• Noyon - 17 mars 2007

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    NOYON<o:p></o:p>

    Balade le 17 mars 2007 organisée par le Centre Culturel de Vitry<o:p></o:p>

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    Départ de Vitry à 7h30, arrivée à Noyon (Oise) à 9 heures…<o:p></o:p>

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    9h à 10 heures : temps libre, balade en ville, c’est le marché, il fait froid, le ciel est noir. On entre dans un bar pour prendre un café…<o:p></o:p>

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    10 heures : Accueil sur le parvis de la cathédrale de Noyons, par une conférencière.<o:p></o:p>

    Noyon est aujourd’hui une petite ville de 15 000 habitants, peu connue. Pourtant, créée par les Romains au cours du 1er siècle après Jésus-Christ, elle devint par la suite une ville très importante ; en effet, l’évêque de Noyon était un personnage très important : il était à la fois évêque, mais aussi seigneur de la ville et Pair de France, siégeant comme tel au Conseil du Roi.<o:p></o:p>

    Noyon avait une grande importance religieuse. Outre la cathédrale, la ville comportait une dizaine d’églises, et plus de 30 chanoines. Ces derniers habitaient dans le quartier canonial, juste derrière la cathédrale, dans des maisons formant un arc de cercle suivant l’enceinte romaine de jadis.<o:p></o:p>

    La cathédrale de Noyon vit les sacres de Charlemagne  en 768 et de Hugues Capet en 987. Elle fut reconstruite sous sa forme actuelle à partir de 1140, sous l’impulsion de son évêque d’alors, Simon de Vermandois.<o:p></o:p>

    La cathédrale de Noyon a beaucoup souffert en deux circonstances : la Révolution française et la guerre 1914-1918. Les révolutionnaires ont en effet détruit l’ensemble des sculptures du tympan de l’entrée, qui autrefois racontaient « en images » les principaux épisodes de la Bible et des Evangiles. Par ailleurs, tous les vitraux, richement illustrés de scènes religieuses, furent détruits au cours des bombardements de la Grande Guerre, qui détruisirent à 80% le centre ville de Noyon.<o:p></o:p>

    Nous visitons la cathédrale ; on y voit le cloître, dont il ne reste aujourd’hui qu’une seule des trois travées. Le cloître était un lieu réservé à la prière et à la lecture, lecture que l’o faisait alors à haute voix ; le concept de « lecture silencieuse » n’étant apparu qu’au 16è siècle, après l’invention de l’imprimerie.  Dans la cathédrale, on visite une petite salle, l’Ararium, où étaient entreposés les livres. Il s’agissait de la Bible et de livres de prières, sous forme de manuscrits. Avant le 17è siècle, les livres n’étaient jamais rangés debout sur des étagères, mais empilés à plat, les uns sur les autres,  sur des planches.<o:p></o:p>

    On visite aussi l’ancien réfectoire des religieux. En effet, les chanoines, même s’ils ne vivaient pas en communauté, puisqu’ils logeaient dans le quartier canonial, étaient tenus de prendre leurs repas en commun. On voit dans cet ancien réfectoire une cheminée restaurée, œuvre de Viollet-Le-Duc, qui ne respecta pas l’histoire, en faisant édifier cette cheminée décorative, là où il y avait à l’origine une cheminée de cuisine, plus basse et plus large.<o:p></o:p>

    En sortant de la cathédrale, nous allons voir la Bibliothèque du chapitre. Il s’agit d’un bâtiment typique du début du 16è siècle (1506), édifié en pans de bois. Il n’y a pas de rez-de-chaussée, mais uniquement un premier étage reposant sur des piliers de bois. Cette technique avait pour but de permettre la bonne conservation des livres, en empêchant les remontées d’humidité par les murs. On stockait ici de nombreux manuscrits. Toutefois, avec l’invention de l’imprimerie, le nombre des ouvrages augmenta considérablement, et on construisit, sous le plancher du premier étage, un mur de soutènement pour supporter le poids des livres entreposés dans la bibliothèque.<o:p></o:p>

    Nous visitons ensuite l’Hôtel de Ville  dans le salon d’honneur se trouve conservé « l’Evangéliaire de Morienval ». C’est un  superbe manuscrit enluminé datant du 9ème siècle, époque de Charlemagne.  Longtemps conservé dans l’abbaye de Morienval, dans l’Oise, il passe en 1745 à l’évêché de Soissons, puis  Noyon. Le manuscrit reproduit les quatre évangiles (Saint Luc, Saint Marc, Saint Mathieu, Saint Jean) La reliure est un véritable trésor, et comporte du bois, de la corne, du cuir, de l’ivoire, des pierres précieuses. Elle contenait aussi à l’origine des reliques, disparues aujourd’hui. Le texte des évangiles, manuscrit, est rédigé en écriture « minuscule caroline ». Ces caractères sont plus faciles à lire que l’écriture gothique qu’on trouvera plus tard. Par contre, il n’y a aucune séparation entre les mots qui sont attachés es uns aux autres ! Mais rappelons-le, à l’époque, on ne lisait pas en silence. Et le déchiffrage était facilité parla lecture à voix haute…<o:p></o:p>

