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    Johnny Hallyday etc… : on a les héros qu’on peut !

    Halliday

    Vous avez entendu comme moi la nouvelle de l’hospitalisation de Johnny Hallyday ! Et donc vous avez entendu comme moi, les mots mouillés d’émotion des divers présentateurs, un peu sur toutes les radios et les tv ! A les en croire, nous sommes en face d’un héros national souffrant !... Admirez l’hypocrisie des medias ! Chacun met la tête sous le sable, joue les autruches, se voile la face ! Mais qu’est-ce qu’il a notre pauvre Johnny ?... On joue les étonnés, les ébahis, les apitoyés, on fait semblant  d’être très surpris !!... Personne ne s’étonne de ces « difficultés respiratoires » à seulement 69 ans… Hypocritement, on parle de «mauvaise bronchite qui traîne ! » Vous vous rendez compte ?... une bronchite au mois d'août en Martinique !!!...Et pourquoi pas un coup de soleil en décembre au pôle Nord pendant qu'on y est !!... Quelle comédie humaine !... Quand on connaît la quantité de clopes avalée par le chanteur, on se dit que la bronchite qui traîne ressemble plutôt à un cancer du poumon, ou bien aux premières atteintes de la terrible broncho-pneumopathie obstructive du fumeur, qui conduit, à la fin, à la mort par étouffement… Mais oui, pourquoi faire semblant ?... En outre, avec tout ce qu’il s’est tapé comme alcool et drogues diverses en plus de la clope, faut pas faire l’ahuri ! Et encore moins pleurnicher… Le cancer du poumon, quand on le cherche délibérément, on le trouve fatalement ! Dans ce cas ce n’est pas triste, c’est simplement logique… Et dire que c’est ce genre  de « star » qu’on montre en exemple aux jeunes et au peuple !... Et comme le tabac, la drogue et l’alcool ne lui suffisent pas, Hallyday y  ajoute les accidents de bagnole à répétition… Petit florilège :

    - octobre 1961 : il se crashe avec sa Triumph TR3 entre Boulogne et Lille. Il est blessé au visage. Bah ! Un accident, ça peut arriver à tout le monde … Mais Johnny a, semble-t-il,  la comprenette difficile, et plutôt que de lire un bon livre, il préfère la futilité de la bagnole !  Du coup, il récidive :

    - juillet 1963 : Sur l’autoroute de Modène, sa Ferrari gris métallisé, soudain enragée, se jette sur un camion ! Un con au volant ? Pas du tout ! Notre héros national, voyons !

    Août 1967 : Cette fois il est au volant d’une Lamborghini 400 GT, sur la RN 117, dans le sud-ouest, où il roule en direction de Tarbes. A-t-il abusé du confit de canard, ou forcé sur le Jurançon ?... En tout cas il perd le contrôle de sa chiotte de luxe et la lance contre un talus. Un pauvre acacia qui se trouvait là et qui ne faisait de mal à personne est déraciné et tué sur le coup, laissant plusieurs petits acacias orphelins… Jean-Marie Périer, passager du héros national,  est blessé. Hallyday déclare lui-même : Je devais rouler à 180… 200 peut-être ! Appréciez au passage l’intelligence du propos !

    Février 1970 : nouvelle récidive automobile, au volant d’une DS 21, pourtant réputée pour son exceptionnelle tenue de route. Crash encore, entre Belfort et Mulhouse. Cette fois Sylvie Vartan est grièvement blessée au visage… Jamais il n’est venu à l’idée de Johnny que son comportement égoïste et stupide sur la route aurait pu tuer autrui !

    Voilà !... C’est tout ça, un héros national, qu’on célèbre comme un modèle pour la jeunesse ! Certes, Johnny Halliday a le droit de vivre ainsi, le droit de se démolir et de démolir des bagnoles ! Mais sont-ce là des critères à retenir pour en faire un héros ? Pauvre France,qui n'a rien d'autre à offrir à l’admiration des masses ! Pas de quoi faire cocorico ! Sans compter qu’en plus des sorties de route, ce cher Johnny pratique aussi la sortie de territoire, pour éviter de payer les impôts sur le fric que vous lui donnez  vous-mêmes en achetant ses disques ou en payant vos places de concert ! Oui, cet argent qui fout le camp dans des paradis fiscaux, c’est donc aussi le vôtre ! Faut pas l’oublier !... Et je passe pudiquement sur les troubles affaires de mœurs du héros sur son yacht, yacht payé aussi avec vos sous, merci pour lui !

