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    Comme un frère – roman de Françoise Bourdin – 1997 –

    comme_un_frère

    Comme un frère est un roman étrange, qu’on dirait sorti d’une autre époque, avec une ambiance à la Hervé Bazin.. On est loin ici de nos villes tentaculaires et robotisées. Nous voici au fond du Jura, dans un village isolé au climat rigoureux, en pleine campagne. Une famille étonnante vit ici. A sa tête Nathan, sorte de colosse tyrannique, qui héberge ses deux frères : Justin, un crétin au cerveau débile, qui a foutu le feu autrefois à la maison, tuant les parents… et Joachim, l’autre frère, avec lequel il vit une amitié fraternelle fusionnelle et possessive. Même marié avec Suzanne, Nathan ne dort qu’avec son frère Joachim. Dans l’immense demeure familiale, cohabitent donc ces personnages hors du commun… Il y a aussi Sixte, père de Suzanne, observateur muet mais attentif de ce huis-clos… Tout le monde ici est soumis à l’autorité unique de Nathan. Toute la journée, Nathan et Joachim travaillent comme bûcherons dans la forêt, puis se consacrent à une autre passion : l’élevage et la vente de chevaux… Or un jour, Joachim tombe amoureux de Marie, une fille des environs. Nathan prévient son frère : si Marie intègre la maison, ce sera comme pour Suzanne : elle passera ses nuits seule… Pas question de séparer Nathan et Joachim. Pourtant, ce couple fraternel indissociable ne résistera pas à cette intrusion et sera entraîné inéluctablement vers un drame que rien n’empêchera… Il faut en convenir, ce récit est peu vraisemblable, mais il a le mérite d’être bien écrit, ce qui est rare à notre époque, et il se lit facilement car il est court. Ses 154 pages nous évitent de nous emmerder et de nous endormir dans les épouvantables sagas de 800 pages où s’enchevêtrent les histoires de cul de quinze familles sur  cinq générations, avec des bouquins qui pèsent 1,5 kg ! Ouf ! Comme un frère, de Françoise Bourdin, est publié chez Belfond et coûte 16 euros.

    Bio : Françoise Bourdin est née en 1952. Elle a publié en 1972, à l’âge de 20 ans, son premier roman Les Soleils mouillés. Depuis elle a continué d’écrire des récits, où elle explore les secrets de famille, lesquels se cachent, comme on le sait, dans les culottes la plupart du temps, quand ce n’est pas dans les coffres-forts… Prolixe, elle a publié à ce jour près de quarante romans... Mais à la différence de Françoise Sagan, Françoise Bourdin ne roule pas à tombeau ouvert dans des bagnoles de sport en buvant du scotch et en s’enfilant deux paquets de clopes par jour entrecoupés de drogues diverses et de cocaïne. On parle donc peu d’elle… Scénariste pour la télévision, elle a adapté plusieurs de ses œuvres pour le petit écran, en particulier Terre Indigo, dont se souviennent sans doute ceux qui ont l’habitude de se vautrer devant la télé plutôt que de se distraire plus intelligemment… En mars 2012, Françoise Bourdin est passée à la télé chez Ruquier, rigolard médiatique à la mode bien connu (qui a détrôné hélas l’excellent Jean Roucas), pour y présenter son dernier bouquin : Serment  d’automne.


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    Comme un frère – roman de Françoise Bourdin – 1997 –

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    Comme un frère est un roman étrange, qu’on dirait sorti d’une autre époque, avec une ambiance à la Hervé Bazin.. On est loin ici de nos villes tentaculaires et robotisées. Nous voici au fond du Jura, dans un village isolé au climat rigoureux, en pleine campagne. Une famille étonnante vit ici. A sa tête Nathan, sorte de colosse tyrannique, qui héberge ses deux frères : Justin, un crétin au cerveau débile, qui a foutu le feu autrefois à la maison, tuant les parents… et Joachim, l’autre frère, avec lequel il vit une amitié fraternelle fusionnelle et possessive. Même marié avec Suzanne, Nathan ne dort qu’avec son frère Joachim. Dans l’immense demeure familiale, cohabitent donc ces personnages hors du commun… Il y a aussi Sixte, père de Suzanne, observateur muet mais attentif de ce huis-clos… Tout le monde ici est soumis à l’autorité unique de Nathan. Toute la journée, Nathan et Joachim travaillent comme bûcherons dans la forêt, puis se consacrent à une autre passion : l’élevage et la vente de chevaux… Or un jour, Joachim tombe amoureux de Marie, une fille des environs. Nathan prévient son frère : si Marie intègre la maison, ce sera comme pour Suzanne : elle passera ses nuits seule… Pas question de séparer Nathan et Joachim. Pourtant, ce couple fraternel indissociable ne résistera pas à cette intrusion et sera entraîné inéluctablement vers un drame que rien n’empêchera… Il faut en convenir, ce récit est peu vraisemblable, mais il a le mérite d’être bien écrit, ce qui est rare à notre époque, et il se lit facilement car il est court. Ses 154 pages nous évitent de nous emmerder et de nous endormir dans les épouvantables sagas de 800 pages où s’enchevêtrent les histoires de cul de quinze familles sur  cinq générations, avec des bouquins qui pèsent 1,5 kg ! Ouf ! Comme un frère, de Françoise Bourdin, est publié chez Belfond et coûte 16 euros.

