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    Le coup de foudre, nouvelles de Frank Wedekind  - 1903-

    Il s’agit ici d’un recueil original et assez étonnant de nouvelles, ne serait-ce que parce qu’elles ont été écrites par Frank Wedekind (1864-1918), un auteur allemand à peu près complètement oublié de nos jours. Les titres des nouvelles  réunies ici sont assez évocateurs :

    -         Le coup de foudre

    -         Le vieux prétendant

    -         Flirt

    -         L’éducation corporelle des jeunes filles.

    Tous ces récits traduisent bien ce que fut la ligne directrice de l’auteur durant toute sa vie : une critique sévère des milieux bourgeois traditionnels, et la stigmatisation des tabous sexuels. Bien entendu, les questions sexuelles et amoureuses sont abordées ici avec le vocabulaire puritain et allusif propre à cette époque du tout début du 20è siècle. Une place particulière doit être faite au dernier texte de ce recueil : il s’agit de Mine-haha, ou l’éducation corporelle des jeunes filles. Il ne s’agit plus tout-à-fait d’une nouvelle mais d’un petit roman. Un roman très étrange en vérité, puisqu’il raconte l’histoire d’une sorte de maison d’éducation  dans laquelle les jeunes filles sont accueillies toutes petites, puis formées à la danse, à la grâce, à la souplesse, mais aussi au chant, à la musique, au théâtre… En outre, ce sont les filles les plus grandes qui forment les plus petites nouvellement arrivées. Or il entre toujours de nouvelles petites filles dans cet établissement, pour remplacer les plus grandes qui s’en vont, pour être plongées brutalement dans le monde extérieur qu’elles n’ont jamais connu, livrées en fait… aux hommes !... Le roman est écrit à la première personne, la narratrice étant Hidalla, une des petites filles devenue vieille, qui décide de raconter sa vie.

    Extrait : « Une nuit, Naema vint près de mon lit, releva la couverture et m'emporta toute nue. Dehors elle me coucha dans une caisse étroite exactement à ma mesure et ferma le couvercle. Puis je ne sais rien de plus que d'avoir vu tout à coup la lumière du jour briller à travers les trous de la caisse. La caisse fut alors redressée et ouverte. J'en sortis. On me prit par la main, on me fit tourner sur moi-même afin de m’examiner sous tous les angles, puis on me conduisit vers un de ces lits blancs qui occupaient la pièce. Une jeune fille s’agenouilla devant moi et me mit une paire de longs bas blancs qui montaient jusqu’au dessus du genou. Puis elle m’enfila une petite robe blanche…"

     

     

    Texte énigmatique, dans la mesure où il raconte une histoire étrange, sans véritable dénouement, sans que les intentions de l’auteur apparaissent, et sans nous fournir jamais les clefs qui permettraient de comprendre ce bref roman. Mais bon, il est bon de lire de temps à autre une littérature inconnue, pour découvrir une époque révolue et un auteur oublié. Vous trouverez ce petit roman et d’autres nouvelles sous le titre  « Coup de foudre » dans la collection 10/18. Pour quelques euros donc…

    Bio : Frank Wedeking est un auteur allemand né le 24 juillet 1864 et décédé le 9 mars 1918. Ce dramaturge allemand  a écrit essentiellement pour le théâtre, en dénonçant dans ses pièces la société bourgeoise de son époque et ses tabous en matière sexuelle. Mais il a écrit également quelques récits et nouvelles, ainsi que ce petit roman étrange « L’Education corporelle des jeunes filles »

     


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    Le coup de foudre, nouvelles de Frank Wedekind  - 1903-

    Il s’agit ici d’un recueil original et assez étonnant de nouvelles, ne serait-ce que parce qu’elles ont été écrites par Frank Wedekind (1864-1918), un auteur allemand à peu près complètement oublié de nos jours. Les titres des nouvelles  réunies ici sont assez évocateurs :

    -         Le coup de foudre

    -         Le vieux prétendant

    -         Flirt

    -         L’éducation corporelle des jeunes filles.