    Pauvre France, qui ignore Pierre et Marie Curie, l’abbé Pierre et le docteur Albert Schweitzer, et qui nous offre, en guise de héros : Jean-Luc Delarue tué par ses excès, Yannick Noah, coeur à gauche et portefeuille à droite, et Johnny Hallyday ! Comme le chantait Georges Brassens : On est tombés bien bas bien bas !...


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    Têtes de l’art ou têtes de cons ?

    Les frères Chapuisat sont deux Suisses qui ont tout compris : le fric c’est tout !... On n’est pas au pays des banquiers pour rien ! Comme ils n’ont aucun talent artistique, ils profitent d’un slogan bien connu de notre époque : tout le monde est artiste ! (sans études et sans diplômes évidemment ! ça va de soi puisqu’on est tous égaux, eh banane !)…Et si tout le monde est artiste… pourquoi pas eux ?... Bien entendu ces deux zigs ne descendent ni de Léonard de Vinci, ni de Boticelli, ni de Van Gogh… Du coup, profitant des medias,  ils remplacent le talent par la mauvaise créativité, celle qui fait se pâmer les snobs et les cons, ces deux vices pouvant se cumuler, mais faut faire gaffe : tous les snobs sont cons, mais beaucoup de cons ne sont pas snobs, seulement cons, ce qui est déjà pas mal ! Or donc, une exposition se tient actuellement à Saint-Nazaire, intitulée  « Métamorphoses d’impact »… ça jette, hein, un titre pareil ! On n’y comprend rien, c’est ça qui est bien ! Tout pouvoir sur les cons, ça passe par le charabia. Avant on subjuguait les cons  à la messe en leur parlant en latin ! De nos jours on subjugue les cons en donnant des titres crétins  à des objets triviaux ou délirants qu’on présente comme de l’art contemporain ! Telle est l’expo « Métamorphoses d’impact » qui se tient à Saint-Nazaire. Et comme la mode est d’être « partie prenante » de l’œuvre, chacun est invité à participer. Comment ?... Voici : Vous entrez dans un local obscur. On ne voit rien, vous manquez dix fois de vous casser la gueule, et vous entendez des sons, j’ai dit des sons, pas de la musique,  car les frangins suisses ne savent pas composer de musique non plus !  Non seulement ils ne descendent pas de Boticelli, mais pas non plus de Mozart ou de Debussy, c’est sûr ! Alors vous entendez des sons étranges… bruits se sous-marins perdus dans les abysses ?... bombardements lointains d’un champ de bataille ? Mystère ! ou plutôt mystification !... Et l’œuvre d’art, elle est où ?... Patientez chers lecteurs, j’y arrive ! Maintenant que vous êtes entrés dans ce merdier obscur (en fait un hangar de la base sous-marine allemande de St Nazaire transformé en salle d’expo), il faut vous mettre à quatre pattes et avancer en crapahutant dans un étroit tunnel au ras du sol, tunnel au bout duquel luit une lumière, but suprême de votre quête… (Notez le manque d’originalité qu’est le passage de l’ombre à la lumière, un truc complètement éculé depuis des millénaires !)… Au bout du tunnel est la sublime  œuvre : vous découvrez alors un cratère fait de parois en papier doré ! Rien d’autre ! C’est tout ! Et bien entendu, pour sortir de là, il vous faut rebrousser chemin, toujours à quatre pattes ! ça c’est une expo qui vous laisse sur les genoux ! A partir de là, deux cas de figure se présentent :

    - soit vous êtes un individu normal, moyennement intelligent, cultivé et doté de bon sens, et vous dites alors : « Putain, quelle fumisterie, cette expo à la con, c’est vraiment du foutage de gueule dans les grandes largeurs ! Complètement à côté de leurs pompes, les deux frères ! »

    - Soit vous êtes un vrai con… peut-être un snob qui veut faire son intéressant, ou bien encore un critique d’art  de Saint-Nazaire ou un journaliste local à qui les frangins ont payé une bonne bouffe pour acheter leur complaisance, auquel cas vous écrivez un truc du genre : « Les frères Chapuisat nous convient au summum de l’art compulsionnel, en nous plongeant ici dans une métamorphose ontologique extraordinaire, à la fois régressive et progressionnelle,  qui nous mène de l’ombre à la lumière à travers un parcours personnel qui nous ramène d’abord à l’animalité du quadrupède, nous obligeant à ramper sous l’impact des sons premiers de la création, pour nous permettre de renaître à la lumière, retrouvant du même coup cette posture de verticalité humaine qu’on croyait acquise et que l’artiste nous oblige à remettre en cause par une métamorphose conceptuelle et pragmatique pendant quelques instants de reptation participative, pour mieux la reconquérir en mesurant sa précarité ! Une exposition absolument remarquable et époustouflante qui bouge les lignes et bouscule les codes ! »

    Ben voyons, mon con, cause toujours tu m’intéresses !...

