Par Robertcri
Profils perdus – Philippe Soupault – 1963 –
Philippe Soupault, fut un peu tout et n’importe quoi : à la fois écrivain, poète, journaliste, une sorte de globe-trotter friqué… Il est issu de la bonne bourgeoisie parisienne, ce qui est un avantage certain : pas besoin de bosser en usine, on dépense le fric de papa-maman en faisant de la poésie dans des cafés chics et chers, on drague les meufs entre deux rimes en leur faisant croire qu’on est un génie, évidemment méconnu… Quand une histoire de cul tourne mal, on va au Brésil pour oublier, toujours avec le concours actif du compte en banque parental ! Comme le chante Pierre Perret : Merci maman merci papa, tous les jours je voudrais qu’ça r’commen- en-en-en- ce, youkaîdi, aïdi, aïda !... La belle vie, quoi, à la fois oisif et intello, celle d’un parasite de luxe qui fait ce qui lui plaît… Bien entendu, en bon fils de bourgeois, Soupault crache dans la soupe et vilipende la bourgeoisie, et pour « tout foutre en l’air », se lance dans le mouvement Dada puis surréaliste avant d’en être viré… En 1963, il publie Profils perdus, que je viens de lire vite fait, sans plaisir… Ce recueil est assez nul. Ce n’est pas un roman, mais une sorte de carnet mondain, dans lequel Philippe Soupault passe en revue divers personnages qu’il a connus et appréciés : Guillaume Apollinaire, Georges Bernanos, René Crevel, Marcel Proust, Pierre Reverdy, Blaise Cendrars… Une sorte de carnet mondain où l’auteur consigne ses impressions personnelles, lesquelles ne me semblent pas présenter un grand intérêt : c’est du bavardage élitiste, bouffi de prétention, et écrit n’importe comment, dans un style plat, lourd, pesant, chiant ! Allez ouste ! Dehors Soupault, casse-toi, pauv’ c…. ! Bon ! Je reste poli, moi, je suis pas président !....
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