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Littérature et écriture, dans les thèmes suivants : récits et nouvelles - souvenirs - chroniques - critiques littéraires et cinématographiques - humour - poésie - voyages et balades -

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Sur la route, roman de Jack Kérouac, 1960

Sur la route, roman de Jack Kérouac, 1960

 

A moins d’être un critique snobinard  s’extasiant devant la dernière connerie à la mode dans les mouvements littéraires, il faut bien dire que Sur la route est un roman nullissime sur le plan littéraire. Cette œuvre est représentative d’un mouvement intitulé la « beat génération », caractérisée par la folle démarche des beatniks, vers un monde plus libre, un élan vers les grands espaces, en même temps qu’un rejet de la société de consommation des années 50... Ça c’est pour les grand mots, comme toujours ! Dans la réalité il en va tout autrement... Dans le roman de Kérouac, il n’y a pas la plus petite once de liberté chez les divers protagonistes, qui ne sont que des pauvres types, cassés, brisés, démolis... Leur liberté ?... Inexistante, puisqu’ils sont en fait des esclaves ! Esclaves de leur cul, ils baisent à droite à gauche des radasses et des poufiasses, dont la seule « liberté » consiste à se piquer à l’héroïne entre deux  baises, qu'elles subissent d'ailleurs, de la part des mecs, qui se les refilent, comme ils se refileraient une poupée gonflable, un objet à trous, c’est tout...

Esclaves de l’alcool, ils picolent à toute heure du jour et de la nuit, dans les bars les plus sordides et les plus crades où ils s’emmerdent sans projets...

Esclaves de la clope, ils en fument des paquets par jour, y ajoutant bien entendu de la marijuana et même du thé, bref, du grand n’importe quoi !

Esclaves de leur caractère déglingué, ils sont incapables de s’insérer, vivent de rapines, de  trafics sordides et de petits boulots à la con, claquent le peu qu’ils gagnent en clopes, scotch et cul... puis reprennent la bagnole vers une autre ville...

En outre, ce roman ne raconte rien, rien qu’une errance interminable de ville en ville, à travers les Etats-Unis... tous les chapitres sont tristement identiques : bagnole, auto-stop, baise, drogue, clopes, potes bourrés... la pitoyable dérive de gens qui se disent libres et qui sont en fait prisonniers d’eux-mêmes. Une odyssée sans le talent d’Homère. Les héros de Kérouac appellent Liberté leur esclavage permanent et destructeur. Rejeter une société qu’on estime pourrie est peut-être salutaire... à condition de proposer un plan B à la place  Tel n’est pas le cas des héros du livre, qui n’ont trouvé que la défonce pour s’exprimer... Rappelons pour finir que l’auteur, Jack Kérouac, est mort complètement imprégné d’alcool, en 1969, âgé de 47 ans seulement ! C’est ça, la liberté ?... Elle a une drôle de gueule, je trouve ! Sur la route, un roman dont on peut vraiment se passer.

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