• Il y a peut-être parmi vous des cinéphiles qui se rappellent le film que François Truffaut a tiré de ce livre. Je ne l'ai pas vu. Je n'en parlerai donc pas, d'autant que nous ne sommes pas ici dans la rubrique des films mais dans celle des livres : ne mélangeons pas tout. Parlons donc du livre "La Nuit Américaine". Rappelons tout d'abord que la "nuit américaine" désigne une technique de prise de vue cinématographique qui consiste à filmer des scènes de nuit en plein jour. Pour ce faire, on sous-expose fortement la pellicule, tout en soumettant les acteurs principaux de la scène à une lumière extrêmement forte. C'est sans doute pour cette raison que le réalisateur Zulawski a adapté le livre à l'écran. Globalement, l'histoire que nous raconte Christopher Frank n'est pas une histoire de technique cinématographique. C'est seulement une chronique, une tranche d'existence, ou plutôt d'existences au pluriel, où se croisent toutes sortes de personnages qui ont un point commun: ils travaillent dans le milieu du théâtre ou du cinéma. Il y a là  Servais, le photographe de presse qui couvre la rubrique des faits divers, et qui se balade de ville en pays, pour traquer le train qui déraille, la crue qui emporte un village, la petite fille enlevée...  On trouve la jeune actrice Nadine Chevalier, qui court le cachet et joue dans des pièces qui ne lui plaisent guère en attendant le grand rôle au cinéma... Il y a là aussi, bien sûr, l'auteur et sa terrible page qui s'obstine à rester blanche, il y a l'éditeur au rejet brutal de ce qui ne lui convient pas... Tout ce monde  particulier vit sous nos yeux, sans que jamais on ne sombre dans une technique fastidieuse. Au fond, c'est comme si nous assistions à une pièce qui nous ferait pénétrer dans le milieu du théâtre et du cinéma... Curieusement, le concept de "nuit américaine" n'apparaît que tardivement dans le récit, et de manière très superficielle... Une simple évocation, qui pourtant donne son titre au livre. La Nuit Américaine se lit facilement. Ce n'est pas un livre à thèse, on ne se prend pas la tête et on ne se regarde pas le nombril. Ce livre a quelque chose du documentaire, mais un documentaire qui nous parlerait davantage des gens que des techniques, et c'est ce qui en fait la réussite. La littérature, pour moi, comporte deux écueils : le premier est l'intellectualisme élitiste, le second est la bêtification de masse ! La Nuit Américaine évite les deux. Il faut dire que Christopher Frank est lui-même cinéaste, à la fois scénariste et réalisateur de films tels que Josépha en 1982, L'année des Méduses en 1984. Son livre La Nuit Américaine a obtenu le Prix Renaudot en 1972.  Un bon bouquin avec lequel on passe un bon moment ! Mais ce n'est bien sûr que mon avis. Vous avez le droit d'avoir le vôtre, même s'il est différent !


