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Le Revers de la balle, par Nicolas Verdes, 2013
Voici un bien mauvais polar, mais un bien beau livre, vrai et profondément humain ! Un bien mauvais polar, cela veut dire qu'ici, hélas, on n'est pas dans la fiction, mais dans la vraie vie, une vraie vie qui va jusqu'à la vraie mort.. L'auteur, Nicolas Verdes, policier, nous raconte ici la vie quotidienne obscure et dévouée de tous ces policiers, sans horaires, à la vie de famille bousculée, ces policiers à l'oeuvre de jour comme de nuit, à cause de la crapulerie humaine omniprésente, sous les formes les plus variées, de la petite délinquance du quotidien qui pourrit la vie des citoyens, jusqu'à la plus extrême violence, au crime, à l'assassinat. Nous suivons dans cet ouvrage la vie et la mort d'un jeune policier de Rennes, qui mourra abattu de six balles de gros calibre par des malfrats ! Pas d'emphase, pas d'effets de manches, L'auteur n'est pas ici avocat ; il ne plaide pas, il n'est pas justicier et ne crie pas vengeance.. Il montre une vie d'homme, une vie de policier.... Il montre sa famille, ses enfants, la douleur d'une femme enceinte à qui on apprend que son mari a été abattu au cours d'un contrôle de police..... Ce livre mériterait mieux qu'un prix littéraire ! On devrait obliger tout gilet jaune interpellé pour violence à le lire à haute voix, debout, jusqu'à ce une réflexion s'ensuive ! A l'heure où on lance un appel aux dons pour offrir de l'argent à un salopard délinquant qui frappe à terre des CRS, il est important de lire ce bouquin.
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