• Il est de bon temps de hurler contre la censure, au nom bien entendu de la liberté de création des artistes ! Sauf que lorsque le réalisateur s'appelle Pascal Laugier, et qu'il réalise un film comme "Martyrs", on n'est plus en présence d'un artiste du cinéma, mais d'une sorte de déséquilibré mental amateur de sadisme ! C'est d'ailleurs son droit de fantasmer là-dessus ! Par contre, étaler avec complaisance la torture de deux gamines, pendant une heure trente relève de tout sauf du 7è art.

    Un mot du scénario de ce film très con :

    - Une bande de cinglés a aménagé une pièce dans un sous-sol : on y attache une petite jeune fille, pieds et poings liés, on la frappe, on la torture de mille façons, on la lacère, on la déchire, on l'écorche... La violer ? Que non ! On  n'est pas des cochons tout de même ! On vise un but autrement plus noble, pensez donc : on veut voir, dans les yeux de la fille torturée, le regard si particulier  de l'extase, à la frontière entre la vie et la mort ! Rien que ça !... Or ces imbéciles de torturées y mettent souvent de la mauvaise volonté, comme le dit la "responsable" de la secte de cinglés : " il n'y a plus que des victimes dans ce monde !!!" A la fin, les cinglés jubilent :leur dernière victime, littéralement écorchée vivante, leur offre enfin un regard extatique ! Ce film est donc pitoyable à plusieurs niveaux :

    - Il est pitoyable que ceux-là mêmes qui hurleraient en voyant un bout de cul porno, se régalent de "Martyrs", infiniment plus obscène que nombre de films classés X !

    - Il est pitoyable également que des actrices, pour quelques biftons, acceptent des rôles aussi dégradants ! Et dire que les Chiennes de garde n'ont même pas aboyé !...

    Quand le mot FIN apparaît sur l'écran, on comprend mieux pourquoi il y a de par le monde tant de tortionnaires encore... Les bourreaux nazis sont morts. Leurs petits-enfants existent encore, et ça fait peur... et dire que les images de ce film peuvent être vues dès 16 ans ! et par des crétins au QI de 30 comme il en est tant, bêtes et influençables ! Oui, ça fait peur !

    Et pendant ce temps là, les "braves gens" se réjouissent qu'on ait signé en 1989 une Charte des Droits de l'Enfant ! Une charte dont Pascal Laugier n'a sans  doute jamais entendu parler ! Mais je vous confie mon sentiment le plus amer : le plus triste, ce n'est pas qu'un réalisateur ait tourné ce film, c'est qu'il y ait un public pour le voir !...

    Je vous en conjure, évitez ce film nul à chier , indigne du cinéma !

     


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  • "Déjà vu", film américain de Tony Scott sorti en décembre 2006, est à la fois un thriller et un curieux film de science-fiction. Denzel Washington (l'agent Doug Carlin) et Paule Patton (Claire) en sont les interprètes principaux. Le titre est tiré de cette sensation bizarre que l'on peut éprouver parfois , une impression fugace de "déjà vu", comme si cette image nous projetait dans le passé, ou plutôt comme si une scène du présent avait été vécue déjà dans le passé... En fait, dès le début du film on assiste à une terrible catastrophe : un ferry explose quelques minutes après avoir quitté le port. Bilan : plus de 500 morts... On est en présence d'un attentat.  L'agent Doug Carlin, du FBI, mène l'enquête. Quelques jours plus tard, on repêche le cadavre d'une jeune femme, Claire, dont les doigts d'une main ont été sectionnés. Or l'autopsie montre qu'elle a été jetée à l'eau après l'explosion du navire, elle n'était pas sur le ferry... On a voulu la faire passer pour une des victimes de l'explosion... Au cours de l'enquête, l'agent Doug (mais pas double) utilise une machine révolutionnaire et secrète, utilisant les services de plusieurs satellites, et permettant de remonter dans le passé, puis de revenir dans le présent, afin de rechercher ce qui s'est passé dans les jours et les heures ayant précédé l'attentat. Or Doug, grâce à cette machine, assiste aux derniers jours de Claire. Séduit par sa beauté, il décide  quelque chose d'extraordinaire : se faire propulser dans le passé : ainsi il pourra intervenir auprès de Claire, afin qu'elle ne soit pas tuée, puisqu'il connaît son avenir... Film original sur le plan du scénario, mais un peu longuet et très confus. Avantage : on peut le regarder tout en faisant des mots croisés, un sudoku, ou encore en se curant les ongles ou le nez ; on peut même somnoler un peu de temps en temps, ça ne nuit en rien à la compréhension de cette américanerie classique... Pas de risque de méningite non plus ! Au cinéma, c'est comme chez Carrefour : il faut po-si-ti-ver !


