• Si vous paniquez devant le vaccin Astrazeneka.. si vous déprimez parce qu'on est confinés, si vous êtes au bord du suicide parce que vous ne pouvez plus vous saoûler la gueule en boite ou dans la rue, bref si vous êtes une chochotte fragile, alors lisez "La Mère", de Pearl Buck ! Forcément, ça vous remontera le moral ! Vous pourrez comparer vos petits soucis nombrilistes et vos tracas de nanti gavé avec la vraie vie de merde de cette femme chinoise, dénommée simplement "la mère" dans ce roman...Une vie misérable à la campagne, les travaux des champs, à la main, sans machines...  un mari qui fout le camp et disparaît, sans plus jamais donner de nouvelles...un fils qui reprend l'exploitation qui permet tout juste de manger un jour sur deux... une fille qui devient aveugle et qui est à charge... et un deuxième fils qui part à la ville, pour faire on ne sait quoi, et qui n'envoie pas un sou... Ce n'est pas une vie, c'est une survie quotidienne dans la misère, la saleté, le dénuement le plus terrifiant... Et il y a tout le reste : les épouses choisies par les mères pour leur fils... les chiards pondus à la chaîne, et dont le surnombre aggrave encore la pauvreté ! Et je ne vous parle même pas du sort réservé au fils parti à la ville...Une horreur !.... Quand on a lu tout ça, on n'a plus besoin de prozac et autres saloperies, ni d'un divan de psy pour déblatérer ses bobos à l'âme !... Lisez "La Mère", et vous verrez, vous vous sentirez heureux du confinement, même si vous ne pouvez pas bâfrer dans un restaurant ! Ce roman n'est pas seulement une oeuvre littéraire, c'est une thérapie ! 


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  • Nous sommes en 1928, au Maroc...  Depuis 1912, la France a envahi le Maroc et fait de ce pays un "protectorat" !  Autrement dit, les Français sont chez eux au Maroc pour bâtir, exploiter, faire de la thune  et soumettre les Arabes, car ces primitifs ont un culot inimaginable !... Jugez plutôt : ils prétendent qu'ils sont chez eux au Maroc !!! Quelle outrecuidance, quelle insolence, ces Arabes ! Il faut les combattre, les abattre, les mater, ces "rebelles" !!!! ... On va leur montrer, à ces Marocains, qui c'est qui commande ! Le Maroc c'est la France Nom de Dieu ! Et l'Arabe qui ose dire le contraire, c'est un rebelle, à exterminer !... Et pourtant telle était la mentalité de l'époque... Et le roman de Joseph Peyré nous décrit en 190 pages la longue traque dans le désert du lieutenant Marçay, officier français  à la poursuite de rebelles marocains. L'officier français est à la tête d'une petite troupe de quatre-vingts soldats, essentiellement méharistes, lesquels, sur leurs dromadaires, vont avancer, à travers le Sahara écrasé de soleil, à marche forcée, pour tenter de rattraper et d'anéantir un groupe de rebelles marocains, dont la présence a été signalée par un message radio... La poursuite durera plus de trente jours, sous un soleil de plomb, avec la torture de la soif, les blessures des dromadaires et celles des hommes, les fièvres, les maladies... Qui va gagner ? Qui va perdre ? Cela n'a aucune importance, car dans un camp comme dans l'autre, ce sera de toute façon une amère victoire... Roman à lire presque comme un document historique, car on découvre entre les pages ce que fut la "conquête" du Maroc et son occupation par les Français pendant seulement 44 ans, avant que finalement, en 1956, on se décida à rendre le Maroc à ses habitants de toujours : les Marocains...


