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    La graine et le mulet – film d’Abdellatif Kechiche – 2007 –

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    Si vous n’avez pas trop le moral, si vous avez surtout envie de vous marrer sans vous "prendre la tête", ne regardez surtout pas ce film, vous vous suicideriez peut-être sans attendre la fin ! Pas de suites hôtelières cinq étoiles ici, ni de DSK, ni de grosses bagnoles, ni de mecs musclés au bord de piscines de luxe à Miami ! Pas non plus de délicieuses femelles bronzées aux seins siliconés pour vous allumer grave dans votre fauteuil... Si vous êtes venu au ciné pour ça, c’est raté !... Pas de richesse ni de princesse ici, rien que du pauvre et du misérable ! On entre ici dans le grand cinéma social dans lequel excelle le réalisateur…Voici l’histoire : un brave Algérien, monsieur Beji, travaille sur le chantier naval de Sète. La soixantaine déjà, un petit salaire, une fatigue due à l’usure des ans, qui fait qu’on le licencie, avec tout de mêmes une indemnité. Monsieur Beji est un con selon Jacques Seguela, puisqu’il a plus de cinquante ans et qu’il n’a toujours pas de Rolex (confidence personnelle : je fais également partie de ces cons, mais j’emmerde Séguéla, ce qui me console bien !)… Monsieur Beji, calme et désabusé, est proche des siens, et cherche le moyen de se sentir utile, tout en pouvant aider  financièrement sa famille. Il décide donc de créer un bateau-restaurant avec l'argent de son indemnité de licenciement. D’où le titre du film : La graine et le mulet, la graine étant le couscous, et le mulet étant le poisson dont on peut accompagner le couscous. (Moi le titre m'avait piégé : au début je croyais que ce serait une histoire de récolte et d'âne !!!) Le défi est grand. Monsieur Beji a 61 ans, la banque refuse de lui avancer  les fonds sollicités. Il achète cependant un vieux rafiot, le retape lui-même avec l’aide de sa famille et de ses amis, et y installe son restaurant. Le projet est devenu réalité. Monsieur Beji organise une soirée exceptionnelle, à laquelle sont invités tous les notables, qui semblent enfin convaincus de la validité du restaurant. Mais voici qu’après l’entrée, le couscous ne vient pas… un peu comme dans le fameux repas offert à Louis XIV par Vatel, et au cours duquel le poisson n’arrive pas, tandis que le cuisinier, Vatel, se suicide de désespoir… Que s’est-il passé ? Monsieur Beji regarde la scène avec angoisse. Les invités commencent à s’impatienter… On apprend soudain que l’un des proches est parti en voiture, emportant le couscous qu’on a oublié de décharger du coffre. Monsieur Beji part sur sa mobylette pour tenter de retrouver la voiture, pendant que la famille fait patienter les convives en leur offrant des alcools. Hélas, Beji se fait voler sa mobylette par trois jeunes… La dernière partie du film se déroule en une alternance douloureuse et poignante : on voit tour à tour deux scènes qui se déroulent simultanément : d’un côté le vieux monsieur Beji qui court pour tenter de rattraper les voleurs de sa mobylette, de l’autre côté, la fille de monsieur Béji, qui se lance éperdument dans une danse du ventre pour faire oublier aux convives l’interminable attente du couscous qui ne vient pas… Le père comme sa fille, chacun de son côté, s’épuise en efforts désespérés pour sauver une situation périlleuse. Comment cela va-t-il  finir ? C’est ce que je vous laisse le soin de découvrir vous-même en voyant ce film, qui est, il faut le dire, bien tourné mais trop long : sa durée de 2h31 mn aurait pu être réduite en supprimant certains plans anormalement longs… Le film me fait penser à un très vieux film en noir et blanc de 1936 « La belle équipe », dans lequel cinq chômeurs décident d’acheter un ancien lavoir pour en faire une riante guinguette. Ce film avait fait l’objet de deux fins différentes : l’une, optimiste, montrait la réussite de cette belle équipe, l’autre, pessimiste, présentait le tragique échec de la tentative… Quelle fin a choisi le réalisateur pour La graine et le mulet ?... Je ne vous le dirai pas !... Un dernier mot encore : la presse a tressé des couronnes à n’en plus finir autour de ce film ! Pour ma part, je suis  toujours mal à l’aise devant ces applaudissements médiatiques au sujet d'un film qui exalte la grandeur d’une certaine pauvreté.  J’y vois surtout une sorte de générosité factice pour se donner bonne conscience à peu de frais. On s’étourdit de grandes phrases, on se «mobilise» avec d’autant plus d’ardeur… que ça ne coûte pas un euro !... Mais quand il faut payer, il y a moins de monde  pour défendre les nobles causes !... 


