•  

    Cheval de guerre – film de Steven Spielberg – 2012 –

    acteurs : un cheval, les autres sans importance ...

    cheval-de-guerre-de-steven-spielberg-10421274sfued

    Cheval de guerre passe en ce moment dans les salles… On ne fera jamais assez de films sur la guerre : non pas pour y exalter la connerie humaine qui lance de braves types contre d’autres braves types qui habitent de l’autre côté, au nom des intérêts bien compris de ceux qui les envoient à la mort en se tenant eux-mêmes prudemment éloignés, mais au contraire pour la stigmatiser. Citons Bossuet, ça fait chic dans une critique de cinéma, et puis vous pourrez la replacer facilement : dans une disserte c’est trois points de plus assurés, ça vaut le coup, vous me remercierez ! Donc citons Bossuet : « La guerre est une chose si horrible que je m’étonne comment le seul nom n’en donne pas horreur »…  Mais revenons au film : son grand mérite est de rendre hommage à des combattants méconnus : les chevaux, qui payèrent un lourd tribut à toutes les guerres des hommes… Nous suivons donc les péripéties d’un cheval en particulier, né dans le Devon, en Grande-Bretagne. Un magnifique cheval anglais, à la ligne fluide et pure. Il est élevé par un jeune homme, Albert. Et le cheval s’appelle Joey. Le cheval est d’abord utilisé comme animal de trait dans la ferme des parents d’Albert. Mais bientôt se produisent deux événements : la guerre  de 1914 est déclarée ( à noter qu'on ne disait pas 14-18 à l'époque, puisqu'on était en 1914, alors forcément on savait pas !!!), et d’autre part des difficultés financières contraignent le père d’Albert à vendre le cheval à un officier de l’armée britannique. On imagine le déchirement d'Albert contraint de se séparer de son cheval : premières larmes des spectateurs dans la salle ! Et donc c’est ainsi que Joey devient un cheval de guerre, c'est-à-dire un cheval embarqué dans les armées, notamment pour tirer de lourds canons. Et quand un cheval épuisé tombe, on lui met une balle dans la tête et on le remplace par un autre cheval ! Vous imaginez ? Si votre DRH en faisait autant dans la boîte où vous bossez ?... votre collègue fainéant, toujours à la machine à café à draguer la tite stagiaire... et hop, une balle dans la tête et on fait venir un chômeur pour le remplacer !... Je vous laisse méditer ça quelques secondes......................... Je reprends : On retrouve Joey en France,  sur divers terrains d'opérations, mais à la suite de divers incidents, le cheval change plusieurs fois de propriétaire, tout en étant toujours sur les champs de bataille. Mais sa ligne et son caractère exceptionnels séduisent tous ceux qui l’approchent, qu’il s’agisse des Français, des Anglais ou des Allemands. Et chacun essaie de le protéger, de l’épargner, de le sauver. On voit ainsi que chez les chevaux, c’est comme chez les hommes : mieux être beau que d’avoir une sale gueule, mieux vaut la tronche  de Delon que celle de Michel Simon… la beauté qui se voit, ça aide bien mieux que la beauté intérieure !... Et comme Spielberg pousse un peu loin le bouchon, on a droit à la scène bouleversante d’un soldat anglais et d’un soldat allemand  qui baissent les armes entre les deux tranchées, et concluent une trêve, pour venir ensemble délivrer le cheval Joey pris dans d’effroyables barbelés !  Puis ils se serrent la main... Vous imaginez ?... Toute la salle est effondrée, en larmes, et  on  distribue des kleenex comme à l’entrée des cinémas pornos, mais là c’est pour les larmes !!!... Un peu plus tard, le cheval Joey est sur le point d’être abattu à cause d’une mauvaise blessure, quand surgit, venu d’on ne sait où… Albert, oui, celui qui a élevé le cheval. Le jeune homme, soldat, est devenu aveugle à cause des gaz de combat mais il a retrouvé son cheval et s’avance, guidé par des camarades… Il était temps ! Et on voit le cheval dresser la tête en reconnaissant son maître et s’avancer vers lui.  Le sergent qui allait abattre l’animal  baisse alors le canon de son arme, qu’il remet dans son étui… Nouveaux torrents de larmes, nouvelle distribution de kleenex, on y ajoute même des serpillières pour le sol maintenant trempé… Et ça continue comme ça jusqu’à la fin du film… Le cheval de guerre finira-t-il décoré ?... je ne vous le dirai pas ! Il y a des scènes de guerre fabuleusement tournées : des milliers de soldats, baïonnette au fusil, courant sur une terre dénudée, dans  la boue, les barbelés, tandis qu’en face, des mitrailleuses en batterie les fauchent par dizaines, par centaines… Un film qui parle à la fois de guerre et d’humanité, avec en prime du grand spectacle, de superbes paysages et d’horribles batailles, la beauté et la laideur, la grandeur et la bassesse des hommes… Un film tous publics, sauf peut-être pour les enfants trop jeunes… Allez-y sans hésiter, mais n’oubliez pas la boîte kleenex ! Car on n’en donne pas à l’entrée du ciné, c’était pour rire !