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  • Ce roman serait un excellent polar s'il n'avait pas été écrit de nos jours !  Non, je ne suis pas passéiste !  Et j'explique : comme ce polar est contemporain, il ne se contente pas de nous raconter un crime et une enquête, il  nous inflige la vie personnelle d'un tas de personnages, à commencer par les policiers et enquêteurs : l'un picole.. un autre n'arrive pas à faire un mouflet à sa femme, et pour un peu, on aurait droit au spermogramme du mari et à l'examen vaginal de l'épouse, à l'état de son utérus, et aux efforts copulatoires désespérés du couple  pour pondre un chiard, alors que la Terre crève déjà de surpopulation avec ses 8 milliards d'habitants !..  Ces détails sont chiants et répugnants, le contraire du romantisme ! Ces muqueuses médicalisées et ces échanges de sécrétions ne me font pas rêver !... et puis il y a la policière, qui a largué son ex, et qui ne se remet pas de la garde alternée de ses mouflets ! (Là on voit que le roman a été écrit par une femme !)..Mais qu'est-ce que j'en ai à foutre, franchement, de ces histoires de cul, de conjugalité loupée et de ces ratages sentimentaux  récurrents ?!!! ... Et bien entendu, on assiste aux émois de la même divorcée, quand elle croise un beau pilote aux yeux clairs, qui lui fait battre le coeur plus vite et lui met des papillons dans le bas-ventre ! Et c'est reparti comme en 14 !... Tout ça au détriment de l'histoire policière !  Mais je vous rassure, il suffit de sauter les chapitres familiaux inutiles et lourdingues, et on en arrive à l'histoire : elle commence par la découverte d'un corps, celui d'un étudiant, qu'on retrouve chez lui, pendu. L'enquête conclut au suicide... Mais évidemment ce n'en est pas un, sinon le roman aurait fait quatre pages, plus cent cinquante consacrées aux histoires de cul de tout le commissariat... Alors un enquêteur a un doute : et si c'était un meurtre, hein ?.... Peu à peu, des liens étranges apparaissent entre le pendu et d'autres personnages... il apparaît que l'étudiant effectuait une recherche sur une base militaire située sur une île, où s'étaient déroulés des faits étranges, au cours de séances d'entraînement particulièrement dures, parfois même cruelles... Bientôt, un deuxième cadavre est découvert : un homme noyé dans sa baignoire... Il était autrefois militaire et avait subi les fameux entraînements militaires.... Mais quels secrets cache cette île, démilitarisée et aujourd'hui à l'abandon ?.... Pourquoi ces meurtres ?... Je ne le dirai pas, évidemment ! Et je conclus en disant que le bouquin, traduit du suédois, est un honnête polar Ikéa, qui se lit facilement, à condition de sauter tout le fatras inutile sur les vies de merde des enquêteurs...


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  • Le roman commence d'une façon originale : nous sommes à Barcelone, quelques années après la guerre civile, en 1945. le jeune Daniel Sempere, âgé de 10 ans est orphelin de mère. Son père l'emmène dans un lieu bizarre, une bâtisse sombre, poussiéreuse, que l'on appelle le Cimetière des Livres oubliés... Selon une tradition  familiale, Daniel est invité à choisir un des innombrables ouvrages rangés ici, afin de le sauver de l'oubli... Le jeune garçon choisit un  roman : L'Ombre du Vent, de Julian Carax. De retour à la maison, Daniel se plonge dans la lecture... Passionné par l'histoire, il décide d'en savoir plus sur l'auteur : qui est Julian Carax ?  Ses premières recherches lui permettent une découverte étrange : ce livre est devenu introuvable, car un mystérieux personnage  détruit systématiquement tous les exemplaires qu'il trouve...  On est presque envoûté par l'ambiance de mystère que nous propose l'auteur, sauf que, patatras ! à partir de là le roman sombre dans un embrouillamini épouvantable. On comprend que le bouquin va accompagner toute la vie de Daniel, et à chaque page surgissent de nouveaux personnages : Javier Fumero, un effroyable policier, cruel et implacable, avatar moderne du policier Javert des Misérables de Victor Hugo... mais aussi Firmin Romero, demi-clochard qui se révélera d'une érudition stupéfiante. On croisera encore dans cette ratatouille littéraire des femmes : Béa.. Clara, Pénélope, l'amour d'enfance de Julian Carax l'auteur... Et j'en passe ! Tout ça se mélange dans un joyeux bordel où l'on s'aime, où l'on se fait du mal, où l'on trahit où on se rabiboche, où on se perd, où on se trouve, pour mieux se perdre à nouveau, et où l'on découvre aussi ces fameux secrets de familles qui encombrent tant de sagas romanesques... Bien entendu, l'auteur mélange aussi les époques, pour accentuer encore la ratatouille qui vire à la macédoine indigeste.  Qui plus est.. si encore l'histoire en valait la peine, nous tenait en haleine... mais non, tout ce fatras narratif  n'a jamais su capter mon intérêt... J'ai bâillé pendant 666 pages et me suis endormi plusieurs fois... mais je suis allé courageusement jusqu'au bout... Ma plus  grande surprise, je l'avoue, a été de lire les critiques de ce livre sur Babelio : toutes élogieuses, d'une manière souvent dithyrambique ! Etonnant !... Ne vous fiez donc pas à mon seul avis !... Ce n'est que le mien !... 