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    Hanna – film de Joe Wright – 2011 –

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    Hanna est caractéristique du navet d’action, bouffi de prétention, qui se voudrait fantastique et qui n’est qu’une indigeste panade. Le film nous raconte l’histoire d’Hanna, une petite jeune fille de 16 ans. Elle vit avec son père Erik dans un coin retiré en pleine nature… Son père lui enseigne un fatras de connaissances  tirées d’un recueil des contes de Grimm, histoire de tenter de donner à l’histoire des allures de conte de fées. Raté. Hanna quitte un jour son père pour d’obscures raisons et se trouve lancée dans le monde extérieur où elle doit effectuer une vague mission ; bien entendu secrète, et dans laquelle trempe la CIA histoire de donner aux gogos du mystère à deux balles… Hanna fait montre d’une force incroyable, maîtrisant les arts martiaux d’une manière redoutable : un vrai mec, cette meuf ! Mais au moment où elle s’apprête à rejoindre son père, une « méchante » la capture ! Mais Hanna parvient à s’enfuir , ce qui permet des scènes d’action dignes d’un mauvais polar pour TF1… Mais une poursuite s’engage ! Evidemment !!... Il faut donner au spectateur sa dose de coups, de poursuites à la con, de raclées et de baffes !... On découvre  finalement qu’Hanna n’est pas une petite fille comme les autres, car elle est le produit d’une manipulation génétique destinée à fabriquer des êtres comme Bayard « sans peur et sans reproche » ! … Ah bon ! Tout ça pour ça !!! C’est laborieux, pesant, chiant. Et sans la moindre originalité. Un film nullissime, à éviter à tout prix.


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    Hanna – film de Joe Wright – 2011 –

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    Hanna est caractéristique du navet d’action, bouffi de prétention, qui se voudrait fantastique et qui n’est qu’une indigeste panade. Le film nous raconte l’histoire d’Hanna, une petite jeune fille de 16 ans. Elle vit avec son père Erik dans un coin retiré en pleine nature… Son père lui enseigne un fatras de connaissances  tirées d’un recueil des contes de Grimm, histoire de tenter de donner à l’histoire des allures de conte de fées. Raté. Hanna quitte un jour son père pour d’obscures raisons et se trouve lancée dans le monde extérieur où elle doit effectuer une vague mission, bien entendu secrète, et dans laquelle trempe la CIA histoire de donner aux gogos du mystère à deux balles… Hanna fait montre d’une force incroyable, maîtrisant les arts martiaux d’une manière redoutable : un vrai mec, cette meuf ! Mais au moment où elle s’apprête à rejoindre son père, une « méchante » la capture ! Mais Hanna parvient à s’enfuir, ce qui permet des scènes d’action dignes d’un mauvais polar pour TF1… Mais une poursuite s’engage ! Evidemment !... Il faut donner au spectateur sa dose de coups, de poursuites à la con, de raclées et de baffes !... On découvre  finalement qu’Hanna n’est pas une petite fille comme les autres, car elle est le produit d’une manipulation génétique destinée à fabriquer des êtres comme Bayard « sans peur et sans reproche » ! … Ah bon ! Tout ça pour ça !!! C’est laborieux, pesant, chiant. Et sans la moindre originalité. Un film nullissime, à éviter à tout prix.


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    Orgueil et préjugés –film de Joe Wright - 2006 –

    Excellent film américain de Joe Wright, tiré du roman Orgueil et préjugés, écrit par une romancière britannique, Jane Austen, et publié en 1821. Ça ne nous rajeunit pas ! Comme quoi, il n’y a pas que les best-sellers façon France-Loisirs ou Espace culturel Leclerc que l’on porte à l’écran… Le film dure deux heures et sept minutes. Ça peut sembler long comme ça, en terme de durée, mais si je vous dis que l’héroïne principale du film, Elisabeth, est interprétée par Keira Knightley, vous comprendrez pourquoi j'ai trouvé ce film beaucoup trop court ! Keira Knightley, on peut la voir jusqu’au bout de la nuit, avec sa belle ligne fluide, son regard qui pétille d’intelligence, son sourire étincelant !... Ce n’est pas la première fois que je le dis, et ce n’est pas la dernière, il faudra vous y faire : Je suis fan de Keira Knightley ! Bon, j’arrête à son sujet pour aujourd’hui, on va tout de même parler du film. C’est une romance qui se déroule en Angleterre au tout début du 19è siècle. Une matrone bourgeoise, aisée et assez bête, Mrs Benett, a cinq filles et n’a qu’un rêve : les « caser », pour employer ce mot horrible qui, pour moi, évoque un clapier. Il s’agit de conclure des mariages avantageux sur le plan financier et patrimonial. Or deux nouveaux voisins arrivent dans le village : monsieur Bingley et monsieur Darcy. Deux des filles Benett, Jane et Elisabeth (Keira Knightley) vont éprouver des sentiments tumultueux. Assurément, c’est Elisabeth la plus belle (Keira Knightley vous l’avez deviné !)… Ah je ne m’en lasse pas !!!.. Ouvrons une courte parenthèse ici pour préciser une chose : Keira Knightley est si belle que je la préfère habillée que nue ! Paradoxal ? Pas du tout ! Seulement logique : nue elle ne montrerait que ce que les autres ont, tandis qu’habillée elle montre tout ce que tant d’autres n’ont pas : une grâce fascinante et une féminité fragile de princesse mutine !... Bien, sûr le film est avant tout une romance ; et il va finir comme finissent les romances, c'est-à-dire bien mieux que dans la vraie vie, où les choses se terminent souvent devant le juge aux affaires familiales et l’avocat pour la pension alimentaire et la garde des mouflets ! Sans oublier l’acharnement sordide à partager les trois sous du livret A… Non, ici la dernière image est digne de la collection Harlequin, il faut en convenir : deux visages qui se rapprochent tandis qu’un éblouissant soleil, en arrière plan, éclaire en contre-jour les silhouettes du couple ! Un vrai conte de fée ! Mais bon, le film en costumes d’époque est fort bien documenté, les paysages sont filmés somptueusement et il en émane un charme suranné et doux, sublimé bien sûr par la délicieuse Keira Knightley, qui irradie comme un isotope de l’uranium 235, c’est vous dire  ! …Ça y est, ça me reprend !!!... Bon, je ne vais pas recommencer avec elle, mais je vais juste terminer à son propos comme le ferait un jeune des banlieues pourries : « Trop canon la meuf ! ». Orgueil et préjugés, un film à voir absolument. Ce n’est pas un film à thèse, à antithèse ou à foutaise. C’est juste un très bon moment de cinéma. 