    votre commentaire
  •  

    L’ami Butler – roman de Jérôme Lafargue – 2007 –

    livrelafarguelivrelafargue

    Johan et Timon sont deux frères jumeaux. Pas spécialement fusionnels puisqu’ils ne se sont pas vus depuis un certain temps. Timon est écrivain, mais lorsque son épouse tombe gravement malade, il s’installe avec elle dans un village, fuit toutes les mondanités littéraires et tourne le dos au succès. Il abandonne l’écriture… Or les gendarmes convoquent un jour Johan pour lui signaler la disparition de son frère Timon et de son épouse Ilanda. L’enquête ne donne rien. Les gendarmes décident alors de perquisitionner la demeure de Timon. Mais son jumeau refuse de laisser pénétrer les enquêteurs dans le bureau de son frère. Il veut d’abord y chercher lui-même une éventuelle piste, car il se refuse à croire à une disparition classique. Resté seul dans le bureau de son frère, Johan découvre d’étranges documents : ce sont des biographies fausses… Autrement dit, Timon, pour passer le temps, s’amusait à écrire des biographies inventées d’auteurs inexistants, en particulier la biographie d’un certain Butler… Dans le même temps, Johan trouve le journal écrit par son frère, il le lit, et il y trouve une remarque étonnante : Timon écrit qu’il a reçu la visite d’un certain Butler… Butler ?... Mais c’est le nom de l’auteur inventé de la première biographie écrite par Timon ! Comment cela est-il possible ? Johan réfléchit : Y a-t-il un lien entre ce Butler et la disparition de son frère Timon ?... Etrange roman  sur l’écriture et sur les pouvoirs mystérieux de l’écriture. Ce livre L’Ami Butler, mêle la narration d’une sorte de thriller avec des éléments  fantastiques, avec aussi une construction formelle qui fait alterner habilement divers écrits : le récit de Johan le narrateur, le journal de Timon, les biographies inventées… Pour un premier roman, c’est un beau travail d’écriture, implacablement construit, dans lequel on peut regretter que la forme très technique du livre, avec l’imbrication minutieuse des divers éléments, l’emporte sur un déroulement de l’histoire, qui se révèle un peu hachée et parfois laborieuse à suivre, du fait d’un certain nombre de détails inutiles qui encombrent le récit et détournent l’attention du lecteur selon moi. Mais c’est globalement un bon récit, qui vaut d’être lu. Et puis il faut être indulgent pour l’auteur. C’est son premier et il a été publié, c’est déjà un bel exploit !

    Biographie : 

    Jérôme Lafargue est né dans les Landes en 1968, c’est à peu près tout ce qu’on sait de lui. Il a d’abord rédigé une Encyclopédie sans queue ni tête, jamais publiée, puis a écrit son premier roman : L’ami Butler, puis en 2007 : Quidam, et en 2009 : Dans les ombres sylvestres. Un auteur à découvrir et peut-être à suivre.


