• Derrière ce titre énigmatique se cache un belle histoire policière, un roman très bien ficelé, comme je les aime. ! Ce n'est pas un polar façon amerloque avec pègre, tueurs en séries, trois paquets de clopes et trois bouteilles de scotch à chaque page... Non. Ici on est en France, au coeur du Jura, dans la Société Polybois, une entreprise qui fabrique des panneaux de particules. Un terrible drame s'est produit : le directeur, M. Verdoux, est découvert mort, la tête et les mains broyées par une presse hydraulique. L'enquête de la gendarmerie a rapidement conclu à un accident. Mais une lettre anonyme arrive, évoquant un possible meurtre. Le procureur, informé, délivre une commissions rogatoire. Une équipe de la Police judiciaire se rend sur les lieux, composée du commissaire Gradenne et son subordonné, le jeune lieutenant Quentin Bruchet. Mais, dans le froid glacial du Jura, le commissaire, victime d'une forte grippe, dit garder la chambre. Il donne donc carte blanche à son adjoint. Le lieutenant Quentin se lance donc seul dans une enquête délicate, qui se révélera pleine de mystères et de rebondissements.  On découvre dans un bureau de la société Polybois  des articles de presse relatifs à des massacres pendant la guerre d'Algérie... Le décor  est parfaitement décrit, et on sent que l'auteur connaît bien le milieu industriel. (Claude Ragon, l'auteur, est lui-même ingénieur dans le domaine de la transformation du bois).  Bien entendu, on va bientôt avoir la conviction qu'il s'agissait probablement d'un meurtre... Mais encore faut-il le prouver... Et encore faut-il identifier le (ou les) criminel(s)..  Remis de sa grippe, le commissaire, son lieutenant Quentin, et un capitaine appelé en renfort, vont faire triompher la vérité au terme d'un livre de 358 pages, que l'on a plaisir à lire : suspense, fluidité et clarté de l'histoire, écriture précise, évocation parfaite du Jura, de son climat, de ses vins. Un polar grand cru, à déguster sans modération !


    votre commentaire
  • Ceci n'est pas un roman. C'est à la fois une biographie et une belle et poignante aventure. Celle d'une femme, Daphné Sheldrick, qui naît au Kenya en 1934. Ses parents sont des colons d'origine britannique, qui ont quitté l'Afrique du Sud pour s'installer  dans les grands espaces du Kenya... Très tôt confrontée à une nature sauvage, Daphne éprouve d'emblée une immense compassion pour tous les animaux, notamment les rhinocéros, les éléphants... Ces derniers notamment font l'objet de massacres cruels et impitoyables, de la part de braconniers, qui les tuent pour récupérer l'ivoire, lequel fait l'objet d'un immense trafic international. Comme toujours on retrouve ici deux choses : d'un côté les hommes, et leur rapacité sordide et inextinguible, et en face des animaux, victimes innocentes de cette crapulerie insatiable... Daphné Sheldrick, et son mari  David, vont consacrer leur vie à la défense de la nature, en particulier en recueillant et en soignant inlassablement les éléphants orphelins dont on a tué les parents, avant de les remettre dans leur élément sauvage...Après la mort de David, une fondation est créée "The David Sheldrick wildlife", qui a pour missions la préservation, la conservation et la protection  de  la faune sauvage, la lutte contre le braconnage, la sauvegarde de l'environnement naturel, et l'éveil de la  conscience collective sur l'équilibre entre l'homme, les animaux et la nature...... N'allez pas chercher dans ce livre de la littérature ! Lisez-le, vous y trouverez une belle leçon de vie et d'humanité !

    Daphné Sheldrick a reçu de nombreuses distinctions en hommage et en récompense de son combat. Elle est morte en avril 2018. Mais son oeuvre se poursuit à travers la Fondation David Sheldrick Widlife. 


    votre commentaire
  • Ce n'est pas banal, un arbre qui parle, un arbre qui pense, qui aime, qui souffre, qui se souvient ! Un tel arbre existe pourtant dans le roman de Didier Van Cauwelaert. L'arbre est un poirier, il s'appelle Tristan, et près de lui il y a un autre poirier, sa compagne végétale nommée Isolde. Evidemment ces deux noms ne diront rien à ceux qui n'ont pas dépassé dans leurs lecture la collection Harlequin et les BD nippones ! Tant pis pour eux, fallait se cultiver ! Mais il n'est pas trop tard, cherchez Tristan et Isolde sur Google, moi j'ai pas le temps de tout expliquer !...... Tristan est un poirier vénérable, il a 300 ans, c'est dire qu'il en a vu, des générations humaines et qu'il fut témoin de bien des drames, des amours, et même des pendaisons à ses branches qui ont servi de gibet... ! Il fut planté au temps de Louis XV, et voici que dans les toutes premières pages du livre, il est abattu par les propriétaires du terrain.. Mais le vénérable poirier, faudrait pas le prendre our une pomme !  Et même débité en bûche, même sculpté en statuette par une petite fille devenue grade et artiste, il nous livre ses mémoires et ses états d'âme. Ce vieux poirier se révèle un être sensible, et bien qu'étant arbre, il n'est pas de bois !!!... Bref, ce roman n'est pas un livre comme les autres, il nous fait communier avec la vie des hommes mais aussi avec la grande harmonie et le bel équilibre de la nature, un équilibre hélas précaire, du fait précisément des nuisances humaines... A lire au-delà des lignes, il faut  méditer ce roman plein de sève et de sagesse.


