Par Robertcri
La Nostra vita, film de Daniel Luchetti – 2011 –
Si l’Italie vit comme ce film nous le montre : magouilles, crapuleries diverses, fuite devant l’impôt, goût du fric gagné au black, on comprend mieux l’éviction de Berlusconi !... Bon débarras !... Ce film comporte un aspect original et intéressant : l’histoire se déroule dans un milieu simple : pas de grands avocats, de dentistes friqués, de chirurgiens dragueurs, mais des ouvriers du bâtiment. Claudio, le héros du film, est l’un d’eux, il travaille sur l'important chantier d’un immeuble d’habitation. Il a deux enfants et sa femme est enceinte du troisième. Mais voici que survient le drame : son épouse décède après l’accouchement. A ce bouleversement s’en ajoute un autre sur le chantier, où un vigile est trouvé mort… A partir de ce double choc, nous assistons à la douleur de cet homme, d’abord désemparé, puis qui décide de se battre, encore plus qu’avant : ses enfants ne manqueront de rien… Il sera aidé dans son entreprise par son « clan » : son frère, ses amis, famille… Il a deux objectifs : gagner du fric, et bien vivre… Bien entendu, son combat pour la vie et le fric s’accompagnera de toutes ces crapuleries ordinaires tant prisées des gens en général et des Italiens en particulier. Aucune loyauté, aucune générosité, rien que l’égoïsme forcené de l’âpreté au gain et du système démerde : chacun pour sa gueule ! Et comme c’est en Italie, on bénéficie cependant de la complicité active de son « clan »… Au fond, on ne distingue pas clairement le but de ce film, sinon tout de même de montrer qu’à la suite d’un deuil, fût-il cruel, il est possible de repartir… Mais ça, on le sait : devant l’adversité, certains nagent et d’autres sombrent… Rien de neuf là-dedans…
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