    Et merci à mon amie Marielle T… de m’avoir confié sa salutaire exaspération, me fournissant du même coup la matière de cette chronique.

     

     


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    Des saumons dans le désert – film de Lasse Hallstrom – 2012 –

    Acteurs : Ewan McGregor, Emily Blunt

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    L’histoire racontée dans ce film est bien étrange : un chef arabe Yéménite, donc fort riche, et en même temps fort beau, se double d’un humaniste ambitieux. Rien à voir avec le maghrébin de base au regard sombre auquel on pense tous, et qui balance des machines à laver depuis les tours de Montfermeil sur les CRS en bas… Celui-là a les yeux bleus, une courte barbe élégamment taillée, et un regard à faire renoncer une novice à ses vœux de chasteté, c’est vous dire ! C’est simple, on lui donnerait Allah sans confession… Et au lieu  de mettre sa fortune au service du massacre des Infidèles en finançant des réseaux  terroristes, lui il a une idée généreuse et folle : lancer l’élevage des saumons dans le désert. Comme quoi il a à la fois du pétrole et des idées ! Pas évident pourtant de faire pousser des saumons au cœur du Yemen ! Y a beaucoup de sable dans le désert et l’eau est rare… Or les saumons, eux, il leur faut de l’eau, beaucoup d’eau,  normal, ils ont des branchies là où vous avez des poumons … faut les comprendre les saumons ! Pour mener à bien ce vaste projet un peu fou, deux personnages vont être amenés à coopérer : Hariett, une jeune chargée d’affaire envoyée au Yemen sur ce projet, et Fred, l’indispensable scientifique chargé de mission, qui va étudier les conditions dans lesquelles on peut envisager ce rêve insensé, qui a tout du casse-tête mais pas chinois, puisque, je le rappelle, on est au Yemen … Bien entendu, des enjeux politiques viennent se greffer sur cet éventuel investissement, avec des magouilles financières bien évidemment, l’homme étant par nature rapace, goinfre et immensément cupide… Mais bientôt, on comprend que toute cette histoire n’est qu’une faribole pour le cinéaste, dont le propos est de nous montrer une histoire à l’eau de rose, un sirop sentimental baveux à la sauce amoureuse la plus douceâtre. Car la chargée d’affaire et le scientifique ne sont que de pauvres humains. Loin de leur pays, il leur vient dans le périnée des élancements qui ne trompent pas : le Grand Amour ou l’histoire de cul ne sont pas loin… Je sens que ça vient, il suffit de mettre le tenon dans la mortaise ! Y a du Pacs dans l’air...  Et donc le film d’aventures va déraper dans le roman Harlequin ou France-Loisirs. Le Grand Amour  est au programme… Le scientifique  va se détourner quelque peu des poissons pour étudier surtout l’anatomie féminine d’Hariett. Et elle, elle est consentante ! D’autant plus que c’est ça ou rien ! Donc, le premier venu c’est le bon : il a ce qu’il faut où il faut, ça fera l’affaire ! En voilà encore deux qui vont vouloir faire des petits ! Comme s’il n’y avait pas déjà trop de chômeurs sur terre ! Bref, ce film n’est pas du cinéma, c’est un rogaton, un bout de navet, idéal pour les indécrottables romantiques et amateurs de sentimentalisme cul-cul la praline !


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    Des saumons dans le désert – film de Lasse Hallstrom – 2012 –