    votre commentaire
  • Voici un bien mauvais polar, mais un bien beau livre, vrai et profondément humain ! Un bien mauvais polar, cela veut dire qu'ici, hélas, on n'est pas dans la fiction, mais dans la vraie vie, une vraie vie qui va jusqu'à la vraie mort.. L'auteur, Nicolas Verdes, policier, nous raconte ici la vie quotidienne obscure et dévouée de tous ces policiers, sans horaires, à la vie de famille bousculée, ces policiers à l'oeuvre de jour comme de nuit, à cause de la crapulerie humaine omniprésente, sous les formes les plus variées, de la petite délinquance du quotidien qui pourrit la vie des citoyens, jusqu'à la plus extrême violence, au crime, à l'assassinat. Nous suivons dans cet ouvrage la vie  et la mort d'un jeune policier de Rennes, qui mourra abattu  de six balles de gros calibre par des malfrats ! Pas d'emphase, pas d'effets de manches, L'auteur n'est pas ici avocat ; il ne plaide pas, il n'est pas justicier et ne crie pas vengeance.. Il montre  une vie d'homme, une vie de policier.... Il montre sa famille, ses enfants, la douleur d'une femme enceinte à qui on apprend que son mari a été abattu au cours d'un contrôle de police..... Ce livre mériterait mieux qu'un prix littéraire ! On devrait obliger tout gilet jaune interpellé pour violence à le lire à haute voix, debout, jusqu'à ce une réflexion s'ensuive !  A l'heure où on lance un appel aux dons pour offrir de l'argent à un salopard délinquant qui frappe à terre des CRS, il est important de lire ce bouquin. 


    votre commentaire
  • Tandis que soufflait la bise hivernale de janvier en Alsace, je me suis plongé dans une aventure exotique dans une île du bout du monde, aux plages inondées de soleil. J'ai donc choisi de lire une aventure de Bob Morane : "L'Île du Passé"... Voici le thème : Bob Morane et son fidèle compagnon Bill Ballantine séjournent en Nouvelle-Guinée, et ils ratent l'avion qui doit les emmener plus loin.. Pas de chance ! Et il n'y a pas d'autre vol avant une semaine ! Tandis que nos deux compères se lamentent, une jeune fille, Pearl, qui les a entendus, leur propose son avion personnel. Fille de milliardaire, la jolie meuf aux petites griffes nacrées fait le tour du monde pour meubler son oisiveté dorée (Ah si les gilets jaunes savaient ça !!!). Bob et Bill acceptent la proposition de Pearl, et voici le trio qui s'envoie en l'air (en toute chasteté) avec l'adorable Pearl et son avion de luxe de fille-à-papa.. Mais après avoir échappé à un gros orage, leur avion a dévié, et ils sont soudain attaqués par un avion mystérieux qui les mitraille et les contraint de se poser sr une île...  Ils y découvrent une chose étonnante : des routes pavées grossièrement, qui évoquent les voies romaines.. Etrange.. Et soudain, voici qu'apparaît un curieux personnage, revêtu d'une tunique et d'une cuirasse de cuir, et pilotant un char romain !  L'avion a-t-il remonté le temps ? ... Pas du tout !  Nos trois amis découvrent bientôt qu'un individu a recréé sur l'île le faste de la vie romaine ! Mais hélas, il a d'autres ambitions ! Après avoir capturé Bob Morane, Bill Ballantine et la délicieuse Pearl, il veut en faire des gladiateurs, les faire combattre dans les jeux du cirque, et goûter la joie ineffable de les voir périr sous ses yeux ! ... Aïe !  Il va de soi que nos trois héros n'adhèrent en rien à ce projet ludique ! Mais comment vont-ils faire pour s'en sortir ? mystère ! Mais ils s'en sortiront, forcément !  C'est la loi du genre, dans les aventures de Bob Morane, que je relis avec délice, comme au temps de mes années-lycée !... 


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique