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Littérature et écriture, dans les thèmes suivants : récits et nouvelles - souvenirs - chroniques - critiques littéraires et cinématographiques - humour - poésie - voyages et balades -

The Artist - film de 2011 -

 

The Artist – film de  Michel Hazanavicius - 2011 –

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Je n’allais tout de même pas manquer ce film dont tout le monde parle, et auquel on promet des myriades de prix, des montagnes d’oscars, de césars, n’en jetez plus, la coupe est pleine… Ce film que l’on salue comme hardi et novateur, me fait penser à cette phrase d’une chanson de Jacques Brel : « Car comme disait, le duc d’Elbeuf, c’est avec du vieux qu’on fait du neuf ! »… Qu’a donc d’original  ce film ? Deux choses : il est tourné en noir et blanc, et il est muet !... Vous avez dit original ? Oui, sans doute est-ce original, et même « furieusement tendance » pour les blancs-becs, et tous ceux, nés de la dernière pluie, qui ne connaissent du cinéma que la couleur, la 3D et autres effets spéciaux accompagnés d’un barouf de plus de 100 décibels dans chaque oreille, le tout en stéréo et Dolby bien entendu, sinon c’est de la daube  ! Ces jeunots s’ébahissent alors devant la nouveauté ! Mais ces freluquets encore imberbes ignorent que la vie est un éternel recommencement, et que ce que l’on imagine nouveau n’est souvent qu’une resucée d’un passé qu’on remet à la mode, pour de viles raisons financières la plupart du temps... Un film muet ? un film en noir et blanc ? Mais ils étaient tous comme ça, dans les années 1930 ! Je n’ai pas connu cette époque, certes - car je suis un senior mais pas encore un dinosaure -  mais quand j’étais môme, je me souviens des séances de ciné que mon père organisait le samedi soir dans la salle à manger : projecteur au moteur hurlant, écran argenté fixé au mur, et bobines de film en super-8 louées chez le marchand de couleurs du coin. Et c’était parti pour les films larmoyants, et emphatiques, muets et en noir et blanc : le beau Rudolf Valentino faisait chavirer les cœurs dans des histoires d’amours romantiques et pleurnichardes au possible ! Et j’en ai vu des films de Charlot, des mélos à la tonne, des films de René Clair, et aussi du commandant Cousteau, pour lequel l’absence de son n’était nullement gênante, puisque les poissons parlent rarement !... Bref, la « nouveauté » de The Artist, c’est du pipeau !... Cela dit, il ne faut pas rejeter ce film. C’est un bon film. The Artist est en réalité bien tourné et bien joué. Jean Dujardin  et Bénédicte Béjo interprètent à la perfection ces personnages du cinéma de grand-papa. En outre, ce film est une sorte de documentaire, car il retrace finalement ce qui fut un drame pour beaucoup d’acteurs : le passage du cinéma muet au cinéma parlant. Jean Dujardin incarne Georges Valentin, une vedette du cinéma muet, dont la gloire s’écroule avec l’apparition du cinéma parlant, tandis qu’une petite figurante, Peppy Miller (Bérénice Béjo) monte au contraire au firmament du cinéma parlant. Et pour la touche romantique, Peppy Miller ne va pas laisser Georges Valentin sombrer… ah, l’amour !!!!...  Allez voir The Artist, vous serez gagnant dans tous les cas : si vous êtes une jeune pousse, vous apprendrez à découvrir ce que fut le cinéma d’antan… Si vous êtes une vieille baderne, vous retrouverez l’atmosphère des vieux films « d’avant guerre »… A noter tout de même que si Jean Dujardin joue bien, il n'y a pas de quoi non plus en tomber sur le cul. En particulier il y a un acteur qui joue aussi bien que lui : le petit chien, Uggy qui l'accompagne tout au long du film... il mériterait un no-nos d'or ! The Artist est encore dans les salles, allez-y, ça vous économisera le chauffage en ces temps de froidure ! 

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R
OOOOPS ! merci Titi, quel oeil d'aigle !!!!!!!
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T
Une petite coquille Bob : "Mes" ces freluquets !!!!!!!
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