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  • Chacun son combat est un film américain réalisé par Jeff Wadlow et sorti en mars 2008. Au générique : Sean Faris, Amber Heard, Com Gigandet. On ne vas pas crier au génie, encore moins au film intelligent ! Les spectateurs n'en demandent pas tant ! Un peu d'action et un peu de cul, une bonne pincée de morale convenue, et hop, ça marche ! Voici le scénario : Jack Tyler, un jeune, vient d'arriver à Orlando. C'est important, ça, Orlando, car vous comprenez bien que s'il était arrivé à Brigaude-sur-Vézère, ça aurait fait moins amerloque, évidemment et ça aurait eu moins d'impact ! Donc notre jeune arrive là au lycée, trimballant avec une lui une terrible violence depuis le décès de son père, sans qu'on sache trop pourquoi, et ça tombe bien car on s'en fout. Bien entendu, ce jeune va subir les provocations d'un costaud, beau, fort et bête, mais flanqué d'une blondinette à gros seins qui en tente plus d'un, sauf que, morale, oblige, un seul y a droit ! Le balèze fout la pâtée au nouvel arrivant, et on devine la suite : un copain va lui proposer de s'inscrire à des cours de lutte à mains nues, sous la conduite de Jean Roqua, un Noir au passé trouble (j'ai failli dire sombre, mais comme il est déjà noir, faut pas trop en rajouter, quand même !). Comme il fallait s'y attendre, il devient un super-champion, et c'est le prétexte à des combats incessants tout au long du film, qui n'est qu'une longue suite de raclées, de nez cassés, de coups de poing dans la gueule, sous le regard de la blondinette à gros seins, et aussi de pas mal de jolies filles en bikini qui ne servent absolument à rien, sauf à faire baver le spectateur frustré qui paie sa place pour voir au moins ça : de beaux petits culs.... Puis les combats se poursuivent, inlassablement, pour finir comme on s'y attendait depuis le début : le vaincu du départ, le jeune Tyler, a enfin sa revanche : il triomphe, au cours d'un terrible et ultime combat, de son ennemi du début, et comme il est vainqueur, il lui pique sa copine, oui, la blondinette aux gros seins, toujours elle, présente en gros plan ... vous imaginez ? des gros seins en gros plan ?.... Je vous laisse quelques secondes..................... là............................ juste pour vous laisser le temps d'imaginer............. Bon, eh, ça suffit maintenant, on arrête de fantasmer,  revenons au film, pour dire qu'il m'a vraiment ennuyé, mais que, pour les amateurs de claques dans la gueule, c'est un véritable festival non-stop de coups pendant une heure trente, avec, entre les scènes de raclées,  quelques propos philosophiques pour café du commerce : le mec qui a souffert pendant son enfance... la rancoeur contre le père.. la mort d'un parent, la violence qu'il faut maîtriser... et gna gna gna...  Bref, avec ce film, on ne va pas au ciné pour penser, on peut laisser son cerveau au vestiaire ! Mais on voit des mecs musclés et des meufs canons ! Et pour cogner, ça cogne dur ! Mais bon, y a des amateurs !


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  • Film allemand réalisé par Hans Horn, Dérive mortelle est sorti en juin 2007. Son genre oscille entre le drame, l'horreur et l'épouvante. Et ce que j'aime, c'est que l'histoire est ici parfaitement vraisemblable, ce qui ajoute encore à l'horreur de la situation. En outre, pas d'effets spéciaux, pas d'hectolitres d'hémoglobine ni de monstres en carton-pâte... rien que des éléments naturels : le soleil, le ciel, l'eau... et pourtant, on a peur.... Le scénario est très simple, et le début du film est parfaitement banal : d'anciens copains de lycée se retrouvent au bord de la mer : trois couples et un bébé. Un des copains possède un yacht, et invite les autres à une virée en mer... Enthousiasme de tous, sauf une femme, dont on lit la peur dans le regard : elle a été traumatisée dans son enfance, et les images-flashs nous font comprendre que, petite fille, elle a vu son père se noyer en mer, tout près d'elle, et s'est retrouvée seule au milieu des vagues... Surmontant son appréhension, elle  accepte cependant la balade en bateau, et tous les autres se moquent d'elle parce qu'elle enfile un gilet de sauvetage qu'elle refuse de quitter... Il fait beau, le soleil brille et sous le ciel tout bleu les amis font la fête : on danse, on rit, on boit du champagne, le yacht est bientôt en pleine mer... Quatre des amis décident de piquer une tête dans l'eau... Il reste sur le yacht un homme et une femme, celle justement qui a peur de la mer... L'ami qui est avec elle, ignorant sa phobie, lui propose de plonger à son tour... Elle refuse... Il insiste... Elle refuse encore... Alors il la prend dans ses bras tandis qu'elle hurle et se débat, et ils plongent tous deux dans l'océan... Elle, sous l'effet de la terreur, perd connaissance... Les amis sont consternés par cet incident, la fête est un peu gâchée et tous décident de remonter sur le bateau... C'est alors qu'ils s'aperçoivent... qu'ils ont oublié de déployer l'échelle !... Impossible de remonter à bord, la coque est trop haute... Une terrible angoisse commence... La journée passe... l'eau semble de plus en plus froide... les muscles se tétanisent... les vagues se font plus grosses... Les esprits paniquent... La balade se transforme en un cauchemar. Là-haut, sur le yacht, il reste un bébé, seul, qu'on entend pleurer... Je n'en dirai pas davantage, pas question de dévoiler la fin de ce drame... Pour ma part, j'ai aimé la peur et l'angoisse qu'on éprouve à fleur de peau devant les images... Je me cramponnais à mon fauteuil pour ne pas sombrer à mon tour dans les profondeurs de l'océan... La peur est d'autant plus présente qu'elle est vraisemblable : le "monstre" ici, c'est l'océan, immense et profond, liquide et patient... Terrifiant ! Excellent ! En tout cas, si un jour vous achetez un bateau et si vous décidez de plonger... n'oubliez pas de descendre l'échelle ! Ou contentez-vous d'une petite barque sur le lac du Bois de Vincennes...