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  • Ce n'est pas tous les jours qu'on lit un bon livre : en voici un, publié de surcroît par un petit éditeur (Les éditions du Cygne -2009-) , les grands éditeurs se chargeant d'éditer les Coben, les Marc Lévy et autres nullards à la mode, dont les bouquins se vendent comme les salades, dans les hypermarchés, avec des promos en tête de gondole ! Revenons à : "Nos coeurs s'étaient filé rancard", un titre pas très heureux, avec son air vaguement vulgaire... Et pourtant, dès les premières pages on est séduit. Non, pas séduit, car cela pourrait sous-entendre qu'on est trompé. Mais conquis. Le livre commence en respectant un ordre parfaitement chronologique. La narratrice, Angèle, nous parle du drame vécu par sa grand-mère juive, Hannah, qui, âgée alors d'une dizaine d'années, voit son oncle Laurent brutalement arrêté par le Gestapo. Déporté. Et qui ne reviendra pas. Nous sommes en 1942... Mais la chronologie ne dure pas longtemps. Quelques pages plus loin, nous sommes en 1968, pendant les événements de mai au Quartier Latin à Paris... L'histoire n'est pas linéaire, elle est contemporaine. Angèle vit à Ivry-sur-Seine, dans la Cité Pierre et Marie Curie. Elle porte en elle la mémoire du drame vécu par sa grand-mère Hannah et qu'elle lui a confié. Elle côtoie dans sa cité d'autres jeunes, des Arabes notamment. Eux aussi ont été marqués. Leurs parents plutôt. Par une guerre aussi, pas la même... la guerre d'Algérie. Dans ce chassé-croisé de mémoires, véritable puzzle d'existences, de générations,  de passés, d'ethnies, Angèle va s'éprendre de Mehdi, un Algérien. Le livre raconte cette histoire simple, celle de deux coeurs qui s'étaient filé rancard au pied d'une barre d'immeuble. Une histoire d'amour, une histoire qui pourrait être banale, mais  qui se révèlera complexe en raison de la difficile cohabitation des cultures différentes et des histoires éclatées... Et pour raconter cette histoire, Amélie Grossmann utilise à son tour le puzzle comme technique d'écriture : le livre est un tourbillon de temps forts : Mai 68, la guerre d'Algérie et les accords d'Evian, la Shoah, l'attentat du 11 septembre 2001 contre le World Trade Center. L'ordre chronologique est constamment chamboulé, mais on ne s'y perd pas car notre jeune auteur prend soin de titrer chacun de ses chapitres, dont on connaît ainsi le contenu et la raison d'être. La lecture est balisée comme par des panneaux indicateurs. Ces chapitres qui s'entrechoquent rendent très bien compte  de la banlieue : au mélange des chapitres correspond le métissage des populations.  L'écriture est par ailleurs imagée et précise, évocatrice mais sans jamais sombrer dans la vulgarité. La banlieue est bien vue, avec ses trafics, sa violence,  mais elle est décrite sans misérabilisme... Bien entendu, il y aura, forcément, une scène à caractère sexuel : on ne saurait publier un roman sans histoire de cul au 21è siècle !... Mais lorsqu'Angèle, qui est vierge,  propose à un pote de lui faire une fellation, c'en est presque romantique, car elle ne veut rien pour elle-même, seulement apprendre comment faire, afin de ne pas décevoir Mehdi, celui qu'elle aime !... Et cette scène, qui aurait pu donner lieu aux pires gauloiseries ou sombrer dans l'obscène le plus trivial, se transforme, par la magie des mots, en quelque chose de sentimental et pur...  Pour un peu, on se croirait dans La Princesse de Clèves !... Par contre l'épilogue du roman surprend par sa brutalité et son côté dramatique, il déconcerte un peu... mais pourquoi pas ? Je ne me suis pas ennuyé une seconde en lisant ce livre... Une toute petite critique cependant : quelques fautes çà et là, quelques contresens qu'on ne peut mettre sur le compte de la typographie ! Mais bon, l'auteur, Amélie Grossmann, n'a que 27 ans , et il est donc presque miraculeux  qu'on n'ait pas trouvé cinq fautes par page !
    Un petit extrait pour conclure  sur une belle écriture, délicate, sensible et courtoise :
    "C'est la fin, tout le monde applaudit. Certains, dans le fond, se mettent à siffler. Mehdi lui aussi enfourne ses doigts dans la bouche. Je suis obligée de me boucher les oreilles tellement le son est strident. Puis je me souviens qu'il m'a appris à le faire.../... Je souffle de toutes mes forces. Le son est détonnant. Mehdi sursaute. Sur son siège, il se tourne vers moi. Il rit. Il m'imite. Alors je recommence, encore et encore, sans m'arrêter. Il me semble que dans la salle on n'entend plus que nos deux sifflements. Deux sifflements, comme deux appels, qui s'entrelacent. Mais moi, je ne me rends compte de rien. Je continue, enivrée par ce que parviennent à produire nos doigts, nos lèvres réunies.../... Daniel, notre professeur d'Histoire, celui qui d'ordinaire est toujours joyeux. Celui qui d'ordinaire a le visage rond et rempli de tendresse. Celui aussi que  tous les élèves craignent pour sa sévérité. Il se penche, tout près : "C'est du joli, de siffler ainsi !". Ses phrases sont sèches. Il ne s'adresse qu'à moi , ce qui est terriblement vexant.
