Par Robertcri
Je ne connaissais pas Laurent Chalumeau, je l'ai découvert ici dans VIP, mais ce livre ne m'a pas enflammé !.... (ça commence fort)... Ce polar démarre sur une idée simple, presque banale : Patrice Corso, un photographe de presse-caniveau, est en planque dans un immeuble, avec comme objectif photo un Leica et comme objectif personnel celui de mitrailler quelques scènes de cul croustillantes de l'actrice Anaïs Carvais chez elle dans l'immeuble cossu d'en face... ça fera de belles images qui iront émoustiller le populo dans les HLM où l'on n'a en face de soi pour s'éblouir, bien souvent qu'une chômeuse flagada ou une mèràgosses en savates durement marquée par la vie et par ses chiards ! Critiquez pas, z'ont besoin de beauté et de rêve , les gens.... Or, y a un truc bizarre : deux mecs sont là, genre pauvres types qui giflent et frappent l'actrice... puis un homme encore arrive, et pas n'importe qui : le Président de la République ! ( toute ressemblance avec avec un chef d'Etat amoureux de Julie Gayet serait pure coïncidence !). Là, notre photographe tient le scoop, mais badaboum, tout se casse la gueule quand ça mitraille.. L'horreur ! Le carnage ! La police est alertée, et quand elle arrive, elle trouve quatre cadavres dans l'appartement (on dit aujourd'hui "scène de crime !) Il y a là les corps des deux pauvres types, celui de l'actrice et celui d'un garde du corps de la Présidence.... L'enquête, dont on se doute qu'elle a été bidonnée, conclut à la responsabilité du garde du corps : c'est lui qui aurait abattu les trois personnes présentes puis aurait retourné l'arme contre lui en se suicidant... A partir de là, j'attendais une belle enquête, mais avec moi, la soudure au Chalumeau n'a pas pris : d'abord l'auteur abuse d'un pseudo jargon qui veut singer à la fois le parler populo, le jargon policier, le langage politique, et franchement, "ça le fait pas" ! En outre, l'écrivain se laisse emporter trop souvent par son passé de journaliste, et on trouve des pages et des pages où il critique, tabasse, ironise, dénonce, s'indigne... On n'est plus dans le roman mais dans la chronique politique... Que de digressions et de temps perdu à mélanger ainsi les genres ! On est souvent dans le hors sujet, même si ses propos ne sont pas dénués d'intérêt... C'est un peu dommage. Le point de départ n'était pas mauvais ! J'espère que ses autres oeuvres sont meilleures, et que j'y trouverai davantage de littérature et d'écriture, et moins de journalisme d'investigation...
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