    Bio : Françoise Bourdin est née en 1952. Elle a publié en 1972, à l’âge de 20 ans, son premier roman Les Soleils mouillés. Depuis elle a continué d’écrire des récits, où elle explore les secrets de famille, lesquels se cachent, comme on le sait, dans les culottes la plupart du temps, quand ce n’est pas dans les coffres-forts… A la différence de Françoise Sagan, Françoise Bourdin ne roule pas à tombeau ouvert dans des bagnoles de sport en buvant du scotch et en s’enfilant deux paquets de clopes par jour entrecoupés de drogues diverses et de cocaïne. On parle donc peu d’elle… Scénariste pour la télévision, elle a adapté plusieurs de ses œuvres pour le petit écran, en particulier Terre Indigo, dont se souviennent sans doute ceux qui ont l’habitude de se vautrer devant la télé plutôt que de se distraire plus intelligemment… En mars 2012, Françoise Bourdin est passée à la télé chez Ruquier, rigolard médiatique à la mode bien connu (qui a détrôné hélas l’excellent Jean Roucas), pour y présenter son dernier bouquin : Serment  d’automne.


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    Donnant donnant – film d’Isabelle Mergault – 2010 -

    Acteurs : Daniel AuteuilSabine AzémaMedeea Marinescu

     

    Donnant_donnant_affiche

    Constant (Daniel Auteuil) interprète un meurtrier, condamné et emprisonné, mais qui proclame son innocence, la mort de la victime n’étant, selon lui, qu’un accident et non pas un crime. Or, il parvient à s’évader de la prison où il est  détenu. Au terme d’une longue cavale, anarchique et sans but, il arrive dans un coin complètement perdu de la France profonde, le long d’un canal désert. Il trouve refuge dans une péniche qui lui semble abandonnée… Il espère trouver là un répit dans sa fuite. Hélas, dès le lendemain, une jeune femme, Sylvia (Medeea Marinescu), l’a reconnu et le fait chanter. Convaincue qu’il est un tueur professionnel, elle lui demande, en échange de son silence, d’exécuter sa mère adoptive, Jeanne, une veille emmerdeuse cramponnée à son livret A (comme beaucoup de gens… regardez autour de vous !...), dont elle a hâte d’hériter ! C’est ça ou elle le dénonce à la police… Or Constant n’a pas le choix ; et tandis qu’il part pour  la mission terrible qu’il n’a acceptée qu’à contre-cœur, surprend Jeanne alors qu’elle s’apprête  à mourir en sautant du haut d’un pont. Et au lieu de la tuer, il la sauve de la mort… Etrange renversement de situation, dans laquelle le tueur devient le sauveur… Et bien entendu, Jeanne tombe amoureuse de l’homme qui lui a sauvé la vie : banal et classique ! Ah, quelle embrouille !... Comment chacun des protagonistes va-t-il s’en sortir ?... Le film ne pisse pas loin et pas haut, c’est le moins qu’on puisse en dire… Mais bon, y a des jours où on a envie de se reposer un peu les neurones… Et là, je vous jure qu’on ne risque pas une méningite, ni un AVC ! Et puis, malgré la faiblesse du sujet, les acteurs sont bons : Daniel Auteuil et Sabine Azéma, c’est en général du bon jeu assuré. Medeea Marinescu, que je ne connaissais pas, se montre également bonne interprète.


