• Ne faisons pas de politique ! En tout cas pas ici. Ici on ne fait que de la littérature, ou plutôt on parle de livres, lesquels n'ont parfois qu'un rapport très lointain avec la littérature ! Tout le monde connait peu ou prou l'auteur : Dominique Baudis. On se souvient qu'il a présenté longtemps le journal télévisé sur TF1 et sur France 3, avant de se lancer dans l'arène politique. Il fut en particulier maire de Toulouse pendant 18 ans. Ses connaissances étendues du Proche-Orient où il fut grand reporter en fait un bon connaisseur des civilisations musulmanes. Avec "La Conspiration", il nous emmène bien loin dans le passé, au moment de la deuxième croisade, soit dans les années 1174 et suivantes. Les croisés ont fondé le royaume de Jérusalem en terre sainte. Ce royaume est dirigé par un roi, Amaury 1er, qui meurt au début du récit. Lui succède son fils, Baudouin, qui n'a que 14 ans et qui est atteint d'un mal terrible : la lèpre. Commence alors une période de dix années de décadence. Bien entendu, on trouve une reine, Agnès, la veuve d'Amaury, qui baise à vagin-que-veux-tu (ça fait vendre, tous les éditeurs vous le diront !)... Et tandis que dans le milieu des Croisés, on se déchire entre factions rivales, le sultan Saladin, lui, rassemble ses troupes, avec un objectif : la guerre sainte et la reconquête de Jérusalem...  Il parviendra à ses fins et occupera Jérusalem, ce qui provoquera la Troisième Croisade, mais ceci est une autre histoire. Il faut en convenir, c'est réussi. Je craignais un peu  de me perdre dans les méandres complexes d'un histoire trop ancienne pour sembler vivante, mais non, on suit l'histoire avec un intérêt certain. Dominique Baudis réussit à ne pas nous infliger un étalage fastidieux de connaissances trop pointues, et il nous sert là une aventure pleine de rebondissemens et dans laquelle on trouve en germe les querelles qui déchirent, encore aujourd'hui, les trois religions : chrétienne, musulmane, juive... Franchement, ça change un peu des bouquins d'égyptomanie délirante qu'on nous sert en d'innombrables tomes qui ressemblent à des feuilletons romancés et interminables  ! Y a pas que l'Egypte dans la vie, merde !


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  • Film de 1997, réalisé par Jérôme Cornuau, avec :
    - Ambre Boukebza
    - Ophélie Winter
    - Léa Drucker
    - Sami Naceri
    Ce film relate, dans un décor  de show-biz, les tribulations d'une toute jeune fille de 17 ans (la toute mignonne Ambre Boukebza !)  qui entre en fraude à Bercy pour approcher un producteur célèbre qui se trouve être son père, un père qui ne l'a jamais vue et qu'elle ne connait pas ! Comme le dit le titre du film : "ça bouge" ! ça bouge sur la scène, ça bouge dans les coeurs et dans les esprits. Je n'entre pas dans le détail de cette purée cinématographique, cuisinée selon une recette connue : une liaison ancienne, une femme abandonnée enceinte, autrefois ... et puis une fille à la recherche de son père... Le passé qui ressurgit... Bien entendu, ça gueule, ça s'engueule, ça se révolte, ça s'insurge, ça se bécote çà et là... la vie, enfin la vie dans le monde des paillettes ! La même histoire mettant en scène une manutentionnaire de chez Leroy-Merlin partant à la recherche de son père employé de bureau, n'aurait pas fait une seule entrée ! Les peines de coeur des manutentionnaires n'intéressent personne, mais on se passionne si ça se passe chez des riches ou dans le spectacle, comme c'est le cas ici ! Etonnante nature humaine !.. Mais bon, comme on le dit familièrement : ce film ne casse pas trois pattes à un canard !


