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Littérature et écriture, dans les thèmes suivants : récits et nouvelles - souvenirs - chroniques - critiques littéraires et cinématographiques - humour - poésie - voyages et balades -

La Demi-pensionnaire - Didier van Cauwelaert - 1999

 La Demi-pensionnaire, de Didier van Cauwelaert. Que voilà un roman frais, pétillant, intelligent et beau. En le résumant, on peut dire que c’est une histoire d’amour. Mais quand on dit ça, les gens imaginent des trucs sirupeux : la salive des baisers, les soupirs énamourés et gnan-gnan, un prince charmant et d’innombrables secrets d’alcôve mêlés à de honteux secrets de famille !... raté, tout faux ! Ici c’est une histoire d’amour intelligente. Le héros, Thomas est une jeune, un type normal, sans ambition particulière, un peu perdu dans la vie, seul aussi et qui bosse à la Sacem (Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de Musique). Un boulot alimentaire et sans gloire.  Par suite de circonstances particulières, il est amené à déjeuner avec Hélène, une ravissante jeune fille. A la fin du repas, il découvre avec stupeur que ladite jeune fille est assise non sur une chaise, mais dans un fauteuil roulant : elle est paralysée suite à un accident… Entre eux va se développer une étrange aventure, au cours de laquelle l’amour va naître. Mais vous chercheriez en vain des flots d’eau de rose, il n’y en a pas une goutte. Pas non plus de ces grivoiseries à la limite de la vulgarité au prétexte de faire libéré. Il reste ici l’intelligence et la finesse de la découverte réciproque de deux personnes. Thomas, peu à peu, va se rendre compte que c’est lui qui vivait comme un infirme, tandis qu’Hélène, bien que privée de ses jambes, a en elle un potentiel de vie et d’enthousiasme immense… Mais surtout, tout ça nous est raconté avec une rare élégance. L’auteur évite ici tous les poncifs habituels. Ni drame, ni pleurnicheries, ni érotisme de bazar, ni nombrilisme, ni pitié misérabiliste envers le handicap. Ni thèse ni leçon de morale, mais une chouette histoire rondement menée, avec une diabolique habileté narrative et littéraire. Le récit est truffé d’allégresse, d’humour, de légèreté… Le tout en 218 pages, ce n’est donc pas un lourd pavé logomachique. Bravo à Didier Cauwelaert. ! C’est autre chose que la piètre écriture imbécile et démagogique d’une Régine Deforges que j’ai lue il y a quelques jours ! Il existe donc encore des écrivains sachant nous raconter une histoire à l’aube du 21è siècle ! Plutôt réconfortant !... Et c'est publié chez Le Livre de Poche ! Pas cher donc et on le trouve partout, même dans les hypermarchés, qui ne vendent donc pas que de la merde, quoi qu'on dise ! La  Demi-pensionnaire, à mettre sans faute dans votre caddie, entre la galette des rois et le soutif en solde !...

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