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    Orgueil et préjugés –film de Joe Wright - 2006 –

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    Excellent film américain de Joe Wright, tiré du roman Orgueil et préjugés, écrit par une romancière britannique, Jane Austen, et publié en 1821. Ça ne nous rajeunit pas ! Comme quoi, il n’y a pas que les best-sellers façon France-Loisirs ou Espace culturel Leclerc que l’on porte à l’écran… Le film dure deux heures et sept minutes. Ça peut sembler long comme ça, en terme de durée, mais si je vous dis que l’héroïne principale du film, Elisabeth, est interprétée par Keira Knightley, vous comprendrez pourquoi j'ai trouvé ce film beaucoup trop court ! Keira Knightley, on peut la voir jusqu’au bout de la nuit, avec sa belle ligne fluide, son regard qui pétille d’intelligence, son sourire étincelant !... Ce n’est pas la première fois que je le dis, et ce n’est pas la dernière, il faudra vous y faire : Je suis fan de Keira Knightley ! Bon, j’arrête à son sujet pour aujourd’hui, on va tout de même parler du film. C’est une romance qui se déroule en Angleterre au tout début du 19è siècle. Une matrone bourgeoise, aisée et assez bête, Mrs Benett, a cinq filles et n’a qu’un rêve : les « caser », pour employer ce mot horrible qui, pour moi, évoque un clapier. Il s’agit de conclure des mariages avantageux sur le plan financier et patrimonial. Or deux nouveaux voisins arrivent dans le village : monsieur Bingley et monsieur Darcy. Deux des filles Benett, Jane et Elisabeth (Keira Knightley) vont éprouver des sentiments tumultueux. Assurément, c’est Elisabeth la plus belle (Keira Knightley vous l’avez deviné !)… Ah je ne m’en lasse pas !!!.. Ouvrons une courte parenthèse ici pour préciser une chose : Keira Knightley est si belle que je la préfère habillée que nue ! Paradoxal ? Pas du tout ! Seulement logique : nue elle ne montrerait que ce que les autres ont, tandis qu’habillée elle montre tout ce que tant d’autres n’ont pas : une grâce fascinante et une féminité fragile de princesse mutine !... Bien, sûr le film est avant tout une romance ; et il va finir comme finissent les romances, c'est-à-dire bien mieux que dans la vraie vie, où les choses se terminent souvent devant le juge aux affaires familiales et l’avocat pour la pension alimentaire et la garde des mouflets ! Sans oublier l’acharnement sordide à partager les trois sous du livret A… Non, ici la dernière image est digne de la collection Harlequin, il faut en convenir : deux visages qui se rapprochent tandis qu’un éblouissant soleil, en arrière plan, éclaire en contre-jour les silhouettes du couple ! Un vrai conte de fée ! Mais bon, le film en costumes d’époque est fort bien documenté, les paysages sont filmés somptueusement et il en émane un charme suranné et doux, sublimé bien sûr par la délicieuse Keira Knightley, qui irradie comme un isotope de l’uranium 235, c’est vous dire  ! …Ça y est, ça me reprend !!!... Bon, je ne vais pas recommencer avec elle, mais je vais juste terminer à son propos comme le ferait un jeune des banlieues pourries : « Trop canon la meuf ! ». Orgueil et préjugés, un film à voir absolument. Ce n’est pas un film à thèse, à antithèse ou à foutaise. C’est juste un très bon moment de cinéma. 


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