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    Gone baby gone – film de Ben Affleck – 2007 –

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    Gone baby gone. Titre étrange et à peu près intraduisible en français. Je vais pourtant essayer, rien que pour vous, fidèles lecteurs et lectrices. Gone signifie disparu… Baby, c’est bébé ou encore « petite » en parlant d’une fille… Gone baby gone pourrait donc correspondre à quelque chose comme « Disparue, la petite, disparue… ». Je ne suis pas mécontent de cette traduction approximative, car elle correspond assez bien au film, qui nous raconte la disparition d’une petite fille, Amanda, dans une ville américaine crade et pourrie, bien éloignée du rêve doré de l’American way of life » ! Ici, c’est taudis et chômage à tous les étages. En fait, on n’assiste pas à la disparition de la petite fille. On est plongé d’emblée dans le mystère de sa disparition. L’enquête pour retrouver Amanda piétine, et c’est alors que son oncle et sa tante vont s’adresser à un couple de petits détectives du coin, Patrick et Angie. Ces derniers refusent d’abord la mission, car ils sont spécialisés dans la recherche des mauvais payeurs et estiment n’être pas compétents en matière de recherche d’enfant. Pourtant, touchés par la détresse des proches d’Amanda, ils acceptent finalement de collaborer aux recherches. Ils ont pour eux une très bonne connaissance du quartier et des gens qui y vivent… Ils découvrent bientôt que la mère d’Amanda est loin d’être une maman-modèle, et qu’elle traîne pas mal dans les bars, à la recherche de drogue… Les détectives partent donc à travers les bas-fonds inquiétants de la ville, où errent tout ensemble un pédophile, des trafiquants, des truands, toute une pègre âpre et qui ne fait pas facilement de confidences… Les détectives côtoient également des policiers, en particulier l’un d’entre eux, bien décidé à ne jamais lâcher l’enquête, car lui-même a perdu sa fille, enlevée alors qu’elle avait  douze ans… Un film sombre, une enquête tumultueuse, dans laquelle les bons et les méchants ne sont pas forcément ceux que l’on croit : les apparences peuvent être trompeuses, c’est bien souvent comme ça dans la vie… Un film à voir, bien construit, sombre mais sans pleurnicheries, montrant la misère sans outrances ni misérabilisme. Un cinéma comme je l’aime. Et vous ?...


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    Gone baby gone – film de Ben Affleck – 2007 –

     

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    Gone baby gone. Titre étrange et à peu près intraduisible en français. Je vais pourtant essayer, rien que pour vous, fidèles lecteurs et lectrices. Gone signifie disparu… Baby, c’est bébé ou encore « petite » en parlant d’une fille… Gone baby gone pourrait donc correspondre à quelque chose comme « Disparue, la petite, disparue… ». Je ne suis pas mécontent de cette traduction approximative, car elle correspond assez bien au film, qui nous raconte la disparition d’une petite fille, Amanda, dans une ville américaine crade et pourrie, bien éloignée du rêve doré de l’American way of life » ! Ici, c’est taudis et chômage à tous les étages. En fait, on n’assiste pas à la disparition de la petite fille. On est plongé d’emblée dans le mystère de sa disparition. L’enquête pour retrouver Amanda piétine, et c’est alors que son oncle et sa tante vont s’adresser à un couple de petits détectives du coin, Patrick et Angie. Ces derniers refusent d’abord la mission, car ils sont spécialisés dans la recherche des mauvais payeurs et estiment n’être pas compétents en matière de recherche d’enfant. Pourtant, touchés par la détresse des proches d’Amanda, ils acceptent finalement de collaborer aux recherches. Ils ont pour eux une très bonne connaissance du quartier et des gens qui y vivent… Ils découvrent bientôt que la mère d’Amanda est loin d’être une maman-modèle, et qu’elle traîne pas mal dans les bars, à la recherche de drogue… Les détectives partent donc à travers les bas-fonds inquiétants de la ville, où errent tout ensemble un pédophile, des trafiquants, des truands, toute une pègre âpre et qui ne fait pas facilement de confidences… Les détectives côtoient également des policiers, en particulier l’un d’entre eux, bien décidé à ne jamais lâcher l’enquête, car lui-même a perdu sa fille, enlevée alors qu’elle avait  douze ans… Un film sombre, une enquête tumultueuse, dans laquelle les bons et les méchants ne sont pas forcément ceux que l’on croit : les apparences peuvent être trompeuses, c’est bien souvent comme ça dans la vie… Un film à voir, bien construit, sombre mais sans pleurnicheries, montrant la misère sans outrances ni misérabilisme. Un cinéma comme je l’aime. Et vous ?... à noter : ce film est tiré du roman Gone baby gone, de Dennis Lehane, un maître du genre. Vous pouvez donc aussi lire le livre...


