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Littérature et écriture, dans les thèmes suivants : récits et nouvelles - souvenirs - chroniques - critiques littéraires et cinématographiques - humour - poésie - voyages et balades -

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Les Intouchables - 2011 -

 

Les intouchables – film d’Eric Toledano et d’Olivier Nakache – 2011 –

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Au cinéma de mon quartier à Vitry, il n’y avait pas grand-monde cet après-midi pour voir Les Intouchables ! Le feu de paille du début  s’est-il calmé ? L’engouement populaire est-il retombé ? Je n’en sais rien, en tout cas, je suis venu, j’ai vu, je vous racontu : Ce film prétendument génial et très drôle m’a fait bien peu rire. C’est une véritable tartine démagogique, où l’on nous montre un riche bourgeois tétraplégique (François Cluzet), qui embauche à son service l’improbable Driss (Omar Sy), un noir issu des barres de banlieue plus vrai que nature, sorti de taule récemment(évidemment !) inculte en musique classique (forcément !) et qui prend Berlioz pour une cité… (Evidemment, il est forcément con, puisque noir et banlieusard !). En face, il y a notre paralytique ; il est riche et donc snob, capable de s’extasier devant une toile abstraite qui ne représente rien, et de débourser 41 000 euros pour l’acheter immédiatement. Il vit dans un immense appartement luxueux comme on n’en voit jamais, où les enceintes Bang et Olufsen dernier cri diffusent en permanence la musique de Bach, Mozart et Vivaldi tandis que les murs sont décorés de toiles du 18è siècle ! Bref, caricature intégrale des milieux sociaux stéréotypés pour les besoins de la cause… D’un côté le grand monde et son luxe insolent, de l’autre, l’immeuble tagué, la maman femme de ménage, la marmaille qui braille dans un appartement proche du taudis… Et le film prétend raconter l’histoire, invraisemblable, de ce bourgeois friqué que vient aider cet admirable banlieusard ! Tout les oppose… et donc dans le film tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes factices du cinéma. Image après image, c’est un torrent de vannes et de blagounettes à la con autour du handicap, ou basées sur la différence culturelle (par exemple le black qui meurt de rire à l’Opéra en voyant paraître un personnage costumé en arbre !..) Le film est ainsi une longue déconnade, sans la moindre émotion. Jamais on n’y croit, on est dans la galéjade, ce n’est pas de l’humour, tout juste de la gouaille populaire sans finesse, qui dégouline à longueur d’images. Par contre, le lobby de la clope s’en est encore donné à cœur joie dans ce film ! La cigarette est là bien trop souvent, sans la moindre nécessité pour l’histoire : juste pour la promo du cancer du poumon, un vrai handicap dont on se garde bien de parler dans le film, évidemment !... Il y a même pire : à la fin du film, après le départ de Driss, arrive un nouveau garde-malade. Ce garde-malade se déclare non-fumeur... et on voit alors le handicapé s'en aller, il n'a plus faim, dégoûté de ne pouvoir fumer !!! Comme si le tabac était un remède aux handicaps !!! Une honteuse promotion tabagique !... Enfin tout sonne faux dans ce film prétendument tiré d’un fait réel ! A mon avis, il ne reste ici pas grand-chose du réel, car le réel d’un handicapé, c’est tout sauf du luxe et de la rigolade perpétuelle ! Dommage que ce film soit si démagogique et racoleur de populo, car les deux acteurs, François Cluzet et  Omar Sy jouent fort bien.

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A
Oh ! tu es un brin sévère mais bon, il en faut pour tout le monde, et tout le monde n'est pas toujours beau et gentil...
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