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Littérature et écriture, dans les thèmes suivants : récits et nouvelles - souvenirs - chroniques - critiques littéraires et cinématographiques - humour - poésie - voyages et balades -

Robinson Crusoe - film de 1997 -

 

Robinson Crusoe – film de Red Hardy et George Miller – 1997 –

robinson

Peut-être avez-vous, comme moi, passé de longues heures à rêver en lisant les aventures de Robinson Crusoe… C’était au temps de mes jeunes années, et je lisais ces aventures dans un beau livre relié de rouge, reçu à la distribution des Prix. Dans un monde sans télé,  c’est la lecture qui me fabriquait mes images, qui méritaient leur nom d’images, puisqu’elles étaient imaginaires et naissaient dans mon esprit. Je n’avais nul besoin qu’un type m’impose ses « B.D » avec illustrations imposées… Je n’étais pas emmerdé non plus par les coupures de pub à la con façon  TF1 pendant ma lecture, non c’était le rêve et les aventures non-stop !... Peut-être le film allait-il faire renaître mon enthousiasme d’alors !... Raté ! Le film n’est pas à la hauteur du livre, il s’en faut de beaucoup. En fait, le film néglige énormément de détails du livre, comme par exemple l’installation de Robinson sur l’île, et tous les travaux, innombrables, qu’il entreprend pour se construire un lieu de vie…  Dans le film, on voit, tout de go, Robinson dans sa cabane ! Comment l’a-t-il construite ?... Avec quelles difficultés ??? On n’en sait rien. On aperçoit un pont de lianes… construit tout seul ? Par quel miracle ?... On continue par plus fort : voici un élevage de chèvres ! Ah, bon, elles sortent d’où ? On n’en sait rien non plus… Le cinéaste semble se foutre éperdument de ces détails pratiques. Très vite, il s’intéresse aux rapports humains entre Robinson et Vendredi… On sombre alors dans le pathos de la chaude amitié virile à la vie à la mort avec les débats cornéliens qu’elle entraîne. Et on a droit, 21è siècle oblige, à quelques propos  moralisateurs et circonvenus sur l’esclavage et la négritude ! Un moment, une crainte m’est venue : pour faire moderne, le réalisateur allait-il nous montrer Robinson Crusoe se taper Vendredi, avant de les faire se pacser tous les deux à leur retour puis de les inviter à télé-dimanche, pour les faire interviewer tout l’après-midi devant un petit peuple de mémés et de vieux pépés avachis devant leur télé pendant tout le dimanche ?... Et puis non, il n’a pas osé !... Ouf ! on ne m’a pas privé de tous mes rêves d’enfant, et c’est très bien ! Cela étant, ma conclusion sur ce Robinson Crusoe de cinéma tient en une onomatopée : Bof !

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