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    Le ruban blanc – film de Michael Hanecke – 2009 –

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    Voici un film haut en couleurs, et pourtant il est en noir et blanc. Paradoxe, direz-vous ! Mais oui, et ce film allemand est un film basé justement sur les paradoxes.  Le blanc et le noir des images s’opposent violemment, comme s’opposent le bien et le mal, la pureté et le vice, le visible et le caché, dans cette sombre  chronique villageoise du début du 20è siècle, entre 1900 et 1914, début de la première guerre mondiale… Mais tout d’abord, avant de voir ce film, prenez quelques précautions, ça dure 2h 24 minutes, avis aux faiblards de la prostate ! Au moins je vous ai prévenus ! Cela étant, pourquoi un film si long ? Tout simplement, parce que la vie d’un village de l’époque, ce n’est pas la frénésie de notre période survoltée qui ne sait que zapper dans un « flashing » perpétuel… Là, dans ce village, on vit au rythme des saisons et de la religion, des rites et des moissons… Dans ce village vit tout un peuple de gens divers et variés : un pasteur austère et dogmatique, un baron hautain et paternaliste, un médecin, barbu et quelque peu étrange, un instituteur qui dirige une chorale, et des paysans, pauvres et durs à la tâche bien sûr… et puis il y a des enfants, les enfants de tous ces villageois. Entre tous ces personnages, il y a des liens de parenté, d’amitié, de sexualité aussi, enfin bref, la vie… Mais  tout n’est pas aussi simple : de même qu’il y a dans les images de ce film du noir et du blanc, il y a dans l’histoire les choses visibles et les choses cachées, pas toujours jolies jolies… Il y a la rigueur morale : le pasteur accroche au vêtement de ses enfants un ruban blanc pour leur rappeler l’exigence de pureté… et puis il y a l’enfant dont on attache les mains la nuit pour éviter qu’il ne sombre…. dans le péché mortel de quelques chatouilles et gratouilles inconvenantes : à l'évidence, notre fameux slogan "Y a pas de mal à se faire du bien", n'avait pas cours à l'époque !!!  Et voici que dans cet univers bien réglé, surviennent d’étranges accidents : au début du film, le cheval du médecin trébuche sur un câble d’acier tendu en travers du chemin ; le médecin tombe et se blesse gravement… qui a fait chuter le médecin ? Et pourquoi ?...  Vous allez me dire : c'est le cheval !... Evidemment ! Mais alors qui a fait tomber le cheval ?... Les plus malins d'entre vous diront cette fois que c'est le câble ! Ok, marrez-vous ! Mais je vous pose alors la question ultime : qui a tendu le câble ? Et là, vous faites moins les malins, hein !... D’autres drames se produiront encore… quels en sont les auteurs ???... On baigne ainsi dans une ambiance trouble et oppressante, toujours mystérieuse et pleine des recoins cachés de l’âme humaine… Il faut dire aussi que, sur le plan de la forme, ce film est un hommage extraordinaire au cinéma d’autrefois, ou plutôt au cinéma classique (pour éviter le passéisme de l’adverbe autrefois) : pureté du noir et blanc, rigueur des cadrages, utilisation d’une image débarrassée de la couleur pour mieux suggérer la noirceur des âmes. Pas de zapping forcené ni d’effets spéciaux à coup de laser électronique, mais des plans longs et méticuleux… On pense aux images  de René Clair et autres grands du cinéma… Bien sûr, certains seront horripilés, et hurleront à la « vieillerie » ! Qu’importe ! Qu’ils aillent voir « Intouchables »  et sa psychologie rigolarde de bazar, et nous foutent la paix !... Mais ceux qui aiment le 7ème art et qui veulent un bon moment de  vrai cinéma apprécieront le ruban blanc. Mais il est nécessaire pour ça d'acheter le dvd, car il ne faudra pas compter sur TF1 pour vous le montrer. C’est un film trop intelligent !... 