    Tous ces récits traduisent bien ce que fut la ligne directrice de l’auteur durant toute sa vie : une critique sévère des milieux bourgeois traditionnels, et la stigmatisation des tabous sexuels. Bien entendu, les questions sexuelles et amoureuses sont abordées ici avec le vocabulaire puritain et allusif propre à cette époque du tout début du 20è siècle. Une place particulière doit être faite au dernier texte de ce recueil : il s’agit de Mine-haha, ou l’éducation corporelle des jeunes filles. Il ne s’agit plus tout-à-fait d’une nouvelle mais d’un petit roman. Un roman très étrange en vérité, puisqu’il raconte l’histoire d’une sorte de maison d’éducation  dans laquelle les jeunes filles sont accueillies toutes petites, puis formées à la danse, à la grâce, à la souplesse, mais aussi au chant, à la musique, au théâtre… En outre, ce sont les filles les plus grandes qui forment les plus petites nouvellement arrivées. Or il entre toujours de nouvelles petites filles dans cet établissement, pour remplacer les plus grandes qui s’en vont, pour être plongées brutalement dans le monde extérieur qu’elles n’ont jamais connu, livrées en fait… aux hommes !... Le roman est écrit à la première personne, la narratrice étant Hidalla, une des petites filles devenue vieille, qui décide de raconter sa vie.

    Extrait : « Une nuit, Naema vint près de mon lit, releva la couverture et m'emporta toute nue. Dehors elle me coucha dans une caisse étroite exactement à ma mesure et ferma le couvercle. Puis je ne sais rien de plus que d'avoir vu tout à coup la lumière du jour briller à travers les trous de la caisse. La caisse fut alors redressée et ouverte. J'en sortis. On me prit par la main, on me fit tourner sur moi-même afin de m’examiner sous tous les angles, puis on me conduisit vers un de ces lits blancs qui occupaient la pièce. Une jeune fille s’agenouilla devant moi et me mit une paire de longs bas blancs qui montaient jusqu’au dessus du genou. Puis elle m’enfila une petite robe blanche…"

    Texte énigmatique, dans la mesure où il raconte une histoire étrange, sans véritable dénouement, sans que les intentions de l’auteur apparaissent, et sans nous fournir jamais les clefs qui permettraient de comprendre ce bref roman. Mais bon, il est bon de lire de temps à autre une littérature inconnue, pour découvrir une époque révolue et un auteur oublié. Vous trouverez ce petit roman et d’autres nouvelles sous le titre  « Coup de foudre » dans la collection 10/18. Pour quelques euros donc…

    Bio : Frank Wedeking est un auteur allemand né le 24 juillet 1864 et décédé le 9 mars 1918. Ce dramaturge allemand  a écrit essentiellement pour le théâtre, en dénonçant dans ses pièces la société bourgeoise de son époque et ses tabous en matière sexuelle. Mais il a écrit également quelques récits et nouvelles, ainsi que ce petit roman étrange « L’Education corporelle des jeunes filles »


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    Never let me go – film de Mark Romanek – 2010 –

    never-let-me-go-affiche

    Never let me go (en français : ne me laisse jamais partir) est une oeuvre étonnante. On hésite entre plusieurs genres, sans doute parce qu’ils sont ici étroitement mêlés : romance, film fantastique… Mais en tout cas ce film est sombre… Le scénario nous montre une institution scolaire sérieuse et respectable, quelque peu isolée… On y donne aux jeunes une éducation rigoureuse… Mais par la suite les adultes ayant fréquenté cette école  sont convoqués pour des « dons » très particuliers : on leur prélève divers organes en vue de sauver des personnes qui en ont besoin. Mais la vie des donneurs s’en trouve abrégée, beaucoup meurent après leur deuxième ou troisième don… Comment vivre, comment aimer, lorsqu’on est socialement voué à être ainsi sacrifié ?... Le film ne fournit aucune réponse, aucune piste. On ne comprend d’ailleurs pas du tout comment ces jeunes adultes acceptent de donner leurs organes. Nul ne semble les y contraindre… Ils répondent aux convocations qui leur sont adressées.. Pourquoi ne se rebellent-ils pas ? On n’en sait rien. Ont-ils été à ce point conditionnés dans cette école curieuse où on les a élevés ?... Là encore, on n’en sait rien.  Le réalisateur se contente de dérouler cette fresque fantastique digne du Meilleur des Mondes de Huxley, dans laquelle il glisse une improbable romance entre deux êtres qui s’aiment et qui espèrent que leur amour leur permettra d’obtenir un sursis avant leurs dons d’organes… Bref, il résulte de tout cela un climat à la fois glauque et triste, sombre et pesant. Dans ce film pourtant brille une bien jolie lumière, celle de Keira Knightley, mais, ô horreur ! cette lumière s’éteint, Keira Knghtley meurt ! Elle ! Impensable !... Never let me go est un film trop neutre, trop fade, trop superficiel,  il explore des rivages hardis, mais reste toujours en marge, comme en retrait, et n’approfondit rien ! Pour terminer, on a l’impression que le réalisateur a été bien embarrassé pour imaginer une fin cohérente. Et du coup la fin m’a laissé… sur ma faim… Mais il y avait Keira Hnightley, et quand il y a Keira Knightley, je suis sur un petit nuage !...