     "Surtout pour une jeune fille!"
    J'encaisse sans souciller.
    " Oui, très élégant !" poursuit-il, sarcastique."

    Oui, vraiment, un bon livre, le tout premier roman d'une jeune romancière... Je lui souhaite un bel avenir littéraire ! Oui, ça existe encore la littérature qui tient chaud au coeur et à l'esprit.


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  • Sophie Chauveau avait déjà pondu un livre précédent sur  un peintre. Il s'agissait de La Passion Lippi, premier volet  du "Siècle de Florence", sorte de saga romantique et historique sur les peintres de Florence dans les années 1400 à 1500, pour vous donner une idée... Oui, je sais, vous n'étiez pas né et moi non plus, alors pas la peine de faire le malin ! Le premier bouquin m'avait déjà pas mal emmerdé : J'y avais suivi, en baillant, la vie originale du peintre Lippi : un coup de pinceau... un coup de queue... un coup de pinceau... un coup de queue !  La première fois on se marre, même si on n'apprend pas grand-chose : vraiment à l'époque, ils baisaient déjà comme nous, même s'ils ne connaissaient pas Meetic. Et pour la peinture, ils faisaient mieux que nous ! Si vous me croyez pas, allez faire un tour au Mac-Val de Vitry, où vous pourrez admirer cette grande tartufferie des talents contemporains, mélange de tags et de graphies dyslexiques sur fond de nullité égalitariste et démagogique ! Revenons au premier bouquin : nul sur toute la ligne, ou plutôt sur toutes les lignes, et il y en avait trop... Comme je suis courageux et tenace, et comme il ne faut jamais s'arrêter à sa première impression - même si c'est souvent la bonne -, je me suis plongé dans le deuxième tome de la saga : "Le rêve Boticelli". Sur le moment, dans les premières pages, je me suis demandé si je n'étais pas en train de relire le premier tome : un coup de pinceau... un coup de queue... un coup de pinceau...un coup de queue ! Tout pareil que dans le tome un. Sauf que là, pour être davantage dans l'air du temps et complaire à la Gay-Pride, les coups de queue, c'est plutôt rectum que vagin, et les enculades se suivent (et se ressemblent) : Boticelli encule Pipo, qui shoote vers Léonard de Vinci qui encule Boticelli... Boticelli sur la ligne de tir... Boticelli qui passe à nouveau à Pipo et but, et c'est Michel-Ange qui en prend plein le cul en passant !  Dans cette histoire entre homos passionnés, se glisse toutefois une fille, la petite Sandra, 12 ans, qui a envie de Boticelli, qui se trouve être son parrain, mais dont la petite a juré de faire son amant ! Lui, Boticelli, vous pensez bien, il n'en a rien à foutre, d'une fille, quelle horreur ! Mais ce que femme veut !... Sandra va poser pour La Naissance de Vénus, et à cette occasion, Boticelli va procéder à une intromission fructueuse, puisque Sandra se retrouvera enceinte. Au passage je veux rassurer les prudes qui seraient choqués : la petite Sandra n'avait plus 12 ans à ce moment là, il s'est écoulé en effet quelques années et plusieurs dizaines de pages, et donc la baise était  bien légale, inutile de téléphoner au Procureur de la République ! Quand Boticelli apprend la grossesse, il est horrifié. Pour régulariser la situation, Sandra sera mariée vite fait à un gentilhomme. Boticelli, de son côté, continuera à alterner coups de pinceaux et coups de... ( à vous de compléter à l'aide des détails que j'ai donnés plus haut ! C'est pour voir si vous suivez !)... Finalement, 15 ans se passent... Le roman tourne à l'eau de rose : le mari de Sandra meurt dans une épidémie de peste et bien entendu Boticelli retrouve Sandra, il fait enfin la connaissance de son fils, et tout ce petit monde enfin réuni au seuil de la vieillesse, pleure de joie, dans une vie de famille bien plan-plan : allocations familiales et cuisine équipée Ikéa, c'est vous dire si on nage dans le bonheur ! Un bouquin nul, un pseudo roman, une fausse fresque historique, c'est tout sauf de la littérature. A fuir...


