Par Robertcri
Sophie Chauveau avait déjà pondu un livre précédent sur un peintre. Il s'agissait de La Passion Lippi, premier volet du "Siècle de Florence", sorte de saga romantique et historique sur les peintres de Florence dans les années 1400 à 1500, pour vous donner une idée... Oui, je sais, vous n'étiez pas né et moi non plus, alors pas la peine de faire le malin ! Le premier bouquin m'avait déjà pas mal emmerdé : J'y avais suivi, en baillant, la vie originale du peintre Lippi : un coup de pinceau... un coup de queue... un coup de pinceau... un coup de queue ! La première fois on se marre, même si on n'apprend pas grand-chose : vraiment à l'époque, ils baisaient déjà comme nous, même s'ils ne connaissaient pas Meetic. Et pour la peinture, ils faisaient mieux que nous ! Si vous me croyez pas, allez faire un tour au Mac-Val de Vitry, où vous pourrez admirer cette grande tartufferie des talents contemporains, mélange de tags et de graphies dyslexiques sur fond de nullité égalitariste et démagogique ! Revenons au premier bouquin : nul sur toute la ligne, ou plutôt sur toutes les lignes, et il y en avait trop... Comme je suis courageux et tenace, et comme il ne faut jamais s'arrêter à sa première impression - même si c'est souvent la bonne -, je me suis plongé dans le deuxième tome de la saga : "Le rêve Boticelli". Sur le moment, dans les premières pages, je me suis demandé si je n'étais pas en train de relire le premier tome : un coup de pinceau... un coup de queue... un coup de pinceau...un coup de queue ! Tout pareil que dans le tome un. Sauf que là, pour être davantage dans l'air du temps et complaire à la Gay-Pride, les coups de queue, c'est plutôt rectum que vagin, et les enculades se suivent (et se ressemblent) : Boticelli encule Pipo, qui shoote vers Léonard de Vinci qui encule Boticelli... Boticelli sur la ligne de tir... Boticelli qui passe à nouveau à Pipo et but, et c'est Michel-Ange qui en prend plein le cul en passant ! Dans cette histoire entre homos passionnés, se glisse toutefois une fille, la petite Sandra, 12 ans, qui a envie de Boticelli, qui se trouve être son parrain, mais dont la petite a juré de faire son amant ! Lui, Boticelli, vous pensez bien, il n'en a rien à foutre, d'une fille, quelle horreur ! Mais ce que femme veut !... Sandra va poser pour La Naissance de Vénus, et à cette occasion, Boticelli va procéder à une intromission fructueuse, puisque Sandra se retrouvera enceinte. Au passage je veux rassurer les prudes qui seraient choqués : la petite Sandra n'avait plus 12 ans à ce moment là, il s'est écoulé en effet quelques années et plusieurs dizaines de pages, et donc la baise était bien légale, inutile de téléphoner au Procureur de la République ! Quand Boticelli apprend la grossesse, il est horrifié. Pour régulariser la situation, Sandra sera mariée vite fait à un gentilhomme. Boticelli, de son côté, continuera à alterner coups de pinceaux et coups de... ( à vous de compléter à l'aide des détails que j'ai donnés plus haut ! C'est pour voir si vous suivez !)... Finalement, 15 ans se passent... Le roman tourne à l'eau de rose : le mari de Sandra meurt dans une épidémie de peste et bien entendu Boticelli retrouve Sandra, il fait enfin la connaissance de son fils, et tout ce petit monde enfin réuni au seuil de la vieillesse, pleure de joie, dans une vie de famille bien plan-plan : allocations familiales et cuisine équipée Ikéa, c'est vous dire si on nage dans le bonheur ! Un bouquin nul, un pseudo roman, une fausse fresque historique, c'est tout sauf de la littérature. A fuir...
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