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Littérature et écriture, dans les thèmes suivants : récits et nouvelles - souvenirs - chroniques - critiques littéraires et cinématographiques - humour - poésie - voyages et balades -

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La Sorcière du Véti - Alain Bérard -

 La Sorcière du Véti ne fait pas partie des 700 romans de la rentrée littéraire de septembre ! Mais ce n'est pas pour autant une oeuvre de seconde zone : La Sorcière du Véti est l'un de ces romans hélas méconnus, écrits par des écrivains amateurs, j'entends par là des écrivains qui aiment l'écriture... Tel est le cas d'Alain Bérard, rencontré à Vaison-La-Romaine en 2003 au cours d'un déjeuner littéraire. Occasion de découvrir un homme simple et passionné, qui a tout de même obtenu avec ce livre le Prix du roman des Conseils Généraux de Lorraine en 2002... La Sorcière du Véti nous conte l'histoire d'une petite région située aux confins de la Lorraine et de l'Alsace, non loin du col de la Schlucht et de la source de la Meurthe. Nous sommes en 1815 et les Cosaques ont envahi la région... Face aux occupants, se dressent quelques habitants, bergers, bûcherons ou fermiers, ainsi que la belle Mélanie à la réputation sulfureuse et qui venge impitoyablement la mort de son frère, tué par un Cosaque... Elle les tuera jusqu'au dernier, quitte à employer pour cela les arcanes et les philtres de la sorcellerie... Mais un jour, arrive ce qui arrive dans tous les romans - et jamais dans la vraie vie -  : elle rencontre un officier cosaque, qui, évidemment, vous l'avez deviné, est beau et plein d'une délicatesse exquise ! Rien à voir avec la troupe des soudards qu'il commande. Le coeur de Mélanie se trouble, et pas que le coeur : c'est tout son corps qui s'électrise au contact de la moustache (blonde bien sûr !) du noble guerrier. La voici dans une situation cornélienne (Mélanie, pas la moustache, vous avez compris de vous-même !)... "Qu'il est joli garçon, l'assassin de mon frère !" Sans nombrilisme, sans grandes thèses, Alain Bérard atteint la dimension d'un conteur vosgien : on le lit comme on écoutait les récits d'autrefois aux veillées, l'attention captivée par une action pleine de surprises, et qui nous raconte une belle histoire émaillée des mystères et des légendes des Vosges... On passe donc un bon moment de lecture, à chaque instant on attend la suite sans voir le temps passer, pas comme dans les pages d'un Roland Barthes ou d'un Prix Goncourt mercantile ! Seul petit défaut : trop de mots ou expressions inusités qui freinent un peu la lecture, car leur apparition brutale "casse l'ambiance" tandis qu'on se précipite sur un dictionnaire... dans lequel, en plus, on ne trouve pas le mot ! On trouve ainsi, au gré des pages : des chevaux tarpans... un orbe étincelant... suffisamment de tablature... la toiture d'aissis... elle attachait sa mule au récreue... elle s'asseyait sur le scaubelle, en enlevant sa blaude... mésuser de la vénération... elle entrait, son heurchat allumé à la main... Bon, j'arrête là le florilège ! Ce qu'il faudrait, je le suggère à l'auteur, c'est un petit lexique à la fin du bouquin, avec la définition de ces mots rares et inusités... Mais je n'en veux pas à Alain Bérard, qui m'a offert, malgré ce petit travers, quelques heures des plus agréables, le temps que se dissipent les quelques nuages orageux qui ont envahi le pays basque où je me trouve présentement... Vous voulez découvrir Alain Bérard ? Très simple ! Allez sur Google et tapez Alain Bérard ! Vous trouverez ses coordonnées, adresse, téléphone ! Et pour une somme modique, entre 8 et 12 euros, vous pourrez vous offrir des heures de lecture ! N'hésitez pas !...

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