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    Le ruban blanc – film de Michael Hanecke – 2009 –

    ruban blanc

    Voici un film haut en couleurs, et pourtant il est en noir et blanc. Paradoxe, direz-vous ! Mais oui, et ce film allemand est un film basé justement sur les paradoxes.  Le blanc et le noir des images s’opposent violemment, comme s’opposent le bien et le mal, la pureté et le vice, le visible et le caché, dans cette sombre  chronique villageoise du début du 20è siècle, entre 1900 et 1914, début de la première guerre mondiale… Mais tout d’abord, avant de voir ce film, prenez quelques précautions, ça dure 2h 24 minutes, avis aux faiblards de la prostate ! Au moins je vous ai prévenus ! Cela étant, pourquoi un film si long ? Tout simplement, parce que la vie d’un village de l’époque, ce n’est pas la frénésie de notre période survoltée qui ne sait que zapper dans un « flashing » perpétuel… Là, dans ce village, on vit au rythme des saisons et de la religion, des rites et des moissons… Dans ce village vit tout un peuple de gens divers et variés : un pasteur austère et dogmatique, un baron hautain et paternaliste, un médecin, barbu et quelque peu étrange, un instituteur qui dirige une chorale, et des paysans, pauvres et durs à la tâche bien sûr… et puis il y a des enfants, les enfants de tous ces villageois. Entre tous ces personnages, il y a des liens de parenté, d’amitié, de sexualité aussi, enfin bref, la vie… Mais  tout n’est pas aussi simple : de même qu’il y a dans les images de ce film du noir et du blanc, il y a dans l’histoire les choses visibles et les choses cachées, pas toujours jolies jolies… Il y a la rigueur morale : le pasteur accroche au vêtement de ses enfants un ruban blanc pour leur rappeler l’exigence de pureté… et puis il y a l’enfant dont on attache les mains la nuit pour éviter qu’il ne sombre…. dans le péché de quelques chatouilles et gratouilles inconvenantes ! A l'évidence, notre fameux slogan "Y a pas de mal à se faire du bien" n'avait pas cours à l'époque !!! Et voici que dans cet univers bien réglé, surviennent d’étranges accidents : au début du film, le cheval du médecin trébuche sur un câble d’acier tendu en travers du chemin ; le médecin tombe et se blesse gravement… Qui a fait chuter le médecin ? Et pourquoi ?... Oui, je sais, vous allez dire : c'est le cheval !... Oui, mais alors,  qui a fait chuter le cheval ?... Les plus malins d'entre vous me diront que c'est le câble ! Ok, marrez-vous ! Mais alors, je vous pose la question ultime : qui a tendu le câble ? et là, vous faites moins les malins, hein !... D’autres drames se produiront encore… quels en sont les auteurs ???... On baigne ainsi dans une ambiance trouble et oppressante, toujours mystérieuse et pleine des recoins cachés de l’âme humaine… Il faut dire aussi que, sur le plan de la forme, ce film est un hommage extraordinaire au cinéma d’autrefois, ou plutôt au cinéma classique (pour éviter le passéisme de l’adverbe autrefois) : pureté du noir et blanc, rigueur des cadrages, utilisation d’une image débarrassée de la couleur pour mieux suggérer la noirceur des âmes. Pas de zapping forcené ni d’effets spéciaux à coup de laser électronique, mais des plans longs et méticuleux… On pense aux images  de René Clair et autres grands du cinéma… Bien sûr, certains seront horripilés, et hurleront à la « vieillerie » ! Qu’importe ! Qu’ils aillent voir « Intouchables »  et sa psychologie rigolarde de bazar, et nous foutent la paix !... Mais ceux qui aiment le 7ème art et qui veulent un bon moment de vrai cinéma apprécieront le ruban blanc. Mais il est nécessaire pour ça d'acheter le dvd, car il ne faudra pas compter sur TF1 pour vous le montrer. C’est un film trop intelligent !... 