    Nous visitons également le Musée du Noyonnais, qui contient divers objets appartenant à la cathédrale. On y voit en particulier, de superbes coffres de chêne massif renforcé de métal, datant du Moyen-Âge (11è siècle) et toujours en parfait état. Certains de ces coffres possèdent des serrures à secret, ce qui indique qu’ils renfermaient les objets les plus précieux : vases, chasubles brodées d’or…) D’autres coffres étaient destinés à un usage plus courant : serrures plus simples et utilisation de bois de chêne  de moindre qualité, comportant des nœuds…On trouve aussi deux malles de voyages, munies de poignées pour leur transport.<o:p></o:p>

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    Déjeuner au Restaurant Saint-Eloi : belle salle aux murs rouges, aux tables rondes revêtues de  nappes blanches, chaises en pailles recouvertes d’une housse de coton blanc,  verres à eau rouges…<o:p></o:p>

    Menu :<o:p></o:p>

    -         Kir royal<o:p></o:p>

    -         Flamiche picarde<o:p></o:p>

    -         Epaule de veau farcie, riz<o:p></o:p>

    -         Millefeuilles à la vanille<o:p></o:p>

    -         Vin blanc, vin rouge, à volonté<o:p></o:p>

    Excellent, copieux, service rapide et aimable<o:p></o:p>

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    Après-midi :<o:p></o:p>

    Visite du musée Jean Calvin, édifié entre 1927 et 1930 à l’emplacement présumé de la maison natale de Jean Calvin en 1509.<o:p></o:p>

    Contrairement à ce qu’on pense souvent, Calvin n’est pas né en Suisse, mais en France, à Noyon. Il est, avec Luther, un des fondateurs éminents du Protestantisme, religion chrétienne née de la critique et de la remise en cause de certains dogmes et de certaines pratiques catholiques.  Son vrai nom est Jean Cauvin, Calvin étant la francisation du nom latin de Calvinus sous lequel il signa ses ouvrages.<o:p></o:p>

    Les Protestants récusent le célibat des prêtres. Ils s’opposent au culte et à la vénération des saints, et s’adressent directement à Dieu<o:p></o:p>

    Ils s’opposent à l’intercession, autrement dit, ils refusent que l’on prie les saints en leur demandant d’intervenir auprès de Dieu.<o:p></o:p>

    Ils s’opposent aux « indulgences » par lesquelles le pape efface certaines fautes moyennant le paiement d’une somme d’argent. Ils s’opposent à une religion qui enrichit de façon fabuleuse le Vatican tout en prêchant la pauvreté<o:p></o:p>

    Il s’opposent à l’idolâtrie, et aux ornements des églises : statues, peintures représentant Dieu ou les saints, et qui détournent la pensée de la foi, laquelle n’a besoin que des textes de la Bible.<o:p></o:p>

    Enfin, après la naissance de l’imprimerie, les Protestants sont très attachés à la diffusion la plus large possible de la Bible.<o:p></o:p>

    Jean Calvin, de son vrai nom Jean Cauvin, né en 1509, perd sa mère à l’âge de six ans. Il est élevé par son père, greffier de la ville et secrétaire de l’évêque de Noyon. Il étudie le droit et les langues anciennes à Orléans et à Bourges. C’est là qu’il entre en contact avec la pensée luthérienne, qui prône une réforme radicale de l’Eglise. En 1533, à l’occasion de la rentrée à la Sorbonne, il inspire à Nicolas Cop, recteur de l’Université de Paris, un discours réformateur ; c’est l’émeute, et Calvin est contraint à l’exil,entre Bâle, Genève et Strasbourg. En 1536, il publie son ouvrage majeur : « L’Institution de la Religion Chrétienne », texte fondateur du calvinisme. En 1539, il rencontre à Strasbourg Idelette de Bure, originaire de Noyon.. Il l’épouse (Elle meurt en 1549). En 1541, il est appelé à la tête de l’Eglise de Genève, et va s’attacher inlassablement à l’organisation du culte, à la formation des pasteurs, jusqu’à sa mort, survenue en 1564, peu après le début des Guerres de Religions, qui s’échelonnèrent de 1561 à 1598, à l’avènement de Henri IV reniant sa foi protestante.. Durant toute sa vie et malgré son exil, il continue de manifester dans sa correspondance son attachement pour Noyon.<o:p></o:p>

    Au musée Calvin, on voit de rares imprimés du 16è siècle, une Bible « Olivetan » traduite directement en français par Pierre Robert dit Olivetan, cousin de  Calvin, et de nombreux documents évoquant l’histoire du protestantisme aux 16è et 17è siècles. On y voit aussi divers objets, telle cette chaire démontable en bois, utilisée par les protestants lors de leurs célébrations clandestines en rase campagne.<o:p></o:p>


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