• Belle-Rose, roman d’Amédée Achard (1847)

    En 1663, à 18 ans, Jacques tombe amoureux de la jolie petite Suzanne de Malzonvilliers, qui a tout juste 14 ans. Mais on est en 1663, et on a donc le droit  d’être amoureux d’une fille de 14 ans sans être traité de pervers, de pédophile, de malade sexuel et de détraqué à qui on devrait les couper pour lui en passer l’envie ! Et donc Jacques aime chastement la gamine et il attend quand même deux ou trois ans, qu’elle soit un peu moins mineure... Puis il demande la main de Suzanne, tout en espérant évidemment avoir beaucoup plus que la main, tant qu’à faire ! Mais son père, le fauconnier Guillaume Grinedal, lui dit qu'il n'est pas assez riche et noble et que jamais il ne pourra consentir à cette union. Suzanne et Jacques, braves et obéissants, mettent leurs hormones entre parenthèses et se promettent de s'attendre... Suzanne se fait le serment de n’appartenir à personne d’autre qu’à Jacques, même pas au releveur du gaz, même pas  au livreur de pizza, ni au représentant en aspirateurs ! Jacques, désespéré part pour Paris. Il devient soldat sous le nom de Belle-Rose et fait des études. Or un jour, il reçoit une lettre terrible : Suzanne lui écrit que son père, Monsieur de Malzonvilliers, l'a mariée à Monsieur d'Albergotti, un vieux barbon perclus d’arthrose sénile. Jacques, peu après, lors d’une mission pour  le compte de son supérieur, s'éprend de la belle Madame Geneviève de Châteaufort, une cougar très hot, qui profite des absences de son mari peu regardant pour s’envoyer en l’air avec plein de godelureaux (Pour une Châteaufort, elle n’est nullement imprenable !). Jacques, accaparé par l’anatomie de la belle, en oublie l’heure de rentrer à la caserne. Il est accusé de désertion et condamné à mort mais, ouf ! il acquitté in extremis et promu lieutenant. En 1667, il va combattre les espagnols en Flandre avec le général de Luxembourg. Sa sœur Claudine lui donne une lettre de Suzanne qui lui dit qu'elle est toujours amoureuse de lui. Monsieur d'Albergotti, le vieux chnoque de Suzanne, meurt. Lors d'une mission délicate et abracadabrante, Jacques est envoyé à la Bastille par Monsieur de Louvois. Suzanne le fait libérer mais Louvois, pour se venger, la fait enfermer dans un couvent à Paris. Jacques Belle-Rose la libère. Ils vont chez Mme de Châteaufort, laquelle est devenue Supérieure dans une abbaye du côté de Pontoise. Terrible confrontation entre Belle-Rose qui aime toujours Suzanne mais reste épris de Geneviève de Châteaufort ! Geneviève ou Suzanne, il faut choisir, comme entre boire ou conduire : Jacques Belle-Rose épouse donc Suzanne, tandis que Geneviève s’abîme dans la prière pour faire taire  ses pulsions utérines. Bientôt Jacques et Suzanne ont une fille, ils l’appellent Geneviève ! C’est pas beau, ça ?  Mais Mme de Châteaufort, qui vraiment est en trop dans cette affaire, est empoisonnée, ça tombe à pic. En 1672, Louis XIV envahit la Hollande, Jacques Belle-Rose trouve un gué sur le Rhin et devient capitaine et vicomte. Il tue l'empoisonneur de Mme de Châteaufort. Et retrouve Suzanne ! Quelle salade ! Rarement lu un pareil salmigondis sentimental mélangé de cape et d’épée ! C’était ça, la littérature pleurnicharde du 19è siècle. Sûrement que ça faisait rêver grisettes et midinettes !... Mais les modernes bad girls de notre époque seraient écroulées de rire en lisant ça !


    votre commentaire
  • Belle-Rose, roman d’Amédée Achard (1847)

    En 1663, à 18 ans, Jacques tombe amoureux de la jolie petite Suzanne de Malzonvilliers, qui a tout juste 14 ans. Mais on est en 1663, et on a donc le droit  d’être amoureux d’une fille de 14 ans sans être traité de pervers, de pédophile, de malade sexuel et de détraqué à qui on devrait les couper pour lui en passer l’envie ! Et donc Jacques aime chastement la gamine et il attend quand même deux ou trois ans, qu’elle soit un peu moins mineure... Puis il demande la main de Suzanne, tout en espérant évidemment avoir beaucoup plus que la main, tant qu’à faire ! Mais son père, le fauconnier Guillaume Grinedal, lui dit qu'il n'est pas assez riche et noble et que jamais il ne pourra consentir à cette union. Suzanne et Jacques, braves et obéissants, mettent leurs hormones entre parenthèses et se promettent de s'attendre... Suzanne se fait le serment de n’appartenir à personne d’autre qu’à Jacques, même pas au releveur du gaz, même pas  au livreur de pizza, ni au représentant en aspirateurs, même s'il insiste ! Jacques, désespéré part pour Paris. Il devient soldat sous le nom de Belle-Rose et fait des études. Or un jour, il reçoit une lettre terrible : Suzanne lui écrit que son père, Monsieur de Malzonvilliers, l'a mariée à Monsieur d'Albergotti, un vieux barbon perclus d’arthrose sénile. Jacques, peu après, lors d’une mission pour  le compte de son supérieur, s'éprend de la belle Madame Geneviève de Châteaufort, une cougar très hot, qui profite des absences de son mari peu regardant pour s’envoyer en l’air avec plein de godelureaux (Pour une Châteaufort, elle n’est nullement imprenable !). Jacques, accaparé par l’anatomie de la belle, en oublie l’heure de rentrer à la caserne. Il est accusé de désertion et condamné à mort mais, ouf ! il acquitté in extremis et promu lieutenant. En 1667, il va combattre les espagnols en Flandre avec le général de Luxembourg. Sa sœur Claudine lui donne une lettre de Suzanne qui lui dit qu'elle est toujours amoureuse de lui. Monsieur d'Albergotti, le vieux chnoque de Suzanne, meurt. Lors d'une mission délicate et abracadabrante, Jacques est envoyé à la Bastille par Monsieur de Louvois. Suzanne le fait libérer mais Louvois, pour se venger, la fait enfermer dans un couvent à Paris. Jacques Belle-Rose la libère. Ils vont chez Mme de Châteaufort, laquelle est devenue Supérieure dans une abbaye du côté de Pontoise. Terrible confrontation entre Belle-Rose qui aime toujours Suzanne mais reste épris de Geneviève de Châteaufort ! Geneviève ou Suzanne, il faut choisir, comme entre boire ou conduire : Jacques Belle-Rose épouse donc Suzanne, tandis que Geneviève s’abîme dans la prière pour faire taire  ses pulsions utérines. Bientôt Jacques et Suzanne ont une fille, ils l’appellent Geneviève ! C’est pas beau, ça ?  Mais Mme de Châteaufort, qui vraiment est en trop dans cette affaire, est empoisonnée, ça tombe à pic. En 1672, Louis XIV envahit la Hollande, Jacques Belle-Rose trouve un gué sur le Rhin et devient capitaine et vicomte. Il tue l'empoisonneur de Mme de Châteaufort. Et retrouve Suzanne ! Quelle salade ! Rarement lu un pareil salmigondis sentimental mélangé de cape et d’épée ! C’était ça, la littérature pleurnicharde du 19è siècle. Sûrement que ça faisait rêver grisettes et midinettes !... Mais les modernes bad girls de notre époque seraient écroulées de rire en lisant ça !


    votre commentaire