•  PROVINS

    Balade organisée par le Centre Culturel de Vitry

    Le dimanche 26 août 2007

    On a de la chance, le soleil est de retour ce dimanche 26 août 2007, alors qu’il nous boudait depuis le 15… Nous allons à Provins, à l’occasion de la Fête des moissons. Par un hasard étonnant, nos amis Titi et Denis y vont également de leur côté, en « individuels » ! Le monde est petit, on ne le dira jamais assez  !... Le car part vers 8 heures. Peu avant 10 heures, nous sommes à Provins. Cette petite ville est à 80 kms à l’est de Paris. Elle est située de nos jours en Ile-de-France, mais voici plusieurs siècles, elle faisait partie de la Champagne. Mais non, ce n’est pas la ville qui s’est déplacée, bande de nazes, ce sont les limites des régions qui ont été modifiées !... Provins est, par ailleurs, une ville réputée pour ses roses.

    Il y a encore à Provins une belle cité médiévale, forte de 58 monuments historiques classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. Non, on ne les visitera pas tous ! On a commencé la journée par escalader la célèbre tour César, bâtie en forme d’octogone sur un soubassement carré. Il existe même un timbre-poste commémorant cette tour. On est montés jusqu’au clocher, en passant par un minuscule escalier très étroit creusé dans l’épaisseur même des murailles. Tout en haut, on peut voir une belle charpente en chêne, ainsi que la cloche en bronze, qui sonne depuis 1521…

    En sortant, nous nous baladons, nous assistons à un défilé de tracteurs anciens : je ne vous dis pas la fumée des gaz d’échappement de ces engins et les tonnes de CO2 déversées dans l’atmosphère de cet endroit bucolique par ces tracteurs archaïques  ! Et nous entrons dans une épicerie ancienne ; on y fait quelques achats : une tisane aux plantes, un savon à la rose… Puis nous retrouvons Titi et Denis sur la place du marché ! On va ensemble au restaurant, juste en face de la Grange aux Dîmes. Menu à 26 euros, correct. Et surtout le plaisir de se retrouver entre amis autour d’une table sympa…

    L’après-midi, c’est la fête des moissons ; des chars fleuris traversent la ville (encore les tracteurs, le gazole, les fumées !..) ; mais nous ne voyons rien de tout ça, car nous visitons les souterrains, qui étaient autrefois des carrières d’où on extrayait la « terre à foulon », une sorte d’argile avec laquelle on dégraissait la laine dont on faisait le drap. Les souterrains servaient aussi de lieux de réunion pour des sociétés secrètes ; et aussi, plus tard, de caves pour des particuliers : c’est ainsi qu’on voit sur une paroi le nom d’un habitant, avec l’inventaire de ses bouteilles, dans les années 1870… Hélas, ce quidam ne nous a laissé que l’inventaire… pas les bouteilles !... Plus loin, un contemporain facétieux a gravé sur la craie…un chat !! Le guide apprécie moyennement cet humour ! Moi, j’adore !...  Mais voici le drame : mon épouse  a égaré les billets d’entrée à la fête ! C’est malin ! Du coup, on a dû payer la visite des souterrains ! Mais comme disait Crésus : maladie d’argent n’est pas mortelle !... Quand on est sortis des souterrains, on a tous eu soif, et on est allés boire un verre à la terrasse d’un bistrot, jouant les lézards au soleil… Le temps passe vite, dans ces conditions, et quand on a quitté nos amis Titi et Denis vers 17 heures, la fête des moissons touchait à sa fin : on n’a guère vu le défilé dans les rues… Qu’importe, on a tout de même passé une bonne journée, avec du soleil sur nos têtes !  Et puis, rien ne nous empêche d’y retourner... l’année prochaine !... C’est si bon, de respirer l’air pur de Provins et le gazole de ses vieux tracteurs !