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    Restos du cœur : il manque 5 millions d’euros…

     

    Grave question : comment faire pour les trouver, ces cinq millions d’euros ?...Où les prendre ???...Vous ne savez pas ?... moi, j’ai ma p’tite idée !... Voici les salaires annuels de quelques personnages :

    -         Martin Bouygues………………….2,4 millions d’euros par an

    -         Henri de Castries ( Axa)…………..2,9 millions

    -         Franck Riboud (Danone)………….2,9 millions

    -         Frédérix Oudéal (Sté Générale)...... 2,9 millions

    -         Lars Oloffson (Carrefour)…………2,9 millions

    -         J-Bernard Lévy (Vivendi)…………2,8 millions

    -         François Pinault (PPR)…………….2,8 millions

    -         Laurent Burelle (Plastic Omnium). .2,8 millions

    -         Arnaud Lagardère (gpe Lagardère)..2,6 millions

    -         Louis Gallois (EADS)………………2,6 millions

    -         Baudoin Prot (Paribas)……………..2,6 millions

    -         Gilles Pélisson (Accor)……………..2,5 millions

    -         Benoît Potier (L’Air liquide)……….2,5 millions

    -         P-andré de Chalendar (St Gobain)….2,4 millions

    -         M. Rollier (Michelin)……………….4,5 millions

    -         Bernard Arnaud (LVMH)…………….4 millions

    -         JP Agon ( L’Oréal)…………………..3,8 millions

    -         C Viebaches ( Sanofi)………………..3,6 millions

    -         M. Levy ( Publicis)…………………..3,6 millions

    -         Gérard Mestralet (GDF Suez)………..3,3 millions

    -         Philippe Varin (Peugeot)……………..3,3 millions

    -         Daniel Julien (Téléperformance)…….3,2 millions

    -         Christophe de Margerie (Total)……….3 millions

    -         Nicolas de Taverrost (Métropol tv)……3 millions

    -         Jean Reno (acteur)………………………2,1 millions

    -         Gad Elmaleh (Histrion comique)………1,9 millions

    -         Audrey Tautou (acteuse)……………….1,5 millions

    -         Yannick Noah (tennisman rigolo)………3,8 millions

    -         Thierry Henry (sportif)………………….18 millions

    -         David Beckham (footeux)……………….34 millions

    -         Karim Benzema…………………………..5 millions

    -         Trezeguet……………………………………5,1 millions

    -         Anelka……………………………………….7 millions

    -         Sébastien Loeb………………………………8,5 millions

    J’arrête là, à 34 personnes ! Il y en aurait encore plusieurs centaines, sinon plusieurs milliers d’autres, aux revenus équivalents ! Si on s’en tient à ces 34 là, ils engrangent donc en un an 115 millions d’euros !  Si on leur demandait (gentiment bien sûr !) de faire taire un peu leur âpreté au gain et leur rapacité, en donnant 5%  de leurs gains aux restos du cœur, on récolterait immédiatement plus de cinq millions et demi ! Et hop ! renfloués, les restos  !!! Rien qu’avec ces 34 là !... Il est indécent et obscène de s’offrir un yacht de 50 mètres de long, quand des gens ont faim !... Et dire qu’avec un peu moins de rapacité, on pourrait nourrir  les humbles ! Et ça n’empêcherait nullement les hyper-riches de se payer un yacht ! Il mesurerait 40 mètres au lieu de 50, c’est tout ! Dix mètres de moins pour que tout le monde mange à sa faim, voilà un beau défi pour 2012 ! Mais bon, la nature humaine est ce qu’elle est : rapace, égoïste, sordide !...


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