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    Donnant donnant – film d’Isabelle Mergault – 2010 -

    Acteurs : Daniel AuteuilSabine AzémaMedeea Marinescu

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    Constant (Daniel Auteuil) interprète un meurtrier, condamné et emprisonné, mais qui proclame son innocence, la mort de la victime n’étant, selon lui, qu’un accident et non pas un crime. Or, il parvient à s’évader de la prison où il est  détenu. Au terme d’une longue cavale, anarchique et sans but, il arrive dans un coin complètement perdu de la France profonde, le long d’un canal désert. Il trouve refuge dans une péniche qui lui semble abandonnée… Il espère trouver là un répit dans sa fuite. Hélas, dès le lendemain, une jeune femme, Sylvia (Medeea Marinescu), l’a reconnu et le fait chanter. Convaincue qu’il est un tueur professionnel, elle lui demande, en échange de son silence, d’exécuter sa mère adoptive, Jeanne, une veille emmerdeuse cramponnée à son livret A (comme beaucoup de gens… regardez autour de vous !...), dont elle a hâte d’hériter ! C’est ça ou elle le dénonce à la police… Or Constant n’a pas le choix ; et tandis qu’il part pour  la mission terrible qu’il n’a acceptée qu’à contre-cœur, surprend Jeanne alors qu’elle s’apprête  à mourir en sautant du haut d’un pont. Et au lieu de la tuer, il la sauve de la mort… Etrange renversement de situation, dans laquelle le tueur devient le sauveur… Et bien entendu, Jeanne tombe amoureuse de l’homme qui lui a sauvé la vie : banal et classique ! Ah, quelle embrouille !... Comment chacun des protagonistes va-t-il s’en sortir ?... Le film ne pisse pas loin et pas haut, c’est le moins qu’on puisse en dire… Mais bon, y a des jours où on a envie de se reposer un peu les neurones… Et là, je vous jure qu’on ne risque pas une méningite, ni un AVC ! Et puis, malgré la faiblesse du sujet, les acteurs sont bons : Daniel Auteuil et Sabine Azéma, c’est en général du bon jeu assuré. Medeea Marinescu, que je ne connaissais pas, se montre également bonne interprète.


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    Pas douce – film de Jeanne Waltz – 2007 –

    Acteurs : Isild Le BescoSteven Pinheiro de AlmeidaLio

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    Ce n’est pas tous les jours que ça arrive, voici un superbe film, tout en finesse, où pourtant une grande violence intérieure le dispute à la sensibilité, au remords, à la révolte, toute une palette de sentiments évoqués avec brio par la réalisatrice Jeanne Waltz, qui a eu l’excellente idée de confier le rôle principal à l’intelligente Isild Le Besco,  qui interprète superbement des rôles toujours quelque peu marginaux ou bizarres… Ici, elle incarne une jeune infirmière, Frédérique, mal dans sa peau, en conflit ouvert avec son père. Ils se croisent au stand de tir où tous deux s’entraînent et n’échangent que quelques regards et quelques mots qui ne contiennent que mépris mutuel et rejet réciproque. Frédérique part un jour en forêt, avec son fusil, dans l’intention de se donner la mort. Elle est dérangée dans son funeste projet par l’arrivée de deux ados en balade. Lorsque l’un d’eux, Marco,  abat un oiseau avec son lance-pierres, elle tire et blesse le jeune d’une balle au genou… Le jeune garçon est transporté à l’hôpital, là même où Frédérique travaille. Et comme infirmière, elle est appelée à soigner ce garçon sur lequel elle a tiré… Etrange position de cette femme : celle qui a blessé est en même temps celle qui soigne… pendant ce temps, les policiers mènent l’enquête. Un jour,  l’infirmière reçoit une convocation : elle est priée de passer au plus vite au commissariat et d’y apporter son fusil… Je vous laisse le soin de découvrir ou d’imaginer la fin… Ce qui est important, c’est qu’on a là un excellent film, avec pourtant peu de personnages, et une action qui se déroule essentiellement dans un hôpital de Haute-Savoie, proche de la frontière suisse. Pas d’effets spéciaux, pas de flics baraqués à la con avec des gueules de crapules, pas d’effets spéciaux numériques pour populo niais,… juste le jeu intelligent et sensible d’une poignée d’acteurs qu’il faut saluer pour leur prestation : Isild Le Besco bien sûr, mais aussi Pinheiro de Almeida qui joue Marco, l’ado blessé… Excellent film, qu’il faut voir absolument


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