    votre commentaire
  •  

    L’ami Butler – roman de Jérôme Lafargue – 2007 –

    livrelafargue

    Johan et Timon sont deux frères jumeaux. Pas spécialement fusionnels puisqu’ils ne se sont pas vus depuis un certain temps. Timon est écrivain, mais lorsque son épouse tombe gravement malade, il s’installe avec elle dans un village, fuit toutes les mondanités littéraires et tourne le dos au succès. Il abandonne l’écriture… Or les gendarmes convoquent un jour Johan pour lui signaler la disparition de son frère Timon et de son épouse Ilanda. L’enquête ne donne rien. Les gendarmes décident alors de perquisitionner la demeure de Timon. Mais son jumeau refuse de laisser pénétrer les enquêteurs dans le bureau de son frère. Il veut d’abord y chercher lui-même une éventuelle piste, car il se refuse à croire à une disparition classique. Resté seul dans le bureau de son frère, Johan découvre d’étranges documents : ce sont des biographies fausses… Autrement dit, Timon, pour passer le temps, s’amusait à écrire des biographies inventées d’auteurs inexistants, en particulier la biographie d’un certain Butler… Dans le même temps, Johan trouve le journal écrit par son frère, il le lit, et il y trouve une remarque étonnante : Timon écrit qu’il a reçu la visite d’un certain Butler… Butler ?... Mais c’est le nom de l’auteur inventé de la première biographie écrite par Timon ! Comment cela est-il possible ? Johan réfléchit : Y a-t-il un lien entre ce Butler et la disparition de son frère Timon ?... Etrange roman  sur l’écriture et sur les pouvoirs mystérieux de l’écriture. Ce livre L’Ami Butler, mêle la narration d’une sorte de thriller avec des éléments  fantastiques, avec aussi une construction formelle qui fait alterner habilement divers écrits : le récit de Johan le narrateur, le journal de Timon, les biographies inventées… Pour un premier roman, c’est un beau travail d’écriture, implacablement construit, dans lequel on peut regretter que la forme très technique du livre, avec l’imbrication minutieuse des divers éléments, l’emporte sur un déroulement de l’histoire, qui se révèle un peu hachée et parfois laborieuse à suivre, du fait d’un certain nombre de détails inutiles qui encombrent le récit et détournent l’attention du lecteur selon moi. Mais c’est globalement un bon récit, qui vaut d’être lu. Et puis il faut être indulgent pour l’auteur. C’est son premier et il a été publié, c’est déjà un bel exploit !

    Biographie : 

    Jérôme Lafargue est né dans les Landes en 1968, c’est à peu près tout ce qu’on sait de lui. Il a d’abord rédigé une Encyclopédie sans queue ni tête, jamais publiée, puis a écrit son premier roman : L’ami Butler, en 2007 et en 2009 : Dans les ombres sylvestres. Un auteur à découvrir et peut-être à suivre.


    2 commentaires
  •  

    Nathalie – film d’Anne Fontaine -  2004 -

    Acteurs : Gérard Depardieu – Fanny Ardant -  Emmanuelle Béart –

    18366718.jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20031118_055457

    Ah comme la vie serait belle et le monde meilleur, si on pouvait faire l’amour comme on prend un café : un bon moment passé ensemble, simplement, sans en faire à chaque fois des histoires à n’en plus finir, avec engueulées, possessivité, exclusivité et égoïsme, belle-doche et pension alimentaire ! On ferait l’amour comme on fait le café : long ou court… serré… allongé… arrosé, en salle ou en terrasse, chacun selon ses goûts, amer ou sucré, qu’importe, seul, à deux ou à plusieurs, sans modèle imposé, bref le bonheur, comme celui, justement, de déguster un bon café ! Hélas, on en est loin, et Nathalie est un film qui ressasse  tous les emmerdements de l’amour et des histoires de cul, et s’en délecte avec un plaisir morbide… Une femme mûre, Fanny Ardant avec sa bouche immense (qui contient sûrement 64 dents au lieu des 32 réglementaires !) joue le rôle de l’épouse soupçonneuse et chiante, face à son mari interprété par un Depardieu replet mais pas encore trop bouffi. C’est une sorte de cavaleur, bref un homme normal, qui a envie de faire ce que tout bourdon fait au printemps : butiner de fleur en fleur, parce qu’il sait bien, lui le bourdon, que tout le nectar ne se trouve pas que dans une seule fleur, et qu'il faut mettre sa trompe un peu partout !... Mais elle, la Fanny Ardant, n’a rien à foutre du bonheur de son mec, elle veut seulement qu’il soit fidèle, selon le modèle qu’on lui a mis dans le crâne depuis sa naissance, et que donc, vous avez tout pigé, il butine dans une seule fleur… la sienne bien entendu, qui est la meilleure, les autres étant toutes des salopes et des putes, c’est bien connu ! Alors elle a une idée : elle va faire surveiller son mari. On ne peut pas dire que ce soit très original.  Pour cela, elle ne fait pas appel à un détective, elle fait mieux, elle embauche un sorte de call-girl avec la mission suivante : coucher avec Depardieu, puis venir raconter à chaque fois comment les choses se sont passées ! Curiosité bien étonnante et stupide, soit dit entre nous ! Car rien n’étant plus égal à un cul qu’un autre cul, les choses se passent toujours à peu près pareil. Bien sûr il existe quelques variations superficielles, comme pour le café : on peut préférer une tasse étroite ou large, on peut vouloir chauffer la tasse avant, mais bon, hormis ces quelques détails, c’est toujours à peu près la même chose in fine, à savoir qu’on met le tenon dans la mortaise, faute d’imagination, et aussi parce que c’est fait pour ça, il faut bien le dire... La call-girl est jouée par Emmanuelle Béart, dont la chirurgie esthétique a fait de sa bouche un orifice buccal vorace de mérou affamé ! Elle couche donc avec Depardieu et va, à chaque fois, tout raconter, avec force détails, à l’épouse Fanny Ardant, laquelle écoute ces confidences sexuelles avec un masochisme qui force l’admiration ! Et en plus, elle paie la call-girl ! Evidemment, car rien n’est gratos en ce bas monde, même avec un Mélenchon éventuellement au pouvoir ! Mais… Faut-il croire les confidences ? Et si tout cela n’était que mensonges ?... Je n’en dirai pas davantage, sinon que le film ne m’a pas intéressé. On est au ras des pâquerettes, et toutes ces petites histoires de cul… on en a plein sous les yeux, autour de soi, partout, chez les voisins et les amis... Pas la peine d’aller au ciné pour y retrouver ce que l’on voit tous les jours !... Sinon on est dans le cinéma chiant, comme c’est le cas ici avec Nathalie.