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    Si vous trouvez votre vie un peu tristounette, si vous pensez être le mal-aimé dans votre quartier ou dans votre collège, votre usine ou votre bureau,  si vous estimez être mal logé, si votre famille est conne,... courez voir Fish Tank, et vous trouverez plus malheureux que vous ! Tout est crade dans Fish Tank ! C'est Zola au 21è siècle ! Nous sommes dans l'Essex, un quartier pourri de l'est de Londres. Dès le début, on voit une meuf mal dans ses baskets, elle s'appelle Mia (c'est Katie Jarvis), et rien ne va pour elle : sa mère est une vieille radasse vulgaire et divorcée, perpétuellement en rut, davantage préoccupée de son cul que de l'éducation de sa fille. Mia a aussi une petite soeur qui la traite de pétasse... Mia se fait renvoyer du lycée, elle est rejetée par ses copines, bref à 15 ans sa vie n'est pas de la tarte ! Elle ne s'intéresse qu'à la danse, pas la classique bien sûr : le hip-hop, qui cadre mieux avec le décor d'une sous-banlieue... Toute cette famille de prolos habite dans un immeuble dégueulasse, murs fissurés, linge qui sèche au balcon, l'Essex c'est pas Neuilly ni Saint-Maur-des-Fossés ! Un jour Mia tente de libérer un vieux cheval enchaîné, mais, surprise par les jeunes qui squattent le terrain, elle échappe de peu à un viol collectif ! Je vous le dis, tout est crade dans ce film ! C'est alors que rapplique dans cet appartement pourri le nouveau julot de sa mère, un nommé Connor (Michael Fassbender).  Immédiatement, ça baise à fesses rabattues sans pudeur, portes ouvertes, au vu et au su des deux soeurs. Mia picole, déjà bourrée tous les jours à 15 ans. Pourtant, Mia est surprise : Connor se montre sympa avec elle, et ne se formalise pas de ses excès. Et lorsque Mia lui parle de son projet : devenir danseuse, il l'encourage. Et ce n'est pas tous les jours que Mia reçoit des paroles d'encouragement ! Elle se rend à une audition, mais comprend vite que l'on recrute en fait des danseuses de strip-tease, et s'enfuit...  Au fond, cette petite jeune cherche sa voie et celle du bonheur. L'amant de sa mère se comporte avec elle en Pygmalion, jusqu'au jour où, à l'issue d'une démonstration de danse par Mia, il lui saute dessus, avec le consentement de la petite ! Le lendemain, Connor s'enfuit, quittant la mère et la fille. Mia n'accepte pas ce départ, et finit par retrouver Connor chez lui, découvrant par la même occasion qu'il est marié et papa d'une petite fille ! Dans cette histoire sordide, on étouffe à chaque plan, on se demande vraiment ce qu'on est venu foutre dans une salle de cinéma, si c'est pour voir tant de misérabilisme sordide !... La pauvre Mia semble bien vouée à une vie ratée, condamnée d'avance par la misère et la pauvreté, victime inéluctable de sa condition sociale... Mais au bout de ce tunnel vraiment noir, la réalisatrice Andréa Arnold, veut nous montrer qu'il peut y avoir de la lumière, et la petite Mia va enfin quitter sa famille... il se pourrait même qu'elle ait trouvé une nouvelle vie, un nouvel horizon, et qu'elle s'achemine vers le bonheur. On le lui souhaite, en tout cas. A noter que la jeune Katie Jarvis qui joue le rôle de Mia n'est pas une professionnelle. C'est sa première apparition au cinéma, et sans doute pas la dernière, car elle est excellente comédienne.

    Bio : La réalisatrice du film est Andréa Arnold, née le 5 avril 1961 à Datford, dans le Kent. Elle a réalisé Red Road en 2006, film déjà très sombre. "Fish Tank" a obtenu le Prix du Jury au Festival de Cannes 2009. Les membres du jury, tous logés dans des hôtels prestigieux de Cannes ont voulu montrer ainsi qu'entre deux coupes de champagne et deux pinces de homard, ils avaient à coeur de montrer leur générosité et leur profonde solidarité humaniste envers les quartiers défavorisés et les populations pauvres !!!! 


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  •  MUSEE GREVIN

    Balade organisée par l’amicale des anciens élèves d’Ivry

     Le 27 novembre 2007

    Il fait beau, juste un peu frais, pour notre visite dans le temple parisien des figures de cire, où nous avons rendez-vous à 14 heures, avec les anciens des écoles d’Ivry. On a payé 12 euros par personne.