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    VISITE DE L’IMPRIMERIE<o:p></o:p>

    DU JOURNAL « LE MONDE »<o:p></o:p>

    Le vendredi 15 novembre 2002<o:p></o:p>

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    L’imprimerie du journal « Le Monde » est implantée 12 rue Gunsbourg, à IVRY depuis 1989, sur l’emplacement de l’ancienne usine SKF.<o:p></o:p>

    Le siège du journal est à Paris, 21 bis rue Claude-Bernard, dans le 5è arrondissement.<o:p></o:p>

    La visite comprend :<o:p></o:p>

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    -         visite des locaux d’insolation<o:p></o:p>

    -         visite des rotatives<o:p></o:p>

    -         visite du local de stockage du papier.<o:p></o:p>

    -         Conférence en salle et remise du journal du jour<o:p></o:p>

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    Le Monde compte environ 1000 salariés, dont 750 au siège parisien et 250 à  l’imprimerie d’Ivry,<o:p></o:p>

    Quotidien national, Le Monde est le seul journal paraissant l’après-midi. Il comporte une seule édition, sauf pour la page de la Bourse, qui est actualisée pour l’édition de 14h30.<o:p></o:p>

    La genèse du journal :<o:p></o:p>

    A 7h30 du matin, au siège parisien, se tient chaque matin la conférence de rédaction, présidée par Jean-Marie Colombani, Directeur de la Publication. Selon une tradition remontant à Hubert Beuve-Méry, fondateur du journal, tout le monde reste debout pendant cette conférence, qui dure un quart d’heure, et rassemble les  huit chefs de séquences. C’est là qu’est choisie la « manchette » (le gros titre de la première page).<o:p></o:p>

    Dans la matinée, les textes tapés par les journalistes sont mis en forme et en page par les « secrétaires de rédaction-maquettistes », qui placent également les photos. Par contre l’emplacement des publicités est déjà prédéterminé et imposé.<o:p></o:p>

    Puis les correcteurs ( ils sont 28 ) relisent et corrigent les textes. Les journalistes sont informés de l’avancement de la mise en page par un « chemin de fer », document de travail sur lequel figurent des petits rectangles symbolisant les pages qui se suivent dans l’ordre ( comme des wagons, d’où le terme de chemin de fer), et où apparaît l’emplacement des divers articles.<o:p></o:p>

    A 10h 30, les textes mis en page reçoivent le BAT ( Bon à Tirer) et sont envoyés par voie informatique à l’imprimerie d’Ivry. Là, les pages sont automatiquement « insolées » dans des machines Agfa, c’est à dire qu’elles s’impriment sur des plaques d’aluminium. Ces plaques, après un traitement chimique, sont fixées sur les rouleaux des rotatives, où le texte s’imprime à l’envers. Les plaques sont alors enlevées, et les rouleaux encrés. Les ultimes articles peuvent encore être saisis à    10 h30, mais ne peuvent plus être relus par les correcteurs. A 11 heures, les deux rotatives germano-suisses, de marque Wifag, sont lancées : Elles sortent chacune 19 journaux par seconde ! Les rotatives sont alimentées en papier par des « bobines » qui pèsent environ une tonne : il s’agit de papiers suédois, allemand, norvégien ou finlandais, choisis pour leur faible grammage (40 g par m2) associé à une très bonne résistance pour supporter le passage dans les rotatives à haute vitesse ( plus de 8 mètres à la seconde).  Au total, 540 000 exemplaires sont imprimés chaque jour. 415 OOO sont vendus, dont 47 000 à l’étranger. Les invendus forment « le bouillon » ; le surplus s’explique par la nécessité de faire face à tout moment à une demande supplémentaire éventuelle des lecteurs dans les 30 000 points de vente.<o:p></o:p>

    Dès leur sortie des rotatives, les journaux sont immédiatement pris en charge par les NMPP ( Nouvelles Messageries de la Presse Parisienne) et par la Poste, qui en assurent le cheminement. Dès 12h 30, les premiers numéros arrivent dans les kiosques.<o:p></o:p>

    Conférences de presse :<o:p></o:p>

    La première se tient à 12 heures au siège ; la seconde, à 16 heures, permet d’affiner le contenu du journal du lendemain.<o:p></o:p>

    Il y a 325 journalistes salariés, répartis dans 8 séquences :<o:p></o:p>

    -         International<o:p></o:p>

    -         Europe<o:p></o:p>

    -         France<o:p></o:p>

    -         Société<o:p></o:p>

    -         Horizon : enquêtes, débats<o:p></o:p>

    -         Entreprises : économie, Bourse<o:p></o:p>

    -         Aujourd’hui<o:p></o:p>

    -         Culture<o:p></o:p>

    Chaque séquence est dirigée par un chef de séquence : c’est lui qui assiste à la réunion de 7 h 30 dans le bureau de Jean-Marie Colombani.<o:p></o:p>

