l’église et de l’Etat,   est hébergée ici par une association ! Cet arrangement entre la religion est l’Etat a été rendu possible grâce à Edouard Herriot et Pierre Mendès-France…<o:p></o:p>

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    Enfin, on termine la journée en allant à Carsix, où nous visitons une cidrerie à la Ferme de la Bretterie. Mais ici on fabrique du cidre fermier « haut de gamme ». La production annuelle est limitée à 12000 bouteilles maximum. Les bouteilles sont bouchées par des bouchons de haute qualité. Il s’agit d’un cidre demi-sec, titrant 3,5° et pouvant être bu en accompagnement de tout un repas. En Normandie, nombre de repas de mariage se font avec du cidre pour seule boisson. On nous présente une presse ancienne, en orme et en chêne, qui servait au pressage des pommes ; cette presse a été utilisée entre 1650 et 1780.  On l’appelait « presse de longue étreinte » car les pommes y étaient pressées pendant des heures… Après la visite… on déguste ! Le producteur nous sert son cidre et aussi une sorte de confiture, la « gelée de cidre » qu’il accompagne de tranches d’un gâteau que sa femme a confectionné. C’est un régal... tant est si bien qu’on achète quelques bouteilles de cidre et un peu de gelée de cidre, avant de rentrer vers Vitry où nous arrivons vers 21 heures. Nous nous rappellerons cette belle balade, de temps à autre, autour d’un verre de cidre !... <o:p></o:p>

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    NOYON<o:p></o:p>

    Balade le 17 mars 2007 organisée par le Centre Culturel de Vitry<o:p></o:p>

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    Départ de Vitry à 7h30, arrivée à Noyon (Oise) à 9 heures…<o:p></o:p>

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    9h à 10 heures : temps libre, balade en ville, c’est le marché, il fait froid, le ciel est noir. On entre dans un bar pour prendre un café…<o:p></o:p>

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    10 heures : Accueil sur le parvis de la cathédrale de Noyons, par une conférencière.<o:p></o:p>

    Noyon est aujourd’hui une petite ville de 15 000 habitants, peu connue. Pourtant, créée par les Romains au cours du 1er siècle après Jésus-Christ, elle devint par la suite une ville très importante ; en effet, l’évêque de Noyon était un personnage très important : il était à la fois évêque, mais aussi seigneur de la ville et Pair de France, siégeant comme tel au Conseil du Roi.<o:p></o:p>

    Noyon avait une grande importance religieuse. Outre la cathédrale, la ville comportait une dizaine d’églises, et plus de 30 chanoines. Ces derniers habitaient dans le quartier canonial, juste derrière la cathédrale, dans des maisons formant un arc de cercle suivant l’enceinte romaine de jadis.<o:p></o:p>

    La cathédrale de Noyon vit les sacres de Charlemagne  en 768 et de Hugues Capet en 987. Elle fut reconstruite sous sa forme actuelle à partir de 1140, sous l’impulsion de son évêque d’alors, Simon de Vermandois.<o:p></o:p>

    La cathédrale de Noyon a beaucoup souffert en deux circonstances : la Révolution française et la guerre 1914-1918. Les révolutionnaires ont en effet détruit l’ensemble des sculptures du tympan de l’entrée, qui autrefois racontaient « en images » les principaux épisodes de la Bible et des Evangiles. Par ailleurs, tous les vitraux, richement illustrés de scènes religieuses, furent détruits au cours des bombardements de la Grande Guerre, qui détruisirent à 80% le centre ville de Noyon.<o:p></o:p>

    Nous visitons la cathédrale ; on y voit le cloître, dont il ne reste aujourd’hui qu’une seule des trois travées. Le cloître était un lieu réservé à la prière et à la lecture, lecture que l’o faisait alors à haute voix ; le concept de « lecture silencieuse » n’étant apparu qu’au 16è siècle, après l’invention de l’imprimerie.  Dans la cathédrale, on visite une petite salle, l’Ararium, où étaient entreposés les livres. Il s’agissait de la Bible et de livres de prières, sous forme de manuscrits. Avant le 17è siècle, les livres n’étaient jamais rangés debout sur des étagères, mais empilés à plat, les uns sur les autres,  sur des planches.<o:p></o:p>

    On visite aussi l’ancien réfectoire des religieux. En effet, les chanoines, même s’ils ne vivaient pas en communauté, puisqu’ils logeaient dans le quartier canonial, étaient tenus de prendre leurs repas en commun. On voit dans cet ancien réfectoire une cheminée restaurée, œuvre de Viollet-Le-Duc, qui ne respecta pas l’histoire, en faisant édifier cette cheminée décorative, là où il y avait à l’origine une cheminée de cuisine, plus basse et plus large.<o:p></o:p>

    En sortant de la cathédrale, nous allons voir la Bibliothèque du chapitre. Il s’agit d’un bâtiment typique du début du 16è siècle (1506), édifié en pans de bois. Il n’y a pas de rez-de-chaussée, mais uniquement un premier étage reposant sur des piliers de bois. Cette technique avait pour but de permettre la bonne conservation des livres, en empêchant les remontées d’humidité par les murs. On stockait ici de nombreux manuscrits. Toutefois, avec l’invention de l’imprimerie, le nombre des ouvrages augmenta considérablement, et on construisit, sous le plancher du premier étage, un mur de soutènement pour supporter le poids des livres entreposés dans la bibliothèque.<o:p></o:p>