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  • Ce n'est pas toujours le cas, mais voici un coup d'essai qui est un coup de maître. Premier film de Jean Veber, fils de son père, sauf que son père, Francis Veber est aussi réalisateur, Le Pharmacien de garde est un polar, mais pas seulement. Car on sort ici des limites du genre, et rien n'est habituel dans ce film. D'ordinaire, les méchants sont d'abominables truands, souvent internationaux, ou bien des voyous issus de la racaille banlieusarde, ou encore un taulard libéré et qui replonge en retrouvant des potes ... Bref, ils sont là pour cogner : faut qu'ça saigne, et tant pis si le scénario ne tient pas la route ! Le public veut du sang et des morts ? Il en aura ! Ici au contraire, tout se tient, dans un suspense mystérieux, très inquiétant, et derrière lequel on va découvrir des situations très humaines : il y a de l'épaisseur psychologique et de la vraisemblance dans chaque personnage. On ressent dans sa peau l'angoisse des personnages troubles... Comme le dit le réalisateur Jean Veber lui-même : "On est ici aux frontières du fantastique et de l'horreur"... Quelle est l'histoire ?... Bien sûr, il y a un criminel et il y a un policier, mais même là c'est original, vous allez voir... Le film débute par un plan-séquence magnifique dans son horreur dramatique : la mer, les vagues, le littoral,  mais une mer épaisse recouverte de mazout... des oiseaux se débattent, agonisant dans le pétrole d'une marée noire, tandis qu'en fond sonore, Charles Trenet, d'un ton léger et badin, chante " la mer, qu'on voit danser le long des golfes clairs..."Superbe et bouleversant contraste entre une nature sauvage et belle et  la coupable industrie des hommes qui polluent : rien que pour ce générique, il faut avoir vu ce film... On se doute dès lors que la pollution jouera un rôle... mais lequel ? ... Levons le voile : au début de l'histoire on trouve un cadavre calciné : la victime, armateur responsable d'une marée noire, a été brûlée dans une mare de de fuel enflammé... un peu plus tard, un fumeur invétéré est retrouvé mort, tué d'une overdose de nicotine : plus d'une centaine de cigarettes qu'il a dû inhaler de force... Le meurtrier n'est pas une crapule de banlieue, mais un jeune pharmacien distingué à la gueule angélique : Vincent Perez... Ne supportant pas la pollution, il est parti dans une guerre contre tous ceux qui polluent : il les tue par là-même où ils ont péché : le mazouteur sera brûlé dans le fuel...le fumeur tué par le tabac...etc... La série des crimes justiciers va s'allonger, toujours commis avec une intelligence perverse... Or notre pharmacien rencontre un homme dans un bar : Guillaume Depardieu, qui fait l'homme. Mais non, pas le bar, lisez mieux, merde ! Les deux hommes sympathisent et se revoient. Et Depardieu est en fait policier, un policier fragile et un peu paumé ; il enquête justement sur cette série de meurtres étranges. Mais  il ne sait pas qu'il parle au pharmacien criminel, lequel ignore qu'il a en face de lui le policier qui le traque... D'amitié en confidences, les deux hommes se rapprochent, se devinent peu à peu... j'allais dire se pénètrent, mais je ne voudrais pas que les gays prennent leurs désirs pour des réalités, car il ne s'agit pas de ça !... Les meurtres continuent... Le policier et le pharmacien vont finalement découvrir mutuellement leurs rôles respectifs... La situation est alors cornélienne pour les deux hommes, car le policier se trouve pris entre son étrange amitié et son devoir de policier... Le pharmacien ne peut se résoudre quant à lui à liquider celui qui l'a découvert... Dès lors on s'achemine vers une fin inéluctable et dramatique sur laquelle je ne dirai rien ( faut pas tout dire, ça gâcherait le suspense!), sauf qu'elle me fait penser au roman de Steinbeck " Des souris et des hommes."... Un très grand film qui n'a pas eu le succès mérité, car les medias et la critique  n'ont guère parlé de ce premier film, injustement oublié à sa sortie. Du grand cinéma, sans intellectualisme chiant, mais avec un vrai suspense, un très beau jeu d'acteurs, sur un fond dramatique vraisemblable : la pollution qui détruit la terre ! Trop tard pour voir le film en salle... courez acheter le DVD. Sinon, volez-le !