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    Rappel historique : « Le Monde » a été fondé en 1944 par Hubert Beuve-Méry, à la demande du Général de Gaulle, qui souhaitait un journal sérieux à vocation internationale. Le journal succède au quotidien « Le Temps », dont il reprend les caractères gothiques du titre. Le premier numéro sort le 19 décembre 1944 sur deux pages ( on manque alors de papier).<o:p></o:p>

    Les ventes se développent régulièrement jusqu’en 1980 ; toutefois, une crise grave se dessine après l’appel lancé à voter pour la gauche aux élections présidentielles de 1981. Les ventes diminuent inexorablement. Plusieurs rédacteurs en chef vont alors se succéder : André Laurens en 1982, André Fontaine en 1985, Jacques Lesourne en 1991. Toutefois, le journal repart vraiment après la nomination à la tête du « Monde » en 1994, de Jean-Marie Colombani, journaliste, qui occupait dans le journal le poste de rédacteur en chef. Le nouveau directeur lance l’idée d’un « Nouveau Monde », améliore la partie rédactionnelle, qui devient plus claire ; il transforme le statut du journal, qui , de SARL, devient Société Anonyme à Directoire. Sous son influence, les ventes ont progressé de 19 %  entre 1995 et 2002.<o:p></o:p>

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    Les publications complémentaires<o:p></o:p>

    En complément à son édition quotidienne, Le Monde publie les magazines suivants :<o:p></o:p>

    -         Le Monde Dossiers et Documents : une sélection d’articles sur des thèmes politiques, économiques, sociaux ( mensuel : 2 euros)<o:p></o:p>

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    -         Dossiers et documents littéraires : Un grand dossier sur un auteur classique, et  le point sur un mouvement littéraire ( trimestriel : 2,10 euros).<o:p></o:p>

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    Visites : Pour toute visite du journal à Ivry, contacter :<o:p></o:p>

    Françoise Rolland-Guillon<o:p></o:p>

    Le Monde<o:p></o:p>

    21 bis rue Claude Bernard<o:p></o:p>

    75242 PARIS Cedex 05<o:p></o:p>

    tél : 01 42 17 20 00<o:p></o:p>

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    Imprimerie du Monde <o:p></o:p>

    12, rue Maurice Gunsbourg<o:p></o:p>

    94200 IVRY<o:p></o:p>

    tél : 01 49 60 36 00<o:p></o:p>

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  • ESCAPADE A HONFLEUR<o:p></o:p>

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    2 ET 3 MAI 2006<o:p></o:p>

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    Honfleur est une ville d’environ 14 000 habitants, dont 8 000 seulement dans ce qui fut l’ancienne ville, le centre actuel de Honfleur, site classé. Elle est située sur l’estuaire de la Seine, face au Havre dont elle est séparée par le pont de Normandie mis en service en 1995.<o:p></o:p>

    Honfleur est un port naturel dont l’origine est très ancienne. En effet, tandis qu’une ville comme Dauville n’est née qu’avec l’essor du chemin de fer qui a permis d’en faire un lieu de villégiature accessible, Honfleur a, de tous temps, été une ville de marins, une ville de commerce. Commerce avec l’Angleterre, mais aussi commerce avec d’autres villes : Paris bien sûr, par la Seine, mais aussi Bordeaux, le Portugal, l’Espagne, l’Afrique et d’innombrables contrées lointaines. Tous les produits étaient concernés par ce commerce : bois, étoffes, café, métaux…<o:p></o:p>

    On peut distinguer trois grandes époques dans l’évolution de son histoire :<o:p></o:p>

    -         La période militaire, lorsque le roi Charles V fait fortifier le port.<o:p></o:p>

    En 1635, Colbert fait agrandir le bassin, qui le sera encore en 1730, et plus récemment encore.<o:p></o:p>

    -         Les 16è et 17è siècles : c’est l’époque des navigateurs. De nombreux navigateurs partent de Honfleur, en particulier Champlain, qui va fonder Québec en 1608. A cette époque, et même si ce n’est pas glorieux, Honfleur est le cinquième port négrier de France.<o:p></o:p>