    En fait le musée Grévin avait eu un prédécesseur : La Caverne des voleurs  premier musée de cire du monde, ouvert Boulevard du Temple, peu avant la Révolution Française par un nommé Jean-Christophe Curtius. Sa nièce, Marie Gresholtz, épousa en 1795 François Tussaud, puis émigra à Londres, où elle créa le fameux musée de cire de Madame Tussaud, de renommée mondiale !...

    Cependant, en France, c’est un dessinateur,  Alfred Grévin, et un patron de presse, Arthur Meyer, directeur du journal « Le Gaulois », qui décidèrent, inspirés par le succès de la Caverne des voleurs, de créer un musée de cire qui présenterait aussi bien des scènes d’actualité que des personnages historiques. L’établissement, situé 10 Boulevard Montmartre, fut inauguré le 10 janvier 1882. Les premiers personnages de cire furent Gounod, Massenet, Emile Zola, Victor Hugo, Bismarck, le général Chanzy, et, dans son cachot, Louise Michel.

    Le musée se développa rapidement, sous l’impulsion de Gabriel Thomas, qui était par ailleurs directeur de la Tour Eiffel  et du Théâtre des Champs-Elysées.

    Le musée Grévin eut également un rôle, injustement oublié, de présentation des techniques nouvelles : dès l’invention du téléphone, deux appareils permettaient aux visiteurs de communiquer d’un bout à l’autre de la grande salle… Par ailleurs Pathé y montra ses premiers phonographes, tandis qu’Emile Reynaud, en 1892, trois ans donc avant le cinématographe de Lumière,  présenta son théâtre optique, première représentation de dessins animés ! Il y avait trois films : Un bon bock, Clown et son chien, et Pauvre Pierrot. Les représentations se poursuivirent jusqu’en 1900.

    Aujourd’hui, fidèle à sa tradition, le musée Grévin nous a permis de côtoyer un certain nombre de nos contemporains, et non des moindres, puisque je suis photographié à côté de Lorie !  Autres personnages du spectacle : Arielle Dombasle, Charles Aznavour, Jean Gabin, Serge Gainsbourg, Hélène Ségara, Johnny Halliday, Elvis Presley…

    Sarkozy est là, évidemment, mais aussi, pêle-mêle, le général de Gaulle, le pape, Henri IV et Ravaillac, Marat et Charlotte Corday, Colette, Sartre, le tout dans un joyeux désordre…

    Par ailleurs, le musée Grévin a cédé à la mode du public « participatif ». Le spectateur n’est plus un voyeur passif, on prétend l’associer, le rendre « acteur » ! C’est évidemment la plupart du temps démagogique, mais bon, ce n’est pas l’heure de philosopher. Et donc, ici, les personnages ne sont plus montrés à travers des vitres, mais « en situation ». Gainsbourg au bar… Aznavour dans un fauteuil de cinéma…Chacun peut donc côtoyer sa vedette favorite et se faire photographier à ses côtés ! C’est bien pour ça que je me suis photographié à côté de la chanteuse Lorie ! D’autres ont préféré côtoyer le maire de Paris, Delanoé, ou bien Marylin Monroe… Quant aux jeunes filles, beaucoup ne peuvent passer devant Miss France, sans ceindre à leur tour l’écharpe et le diadème d’une Miss ! Eh oui, la beauté ça fait rêver ! 

    Mais c’est justement ça, le musée Grévin, un endroit pour rêver un peu sans se prendre au sérieux, en côtoyant les « people » du moment ! Un bémol cependant : c’est cher ! L’entrée tourne autour de 15 euros, et il y a peu de réductions de tarif : 12 euros  par personne, même en groupe… 


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    HISTOIRE DU PARC DE BELLEVILLE


    Balade organisée par l’Amicale

     des anciens élèves des écoles d’Ivry

     le 17 octobre 2002


    Nous nous baladons dans le quartier de Belleville, avant d’arriver au 47 rue des Couronnes, où se trouve le parc de Belleville. Inauguré le 3 décembre 1988 par Jacques Chirac, maire de Paris, le parc de Belleville, d’une superficie de 4,5 hectares, est situé au point culminant de la capitale (8 mètres de plus que la butte Montmartre)

    Il est planté de 500 arbres, notamment des tilleuls, des polownias, des cytises, auxquels s’ajoutent des sujets appartenant à une trentaine d’espèces différentes. Le lieu est enrichi également de nombreux arbustes, d’un grand massif de plantes de terre de bruyère, d’un jardin de vivaces, de plantes alpines, d’une vigne de pinot meunier, et de vastes pelouses.

