Par Robertcri
Pieds nus sur les limaces – film de Fabienne Berthaud – 2010 –
Quand j’ai commencé à m’emmerder devant l’écran, c’est-à-dire dix minutes à peine après le début de la projection, je me suis dit que probablement, la critique avait dû encenser ce film ! Bingo, la critique est enthousiaste ! Moi, pas, mais alors pas du tout ! L’histoire : c’est finalement celle de deux sœurs, l’une Clara, la fille « bien », mariée avec un avocat, et tout et tout… « tout pour être heureuse » comme disent les voisins, et l’autre Lily, une demi-détraquée du ciboulot, pas bien dans ses baskets et seule. A la mort de leur mère, Clara va vivre un moment chez sa sœur Lily… Dialogues souvent très cons, du genre : elle était bonne, ta soupe… oublie pas de fermer la lumière… viens voir mon bureau, etc, etc… des tonnes de répliques du même tonneau, bassement quotidiennes… Et bien entendu, on se trifouille l’ego à longueur de plans, on sent dans cette famille, les lourds secrets, les haines refoulées dans la marmite familiale où bouillonnent toutes sortes de saloperies, comme toujours dans les familles… bref tout ce qui m’emmerde !... Avec en prime les scènes incontournables et sans la moindre originalité, comme celle où on voit Clara, la « femme bien » se faire mettre par un gros baraqué aux biscotos tatoués, au cours d’une soirée barbecue ! Ah, là là ! Comme tout ça est circonvenu, on a déjà vu cent fois, mille fois, la bourgeoise chic et parfumée qui s’encanaille du bout des seins pour un marlou de passage qui sent la sueur !... Je ne vais pas au cinéma pour voir des cinglées régler leurs problèmes avec leurs parents ou avec leur cul ! En outre c’est un spectacle pénible, pour moi, de voir une fille déglinguée des neurones, et qui passe son temps à faire des conneries ! Ca me donne envie de l’abattre pour en finir, oui je sais, ce n’est pas charitable ! Sans compter que la cinéaste, évidemment et sans surprise, fait en sorte de nous montrer que c’est la cinglée qui a raison, tandis que sa sœur, épouse d’un avocat, est dans l’impasse !!!... Les cinéastes, gens tourmentés, souvent drogués et gros fumeurs, trimballent avec eux de lourds problèmes psychologiques… qu’ils déversent ensuite sur nous dans des films comme ça ! Moi, je le répète, ça m’emmerde ! Je ne vais pas au cinéma pour passer deux heures sur la banquette d’un psy ! Je vais au cinéma pour passer un bon moment de détente. Ce film, dont le titre déjà est tarabiscoté, ne vaut pas les louanges des critiques. C’est du cinéma nombriliste et chiant. Gluant comme une limace. Mais les critiques adorent ça !
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