    -         Le 19è siècle : c’est l’époque de la peinture. D’abord, des peintres  viennent là pour chercher une certaine lumière : d’abord des peintres paysagers comme Turner, Corot, Paul Huet… Puis Eugène Boudin, Jongkind et les peintres de l’école de Barbizon : Troyon, Daubigny… Ce sont des précurseurs de l’impressionnisme, par leur recherche de la lumière et le fait de peindre des paysages. Claude Monet rencontre ici Boudin vers 1860, et les peintres prennent l’habitude de se rencontrer à la Ferme Saint-Siméon, une auberge de la Côte de Grâce, aujourd’hui hôtel 4 étoiles.<o:p></o:p>

    -         En se baladant en ville, on voit :<o:p></o:p>

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    -         La médiathèque : superbe salle de lecture aux larges baies vitrées, décor futuriste, élevée à l’emplacement de l’ancienne Porte de Rouen.<o:p></o:p>

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    -         Le grenier à sel : construit par Colbert, avec les pierre récupérées après la démolition des premières fortifications du vieux bassin. Superbe charpente en chêne réalisée par des charpentiers de marine, utilisant les courbes du bois. On stockait ici  dix mille tonnes de sel soumis à la gabelle.<o:p></o:p>

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    -         Le manoir de Roncheville : (15ème siècle) avec sa façade mosaïque de briques et de silex.<o:p></o:p>

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    -         Les vieilles maisons : Ici en pays d’Auge, la pierre est rare, le sol est argileux, avec du silex ; alors on construit beaucoup en bois. Toutefois, les colombages verticaux ne reposent pas directement sur le sol mais sur un muret souvent fait de silex. <o:p></o:p>

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    -         L’église Saint-Etienne : Construite au 14è siècle,au moment de la Guerre de Cent ans, elle est face au bassin ancien ; elle est devenue le Musée de la Marine.<o:p></o:p>

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    -         L’église Sainte-Catherine : Construite au 15è siècle, sur l’emplacement d’une ancienne église en pierre détruite pendant la Guerre de cent ans. Elle fut construite peu après le départ des Anglais, en 1460, avec du bois provenant de la forêt de Touques…Elle ne comportait alors qu’une seule nef. En 1496 fut ajoutée une deuxième nef. Au 19è siècle, l’église fut à nouveau agrandie, on voit nettement les bois moins anciens. Le clocher de l’église est construit à part, de l’autre côté de la Place Sainte-Catherine,  l’église en bois ne pouvant supporter le poids des cloches.<o:p></o:p>

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    -         Nos visites : <o:p></o:p>

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    -         Le musée de l’ethnographie : On y voit des intérieurs Normands, et de nombreux vêtements des époques passées, ainsi qu’une boutique du 16ème siècle ; on n’y entrait pas ; le mercanti vendait sur une tablette de pierre en saillie dans la rue.<o:p></o:p>

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    -         Le musée Eugène Boudin : Nombreux tableaux de Boudin, et autres peintres honfleurais d’hier et d’aujourd’hui.<o:p></o:p>

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    -         Le Jardin des Personnalités : jardin public, vers la jetée, où sont des bustes des personnalités nées ou ayant vécu à Honfleur : La poétesse Lucie Delarue-Mardrus, le musicien Erik Satie, l’académicien Albert Sorel, l’homme de lettres Alphonse Allais, Champlain qui fonda Québec en 1608, etc…<o:p></o:p>

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    -         Balade en bateau : à la découverte du Pont de Normandie, pont à haubans inauguré en 1995 : Portée entre les deux pylônes : 856 mètres, hauteur des pylônes : 214 mètres, hauteur au-dessus de l’estuaire de la Seine : 60 mètres, longueur totale du pont : 2100 mètres.<o:p></o:p>

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    -         Maisons Erik Satie : Parcours sonore dans l’univers musical d’Erik Satie, né ici en 1866.<o:p></o:p>

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    Tel :<o:p></o:p>

    Office tourisme Honfleur : 02 31 89 23 30<o:p></o:p>


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  • HOTEL BOURBON DE ROUVRE<o:p></o:p>

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    5, rue du Docteur Lancereaux, 75008 PARIS<o:p></o:p>