    Bio du ralisateur : Hans Horn est Allemand. Né le 11 juin 1968 en Bavière, il réalise plusieurs films alors qu'il est encore lycéen. Il entre ensuite à l'école de cinéma de Münich, puis  se lance dans le court-métrage et dans le tournage de films de science-fiction. Il tourne en 2002 le spot publicitaire pour la marque Smart, puis divers films d'horreur (They, Boogey Man) et un thriller : Transit. Enfin, en 2007, c'est la sortie de Dérive mortelle !


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  • C'est en avril 2001 qu'est sorti sur les écrans ce beau film de Jean-François Richet. Beau n'est pas exactement le mot qui convient, s'agissant d'une sorte de drame social très sombre. Mais beau film car c'est là du bon cinéma, sans les poncifs traditionnels, sans le clivage grossier entre les bons et les méchants... De quoi ça cause ? me direz vous ! Vous avez raison : allons au fait, cessons de baver !...
    Mais disons d'abord que l'héroïne du film est Virginie Ledoyen (dans le rôle de Maria), et qu'on trouve aussi au générique Jean-Marc Thibault (
    le père de Maria), ainsi que Stomy Bugsy, Jean-François Stévenin.

    L'histoire se déroule sur fond de banlieue populaire. Pas de racaille pourtant ici, mais des gens très simples, le monde ouvrier. Maria est une jeune fille de vingt ans. Embauchée dans une usine comme manutentionnaire, elle en a assez au bout d'une journée et envisage de démissionner : l'usine c'est pas son truc. Elle a un amoureux, Karim, qui ne sait pas lui dire qu'il l'aime, et une meilleure amie... Ensemble elles se baladent. Une vie simple comme tant d'autres. Un jour pourtant, Maria commet une petite bêtise : elle vole de la lingerie dans une grande surface, et donc l'histoire se déroule non seulement sur fond de banlieue mais également sur fond de culotte ! (C'est terrible : je ne peux pas m'empêcher  ce genre d'humour, ne m'en veuillez pas !...) Ce menu larcin, presque banal, fait tout basculer dans un terrible enchaînement : l'arrestation, la mise en garde à vue dans un commissariat de banlieue : on y trouve un inspecteur intègre et humain (il y en a dans la police) et deux flics très cons (il y en a aussi dans la police )... Pour Maria (Virginie Ledoyen), les choses vont très mal se passer, un policier abusera d'elle... Cela aurait pu donner lieu à des scènes voyeuristes et complaisantes, ou bien à des "leçons de morale" bien assénées par un réalisateur pontifiant ! Heureusement il n'en est rien, et la caméra ne caricature pas, ne moralise pas, ne juge pas... Elle montre une réalité, elle pose un regard presque journalistique sur un monde sombre, où sévissent la violence et la brutalité comme des choses quotidiennes, presque naturelles... Les dialogues sont simples et vrais, le film se déroule selon une logique tristement implacable, comme un fatalisme effrayant, avec cependant une fin qui prend le spectateur à contre-pied car elle ne conclut pas. Suprême élégance du réalisateur qui ne nous impose pas son point de vue... On reste donc sur un certain malaise, on attendait un point final ou un poing dans la gueule, et puis rien,  les personnages disparaissent de l'écran, et on se dit  : "ah bon, ça finit comme ça...?" Que devient Maria ?... Que devient son agresseur ?... Comme disent les journalistes : "On se perd en conjectures." Mais on a une piste, tout de même : Karim, l'amoureux taciturne, finira par dire "je t'aime" ! Une sorte de happy end, en forme d'amour, ne fût-ce que pour justifier le titre du film. Quoi qu'il en soit, je vous livre ma conclusion, toute personnelle : ce film dérange, et c'est tant mieux...

    Biographie : Le réalisateur, Jean-François Richet, est né le 22 juillet 1966. Il a grandi dans des HLM de Meaux, et travailla comme ouvrier en usine. Le monde de la banlieue lui est donc familier, et c'est là qu'il puisera la source sociale de ses réalisations. En 1995, il réalise "Etat des lieux", un film sur les banlieues... En 2008, il réalise Mesrine ennemi public n°1 et Mesrine l'instinct de mort...


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