    Nous visitons ensuite l’Hôtel de Ville  dans le salon d’honneur se trouve conservé « l’Evangéliaire de Morienval ». C’est un  superbe manuscrit enluminé datant du 9ème siècle, époque de Charlemagne.  Longtemps conservé dans l’abbaye de Morienval, dans l’Oise, il passe en 1745 à l’évêché de Soissons, puis  Noyon. Le manuscrit reproduit les quatre évangiles (Saint Luc, Saint Marc, Saint Mathieu, Saint Jean) La reliure est un véritable trésor, et comporte du bois, de la corne, du cuir, de l’ivoire, des pierres précieuses. Elle contenait aussi à l’origine des reliques, disparues aujourd’hui. Le texte des évangiles, manuscrit, est rédigé en écriture « minuscule caroline ». Ces caractères sont plus faciles à lire que l’écriture gothique qu’on trouvera plus tard. Par contre, il n’y a aucune séparation entre les mots qui sont attachés es uns aux autres ! Mais rappelons-le, à l’époque, on ne lisait pas en silence. Et le déchiffrage était facilité parla lecture à voix haute…<o:p></o:p>

    Nous visitons également le Musée du Noyonnais, qui contient divers objets appartenant à la cathédrale. On y voit en particulier, de superbes coffres de chêne massif renforcé de métal, datant du Moyen-Âge (11è siècle) et toujours en parfait état. Certains de ces coffres possèdent des serrures à secret, ce qui indique qu’ils renfermaient les objets les plus précieux : vases, chasubles brodées d’or…) D’autres coffres étaient destinés à un usage plus courant : serrures plus simples et utilisation de bois de chêne  de moindre qualité, comportant des nœuds…On trouve aussi deux malles de voyages, munies de poignées pour leur transport.<o:p></o:p>

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    Déjeuner au Restaurant Saint-Eloi : belle salle aux murs rouges, aux tables rondes revêtues de  nappes blanches, chaises en pailles recouvertes d’une housse de coton blanc,  verres à eau rouges…<o:p></o:p>

    Menu :<o:p></o:p>

    -         Kir royal<o:p></o:p>

    -         Flamiche picarde<o:p></o:p>

    -         Epaule de veau farcie, riz<o:p></o:p>

    -         Millefeuilles à la vanille<o:p></o:p>

    -         Vin blanc, vin rouge, à volonté<o:p></o:p>

    Excellent, copieux, service rapide et aimable<o:p></o:p>

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    Après-midi :<o:p></o:p>

    Visite du musée Jean Calvin, édifié entre 1927 et 1930 à l’emplacement présumé de la maison natale de Jean Calvin en 1509.<o:p></o:p>

    Contrairement à ce qu’on pense souvent, Calvin n’est pas né en Suisse, mais en France, à Noyon. Il est, avec Luther, un des fondateurs éminents du Protestantisme, religion chrétienne née de la critique et de la remise en cause de certains dogmes et de certaines pratiques catholiques.  Son vrai nom est Jean Cauvin, Calvin étant la francisation du nom latin de Calvinus sous lequel il signa ses ouvrages.<o:p></o:p>

    Les Protestants récusent le célibat des prêtres. Ils s’opposent au culte et à la vénération des saints, et s’adressent directement à Dieu<o:p></o:p>

    Ils s’opposent à l’intercession, autrement dit, ils refusent que l’on prie les saints en leur demandant d’intervenir auprès de Dieu.<o:p></o:p>

    Ils s’opposent aux « indulgences » par lesquelles le pape efface certaines fautes moyennant le paiement d’une somme d’argent. Ils s’opposent à une religion qui enrichit de façon fabuleuse le Vatican tout en prêchant la pauvreté<o:p></o:p>

    Il s’opposent à l’idolâtrie, et aux ornements des églises : statues, peintures représentant Dieu ou les saints, et qui détournent la pensée de la foi, laquelle n’a besoin que des textes de la Bible.<o:p></o:p>

    Enfin, après la naissance de l’imprimerie, les Protestants sont très attachés à la diffusion la plus large possible de la Bible.<o:p></o:p>

    Jean Calvin, de son vrai nom Jean Cauvin, né en 1509, perd sa mère à l’âge de six ans. Il est élevé par son père, greffier de la ville et secrétaire de l’évêque de Noyon. Il étudie le droit et les langues anciennes à Orléans et à Bourges. C’est là qu’il entre en contact avec la pensée luthérienne, qui prône une réforme radicale de l’Eglise. En 1533, à l’occasion de la rentrée à la Sorbonne, il inspire à Nicolas Cop, recteur de l’Université de Paris, un discours réformateur ; c’est l’émeute, et Calvin est contraint à l’exil,entre Bâle, Genève et Strasbourg. En 1536, il publie son ouvrage majeur : « L’Institution de la Religion Chrétienne », texte fondateur du calvinisme. En 1539, il rencontre à Strasbourg Idelette de Bure, originaire de Noyon.. Il l’épouse (Elle meurt en 1549). En 1541, il est appelé à la tête de l’Eglise de Genève, et va s’attacher inlassablement à l’organisation du culte, à la formation des pasteurs, jusqu’à sa mort, survenue en 1564, peu après le début des Guerres de Religions, qui s’échelonnèrent de 1561 à 1598, à l’avènement de Henri IV reniant sa foi protestante.. Durant toute sa vie et malgré son exil, il continue de manifester dans sa correspondance son attachement pour Noyon.<o:p></o:p>

    Au musée Calvin, on voit de rares imprimés du 16è siècle, une Bible « Olivetan » traduite directement en français par Pierre Robert dit Olivetan, cousin de  Calvin, et de nombreux documents évoquant l’histoire du protestantisme aux 16è et 17è siècles. On y voit aussi divers objets, telle cette chaire démontable en bois, utilisée par les protestants lors de leurs célébrations clandestines en rase campagne.<o:p></o:p>


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