    votre commentaire
  •  

    Nathalie – film d’Anne Fontaine -  2004 -

    Acteurs : Gérard Depardieu – Fanny Ardant -  Emmanuelle Béart –

    18366718.jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20031118_055457

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Ah comme la vie serait belle et le monde meilleur, si on pouvait faire l’amour comme on prend un café : un bon moment passé ensemble, simplement, sans en faire à chaque fois des histoires à n’en plus finir, avec engueulées, possessivité, exclusivité et égoïsme, belle-doche et pension alimentaire ! On ferait l’amour comme on fait le café : long ou court… serré… allongé… arrosé, en salle ou en terrasse, chacun selon ses goûts, amer ou sucré, qu’importe, seul, à deux ou à plusieurs, sans modèle imposé, bref le bonheur, comme celui, justement, de déguster un bon café ! Hélas, on en est loin, et Nathalie est un film qui ressasse  tous les emmerdements de l’amour et des histoires de cul, et s’en délecte avec un plaisir morbide… Une femme mûre, Fanny Ardant avec sa bouche immense (qui contient sûrement 64 dents au lieu des 32 réglementaires !) joue le rôle de l’épouse soupçonneuse et chiante, face à son mari interprété par un Depardieu replet mais pas encore trop bouffi. C’est une sorte de cavaleur, bref un homme normal, qui a envie de faire ce que tout bourdon fait au printemps : butiner de fleur en fleur, parce qu’il sait bien, lui le bourdon, que tout le nectar ne se trouve pas que dans une seule fleur, et qu'il faut mettre sa trompe un peu partout !... Mais elle, la Fanny Ardant, n’a rien à foutre du bonheur de son mec, elle veut seulement qu’il soit fidèle, selon le modèle qu’on lui a mis dans le crâne depuis sa naissance, et que donc, vous avez tout pigé, il butine dans une seule fleur… la sienne bien entendu, qui est la meilleure, les autres étant toutes des salopes et des putes, c’est bien connu ! Alors elle a une idée : elle va faire surveiller son mari. On ne peut pas dire que ce soit très original.  Pour cela, elle ne fait pas appel à un détective, elle fait mieux, elle embauche un sorte de call-girl avec la mission suivante : coucher avec Depardieu, puis venir raconter à chaque fois comment les choses se sont passées ! Curiosité bien étonnante et stupide, soit dit entre nous ! Car rien n’étant plus égal à un cul qu’un autre cul, les choses se passent toujours à peu près pareil. Bien sûr il existe quelques variations superficielles, comme pour le café : on peut préférer une tasse étroite ou large, on peut vouloir chauffer la tasse avant, mais bon, hormis ces quelques détails, c’est toujours à peu près la même chose in fine, à savoir qu’on met le tenon dans la mortaise, faute d’imagination, et aussi parce que c’est fait pour ça, il faut bien le dire... La call-girl est jouée par Emmanuelle Béart, dont la chirurgie esthétique a fait de sa bouche un orifice buccal vorace de mérou affamé ! Elle couche donc avec Depardieu et va, à chaque fois, tout raconter, avec force détails, à l’épouse Fanny Ardant, laquelle écoute ces confidences sexuelles avec un masochisme qui force l’admiration ! Et en plus, elle paie la call-girl ! Evidemment, car rien n’est gratos en ce bas monde, même avec un Mélenchon éventuellement au pouvoir ! Mais… Faut-il croire les confidences ? Et si tout cela n’était que mensonges ?... Je n’en dirai pas davantage, sinon que le film ne m’a pas intéressé. On est au ras des pâquerettes, et toutes ces petites histoires de cul… on en a plein sous les yeux, autour de soi, partout, chez les voisins et les amis... Pas la peine d’aller au ciné pour y retrouver ce que l’on voit tous les jours !... Sinon on est dans le cinéma chiant, comme c’est le cas ici avec Nathalie.


    1 commentaire