Par Robertcri
L’auteur, Georges Vigarello, est professeur à l’université de Paris V et directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales. Il nous présente ici une Histoire de la Beauté, ouvrage de 340 pages. D’emblée on remarque qu’il y a, en fin d’ouvrage, plus de… 90 pages de notes ! Oui, vous avez bien lu, près de cent pages de notes interminables et de références bibliographiques ! On a envie de dire : trop c’est trop ! En fait, on voit bien que l’auteur est un prof, et c’est infiniment dommage. Voulant traiter de la beauté, il a pondu un ouvrage savant, écrit dans un charabia qui confine à l'ésotérisme parfois, difficile à lire pour le commun des mortels. C’est truffé de mots abstraits, de concepts jamais explicités : par exemple cette phrase :<o:p></o:p>
« Cette beauté change, il faut le redire, bien au-delà des seuls effets de mode : elle épouse les grandes dynamiques sociales, les ruptures culturelles, les conflits de genre ou de génération »<o:p></o:p>
Les grandes dynamiques sociales ??? Ah bon !… lesquelles par exemple ?..<o:p></o:p>
Les ruptures culturelles ??? .. C’est quoi, au juste, concrètement ?...<o:p></o:p>
Les conflits de genre ??? …Sans blague, on peut avoir un échantillon ?<o:p></o:p>
Je pourrais citer des dizaines de phrases du même acabit, le bouquin en est truffé. C’est triste, car le sujet de la beauté méritait mieux que cet ouvrage théorique et touffu. Moi j’attendais des choses simples, une histoire anecdotique et culturelle de la Beauté. Je ne suis pas étudiant à l’Institut Français de la Mode, je ne suis qu’un « honnête homme » du 21è siècle et j’aime avoir quelques lumières sur tout… Je pars d’un constat simple, que chacun peut vérifier sans écrire un livre : La beauté c’est beau, la mocheté c’est moche ! (Test facile : regardez-vous dans un miroir et concluez !)... A partir de là, j’aurais aimé qu’on me raconte simplement l’histoire de la beauté, d’une manière intéressante, plaisante, vivante ! Quelque chose dont on se souvienne et qui nous laisse des repères, des sujets de réflexion… Hélas, Georges Vigarello n’est pas journaliste, il est professeur et il a des réflexes de professeur : il écrit pour ses étudiants, il ne sait pas vulgariser son érudition, il reste confiné dans le pédantisme, l’abscons, avec un souci vétilleux de l’exactitude et de la précision, d’où le fatras de notes en fin d’ouvrage… Histoire de la beauté, c’est donc un très bon sujet et un très mauvais livre. Si j’étais courageux, je le relirais, la plume à ma main, pour en extraire environ une trentaine de pages : il n’y en a pas une de plus qui mérite d’être lue ! Quel gâchis, ce bouquin docte et ennuyeux !...<o:p></o:p>
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