Par Robertcri
Ce livre raconte les négociations qui se sont tenues pendant les Guerres de Religion, avant que soit signée la paix de Saint-Germain en 1570, laquelle concède aux Protestants quatre places de sûreté : La Rochelle, Montauban, Cognac, La Charité. Si le décor est historique, il s'agit pourtant d'un roman dans lequel l'auteur, Francis Walder met beaucoup de lui-même, s'inspirant en particulier des souvenirs de sa propre carrière menée dans le cadre de nombreuses missions internationales. Aussi on a là une oeuvre originale : Basée à la fois sur les souvenirs personnels de l'auteur et sur l'événement historique constitué par la conclusion de la paix de Saint-Germain, l'histoire nous conduit ici dans les mystères et les ressorts de ces hommes qu'on appelle des "négociateurs". Très vite, il apparaît que la négociation n'est pas qu'une technique, mais la mise en oeuvre de caractères profondéments humains : intelligence, patience, ténacité, souplesse, maîtrise de soi, rouerie sont tour à tour, et souvent simultanément, à l'oeuvre dans toute négociation. C'est en cela que ce roman touche à l'universel. Bien sûr, sous la plume de l'auteur, nous suivons Henri de Malassise et le baron de Biron, authentiques négociateurs de la paix de Saint-Germain, mais au-delà, nous pénétrons dans l'âme humaine... Passionnant, et rédigé de manière claire, vivante. Un livre qu'on lit d'une traite...
Quelques phrases :
" Sans doute avait-elle assez d'instinctive sagesse pour deviner que notre connaissance devait, sous peine de perdre sa grâce, demeurer quelque chose d'incomplet, d'effleuré, de nuageux."
"Certaines méthodes ne sont bonnes que si l'adversaire ne les adopte pas également. "Laisser venir l'autre" ne réussit que si l'autre veut bien "venir"...
"Il n'y a rien de plus vrai que la mort... Tout ce que vous faites, tout ce que nous faisons ici n'est qu'une sorte de poème, une mascarade que nous jouons, une peinture, une broderie à laquelle nous travailllons en tâchant d'y croire."
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