    Le 29 novembre 2001<o:p></o:p>

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    Le sieur Luzarche d’Azay possédait au 3 rue du Dr Lancereaux un hôtel particulier prolongé par un jardin. En 1865, à la place du jardin, il fit édifier une maison, actuellement au n° 5, dont Garnier aurait été l’architecte (mais pas d’écrit l’attestant), destinée à son fils à l’occasion de son mariage. Mais son fils épousa une demoiselle fort riche et très bien dotée, il n’avait nul besoin de cette maison et il s’installa dans une des propriétés de son épouse… L’immeuble fut vendu alors à un préfet, Monsieur de Bourbon de Rouvre, qui y fit ajouter ses armes. En 1906, elle fut achetée par le sieur Dupeyrou, industriel qui dirigeait un laboratoire de produits pharmaceutiques. Cet hôtel particulier est une maison qui possède encore un décor Second Empire authentique, absolument extraordinaire. Entrons, et visitons…<o:p></o:p>

    L’ENTREE : On remarque d’emblée le goût du Second Empire pour le style chargé et par les teintes sombres ; une grande armoire présente des sculptures nombreuses, l’escalier est bordé d’une rampe épaisse en bois  sombre tourné ; aux murs, de lourdes tentures d’un rouge foncé créent une lumière sombre.<o:p></o:p>

    PALIER DU 1ER ETAGE : Des jeux de miroirs éclairent le palier, sombre également, et décoré de statues de nègres portant des flambeaux. Les pièces d’habitation sont distribuées autour de ce palier.<o:p></o:p>

    LA BIBLIOTHEQUE : Cette pièce est aussi un bureau ; le plafond, brun, or et noir, rappelle le style Renaissance ; les boiseries de la bibliothèque sont sombres, il s’en dégage une atmosphère lourde et quelque peu étrange, qui évoque Edgar Poe…<o:p></o:p>

    LE GRAND SALON : Caractéristique du style Second Empire ( Napoléon III)…Le plafond est extrêmement chargé, et prolongé par de lourdes corniches dorées et travaillées avec des motifs rappelant diverses époques : des coquilles à la Louis XV, des motifs Louis XVI….On a beaucoup reproché au style Second Empire son caractère mélangé ; on a dit qu’il était éclectique, empruntant à différentes époques, sans être véritablement original…En fait, il faut bien voir que ces décors ne sont pas le fait des nobles, mais des nouveaux riches, constitués par les banquiers et financiers, les spéculateurs et promoteurs immobiliers, et les industriels…Ces gens qui ont réussi, n’avaient pas de patrimoine particulier, ils font construire maisons et hôtels particuliers, et les décorent avec le souci d’afficher leur richesse…Ils utilisent les artistes et artisans de l’époque, qui sont les héritiers des traditions du 18è siècle et les maintiennent…Par ailleurs, chez ces nouveaux riches qui ont souvent travaillé dur pour amasser leur fortune, dans un pays secoué, voire ensanglanté, par de nombreuses émeutes ou révolutions, il y a une sorte de nostalgie pour le 18è siècle, qui leur apparaît comme une sorte de « paradis perdu » : c’était l’époque où on pouvait être riche et oisif, dans un pays où les gens du peuple étaient encore sages et obéissants !…Les riches du Second Empire se réfugient dans le 18è siècle comme dans un rêve ; en fait, dans leurs maisons très bourgeoises des beaux quartiers, ils vivent avec en permanence la « crainte des gueux »…Il y a un contraste très fort entre la  grande pauvreté, et souvent la misère, des ouvriers surexploités et l’insolente richesse des possédants, dans un climat permanent de scandales financiers et immobiliers…Cependant, Haussmann, beaucoup décrié pour ses actions de démolition et de reconstruction de Paris, n’a pas fait disparaître de patrimoine précieux : Paris possédait, au milieu du 19è siècle, des quartiers entiers et immenses de taudis sordides !…La zone de l’actuel Parc Monceau s’appelait alors la « Petite Pologne » et n’était qu’une zone infecte de maisons en ruine, dont les occupants, depuis longtemps, ne payaient plus les loyers, et que les propriétaires, de ce fait avaient totalement abandonnées… En sorte qu’Haussmann pouvait dire à juste titre qu’il n’avait que précipité les démolitions, qui se faisaient déjà, et qu’au moins, lui, il avait bâti !…Revenons au salon de l’hôtel Bourbon de Rouvre : les murs sont décorés de vastes panneaux peints représentant des lourdes fleurs, dans les tons rouges et vieux rose ; une cheminée de marbre rose est assortie aux murs. Sur la cheminée : une très belle pendule dorée, comme il y en avait beaucoup sous le Second Empire : l’argent coulait à flots, les artisans avaient beaucoup de commandes, et avaient acquis une grande maîtrise dans l’horlogerie. Le mobilier est un mobilier Louis XV et aussi Louis XVI, car on a alors la nostalgie du 18è siècle…Je m’assois pour ma part sur un canapé rose à fleurs, d’époque…Il y a aussi un piano, indispensable dans tout intérieur de bourgeois : c’est un symbole de richesse, mais surtout un symbole de culture : on aime les arts et la musique ; c’est aussi un symbole moral : le piano, c’est la distraction saine et distingiuée des femmes ( les épouses et les filles)…On note pourtant une évolution par rapport au 18è siècle : il y a beaucoup plus de meubles dans les pièces…Au 18è siècle, les salons étaient  plus vastes et plus vides ; les chaises étaient souvent disposées le long des murs. Ici, les fauteuils et les chaises sont plus vers le centre de la pièce , et sont disposées en arrondi, pour la conversation. <o:p></o:p>