    Outre la plus grande fontaine à cascade de Paris, le parc est agrémenté d’une large terrasse-belvédère, d’une orangerie, d’un théâtre de plein air, de rochers et de grottes.

    Par ailleurs, les enfants ont le choix entre un large emplacement ouvert aux jeux de ballon, un village en bois avec ses rampes et ses toboggans, et un espace réservé aux plus petits, au pied de la fontaine.

    ROIS BELLIQUEUX ET MOINES LABORIEUX

    L’histoire de Belleville, dont le territoire s’étend approximativement entre les stations de métro Goncourt, Colonel Fabien, Télégraphe, et Ménilmontant, nous ramène très loin en arrière, comme semble l’attester un menhir découvert au 18è siècle. On sait également que les Romains ont été les premiers à avoir canalisé les eaux de Belleville. Jadis, avec sa ceinture de forêt, la colline a souvent servi de point stratégique aux ennemis de la capitale. C’est ainsi qu’elle a vu défiler Attila, roi des Huns, en 429 ; Edouard III, roi d’Angleterre, en 1360 ; Jean Sans Peur duc de Bourgogne en 1413, lors de l’affrontement entre Armagnacs et Bourguignons ; et Henri IV le 7 mai 1590, à l’occasion du blocus de Paris pendant les guerres de la Réforme. Appelée Savies jusqu’au 13è siècle, puis Poitronville jusqu’au 16è, la colline de Belleville est mentionnée pour la première fois sous ce terme dans un acte de l’Evêché de Paris d’octobre 1543. Domaine royal sous les Mérovingiens et les Carolingiens, Belleville passe dans le patrimoine de Saint-Denis, avant d’échoir, au 12è siècle, aux moines de Saint-Martin-des-Champs. A partir des nombreuses sources naturelles, ils entreprirent de nouveaux travaux d’adduction d’eau afin d’alimenter leur abbaye et diverses fontaines de Paris. De cette époque datent les premiers regards, plusieurs fois rebâtis, dont il subsiste quelques vestiges dans le quartier.

    DES PAYSANS AUX OUVRIERS

    Jusqu’au 18è siècle, Belleville n’est qu’un vaste champ de cultures parsemé de fermes, de moulins à vent, et de… guinguettes ! Dès le 14è siècle en effet, on vient de tout Paris pour boire dans les nombreuses tavernes de Courtille un mauvais vin, le « guinguet », qui fera malgré tout la fortune, plus tard, du célèbre cabaretier Ramponeau. C’est dans l’un de ces établissements qu’est arrêté en 1721 le légendaire voleur Cartouche.

    Au 18è siècle, d’importantes carrières de gypse (la pierre à plâtre) sont ouvertes à l’emplacement du parc. La vocation agricole de Belleville commence peu à peu à se modifier. Lorsque, sous le Second Empire, les familles ouvrières sont chassées du centre de Paris par les travaux d’Haussmann, elles se replient sur Belleville. Sur les terrains des anciennes carrières désaffectées, des maisons à bon marché sont alors élevées en grand nombre. En 1860, lors de l’annexion des communes avoisinant la capitale, le paisible village champêtre d’autrefois s’est transformé en une véritable ville.

    Devenues vétustes ces dernières décennies, la plupart des habitations de Belleville ont dû être détruites, laissant la place à de nouveaux immeubles et au parc. Aujourd’hui, les deux principales voies transversales du jardin suivent l’ancien tracé du passage Julien Lacroix et de la rue Vilin, vestiges du Belleville du siècle dernier.

