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Littérature et écriture, dans les thèmes suivants : récits et nouvelles - souvenirs - chroniques - critiques littéraires et cinématographiques - humour - poésie - voyages et balades -

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Ma cousine Rachel - Daphné du Maurier -

On a beau dire... et tous les magazines littéraires de la télé n'y changeront rien : on devrait lire plus souvent les classiques. Et Ma Cousine Rachel fait partie des classiques. Certes, il y a classiques et classiques. Ce n'est ici ni Gide ni Camus, on  ne se prendra pas la tête en dissertant là-dessus au concours d'entrée à Sciences Po et c'est tant mieux ! Mais Daphné du Maurier, qui a publié ce roman en 1951, nous offre là une aventure plaisante à lire, qui contient en elle tous les ressorts d'une humanité éternelle,  portée et aveuglée souvent par ses sentiments, une humanité sourde alors aux conseils, aux mises en garde, une humanité aveugle, ou pire, qui se crève les yeux pour ne pas voir les réalités les plus évidentes... Philip, le héros du livre, vit dans une grande et riche propriété de Cornouailles. On y vit comme autrefois : on parcourt son immense domaine et on gouverne tout un peuple de jardiniers, domestiques, valets de pied ; c'est dire que les châtelains vivent bien ! Pas de chauffage électrique ni d'ordinateur, mais on attend tranquillement l'heure du repas sans rien foutre, devisant au salon ou dans la bibliothèque en fumant la pipe  ! La valetaille pourvoit à tout ! Ah, on savait vivre à cette époque !... Et puis Ambroise, le mentor du héros, part pour Florence. Les mois passent, une lettre arrive : il a épousé Rachel, la cousine de Philip ! Diantre, quelle surprise ! Encore quelques mois, et il meurt là-bas, mystérieusement. Philip est persuadé que Rachel est la cause de cette mort. Et quand Rachel annonce qu'elle arrive en Cornouailles, Philip  se promet de se venger d'elle avec la cruauté la plus implacable...  Mais quand Rachel arrive, Philip, 24 ans et toujours puceau, tombe sous le charme de la belle, avec ses bras menus. Rachel, avec ses gestes, ses petits rires et ses regards, voire ses effleurements, allume Philip grave, comme on dit de nos jours en langage de banlieue. Il devient amoureux, de plus en plus amoureux, au point, lorsqu'il atteint ses 25 ans... de donner tout le domaine à Rachel ! Ah le con ! Bien entendu, Rachel refuse d'épouser Philip ! Lequel  ne se résout pas à croire à la vénalité de Rachel, malgré l'avis éclairé de la jeune Louise, l'amie d'enfance rougissante qui aime Philip en secret... Et pourtant ! Philip finira par comprendre : une belle salope, cette Rachel ! Mais il est trop tard, elle possède tout ! Elle  a recommencé avec Philip  ce qu'elle avait fait avec Ambroise à Florence ! Dans ces conditions, le roman ne pouvait pas se terminer par une happy end ! Et puis, la morale étant ce qu'elle est, il fallait bien que la méchante fût (concordance des temps oblige) punie ! Elle le sera ! Mais je ne vous dirai pas comment !... Ce roman a un mérite : il est écrit en ménageant les règles de base du suspense : on ne s'ennuie pas, on voyage dans une autre époque, dans la région sauvage et âpre des Cornouailles britanniques, on tourne les pages allègrement, curieux toujours de connaître la suite jusqu'au dénouement tragique ! Un bon bouquin, comme on en fait de moins en moins de nos jours...à lire sur la plage ou au coin du feu, en fonction des prévisions de la météorologie nationale !

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R
pas lu Rebecca ! encore une lacune à combler !
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S
pas lu Rebecca ! encore une lacune à combler !
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