Par Robertcri
Ce livre procure une grande joie au moment où, page 253, on lit cette phrase : Raconte vite, ma chérie, dit Reine… En effet, cette phrase est la dernière et l’on se sent heureux et libéré. Enfin c'est fini ! On pousse un ouf de soulagement ! On est libéré du babil épouvantable qu’est ce livre pitoyable, ramassis de petites notations intimistes au sein d'une petite vie de famille, dans laquelle est survenu un «événement très grave», jugez plutôt : Reine, l’héroïne, une mère de famille plan-plan et bien comme il faut, s’est fait agresser vaguement par un loubard, du côté de la rue de Buci, en plein Paris. Rien de grave, pas de blessure, pas de viol, pas de vol… Pour Le Parisien Libéré, ça ne ferait même pas une ligne à la rubrique des faits divers. Mais pour l'auteur Christine de Rivoyre, cette agression, c’est pire que Tchernobyl, c’est l’affaire du siècle ! Toute la famille rapplique auprès de Reine : et je t’entoure, et je te plains, et je te réconforte, et je te cocoone, et ça blablate… et ça pépie… et ça pleurniche... Insupportable littérature, c’est du niveau de Modes et Travaux, c’est vous dire. Mais, mieux qu’une longue diatribe, voici quelques morceaux choisis de cette épopée :
On commence à dîner. Chaque convive va remplir son assiette dans la cuisine et revient dans le salon où il se place à son gré. Très vite, le beau poisson, accommodé par Reine n’est plus qu’une ruine ; autour de la tête et de la grande arête il ne reste que des traînées de mayonnaise, des brins de persil.
Sosthène voudrait bien que Vincent en finisse avec la rue de Calais pour se rendre rue des Francs-Bourgeois : c’est là qu’habite un de ses amis, un jovial, d’origine arménienne, qui a décidé de transformer du tout au tout le look du petit club privé dont il est le gérant. Et Ludovic a présenté à Vincent une dame native du Qatar qui a envie d’une salle de bain-piscine de style oriental.
Tandis que les enfants mangeaient les cerises, elle s’est éclipsée un moment avec Clovis, elle lui a donné son biberon, enlevé l’horrible salopette, la chemise verte, elle l’a lavé dans son lavabo et elle est revenue dans le salon avec un bébé comme il faut…
Pitoyable écriture de ménagère ! On est à cent lieues d’un Maupassant, d’un Zola ou d’un Gide ! On est à des années-lumière de la littérature, la vraie ! On est ici dans les petites anecdotes quotidiennes, entre le frigo qui est vide et le trousse-pet qu’on torche, tandis que la belle-mère rapplique pour dire des banalités sans importance et sans intérêt ! J’avais déjà été déçu par un autre bouquin de Christine de Rivoyre : Le Petit matin… J’espérais mieux avec Reine-Mère. Raté, c’est encore pire ! 252 pages d’un insupportable babil…
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