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  • Je ne connaissais pas Laurent Chalumeau, je l'ai découvert ici dans VIP, mais ce livre ne m'a pas enflammé !.... (ça commence fort)... Ce polar démarre sur une idée simple, presque banale : Patrice Corso, un photographe de presse-caniveau, est en planque dans un immeuble, avec comme objectif photo un Leica et comme objectif personnel celui de mitrailler quelques scènes de cul croustillantes de l'actrice Anaïs Carvais chez elle dans l'immeuble cossu d'en face... ça fera de belles images qui iront émoustiller le populo dans les HLM où l'on n'a en face de soi pour s'éblouir, bien souvent qu'une chômeuse flagada ou une mèràgosses en savates durement marquée par la vie et par ses chiards ! Critiquez pas, z'ont besoin de beauté et de rêve , les gens.... Or, y a un truc bizarre : deux mecs sont là, genre pauvres types qui giflent et frappent l'actrice... puis un homme encore arrive, et pas n'importe qui : le Président de la République ! ( toute ressemblance avec avec un chef d'Etat amoureux de Julie Gayet serait pure coïncidence !). Là, notre photographe tient le scoop, mais badaboum, tout se casse la gueule quand ça mitraille.. L'horreur ! Le carnage ! La police est alertée, et quand elle arrive, elle trouve quatre cadavres  dans l'appartement (on dit aujourd'hui "scène de crime !) Il y a là les corps des deux pauvres types, celui de l'actrice et celui d'un garde du corps de la Présidence.... L'enquête, dont on se doute qu'elle a été bidonnée, conclut à la responsabilité du garde du corps : c'est lui qui aurait abattu les trois personnes présentes puis aurait retourné l'arme contre lui en se suicidant... A partir de là, j'attendais une belle enquête, mais avec moi, la soudure au Chalumeau n'a pas pris : d'abord l'auteur abuse d'un pseudo jargon qui veut singer à la fois le parler populo, le jargon policier, le langage politique, et franchement, "ça le fait pas" ! En outre, l'écrivain se laisse emporter trop souvent par son passé de journaliste, et on trouve des pages et des pages où il critique, tabasse, ironise, dénonce, s'indigne... On n'est plus dans le roman mais dans la chronique politique... Que de digressions et de temps perdu à mélanger ainsi les genres ! On est souvent dans le hors sujet, même si ses propos ne sont pas dénués d'intérêt... C'est un peu dommage. Le point de départ n'était pas mauvais ! J'espère que ses autres oeuvres sont meilleures, et que j'y trouverai davantage de littérature et d'écriture, et moins de journalisme d'investigation...


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