    Maison de l’air :

    Nous profitons de notre balade pour visiter la maison de l’air, qui se trouve dans le haut du parc de Belleville. C’est une sorte de musée qui présente l’air et son importance extrême :

    • L’air est le support de l’oxygène, condition de la vie sur la terre
    • L’air transmet les sons
    • L’air permet aux animaux ailés de s’affranchir de la pesanteur en volant. Les avions utilisent aussi l’air pour leur vol.
    • L’air sert au transport du pollen des fleurs et participe à la reproduction d’innombrables plantes.

    Et puis nous terminons notre balade, puisqu’il faut une fin à toutes choses… Si vous passez dans le coin, allez voir. Le parc de Belleville et la maison de l’air valent le détour. Et puis, tout près dans le quartier, se trouve aussi la maison natale d’Edith Piaf… même si ce n’est pas là qu’elle est née mais à l’hôpital !



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  •  LEWARDE ET DOUAI

    Balade organisée par le Centre Culturel de Vitry

    Samedi 15 septembre 2007

     

    Départ de Vitry à 7h30 en car. Joëlle R. est du voyage. Le car arrive à 9h45 à Lewarde, dans le nord. C’est un petit bourg  près duquel nous visitons une ancienne mine de charbon, fermée depuis 1971 et devenue le Centre historique minier.  Un petit train nous transporte jusqu’à la grille de l’ascenseur qui descend à moins 480 mètres. C’est du moins l’impression qu’on éprouve, tandis que les parois défilent… En réalité, les galeries du fond sont fermées et inaccessibles pour des raisons de sécurité. Les galeries que nous visitons sont des reconstitutions fidèles, réalisées par d’anciens mineurs à partir de matériaux remontés du fond…

    Un ancien mineur nous pilote, et nous explique la rude histoire des mines. Le charbon a commencé d’être exploité en 1720.  Travail dans des conditions très pénibles. Les femmes, ou plutôt les jeunes filles, y travaillent, dès 14 ans, jusqu’à ce qu’elles épousent, devenues majeures,… un mineur !…Et attention : si un mineur de fond majeur entraîne une mineure mineure vers le fond, il commet un délit majeur !... Pas simple, le métier !... Les enfants, dès 8 ans, sont employés à pousser les wagonnets remplis du charbon extrait par les mineurs. Au début, les mineurs s’éclairaient à l’aide de simples bougies posées sur des morceaux de bois fichés dans les parois des galeries, à la façon d’appliques. Cet éclairage à flamme nue était extrêmement dangereux : risque d’explosion à cause du grisou. Plus tard, toutes sortes de lampes seront inventées pour protéger, puis pour isoler la flamme de l’extérieur. La meilleure est une lampe à flamme, protégée par un verre de Baccarat de 4 mm d’épaisseur. Des lampes électriques seront mises en service dans les années 50. Toutefois, les lampes à flamme avaient un avantage : elles signalaient la présence de grisou, bien avant le risque d’explosion, par un allongement anormal de la flamme, ce qui prévenait les mineurs de la présence de ce gaz inflammable. En 1906, un coup de grisou suivi d’un « coup de poussier » fit plus de 1100 morts à Lewarde. Le « coup de poussier » est l’inflammation des poussières de charbon soulevées par le souffle de l’explosion du grisou. Le poussier s’enflamme à la vitesse de mille mètres par seconde et à une température dépassant les 2000 degrés. Au 19è siècle, un mineur doit travailler deux jours pour payer un kilo de beurre. En fait, il ne mange jamais de beurre et met du saindoux sur son pain. Le travail des femmes dans les mines diminue vers 1850, et prendra fin par une loi de 1892. Les mineurs doivent boiser eux-mêmes les galeries à l’aide des poutres qu’ils amènent de la surface. Mais ce travail ne leur est pas payé. De ce fait, ils le négligent souvent au profit de l’extraction du charbon. Mais quand un éboulement se produit, et s’ils ne sont pas tués, ils paient une amende, pour  n’avoir pas boisé suffisamment. Les conditions d’exercice du métier sont très dures. Pas de toilettes au fond : les excréments, traditionnellement, sont déposés dans les wagonnets, mêlés au charbon !... Et ce sont les trieuses, en surface, qui les trieront du charbon, et sans gants !  Au cours du 19è siècle, on va utiliser des chevaux pour tirer les convois de charbon au fond. On emploie pour cela des chevaux ardennais ou boulonnais. Petits – 1m60 au garrot- ils sont également très puissants, pouvant tracter des convois de sept tonnes. Ces chevaux sont en permanence au fond, on ne les remonte jamais pendant les quinze années de leur vie dans la mine.  A Lewarde, l’un d’eux a été empaillé. Il est ainsi montré, en hommage à la contribution des animaux au labeur des hommes. Avec la mécanisation au 20è siècle, la pénibilité musculaire du travail est allégée, mais le bruit au fond devient insoutenable : perforateurs, pics pneumatiques, machines à  tracter le charbon vers les wagonnets… Il s’y ajoute la poussière, les fumées des moteurs diesel…  Après 1945 et la création des Houillères (nationalisation des mines), les conditions de travail demeurent malgré tout très dures. En matière de sécurité, les mineurs doivent se payer eux-mêmes gants et chaussures de sécurité. Ils ne reçoivent que leur bleu de travail, leur casque et leur lampe…  En quittant la galerie, nous visitons la « salle des pendus » qui était en fait le vestiaire et la salle de douche des mineurs. Les  tenues de travail sont accrochées au plafond, dont on les fait descendre par une chaînette. Mille vêtements sont rangés là. Au pourtour de la salle : les douches collectives.

