Le Rempart des Béguines fait partie de l'immense cohorte des livres sans intérêt qui ne contiennent rien, à part des gratouillis au niveau du nombril, et des chatouillis au niveau du pubis ! L'histoire est en quelque sorte une histoire de famille ; mais pas n'importe famille : une famille tuyau de poêle, où l'on s'emmanche dans tous les sens ! Voici la trame : René Noris est un notable, riche, influent dans sa ville, et veuf. Il vit seul avec sa fille, Hélène, âgée de quinze ans. René Noris consacre peu de temps à sa fille , il est trop pris par ses affaires, et aussi par le temps qu'il passe chez Tamara Soulerr, sa maîtresse. La fille, Hélène, s'ennuie ferme dans la belle maison de papa. Elle est intriguée par Tamara, la maîtresse de son père, et trouve un prétexte pour lui rendre visite : et ça ne rate pas, crac : Tamara se révèle une homosexuelle de première bourre, et voici Hélène amoureuse-dingue de Tamara ! En sorte que le roman pourrait dès lors s'intituler "Le Rempart des Bé-gouines" ! Ha ha ha ! là je suis content de moi, il m'en faut peu : un jeu de mots et je me marre !... Revenons à Hélène : la petite devient immédiatement "addict" à Tamara , et il est assez pitoyable de voir cette jeune fille qui vivait dans une solitude tranquille, passer sans transition dans une passion qui lui fait finalement plus de mal que de bien.. Elle laisse tomber ses cours, elle ne fait plus rien ! C'est le rut, dans ce qu'il a de plus banal. Et comme elle est une fille, le cul devient pour elle une obsession monomaniaque permanente : y a plus que ça qui compte !... Dès lors, le roman pourrait s'arrêter, toute la suite n'est qu'une longue séquence de déchirements, de bisous, de colères, d'éloignements, de larmes, de caresses, d'angoisses, de douleur, de déchirements... Hélène est jalouse de Max, un vieux copain de Tamara... Mais pas jalouse de son papa, avec lequel elle partage Tamara. Car Tamara est une femme-artichaut, elle donne une feuille à tout le monde ou à peu près, pourvu qu'il ait un solide compte en banque tout de même : l'amour n'est aveugle que jusqu'à un certain point !... Finalement, le comble du mélo romanesque est atteint lorsque Tamara annonce à Hélène qu'elle va épouser son père ( le père d'Hélène !). Bien entendu, Hélène touche le fond du désespoir et elle nous fait le coup du "Un seul être vous manque et tout est dépeuplé" ! Et puis tout s'arrange, la petite consent enfin à grandir : elle assiste au mariage de son papa avec Tamara, puis elle va se coucher et le moral lui revient soudain à la dernière page du bouquin, lorsque, dans l'obscurité, elle se met à rire !... Ouf ! On est bien content pour elle ! Bref, un roman nul, un invraisemblable salmigondis familial, dans un style plat, sans intérêt ni relief ! A bannir de toute bibliothèque, sans regrets, sans remord, sans scrupules !
Bio : Françoise Mallet-Joris est une romancière belge mais qui a aussi la nationalité française de par son mariage avec un français... Née le 6 juillet 1930, elle a connu la célébrité avec "Le Rempart des Béguines", publié à l'âge de 19 ans, sans qu'on en ait fait "tout un foin" comme ce fut le cas quelques années plus tard pour "Bonjour tristesse" de Sagan. Pour la petite histoire, à la rubrique "people", disons que Françoise Mallet-Joris a eu trois maris : Robert Amadou pour lequel elle s'est d'abord enflammée ( évidemment, l'amadou !!!...), avant d'épouser Alain Joxe, puis Jacques Delfau. Toujours à la rubrique des potins, elle a eu quatre enfants : Daniel (avec Amadou), puis Vincent, Alberte et Pauline avec Delfau... Le lecteur attentif et perspicace en déduira de lui-même qu'elle n'eut donc pas d'enfant avec le deuxième mari, Alain Joxe, qui a assuré seulement une mission d'intérim entre le premier et le troisième. Mais ne nous éloignons pas trop de la littérature ! Françoise Mallet-Joris fut également la parolière de la chanteuse Marie-Paule Belle, qui justement ne l'était pas très malgré son nom... De 1969 à 1971, Françoise Mallet-Joris fut membre du Comité du Prix Fémina, avant d'être élue à l'Académie Goncourt en novembre 1971. En 1993, elle entra à l'Académie Royale belge de langue et de littérature française, pour occuper le siège qu'occupait sa mère, décédée en 1992.
Autres oeuvres de Françoise Mallet-Joris : Les mensonges (Prix des Libraires 1956), L'Empire Céleste (Prix femina 1958), Portrait d'un enfant non identifié (2005)