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  • Quand je suis sorti de la salle de cinéma après avoir  vu Cyprien, je me suis dit "Ouf ! Heureusement que c'était gratuit" ! Je m'explique : à Vitry-sur-Seine, les Vieux (Anciens..Vétérans... Retraités... Séniors, rayez la mention inutile !) ont droit à la gratuité du cinéma le premier mardi de chaque mois ! C'est donc à ce titre que j'ai vu "Cyprien. .. L'histoire d'abord : une jeune homme, ou plutôt un homme jeune, 35 ans, (Elie Semoun)  est insignifiant, malingre, laid, avec des dents mal implantées qui n'arrangent rien et une pré-calvitie partielle et précoce qui achève de le démolir, notamment auprès de la gent féminine. Il bouffe donc sa pizza, seul devant la télé.. rien de bien original. Ce gringalet est par contre un fondu d'informatique, un surdoué du disque dur,  et dans l'entreprise où il travaille, un magazine de mode, il rêve de conquérir Gina Mac Queen, un top-model à forte poitrine qui pose pour le magazine ! Avec son physique ce n'est pas gagné, et c'est un euphémisme ! Autrement dit c'est perdu.  Mais on est au cinéma où tout est possible, même le plus invraisemblable ! Et donc notre anti-héros trouve une sorte de lotion magique ; quand il s'en asperge, il devient un beau gosse ! C'est Mister Hyde qui devient le séduisant Docteur Jekyll ! Une fois ce gag abracadabrantesque mis en place, le film va  d'anecdotes imbéciles en rebondissements rigolards, on a droit à tous les poncifs.... les filles qui tombent devant le beau gosse.. qui fuient le moche... puis on a le beau gosse qui oublie sa lotion et redevient soudain laid... devant celle qu'il courtisait ! On aura droit aussi, évidemment au combat de deux rivaux  sous les yeux de la femelle enjeu du combat,  et on rame ainsi laborieusement jusqu'à la fin, qui sera évidemment conventionnelle et très morale ! Divertir le bon peuple, oui, mais faut surtout pas lui donner de mauvaises idées ! Partir avec un top-model... surtout pas ! Et donc, notre anti-héros va redevenir moche  Mieux... il va être content de l'être et renoncer à la belle et opulente Gina Mac Quenn et son 95D, pour se contenter de sa banale collègue de bureau, bien gentille,  au teint vaguement terne, et qu'incarne la peu jolie Léa Drücker, oui, elle, la nièce à son tonton animateur vedette depuis 50 ans à la télé !... Le film végète constamment entre le style rigolard-qui-prend-pas-la-tête, et la morale bien conventionnelle : ne rêvez pas de la vraie beauté, braves gens ! C'est pas pour vous ! Regardez plutôt la beauté intérieure des moches,  car c'est là la vraie richesse et vive le Grand Amour, avec un grand G et un grand A ! (Et enfoncez-vous bien ça dans la tête !) ... A sa décharge, ce film n'est pas le seul dans ce genre, à véhiculer des idées bien-pensantes et bien gnan-gnan. Chaque fois, j'enrage devant ces poncifs éternellement radotés. Heureusement, avec Cyprien, je me console : ouf ! C'était gratuit ! Je n'ai donc perdu.. que mon temps !


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