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    Never let me go – film de Mark Romanek – 2010 –

                                                                                                                               

    Never let me go (en français : ne me laisse jamais m'en aller) est une oeuvre

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     étonnante. On hésite entre plusieurs genres, sans doute parce qu’ils sont ici étroitement mêlés : romance, film fantastique… Mais en tout cas ce film est sombre… Le scénario nous montre une institution scolaire sérieuse et respectable, quelque peu isolée… On y donne aux jeunes une éducation rigoureuse… Mais par la suite les adultes ayant fréquenté cette école  sont convoqués pour des « dons » très particuliers : on leur prélève divers organes en vue de sauver des personnes qui en ont besoin. Mais la vie des donneurs s’en trouve abrégée, beaucoup meurent après leur deuxième ou troisième don… Comment vivre, comment aimer, lorsqu’on est socialement voué à être ainsi sacrifié ?... Le film ne fournit aucune réponse, aucune piste. On ne comprend d’ailleurs pas du tout comment ces jeunes adultes acceptent de donner leurs organes. Nul ne semble les y contraindre… Ils répondent aux convocations qui leur sont adressées.. Pourquoi ne se rebellent-ils pas ? On n’en sait rien. Ont-ils été à ce point conditionnés dans cette école curieuse où on les a élevés ?... Là encore, on n’en sait rien.  Le réalisateur se contente de dérouler cette fresque fantastique digne du Meilleur des Mondes de Huxley, dans laquelle il glisse une improbable romance entre deux êtres qui s’aiment et qui espèrent que leur amour leur permettra d’obtenir un sursis avant leurs dons d’organes… Bref, il résulte de tout cela un climat à la fois glauque et triste, sombre et pesant. Dans ce film pourtant brille une bien jolie lumière, celle de Keira Knightley, mais, ô horreur ! cette lumière s’éteint, Keira Knightley meurt ! Elle ! Impensable !... Never let me go est un film trop neutre, trop fade, trop superficiel,  il explore des rivages hardis, mais reste toujours en marge, comme en retrait, et n’approfondit rien ! Pour terminer, on a l’impression que le réalisateur a été bien embarrassé pour imaginer une fin cohérente. Et du coup la fin m’a laissé… sur ma faim… Mais il y avait Keira Knightley et quand il y a Keira Knightley, moi je suis sur un petit nuage !...


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    The Hole – film de Nick Ham – 2001 –

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    The Hole nous raconte une bien étrange histoire : dans une université, quatre étudiants manquent à l’appel. Ils ont disparu mystérieusement. Les recherches ne donnent rien, lorsque Liz, qui en faisait partie, réapparaît. Elle est couverte de sang, elle est hébétée, profondément traumatisée, incapable de s’exprimer… Que s’est-il passé ? Une psychologue tente de la faire parler. Sans résultat au début. Puis les propos décousus de Liz permettent pourtant de comprendre que les quatre étudiants fugueurs  sont allés dans un ancien bunker souterrain désaffecté en forêt, auquel on accède par une sorte de trou, fermé par une porte circulaire… On est intrigué par le comportement de Liz, on se demande ce qui a pu se passer dans ce bunker... Mais peu à peu, au fur et à mesure des révélations de Liz, souvent contradictoires, on finit par entrevoir la vérité… Au début du film, je m’attendais à un film d’horreur, mais j’ai découvert qu’il s’agit plutôt d’un film horrible… la différence ?... Dans un film d’horreur, il y a des monstres, ou des insectes… or rien de tout cela dans ce film où il n’y a que quatre étudiants… Et c’est d’eux-mêmes que vient l’horreur, d’eux et d’un enchaînement tragique d’événements imprévus… Comment ? Pourquoi ?... C’est tout le mérite du réalisateur de lever peu à peu les pans du voile de mystère qui dissimule longtemps à nos yeux l’horrible vérité. Keira Khightley, l’adorable Keira, joue dans ce film le rôle d’une étudiante disparue. C’est un de ses tout premiers rôles, puisque le film a été tourné en 2001, elle avait seize ans. The Hole, entre thriller et horreur, plaira aux amateurs du genre… et aux admirateurs de Keira Knightley !!!


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