    Acteurs : Ewan Mc Gregor, Emily Blunt

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    L’histoire racontée dans ce film est bien étrange : un chef arabe Yéménite, donc fort riche, et en même temps fort beau, se double d’un humaniste ambitieux. Rien à voir avec le maghrébin de base au regard sombre auquel on pense tous, et qui balance des machines à laver depuis les tours de Montfermeil sur les CRS en bas… Celui-là a les yeux bleus, une courte barbe élégamment taillée, et un regard à faire renoncer une novice à ses vœux de chasteté, c’est vous dire ! C’est simple, on lui donnerait Allah sans confession… Et au lieu  de mettre sa fortune au service du massacre des Infidèles en finançant des réseaux  terroristes, lui il a une idée généreuse et folle : lancer l’élevage des saumons dans le désert. Comme quoi il a à la fois du pétrole et des idées ! Pas évident pourtant de faire pousser des saumons au cœur du Yemen ! Y a beaucoup de sable dans le désert et l’eau est rare… Or les saumons, eux, il leur faut de l’eau, beaucoup d’eau,  normal, ils ont des branchies là où vous avez des poumons … faut les comprendre les saumons ! Pour mener à bien ce vaste projet un peu fou, deux personnages vont être amenées à coopérer : Hariett, une jeune chargée d’affaire envoyée au Yemen sur ce projet, et Fred, l’indispensable scientifique chargé de mission, qui va étudier les conditions dans lesquelles on peut envisager ce rêve insensé, qui a tout du casse-tête mais pas chinois, puisque, je le rappelle, on est au Yemen … Bien entendu, des enjeux politiques viennent se greffer sur cet éventuel investissement, avec des magouilles financières bien évidemment, l’homme étant par nature rapace, goinfre et immensément cupide… Mais bientôt, on comprend que toute cette histoire n’est qu’une faribole pour le cinéaste, dont le propos est de nous montrer une histoire à l’eau de rose, un sirop sentimental baveux à la sauce amoureuse la plus douceâtre. Car la chargée d’affaire et le scientifique ne sont que de pauvres humains. Loin de leur pays, il leur vient dans le périnée des élancements qui ne trompent pas : le Grand Amour ou l’histoire de cul ne sont pas loin… Je sens que ça vient, il suffit de mettre le tenon dans la mortaise ! Y a du Pacs dans l’air...  Et donc le film d’aventures va déraper dans le roman Harlequin ou France-Loisirs. Le Grand Amour  est au programme… Le scientifique  va se détourner quelque peu des poissons pour étudier surtout l’anatomie féminine d’Hariett. Et elle, elle est consentante ! D’autant plus que c’est ça ou rien ! Donc, le premier venu c’est le bon : il a ce qu’il faut où il faut, ça fera l’affaire ! En voilà encore deux qui vont vouloir faire des petits ! Comme s’il n’y avait pas déjà trop de chômeurs sur terre ! Bref, ce film n’est pas du cinéma, c’est un rogaton, un bout de navet, idéal pour les indécrottables romantiques et amateurs de sentimentalisme cul-cul la praline !


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    Un jour mon père viendra – film de Martin Valente – 2012 –

    Acteurs : François Berléand, Gérard Jugnot, Olivia Ruiz.

    Un jour mon père viendra n’est pas du grand cinéma. Le titre semble inspiré du fameux Un jour mon prince viendra, on se demande bien pourquoi… C’est une pauvre petite pochade franchouillarde, qui rassemble François Berléand, Gérard Jugnot, deux valeurs sûres, et qui leur adjoint une ex-staracadémycienne, Olivia Ruiz, qui a quitté pour un temps la chanson pour la comédie. On ne peut pas dire que les acteurs soient mauvais. Berléand est bon, comme toujours, Jugnot égal à lui-même dans son sempiternel rôle éculé de prolo de la France d’en bas, et la petite Ruiz se défend fort bien, malgré sa voix qui évoque trop souvent une crécelle rouillée en manque d’une goutte d’huile à dégripper 3 en 1 !… Mais il ne suffit pas de mettre ensemble trois bons comédiens pour avoir un bon film ! Et là justement, patatras, ça se casse la gueule dans les grandes largeurs : une jeune fille doit épouser un richissime champion sportif (on ne voit jamais dans un film une fille caissière épouser un contremaître comme ça arrive tous les jours dans la vraie vie, vous avez remarqué ?) Ils sont marrants les Français : toujours à gueuler sur les riches, et y a que le fric qui les intéresse ! Les grands mariages, tout le tra-la-la ! Donc la fille à marier (Olivia Ruiz), n’ayant pas de père idéal à présenter à son futur, décide d’embaucher un comédien qui devra jouer le rôle d’un père parfait : déjà, c’est un scénario assez con, totalement invraisemblable… Et comme si ça ne suffisait pas, le réalisateur en rajoute une bonne couche ahurissante : voici en effet que se pointent – le hasard fait bien les choses au cinéma - les deux « vrais » pères de la fille (Berléand et Jugnot)… J’ai même pas envie d’en dira davantage !... Le film accumule les gags idiots, les invraisemblances à la con, les dialogues bas de gamme pour populo… Tout ça manque complètement d’originalité, c’est laborieux, pesant, chiant, et sans le moindre intérêt. Il parait que c’est une comédie ! Moi, j’y ai vu surtout un superbe navet. Et je vous préviens, il est indigeste.


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