    LE PETIT SALON :<o:p></o:p>

    Il jouxte le grand salon ; plus clair, il est traité dans les tons gris et bleus, à la façon Louis XVI ; superbe tapis bleu et beige de 3m x 4m. Le plafond est décoré d’un grand ovale clair, ivoire…<o:p></o:p>

    LE JARDIN D’HIVER :<o:p></o:p>

    Il prolonge le petit salon ; c’est une verrière, pas très grande, environ 15 mètres carrés donnant sur une cour intérieure. Le jardin d’hiver est très en vogue sous le second Empire ; les Parisiens, devant leur ville devenue tentaculaire, ont la nostalgie de la nature et de la campagne ; chaque fois qu’on pourra, on mettra donc de la verdure… A Paris, c’est l’apparition des quatre grands jardins : Au nord les Buttes Chaumont, au sud le Parc Montsouris, à l’ouest le Bois de Boulogne, à l’est le Bois de Vincennes… Par ailleurs, Haussmann plante beaucoup d’arbres le long des nouvelles avenues ; enfin, les jardins d’hiver prennent place dans les maisons des particuliers, grâce à l’apparition des premières installations de chauffage central qui permettent d’obtenir des températures suffisantes pour garder des plantes exotiques.<o:p></o:p>

    LA SALLE  A MANGER :<o:p></o:p>

    La salle à manger comporte une immense cheminée lourdement décorée d’ors, et surmontée d’une sculpture inquiétante : une tête de félin, ressemblant à la fois au lion et au lynx…les murs sont tendus d’un papier peint marron imitant le cuir de Cordoue. Les gros radiateurs sont en fonte noire ; la pièce dégage une impression d’intimité lourde et sombre, presque mystérieuse…On retrouve l’ambiance des « Histoires extraordinaires » d’Edgar Poe<o:p></o:p>

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    Cette demeure est exceptionnelle, et a servi de décor pour le cinéma ; elle doit être prochainement vendue… La conférence se termine par une courte balade dans le quartier, en remontant l’avenue de Messine jusqu’au parc Monceau. Arrêt devant l’immeuble du 23 avenue de Messine (où j’ai travaillé !) : c’est un immeuble « Art Nouveau », construit en 1895 par l’architecte Lavirotte. Il se distingue des immeubles second Empire par plusieurs détails significatifs : les ferronneries des balcons sont courbes et tourmentées, proches du « style nouille» de Guimard ; les façades présentent des courbes, inconcevables sous le second Empire ; enfin, les règlements nouveaux d’urbanisme permettent d’édifier des « bow-windows » qui avancent au-dessus du trottoir, alors que les façades second Empire devaient être dans le strict alignement des voies.<o:p></o:p>

    L’immeuble du 23 bis avenue de Messine (ayant abrité la Direction du Personnel d’EDF) a été construit par l’architecte Léon Chesnay, toujours vers 1900.<o:p></o:p>

    Le Parc Monceau, au 19è siècle, a été coupé en deux : la moitié nord a été aménagée pour former l’actuel parc, selon la technique des jardins anglais, tout en courbes et en reliefs ; la partie sud, de même dimension, achetée par Pereire, a été lotie et cédée à des promoteurs, qui y ont édifié des hôtels particuliers prestigieux qui existent encore : c’est toute la zone des rues Murillo, de Lisbonne, de Monceau, de Messine…<o:p></o:p>

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    La balade se termine ici, sous une pluie battante et les rafales du vent…. <o:p></o:p>

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