    On visite aussi la lampisterie, réputée autrefois par la sévérité de ses chefs. Il est vrai que devait y régner un ordre rigoureux pour des raisons de sécurité : au début de sa journée de travail, chaque mineur recevait sa lampe en échange d’un jeton numéroté. En remontant du fond, il rendait la lampe et récupérait le jeton. De cette façon, les lampistes constataient très vite les éventuels accidents : s’il restait des jetons non récupérés, c’est que des mineurs n’étaient pas remontés : accident… blessure… malaise… explosion…

    Repas : nous déjeunons au restaurant « Le briquet » implanté sur le site :

    Menu (15,50 euros) :

    • Flammiche  aux poireaux
    • Escalope de dinde à la genièvre de Loos avec frites et petits légumes
    • Salade de fruits/glace
    • Vin

    Remarque : Le « briquet »  désignait le casse-croûte des mineurs. L’origine en tient à monsieur Briquet qui accorda aux mineurs une pause déjeuner de 30 minutes.

    APRES-MIDI

    Visite  guidée de DOUAI en autocar… Douai est une ville de 40 000 habitants, créée au Moyen-Âge  du fait des activités commerciales autour de la draperie. Douai est appelée la « Cité des Géants », en raison des figurines traditionnelles et de grande taille,  que l’on transporte dans des processions annuelles à travers la ville, depuis 1550.

    Les géants s’appellent  des Gayants en langage picard. Les géants forment une famille :

    • Monsieur Gayant ( 8m50, 370 kg)
    • Madame Gayant  (6m25, 250 kg)
    • Jacquot, l’aîné     (3m40, 80 kg)
    • Fillonn la fille      (3m15, 70 kg)
    • Binbin                 (2m40, 45 kg)

    Ces géants font une sortie annuelle en ville, les dimanche, lundi et mardi qui suivent le 5 juillet (Fêtes de Gayant)

    Nous avons visité le beffroi de Douai, qui symbolise les valeurs d’harmonie, d’ordre, de paix sociale et de protection de la ville. Le beffroi comporte au sommet un carillon de 62 cloches.  Nous avons escaladé pour le voir un escalier fort étroit de 196 marches, et autant pour redescendre !... La ville de Douai a un Conservatoire de musique dans lequel il y a une école de carillon.

    La ville fait penser à la Belgique par l’architecture de nombre des ses bâtiments anciens.

    Le beffroi jouxte l’hôtel de ville, que nous avons visité librement dans le cadre des journées du patrimoine.

    Nous avons enfin visité l’hôtel particulier d’Aouste,  qui abrite aujourd’hui le Palais de Justice de Douai.

    Mais on n’a pas eu assez de temps pour tout voir ! Comme toujours, le temps a manqué, mais ce n’est pas grave… On reviendra, un jour… peut-être !... A 17 heures, nous nous sommes installés dans notre car pour le retour !  Arrivée à Vitry vers 19h30…


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