Par Robertcri
Une femme, récit d’Annie Ernaux, 1987
Annie Ernaux est une romancière spécialisée dans l’autobiographie, qui constitue véritablement son fond de commerce. Perpétuellement mal à l’aise avec elle-même et en porte-à-faux avec le monde contemporain, avec le présent, elle se plonge et se replonge dans son passé familial, qu’elle fouille, trifouille, dissèque, analyse, commente, à la recherche d’images et de faits qui puissent l’aider peut-être à se comprendre elle-même... Louable démarche, même si, par nature, je suis assez peu attiré par cette perpétuelle analyse de son nombril, d’autant plus que du nombril on passe volontiers un peu plus bas, en se fouillant sans relâche dans la petite culotte et ses secrets de famille... Là, ça ne rate pas, et dès la page 60, on y arrive : les menstrues sont là ! Heureusement le bouquin est très court, 105 pages. Annie Ernaux parle surtout de sa mère dans ce livre, décrivant en particulier sa fin, lorsqu’elle sombre peu à peu dans la maladie d’Alzheimer, ce naufrage irrémédiable. On ne peut pas dire que c’est un bouquin qui fasse rêver. Plutôt un document, bien écrit. Pourquoi pas ? Trois cents pages sur le sujet, j’aurais abandonné ! Mais 105 pages, ça passe.... A lire si vous aimez qu’on se trifouille l’ego...
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