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Littérature et écriture, dans les thèmes suivants : récits et nouvelles - souvenirs - chroniques - critiques littéraires et cinématographiques - humour - poésie - voyages et balades -

Les Chutes - Joyce Carol Oates -

 Il faut se méfier de sa première impression, car c'est souvent la bonne ! C'est ce que je me suis dit en prenant en main ce roman "Les Chutes"( 8 euros chez Points). Déjà j'avais une certaine réticence devant le nombre de pages : 551 ! C'est beaucoup, et il n'est pas facile de dire des choses intéressantes et originales pendant tant de pages... En outre, je me méfie des auteurs qui ont des noms amerloques imprononçables et asexués : "Joyce Carol Oates"... moi, rien que de lire ce nom, j'ai déjà envie de ne pas ouvrir le bouquin !.. On ne sait même pas si c'est un homme ou une femme... Mais bon, courageux et curieux, j'ai tout de même démarré ma lecture, avec beaucoup d'espoir et peu d'illusions... Dès les premières pages, ça sent le délayage, la redondance, l'enlisement dans un fatras de détails dont on se fout éperdument... Prenons un exemple : dès le début de l'histoire, l'héroïne, Ariah, une jeune mariée fille de pasteur, perd son mari, Gilbert, lui aussi fils de pasteur : il vient de se suicider en se jetant dans les chutes du Niagara. Vous voyez, c'est simple à dire, une phrase y suffit... Las ! Dans le bouquin, il faut à l'auteur une bonne vingtaine de pages pour raconter ce suicide ! Ensuite viennent des considérations sur le maléfice du Niagara, la fascination de l'eau, et on s'enfonce en bâillant dans le fouillis inextricable d'une histoire abracadabrantesque : la veuve se remarie vite, la famille fait la gueule, la veuve se trouve vite enceinte... mais de qui ? Du suicidé, ou du second mari ? J'appelle ça du suspense à deux balles pour lectrices énamourées de la collection Harlequin ! On assiste ensuite à la naissance des enfants, auxquels il arrive plein de trucs invraisemblables et sans le moindre intérêt tout au long d'une interminable saga emmerdante au possible. Le tout est narré dans un style parfaitement nul, froidement descriptif, sans jamais la moindre émotion.... Ces "Chutes" ne sont qu'une dégringolade dans les bas-fonds de la littérature amerloque, ce qui n'a pas empêché le livre d'obtenir le Prix Femina étranger 2005, ce qui en dit long sur le niveau des lecteurs d'aujourd'hui !... Et dire que dans le journal "Le Monde", un critique écrit : "Un énième roman de Joyce Carol Oates ? Non, l'un des meilleurs, des plus aboutis !"... Ah Nom de Dieu, si c'est ça le meilleur de ses romans, je n'ose même pas imaginer ce que doivent être les autres ! "Les Chutes", un livre à ne jamais ouvrir, ou alors à refermer bien vite et à refiler à votre ennemi le plus cher. Vous pouvez aussi le jeter à la plus proche déchetterie ou le revendre sur ebay, en vous marrant d'avance à l'idée de la tête que fera le malheureux acquéreur en lisant cette américanerie idiote et embrouillée !

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R
Merci toi ! J'ai noté Zombi sur mes tablettes pour mes prochains achats de bouquins...
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S
Oui, c'est long, j'ai été déçue. Mais lis du même auteur Zombi (207 p écrit gros chez Stock), c'est REMARQUABLE. Attention aux cauchemars possibles, éviter de lire ce bouquin avant de s'endormir...
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