Par Robertcri
On est loin ici du Foenkinos de La Délicatesse... Vers la Beauté est un roman lourd et bavard, qui tourne autour de la jeune Camille, lycéenne brillante, violée à 16 ans par son prof de dessin, chez lui, au cours d'une leçon particulière, dans tous les sens du terme. Autre personnage pivot du récit : Antoine Duris, un prof qui enseigne l'histoire de l'art... L'atmosphère du récit est pesante, mais sans jamais le moindre suspense. A chaque phrase on devine la suite, que l'on sent et pressent à chaque fois : Ainsi, Camille n'a pas encore pris un seul cours de dessin, qu'on devine déjà qu'elle va être abusée par le prof, Yvan, un être falot et sans talent... Par ailleurs, les situations sont souvent caricaturales : personne ne croit à ce prof d'histoire de l'art qui quitte ses nobles fonctions pour se faire simple gardien de musée : abracadabrantesque !... Le roman, à chaque chapitre, s'enlise dans un long bavardage superficiel et chiant, des phrases redondantes, souvent inutiles, un rabâchage incessant où les mêmes choses sont ressassées, comme si on n'avait pas compris la première fois.. Mille fois non, ce livre ne nous emmène pas vers la beauté, mais vers les ténèbres de l'âme humaine, tandis que la beauté n'est ici qu'une tentative, vaine et désespérée d'effacer la laideur... Au fond, on a ici un faux roman qui aurait fait peut-être une nouvelle de 15 pages, mais qu'on a gavé de bla-bla pour en faire 250 pages... Attention, si vous êtes déprimé grave et ne trouvez pas le courage d'en finir, lisez Vers la Beauté : normalement, arrivé à la page 250, vous devriez être fin prêt pour avaler vos quatre tubes de Valium !!!...
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