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Littérature et écriture, dans les thèmes suivants : récits et nouvelles - souvenirs - chroniques - critiques littéraires et cinématographiques - humour - poésie - voyages et balades -

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Le bout du compte - Françoise Lefèvre -

 Le bout du compte est un roman de Françoise Lefèvre, paru en 1977. Le livre est léger par son nombre de pages : 214 seulement et c’est écrit gros, avec en outre de belles marges. Mais quel lourdeur dans le contenu ! En fait de roman, il s’agit d’un récit qui navigue entre l’autobiographie pleurnicharde et douloureuse et les mémoires aigres assorties de considérations nombrilistes qui n’intéressent sans doute que l’auteur ! Bon, c’est vrai, elle a perdu son père, qui s’est suicidé, c'est pas drôle d'accord … Bon, c'est vrai aussi, elle a appris à l’âge de 12 ans que son père n’était pas son père. Dans ces conditions, imaginez la tambouille : son père est mort, mais c’était pas son père, donc son père n’est pas mort mais comme elle ne le connait pas c’est comme s’il était mort, sauf qu’il n’est pas mort, mais absent !! vous suivez ? Moi, ce genre de trucs ça m’emmerde à un point que vous n’imaginez même pas ! On a droit aux menus souvenirs de l’héroïne, la vie avant, les cinq sœurs, le papa ancien commandant dans l’armée mais ruiné, la mère un peu foldingue… En outre, comme l’auteur est une femme, ça ne rate pas : on a droit à des considérations corporelles et génitales que je vous laisse savourer dans leur jus, si j’ose dire :

« Je ne peux m’empêcher  de regarder son aisselle d’où jaillit, drûment plantée, une touffe roussâtre dont le poil humide par endroits frisotte un peu. Une odeur s’en échappe que je reconnais pour mienne certains jours de labeur ou de rut… »

« De ses pets qui auraient tonné à ébranler les montagnes, elle aurait réglé le temps de ma petite enfance. Son cul aurait été chaud comme le foyer de la cuisinière à bois… »

« Une truie qui sanglote. Mais je reconnais. C’est une femme qui jouit. J’imagine sa trogne farouche. Sa croupe ruisselante qu’un homme doit tenir à pleines mains. J’imagine que c’est une femme grasse un peu souillon comme les hommes les aiment parfois… »

Outre ces considérations qui donnent plutôt envie de gerber que de bander, l’auteur nous détaille sa fureur reproductrice sans le moindre état d'âme, comme une chose allant de soi :

« Je fermais les yeux et m’ouvrais davantage, je rêvais que nous concevions un enfant… »

«  Etrange destinée qui nous fait soudain vide. Alors qu’on a été pleine. Bien sûr on peut faire mille choses dans la vie ! Mais cela, notre ventre rond comme un rempart, c’est sans doute notre meilleur temps. »

Ces propos effrayants sont révélateurs ! C’est à cause de ces pulsions utérines, ces envies folles de grossesse, qu’on se retrouve bientôt neuf milliards sur la Terre, neuf milliards  d’humains qui nous bouffons la gueule, en cherchant un oxygène de plus en plus rare ! Terrible surpopulation causée par cette folie reproductrice, cette irrépressible envie de pondre !... Il est même question depuis quelque temps de… manger des insectes pour  lutter contre la pénurie alimentaire ! Le bout du compte est un véritable concentré de tout ce qui me dégoûte dans le monde et la nature humaine !… Mais ce n’est que mon avis, je ne vous l’impose pas, je vous le livre ! Si la littérature nombriliste vous plaît, ne vous gênez pas !...


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S
"considérations corporelles et génitales" : c'est ça qui fait vendre, hélas, car sans scènes de cul, un manuscrit risque de ne recevoir que des lettres de refus...
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